mercredi 27 mars 2019

Violences policières, comme samedi dernier à Bordeaux


Halte aux violences policières



Le 23 mars, à Bordeaux, durant l’acte 19 des Gilets Jaunes, la répression policière a été extrêmement violente. Alors que jusque-là, la manifestation s’était déroulée dans le calme, vers 18h, une charge de la police a repoussé les manifestants du Cours Pasteur vers la place de la Victoire. Des deux-roues motorisés genre voltigeurs renforçaient l’arsenal devenu classique des flash-balls, grenades lacrymogènes, grenades de désencerclement et autres matraques.
      Alors que les manifestants fuyaient vers la Place de la Victoire, des policiers positionnés dans les rues adjacentes les ont pris en tenaille. Des enfants ont été gazés, des personnes âgées mises à terre,  la violence s’exerçant également sur des gens qui n’étaient même pas venu manifester. Dans une rue donnant sur la place de la Victoire, des policiers en deux-roues ont délibérément écrasé un manifestant. Ensuite, à 20, ils l’ont véritablement lynché, matraque à la main.
      À coups de matraque, l'État, dans son rôle bien établi de gardien de l'ordre au profit des possédants, cherche à décourager les manifestants de revenir. Mais les manifestants défendent leur droit à vivre dignement. Ils reviendront tant qu'on n'en aura pas fini avec cette société d'exploitation, de misère et d'injustice.


Vendredi 29 mars
Meeting
Paris
À 20h30
Grande salle de la Mutualité - 24, rue Saint-Victor - Paris 5e
Entrée libre
Un départ est prévu à 19 heures d’Argenteuil
Rendez-vous :
« Café des 2 gares » gare d’Argenteuil sortie Orgemont

Iran : liberté pour Nasrin Sotoudeh


Iran : liberté pour Nasrin Sotoudeh

L’avocate iranienne Nasrin Sotoudeh, arrêtée à son domicile le 13 juin 2018 et incarcérée depuis pour cinq années à la prison d’Evin, une des pires prisons de Téhéran, a été condamnée le 12 mars à 33 années de prison supplémentaires ainsi qu’à 148 coups de fouet.
Elle était déjà inculpée, suite à ses actions menées pour défendre des manifestantes opposées au port obligatoire du voile et arrêtées entre décembre 2017 et janvier 2018. Des chefs d’accusation se sont ajoutés, tels que l’incitation à la corruption et à la prostitution, les troubles à l’ordre public, le rassemblement contre le régime, et l’insulte contre le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei. Cela fait des années que Nasrin Sotoudeh mène le combat. « J’ai compris qu’ils m’ont arrêtée à cause de ma lutte pour les droits humains, la défense des droits des femmes et mon combat contre la peine de mort. Quoi qu’il en soit, on ne me réduira pas au silence », déclarait Nasrin Sotoudeh à la veille de sa grève de la faim en août dernier.
Le Conseil national des barreaux français a lancé une pétition en ligne qui a recueilli plus de 50 000 signatures, dénonçant « le châtiment indigne auquel Nasrin Sotoudeh vient d’être condamnée ». Il a interpellé Macron. Mais le moins qu’on puisse dire est que le président français reste particulièrement discret.
Au même moment, en Arabie Saoudite, le procès de dix militantes de la cause des femmes, arrêtées en mai 2018 et incarcérées depuis, s’est ouvert le 13 mars à Riyad. La sœur de Loujain al-Hathloul, l’une des féministes arrêtées, raconte comment elle a été « maltraitée, voire torturée entre mai et août 2018. Mais la torture a cessé depuis août. »
Tout cela se passe à l’heure où l’Iran vient d’être nommé à la commission des droits des femmes de l’ONU. Il est vrai que c’est aux côtés de l’Arabie saoudite, deux pays experts en quelque sorte !
                                                   Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2642)





Argenteuil « Défense de Jean Vilar » et « Sauvegarde de l’île » :


