jeudi 5 octobre 2017

Argenteuil, Semperit, Otis, pour la municipalité et le PS, les travailleurs inconnus du bataillon


Pour reprendre le titre « à la une » de L’Argenteuillais, en le complétant

Vin sur vin, et zéro plus zéro

Ceux qui lisent chaque mois les tribunes « politiques » de la municipalité et de son opposition municipale peuvent dire à la lecture de celles du dernier numéro de L’Argenteuil distribué actuellement, qu’il n’y a rien, mais vraiment rien de nouveau sous le soleil. On y retrouve la même ritournelle que celle diffusée de part et d’autre depuis trois ans. La municipalité dénonçant la politique « mortifère » de la précédente. L’opposition évoquant le « sabordage » de la politique éducative qu’elle avait naguère menée opérée par la municipalité actuelle.
         Nous nous arrêterons sur la tribune de cette dernière. Son contenu donne l’impression forte qu’elle a quelque peu anticipé les vendanges communales de samedi prochain rue de Mainville, et qu’elle a, il faut le reconnaître, le vin gai. Cela lui permet de voir la vie de la commune en rose !
         Si vous ne l’aviez pas remarqué, notre gai vendangeur affirme néanmoins que « l’attractivité d’Argenteuil fait désormais pleine page dans la presse »… »… «… désormais, lorsque les regards se tournent vers Argenteuil, c’est avec envie »… « Dynamisme d’entreprises, tout d’abord. Facilités par la création du Conseil économique, les implantations de nouvelles activités sur le territoire se succèdent. »
         Mais la fermeture décidée de Sempérit ? Mais celle annoncée d’Otis » ? Rien ni de la part des uns, ni de la part des autres… Ni commisération, ni intérêt, ni solidarité.


         Cela ne fait pas partie de leurs préoccupations, et sur ce point, ils sont d’accord.     
         Il est vrai qu’il n’y a pas grand monde qui lit de telles élucubrations, mais tout de même !

Espagne, Catalogne, deux nationalismes face à face


Espagne : l’affrontement de deux nationalismes

Dimanche 1er octobre, malgré les tentatives du gouvernement Rajoy d’empêcher la tenue du référendum en Catalogne, la participation a été de 42 %, avec 90 % de oui à l’indépendance. Le chiffre témoigne du large écho que les idées indépendantistes, même minoritaires, rencontrent en Catalogne. La grève générale et les manifestations du 3 octobre l’ont confirmé.
Depuis le 1er octobre, la vie politique est marquée par une série de tensions et de conflits en Catalogne. On les retrouve dans le reste de l’Espagne, où les manœuvres des dirigeants se multiplient pour tenter de trouver une issue politique à la crise.
Certains en Catalogne, qui se situent à gauche voire qui se disent anticapitalistes, se félicitent du résultat, en expliquant que le renforcement du courant nationaliste catalan est positif. En fait, les deux nationalismes se confortent l’un l’autre et ce renforcement les rendra plus forts contre leur classe ouvrière. En revanche, c’est cette dernière qui se retrouve du même coup affaiblie, dans la mesure où elle se place à la remorque de dirigeants au service de la bourgeoisie, certes rivaux, mais aussi antiouvriers l’un que l’autre.
Nous publions ci-après l’éditorial de nos camarades de Voz Obrera (Voix ouvrière, UCI-Espagne) écrit au soir du 1er octobre.

