mercredi 17 janvier 2018

Grèce : Tsipras aux bottes de la bourgeoisie


Il veut museler les travailleurs


Manifestation à Athènes

Le parlement grec vient d'adopter, sous l'égide de Tsipras, le chef du gouvernement, une loi limitant le droit de grève. Dorénavant, un syndicat doit avoir l'assentiment d'au moins 50 % de ses membres pour déclencher une grève alors qu’il n’en fallait que 20 % jusqu’à présent.
Tsipras, qui avait été élu sur un programme anti-austérité en 2015, a appliqué toutes les mesures anti-ouvrières qu'ont exigées de lui les milieux financiers européens. Cédant à une nouvelle exigence de ces usuriers, il s'attaque maintenant au droit de grève. Il n'est plus à une trahison près. Mais Tsipras montre du même coup aux travailleurs que pour se défendre, ils ne peuvent compter que sur leurs luttes.

Crimes française en Centrafrique : non-lieu


Un silence répugnant


Le parquet de Paris vient de prononcer un non-lieu dans l’affaire des militaires français accusés de viols sur mineurs en Centrafrique. Trois ans après les faits, au terme de deux ans d’instruction, les juges ont estimé que les faits ne pouvaient pas être établis avec certitude... Depuis, d’autres scandales ont éclaté, qui concernaient d’autres bataillons. Avec à chaque fois le même résultat.
Les soldats peuvent donc continuer à faire leur sale boulot, en Centrafrique ou ailleurs, et servir les intérêts de l’impérialisme français en toute impunité.

mardi 16 janvier 2018

Argenteuil, défense de Jean Vilar, projet Héloïse, Fiminco a tout à gagner, rien à perdre ?


Certes tout à gagner, mais en tout cas, rien à perdre




Il aura fallu bien longtemps pour obtenir que le protocole d’accord du la vente de l’espace Jean Vilar par la commune d’Argenteuil à l’investisseur Fiminco soit mis sur la place publique et connu des habitants. Il date pourtant de 2016.
         Dans ce protocole de vente, on peut trouver une clause étonnante : « « Au cas où le vendeur ne régulariserait pas l’Acte de Vente alors même que toutes les conditions suspensives sont réalisées  ou que l’acquéreur y aurait renoncé, le vendeur devra verser à l'acquéreur en réparation forfaitaire de son préjudice, la somme correspondant à 10% du prix de vente hors taxe, à titre de clause pénale, conformément aux dispositions des articles 1226 et 1231-5 du Code civil. » (souligné par nous).
         Bref, si Fiminco renonce devant la difficulté de la réalisation du projet, il touchera 10% de la somme de la vente prévue, soit 750 000 euros, déboursés aux frais du budget communal !
         De quoi rembourser allègrement et largement les études engagées du côté du promoteur !
         Comme d’habitude, il pleut vraiment où c’est mouillé. En tout cas, il est une nouvelle fois prévu de le faire. (souligné par nous)



PSA, presse, pour certains de cette dernière, une vraie solidarité de classe


A chacun la défense de sa classe




Mais quelle mouche a piqué l’éditorialiste Alain Dusart de l’Est républicain dans son édition du 10 janvier ?
Sa cible est Jean-Pierre Mercier Délégué Central CGT de PSA et porte-parole de Lutte ouvrière. Notre camarade, invité par sur les plateaux de plusieurs chaines d’information télévisée, dont l’éditorialiste au passage cartonne ses petits camarades qui ont « les fesses vissées sur leurs chaises tels des rois fainéants », donne son opinion sur les conséquences pour les travailleurs de « la rupture conventionnelle collective » issue des ordonnances Macron.
Dire que c’est scandaleux, que PSA profite de l’aubaine pour continuer à licencier avec plus de facilités a déclenché une rafale de commentaires indignés du journaliste dans son éditorial. Pour celui-ci « la lutte de classe surannée » est à ranger aux étagères poussiéreuses d’un musée, les propriétaires milliardaires sont des capitaines d’industries et notre camarade est un nostalgique qui rabâche « sa vision nord-coréenne de l’industrie ». Rien que ça…
Certes avec un tel éditorialiste d’un quotidien (propriété d’une banque), la famille Peugeot n’a pas besoin de courir les plateaux de télévision, elle a un porte-parole à sa disposition pour défendre ses intérêts.
           La famille Peugeot fait couler du cash à flot dans ses caisses, mène la lutte des classes sur les chaines de production n’en déplaise à Alain Dusart. L’éditorialiste de l’Est républicain s’en satisfait, il ne montre que dans la lutte des classes, c’est le camp de la bourgeoisie qu’il a choisi.


En 1968 comme aujourd'hui, cette presse-là n'est effectivement pas à avaler




Ce Mardi 16 janvier
à 10h10
LCI :  Nathalie Arthaud est invitée dans l'émission La République LCI

Centres commerciaux de « centre-ville » en difficulté : un rappel sur le passé récent de Calais.


Un élément du débat autour du « projet Héloïse » et ses conséquences possibles sur « Côté Seine » 

Une épée de Damoclès

Le journal Les Echos écrivait le 3 mars 2015 :

« Calais reprend et transforme une galerie commerciale désertée par le public

La ville a racheté pour 1 euro symbolique un centre commercial en échec. Une crèche puis le siège de la police municipale s'y installeront.

La ville de Calais est désormais propriétaire d'un centre commercial. Pour contrer l'échec des 4B, qui risquaient de devenir une friche, appelés ainsi car se situant à la convergence de quatre boulevards en centre-ville, la mairie a racheté la structure en février 2014 pour 1 euro symbolique. Avec un nouveau nom de baptême, « Coeur de Vie », la mairie souhaite en faire un facteur d'attractivité. Natacha Bouchart, maire (UMP) de Calais, avait présenté, elle-même, en partenariat avec Calais Promotion, dont elle est présidente, le projet et sa stratégie au Salon de l'immobilier commercial de Cannes (Mapic). Les 4B ont été lancés en 2006 en réponse à la crainte des commerçants d'une défection des touristes, notamment anglais, avec l'ouverture en périphérie d'un espace de boutiques de fabricants - à l'époque Marques Avenues - à la sortie du tunnel sous la Manche. Ce centre commercial abrite un supermarché Carrefour de 4.000 mètres carrés et une galerie de 21.000 mètres carrés constituée d'une cinquantaine de boutiques et restaurants et de trois moyennes surfaces.

Un projet mal conçu

« A mon arrivée à la mairie en 2008, en dehors du supermarché et de la parapharmacie, [tous deux copropriétaires, NDLR], 70 à 80 % des cellules étaient fermées", souligne Natacha Bouchart. Pour elle, le projet a été mal conçu, l'architecture du site étant trop fermée et le centre plombé par des coûts - loyer, charge et parking - trop élevés. « En outre, la commercialisation n'a pas su rivaliser avec la périphérie, notamment avec Cité Europe », autre centre situé à la sortie du tunnel sous la Manche. « Au coeur de la ville, il peut devenir un pôle d'attractivité, mais il faut mixer commerces et services, privés et publics, ce qui y amènera un flux ", ajoute l'élue qui se donne deux ans pour réussir, alors que la ville a déjà consacré 600.000 euros à ce dossier en 2014 afin d'absorber le passif… »