Jeu de piste



Je suis allé porter mes contributions à chacun des enquêteurs. Malgré la bonne volonté d’employés municipaux à l’écoute, il n’était pas facile de rejoindre ces derniers. Il est vrai que les deux permanences avaient lieu aujourd’hui à la même heure, et que cela ne facilitait pas les choses.
         Cela ne facilite pas les choses d’autant plus lorsque l’on n’y met pas les moyens. Le fléchage se réduisait à rien, et les espaces où les enquêtes avaient lieu étaient trop exigus au vu du nombre de participants.
         Pourtant quand elle le veut, la municipalité sait se donner les moyens idoines. Elle l’a encore montré la semaine passée en neutralisant purement et simplement le Figuier blanc pour sa soirée religieuse.
         Elle dispose au 3ème étage de la mairie de salles adaptées à ce genre de réunion. Les mettre à disposition des enquêtes publiques aurait non seulement l’avantage de les réaliser dans les meilleures conditions, de montrer l’intérêt qu’elle y porte, mais aussi de faire visiter en même temps le QG de la maison, commune paraît-il.

         A l’occasion des deux permanences d’aujourd’hui, nous avons pu donner connaissance aux enquêteurs du texte de la pétition que nous avions fait massivement signer à l’automne 2017. Les 5000 signatures recueillies en un mois et demi à ce moment-là, en ne touchant certes qu’une petite partie des Argenteuillais, nous avaient convaincus du large refus de la population du projet « Cap Héloïse » et de son attachement à une salle municipale Jean Vilar où elle a vécu, à un moment ou à un autre, tant de bonnes choses.

Jusqu’à ce samedi, on peut transmettre sa contribution, en la remettant à l’enquêteur lors de son horaire de présence, ou bien par internet, ou bien en allant porter cette contribution au service « droits du sol », rez-de-chaussée de l’hôtel de ville, au fond du couloir de gauche, durant les horaires d’ouverture de la mairie jusqu’à samedi midi.


Autorisation environnementale sur l’étude d’impact liée au permis de construire.
Dernière permanence du commissaire enquêteur samedi 30 mars de 9h00 à 12h00.
         Déclassement du parking desservant les salles Jean-Vilar et Pierre-Dux appartenant au domaine public routier communal.
Dernière permanence du commissaire enquêteur amedi 30 mars de 9h00 à 12h00.
A l’Hôtel de ville



Par internet
Adresse à laquelle envoyer ses observations concernant l'enquête publique :
En indiquant comme objet de votre mail : "EP-Pôle-Héloïse-Argenteuil".
Vous pouvez écrire directement vos observations.