Le 1er octobre, en Catalogne, des milliers de personnes se sont exprimées : en manifestant pour le référendum, en essayant de voter ou en votant. La violence policière organisée par le gouvernement de Rajoy ne peut réduire au silence la mobilisation de ces milliers de gens qui ont exigé de pouvoir voter sur la question de l’indépendance. Cette réaction disproportionnée face à une consultation qui, certes, ne comportait sans doute pas toutes les garanties démocratiques du point de vue de larges couches de la population catalane, montre une fois de plus le visage brutal du gouvernement du Parti populaire, corrompu et répressif.
Pour couronner sa politique de coupes budgétaires, ses attaques contre les conditions de vie et les droits de la population laborieuse, le vol permanent organisé au bénéfice de la bourgeoisie, ce gouvernement s’en prend à la liberté publique la plus élémentaire : celle d’exprimer ses idées.
L’intensité de la répression policière qu’on a pu voir en Catalogne dimanche 1er octobre montre de quoi les dirigeants bourgeois sont capables quand il s’agit de s’en prendre aux droits de la population. C’est la même violence à laquelle se heurtent les travailleurs lorsqu’ils tentent de se défendre contre le patronat et ses politiciens.
Devant ces agissements, nous ne pouvons qu’évoquer le dicton « Ne demande pas pour qui sonne le glas : il sonne toujours pour toi ». En effet les mobilisations de la classe ouvrière contre les coupes dans les budgets sociaux, contre les privatisations ou pour défendre les retraites, etc., sont bien souvent réprimées avec cette même violence, voire davantage.
Le Parti populaire, secondé par Ciudadanos et le PSOE (Parti socialiste ouvrier d’Espagne), parle de démocratie, d’État de droit et d’égalité : c’est un pur mensonge. Entre leurs mains, le système judiciaire, le Parlement, les médias avec leurs journalistes ainsi que les politiques sont mobilisés pour dissimuler la corruption et les coups portés aux travailleurs. Tout cela encourage l’extrême droite qui a commencé à descendre dans la rue, arborant le drapeau d’une monarchie corrompue qui roule pour la bourgeoisie voleuse.
Dans ce conflit catalan, au simple droit démocratique qu’ont des millions de personnes de décider de leur avenir par le vote, ils opposent une légalité douteuse, interprétée dans le sens qui leur convient le plus. Quand on sait que la Constitution a été modifiée pour rendre prioritaire le paiement de la dette publique aux banques…
Mais n’oublions pas que, au premier rang des illusionnistes qui font profession de tromper les classes populaires du pays tout en se réservant les postes dans les conseils d’administration des grandes banques et des entreprises, on trouve, justement, ces politiciens qui ont la bouche toute pleine de proclamations indépendantistes : les Mas, ex-chef du gouvernement régional catalan, Puigdemont, son successeur, du même parti de droite, Junqueras, vice-président du gouvernement catalan, de gauche, Forcadell, présidente de l’assemblée de Catalogne, Pujol, famille de politiciens catalans notoirement corrompus… qui n’ont cessé de s’en prendre aux classes populaires de Catalogne et aiguisent aujourd’hui un conflit nationaliste bien commode pour cacher l’exploitation capitaliste.
Nous, les travailleuses et travailleurs de toute l’Espagne, ne pouvons pas tomber dans les clichés contre les Catalans, les Andalous, les Castillans, les Galiciens… car ce serait nous laisser affaiblir. Nous ne pouvons pas tomber dans ce piège qui consiste à nous diviser pour que la bourgeoisie règne.
Il faut lutter pour nos droits et nos intérêts de classe. Un changement de nationalité, l’indépendance d’un territoire, ne changent rien à l’exploitation, à la précarité ou aux inégalités qui s’accroissent. Notre ennemi c’est le capitalisme, c’est la bourgeoisie, espagnole et catalane, et seule la classe ouvrière a la possibilité de résoudre ce conflit social par une lutte unie contre le capital et ses gouvernements, où qu’ils soient.

                                                             Voz OBRERA

mercredi 4 octobre 2017

Argenteuil, Otis, Sempérit, des édiles d'hier et d'aujourd'hui très secrets


Levée du secret capitaliste, industriel, commercial et immobilier contre tous ceux qui le défendent

Dans l’affaire Sempérit à laquelle il y a tout lieu de penser qu’il faudra adjoindre une affaire Otis, la municipalité d’Argenteuil reste complètement muette tout comme le « fameux » Conseil Economique d’Argenteuil. L’une et l’autre ne sont même pas de ces amis qui arrivent à la rescousse quand on n’a pas besoin d’eux, et qui jouent à l’arlésienne quand ils devraient être présents. Leur silence est seulement révélateur de leur camp.
         Sur ce plan, ils sont totalement dans la continuité de l’attitude du maire précédent lorsque, en 2010, une esquisse de plan fut avancée par ses soins à propos de l’avenir de la zone industrielle de la gare. Sur la plaquette ci-dessous, on peut remarquer que Philippe Doucet avait alors beaucoup d’illusions sur la réalisation de la Tangentielle Sartrouville-Noisy le sec qui attend en 2017 encore des jours meilleurs. Mais l’essentiel est de rappeler les inquiétudes des travailleurs d’Otis et de Sempérit devant ce projet, et l’attitude de l’édile d’alors face à celles-ci.
         Les délégations avaient d’abord bien eu du mal à être reçues sur le sujet. Quand elles le furent et qu’elles exprimèrent leur surprise devant les arbres représentés à l’emplacement de leurs usines, l’édile d’Argenteuil leur dit qu’il ne s’agissait-là que d’un « délire d’architecte », que lui était même favorable à la venue du siège d’Otis sur Argenteuil, et que les travailleurs n’avaient vraiment aucune raison de s’en faire. Il leur promit même de mettre cela par écrit. Durant deux ans, ces syndicalistes réclamèrent que cet écrit finisse par leur être remis. A chaque fois, si cela ne se faisait pas, le maire d’alors leur répétait toujours que c’était la faute de sa secrétaire !  


