lundi 31 août 2015

Macron, Valls,... P. Doucet..., tout est bon pourles patrons


Vous avez dit « réformateurs » ? A la manière de Sarkozy !

 
Chacun le sait, dans le Macron tout est bon pour les patrons. Il le dit lui-même. Selon lui, le pacte de « responsabilité »«a permis aux entreprises de voir augmenter leurs marges pour la première fois depuis une décennie». Quant au Code du travail « (il) protège trop les insiders – et notamment les CDI de grands groupes et les fonctionnaires – au détriment des outsiders». Avec notre petit anglais d’école, nous avons dû aller chercher dans le dictionnaire : les « insiders » sont ceux qui appartiennent déjà aux groupes considérés, et les « outsiders » ceux qui sont à l’extérieur, les jeunes en particulier !

         Bon c’est le Macron, mais c’est aussi un P. Doucet d’Argenteuil complètement sous le charme, qui « twittait » ces formules au fur et à mesure que le Macron les débitait lors de la rencontre de courant organisé par le « Pôle des réformateurs » (dont le député d’Argenteuil-Bezons est un des plus fervents affidés) ces jours-derniers pas très loin de La Rochelle.

         Et puis dimanche, Valls a fait la synthèse de tout ce que pensent ces gens-là : de nouvelles attaques à l’encontre du Code du travail sont bien de leur part dans le collimateur.

         Certains, à Argenteuil, nous font encore mine de nous reprocher de n’avoir pas appelé à voter pour ces gens-là naguère ! Ah bon ?

Racisme, antisémitisme, mépris anti-pauvres, qui ne dit mot consent.


Le silence, un aveu de solidarité

 
Sur son blog, ces jours derniers, l’adjoint-au-maire aux affaires sociales d’Argenteuil, P. Métézeau recommandait la lecture d’un livre, le Journal 1942-1944 (éditions Tallandier), journal d’une jeune fille française juive,  que l’antisémitisme des nazis conduira à la mort en avril 1945. « Hélène Berr est arrêtée à son domicile situé dans le 7e, le 8 mars 1944, détenue au camp de Drancy, puis déportée à  Auschwitz avec son père et sa mère, le 27 mars 1944, jour de ses 23 ans. D'Auschwitz, elle est envoyée à Bergen-Belsen. Un matin, ne pouvant se lever à l'heure de l'appel, elle est battue à mort par une gardienne, quelques jours avant la libération du camp par les troupes anglaises » (Merci Wikipédia). Son journal et son parcours sont parallèles à ceux d’Anne Franck.

         C’est une bonne idée de lecture, nous la suivrons.

         Nous sommes d’autant plus étonnés que sur ce même blog il n’y ait aucune référence depuis vendredi 21 août, jour où elle a éclaté, à « l’affaire M. Rousseau ».

         Le sort d’Hélène Berr ne fut pas seulement le résultat d’une idéologie nazie démente. Elle fut aussi le résultat d’une participation bien française à la « Solution finale », celle d’une fraction de l’appareil d’Etat mais aussi d’une opinion publique bien « française », fraction qui partageait l’antisémitisme et le racisme fondamental des nazis.

         Cette opinion publique était travaillée depuis des décennies par des partis et des médias d’extrême-droite, encouragés par la permissivité de la loi. Quant à la dénomination d’ « assistés », elle ne date pas d’aujourd’hui. Elle concernait alors ce que ces gens-là appelaient les « métèques », ce terme nauséabond qui servait à désigner l’ « étranger ».

         Aujourd’hui, si théoriquement la loi interdit le racisme et l’antisémitisme, ils fleurissent grâce aux « réseaux » sociaux qui, sur ce plan, sont des réseaux de mort.

         Qui ne dit mot consent. Alors que sur ces terrains nauséabonds il ne devrait y avoir aucune solidarité, le silence des uns et des autres, et celui en l’occurrence de monsieur Métézeau, révèle l’importance des dangers en la matière pour l’avenir, et l’urgence de s’y opposer.