mardi 26 mars 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 25 mars 2019


Brexit, Frexit : la ronde des démagogues




Un million de Britanniques environ ont manifesté samedi contre le Brexit, lors d’une des marches les plus massives que le pays ait connues. Le Parlement se déchire depuis des mois pour savoir s’il doit ratifier l’accord négocié avec l’Union européenne (UE). Et nul ne sait si et quand le Brexit aura lieu, ni quelles en seront les conséquences.
Il est d’ores et déjà manifeste que, pour les travailleurs britanniques, le bilan n’est pas celui que promettaient les démagogues. Le pays, disaient-ils, retrouverait sa souveraineté. À les entendre, l’argent donné à l’UE serait désormais utilisé pour améliorer le service de santé, et le niveau de vie progresserait. Trois ans après, l’avenir radieux promis par les marchands d’illusions s’est transformé en cauchemar.
Les économies des différents pays européens sont maintenant entremêlées et, une fois qu’on a fait une omelette, on ne reconstitue pas aisément les œufs... Chaque bien manufacturé est fabriqué dans plusieurs pays. Par exemple, dans l’automobile britannique, la majorité des pièces traversent plusieurs fois la Manche avant d’être assemblées, pour des voitures souvent vendues… sur le continent européen. Avec le Brexit, les multinationales réorganisent leur production à l’échelle européenne et des dizaines de milliers de suppressions d’emplois sont programmées. Alors que plus de 10 000 camions franchissent la Manche chaque jour, rétablir des contrôles douaniers serait lourd de conséquences. Aussi les Britanniques font déjà des stocks de médicaments, qui viennent aux trois quarts du continent, et pour lesquels, comme dans le cas de l’insuline, des retards d’acheminement peuvent être dramatiques.
Les partisans du Brexit dénonçaient l’immigration européenne. Mais, comme ici, de nombreux secteurs, du bâtiment à l’agriculture, des hôpitaux à la restauration, seraient incapables de fonctionner sans les immigrés. En opposant les Britanniques aux étrangers, en renforçant le racisme et la xénophobie, le Brexit a divisé les travailleurs et les a donc affaiblis face aux capitalistes.
En Irlande du Nord, longtemps ravagée par une guerre civile, le rétablissement d’une frontière avec la République d’Irlande, au Sud, menace de rouvrir des plaies encore à vif.
Si, en 2016, de nombreux Britanniques ont été abusés par les politiciens favorables au Brexit, nous avons en France des partisans du Frexit. Lors du référendum sur le Brexit, Le Pen s’enthousiasmait. Et les autres souverainistes français, Dupont-Aignan, Asselineau et même Mélenchon, s’étaient également réjouis.
Bien sûr, l’Union européenne n’a pas été construite pour les peuples. Tout y a été fait pour les capitaux et la finance. Les grandes banques et les multinationales d’Europe de l’Ouest ont maintenant accès à un vaste marché de plus de 500 millions d’habitants. Les pays les plus riches ont assis leur domination économique sur les pays les plus pauvres. Et c’est cette unification capitaliste qu’ont défendue Macron, Bayrou ou Hollande.
L’UE n’a pas unifié les peuples. Elle n’a pas harmonisé les droits des salariés. Aujourd'hui, en Europe de l’Est, le salaire minimum reste partout inférieur à 500 euros. La Grèce, l’Espagne et le Portugal ont été ravagés par le chômage. Même les droits des femmes n’ont pas bénéficié de la construction européenne. Les Irlandaises ont dû se battre pour le droit à l’avortement, qu’elles n’ont obtenu que tout récemment, et les Maltaises et les Polonaises en sont privées.
Alors, le bilan de l’UE n’est certes pas glorieux. Mais celui des différents États nationaux n’est pas meilleur ! Les attaques de Sarkozy, de Hollande et maintenant de Macron contre le monde du travail n’ont pas été décidées à Bruxelles, mais à Paris.
À l’approche des élections européennes, Macron et les pro-UE s’opposent à Le Pen, Salvini et aux anti-UE de l’autre. C’est une mise en scène et un faux combat. Le gouvernement de Salvini veut obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi, tout comme Macron le fait avec ses décrets anti-chômeurs.
En réalité, la seule opposition qui compte, c’est celle entre les travailleurs et le grand capital. Quelle que soit leur nationalité, les travailleurs d’Europe, les travailleurs du monde ont les mêmes intérêts : défendre leur emploi, leur salaire et leur pension ; contrôler l’économie afin qu’elle fonctionne pour le bien de tous. Dans les élections européennes, ce sera la campagne de la liste présentée par Lutte ouvrière, conduite par Nathalie Arthaud et Jean-Pierre Mercier.

Manifestation de Nice : Macron prend dans la proche des retraités, et il voudrait ensuite que nous taisions ?


Leur « sagesse » et la nôtre

Une autre manifestation...

Après avoir été matraquée par les policiers en marge du dernier rassemblement des gilets jaunes à Nice, une femme de 74 ans a été hospitalisée dans un état critique.
Macron, qui ne pouvait l'accuser d'être un casseur, lui a souhaité « un prompt rétablissement » et « une forme de sagesse », en précisant qu'à son âge, on ne doit pas aller manifester.
Ceux qui gouvernent et les riches voudraient qu'on soit sages, qu'on se taise devant toutes leurs injustices. Pas de chance pour eux, des millions de travailleurs, de petites gens ont la sagesse de ne plus vouloir se laisser faire.