Argenteuil, Vinci, SPIE, parkings, seuls les profits ne sont pas à l’abandon


Parkings, d’abandon en abandon

Autant reprendre un extrait d’une brève de Facebook écrite par Mouloud Bousselat :

« Les parkings à Argenteuil : suite et pas fin !.....
Si j'ai bien compris, la délégation de service du stationnement avait été dénoncée en raison des "insuffisances" du délégataire de l'époque SPIE AUTOCITE, au profit de VINCI PARC devenu INDIGO depuis. SPIE AUTOCITE écarté mais étant largement indemnisé depuis, on allait voir ce qu'on allait voir avec un nouveau délégataire supposé être bien plus compétent......et bien, qu'il commence à faire le boulot pour lequel il est grassement payé en s'occupant du parking PV Couturier / Allende ouvert à tous les vents depuis un moment …
»
         Ouvert à tous les vents puisqu’il n’y a plus personne pour le gardienner actuellement…
         Question subsidiaire : quel sera le délégataire des parkings de la gare du Val d’Argenteuil qui sont en train d’être rénovés après des décennies d’abandon ?



Banques, frais bancaires pour avis à tiers détenteur : comment noyer ceux qui ont du mal à se sortir de l’eau


Requins et charognards

Chaque année la direction des finances publiques lance 2,5 millions « d'avis à tiers détenteur » entraînant des saisies sur les comptes de ceux qui n'ont pas payé leurs dettes aux impôts, crèches, hôpitaux, etc.
         Mais, au fisc, les banques ajoutent leurs propres prélèvements, d'une centaine d'euros, parfois plus, à chaque opération. Elles gagnent environ 250 millions d'euros en tout. Là où le fisc est requin, les banques sont charognardes.

                                           Le Parisien


Val d’Oise : un petit air d'’Ancien régime


"Voyez-vous ces aristocrates..."

La monarchie héréditaire vient apparemment d’être rétablie à l’Isle-Adam. Papi, le ministre, était maire, le fiston a pris la relève, et dernièrement, après la démission de ce dernier, le fiston du fiston vient d’être élu maire. On a effectivement le droit d’être le fils de son père, mais tout de même...
         Car tout cela a un petit air de noblesse d’Empire, voire de noblesse tout court. Il est vrai qu’il n’y avait qu’une seule liste à L’Isle-Adam lors des dernières élections municipales de 2014. C’est d’autant plus surprenant pour une commune qui compte près de 12 000 habitants.
         Comme L’Isle-Adam ne compte pas uniquement des seigneurs, mais également nombre de travailleurs, il serait temps qu’ils se fassent entendre, dans cette commune également, à travers la présence de militants de leur camp.

Lointain ancêtre



Espagne, Catalogne, face à la bourgeoisie, qu’elle parle le castillan ou le catalan, une seule classe ouvrière


A Barcelone et à Madrid, une seule classe ouvrière !


L'indépendance: certainement pas une perspective pour les travailleurs

Le référendum organisé par les dirigeants de la Généralité de Catalogne pour décider de son indépendance a été marqué par les violences des policiers. En faisant donner la police de l'État central espagnol, Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, a soulevé l'indignation et transformé les partisans de l'indépendance en victimes.
         Pourtant, le taux de participation n'a pas dépassé 40 % et la population de Catalogne est loin d'être acquise aux idées indépendantistes. Car l'indépendance ne protégera les travailleurs de Catalogne, venus de toute l'Espagne ou de bien plus loin encore, ni de la crise ni de l'exploitation patronale. De Barcelone à Séville, de Valence à La Corogne, les travailleurs ne peuvent défendre que tous ensemble leurs intérêts de classe.

mardi 3 octobre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 2 octobre 2017


Faire reculer ce gouvernement des riches !

L’émission Cash Investigation sur France 2 consacrée aux conditions de travail dans les supermarchés et entrepôts Lidl ainsi que dans les centres d’appel de Free a donné l’occasion à des employés de dénoncer les cadences infernales, l’absence de pauses, les pressions de l’encadrement, les licenciements abusifs.

Beaucoup de travailleurs ont pu reconnaître dans ces reportages les conditions de travail qui leur étaient imposées. Dans bien des entreprises, et pas seulement les plus petites, les travailleurs doivent se défendre contre l’arbitraire patronal et l’aggravation de l’exploitation.

En démantelant le Code du travail, le gouvernement supprime les quelques limites légales qui contribuaient à freiner un peu certains patrons. Les mesures gouvernementales laisseront les mains encore plus libres aux employeurs qui n’auront même plus à craindre la sanction des Prud’hommes.

Plus grave encore, en permettant de « négocier » entreprise par entreprise des droits collectifs qui étaient jusque-là garantis à l’échelle du secteur, le gouvernement ouvre la porte à de nouvelles offensives contre les salaires, l’emploi et les conditions de travail.

Les chauffeurs routiers qui se mobilisent depuis une semaine dénoncent la possibilité offerte au patronat du secteur de supprimer leurs primes et d’imposer ainsi une baisse de salaire pouvant atteindre 1200 euros. Ce que redoutent les routiers, tous les autres salariés ont des raisons de le craindre.

Après avoir démantelé le Code du travail, le gouvernement s’apprête à recommencer la farce du « dialogue social » pour imposer de nouvelles régressions sociales. Macron a déjà annoncé qu’il recevrait à l’Élysée les dirigeants des centrales syndicales le 12 octobre pour aborder les « prochaines réformes sociales », notamment celle de l’Assurance-chômage.

Le Premier ministre Édouard Philippe le déclare ouvertement : il veut favoriser le capital et les plus riches.

Le budget qu’il s’apprête à faire voter réduit de plusieurs milliards l’impôt sur les bénéfices des entreprises et sur la fortune. L’ISF serait remplacé par un impôt auquel échapperaient les actions et les produits financiers, mais aussi les jets, les yachts, les chevaux de course et les lingots d’or. « C’est un budget du pouvoir d’achat », prétend le gouvernement. Le pouvoir d’achat des riches, faut-il ajouter !

Pour financer ces cadeaux, le gouvernement prévoit 15 milliards d’euros d’économies en rognant sur toutes les dépenses de l’État, en particulier celles qu’il consacrait aux besoins les plus essentiels des classes populaires. La liste de ces mesures qui réduisent le pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs familles s’est allongée semaine après semaine : augmentation de la CSG, suppression de dizaines de milliers de contrats aidés, baisse des APL, augmentation du forfait hospitalier…

Macron et Philippe ne cessent de répéter : « Nous avons été élus sur ce programme ». C’est déjà un mensonge : seuls 18 % des inscrits ont voté pour Macron et son programme au premier tour de l’élection présidentielle.

Mais de toute façon, il n’y a pas à se laisser prendre à ce piège : en mai 68, les dix millions de travailleurs qui se sont mis en grève ne se sont pas préoccupés de la façon dont De Gaulle avait été élu !

Les travailleurs sont attaqués, ils doivent se défendre ! Pour se faire craindre du patronat et inverser le rapport de force, il faut se préparer à un mouvement d’ensemble, à une lutte généralisée qui entraîne tout le monde du travail.

Dans le transport routier, plusieurs organisations syndicales appellent à poursuivre les actions. Une journée de grève est appelée le 10 octobre dans la fonction publique. Toutes ces manifestations doivent être un succès.

Mais il est aussi indispensable d’aller rapidement vers une nouvelle journée d’action nationale. Il faut permettre à toutes les mobilisations de s’inscrire dans le combat commun contre le gouvernement et le patronat.

Les travailleurs sont à la base de tout. C’est nous qui faisons fonctionner toute la société, sans nous aucun bien matériel ne serait produit, aucun service public ne fonctionnerait.

Cela nous donne la force de faire ravaler tous ses plans à ce gouvernement des riches.