AB-Habitat : des procédés inacceptables



Des procédés arbitraires et opaques

 
Plusieurs recours juridiques ont été déposés au tribunal administratif pour dénoncer l’illégalité de la liquidation d’AB-Habitat au niveau de procédures qui n’ont pas été suivies correctement. Ainsi, ce n’est pas la seule volonté d’un conseil d’administration qui peut conduire à cette liquidation. Celle-ci relève de l’autorité ministérielle. Elle doit être exécutée par un acte du premier ministre.

         Par ailleurs, la CGT en particulier dénonce la caractère fictif de l’évaluation du patrimoine à transférer établie par les dirigeants de l’Office. La valeur moyenne d’un appartement appartenant à l’Office représente une valeur de 18 000 euros seulement !

         Si c’est bien le cas, et on en doute, cela signifierait donc que les locataires paient des loyers alors que leurs logements sont amortis depuis bien longtemps. Alors pourquoi leur faire payer autre chose que les simples frais d’entretien ?

dimanche 30 août 2015

Migrants : des victimes et des victimes, une liste sans fin


Ces réfugiés qu’on assassine

 

Les cadavres de cinquante-neuf hommes, huit femmes et quatre enfants ont été retrouvés dans un camion abandonné sur le bord d’une autoroute en Autriche, près de la frontière avec la Hongrie. Le groupe était probablement constitué de réfugiés syriens, morts après avoir été abandonnés par leurs passeurs.

Si les passeurs peuvent ainsi rançonner, puis abandonner les migrants, c’est parce que les gouvernements européens ferment leurs frontières, voire les hérissent de barbelés et autres barrières.

Ceux qui ont laissé mourir ces dizaines de migrants sont des criminels, mais les dirigeants européens ont eux aussi du sang sur les mains !
Et ce n'est qu'un des derniers drames de ces derniers jours.

 Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine :

Migrants : aucun refuge dans l’Europe capitaliste

 

On assiste en Europe à un afflux de migrants sans précédent, d’après les médias, les autorités des pays par lesquels ils transitent et les ONG qui leur viennent en aide dans différents pays.

4 400 personnes, la plupart venues d’Afrique, ont été recueillies en 24 heures la semaine dernière au large des côtes italiennes sur des bateaux de fortune, après que plus de 2 300 ont déjà péri depuis le début de l’année. Des dizaines de milliers d’autres réfugiés, après avoir traversé des milliers de kilomètres à pied, avec leurs enfants, n’emportant quasiment rien, se pressent désormais à la frontière entre la Grèce et la Macédoine pour atteindre la Serbie, puis la Hongrie et son mur dressé pour leur faire obstacle et enfin, de là, les pays de la zone Schengen. Ils seraient 42 000 à avoir franchi cette frontière, dont plus de 7 000 enfants. Après avoir essayé de les arrêter, ce qui a provoqué des affrontements avec la police, les autorités macédoniennes ont finalement décidé de les laisser passer.

« L’Europe doit prendre ses responsabilités », ont déclaré en chœur Hollande et Merkel, qui parlent des réfugiés comme d’une calamité. Hollande a dit : « Ce sont des épreuves pour les familles concernées mais aussi pour les pays qui sont responsables de les accueillir. »

Fabius, ministre des Affaires étrangères, a affirmé qu’il fallait se montrer ferme avec les réfugiés économiques, à la différence des demandeurs d’asile, et ce « quoi qu’on en pense ». Tous ces discours vont dans le même sens : faire croire que les migrants constituent une menace pour les populations européennes et leurs conditions de vie.

Et pourtant, en quoi les migrants sont-ils responsables du chômage et de la pauvreté en Europe ? En quoi même pourraient-ils l’aggraver ? Les capitalistes n’ont pas attendu l’afflux actuel de migrants pour faire payer la crise aux travailleurs, licencier, accroître l’exploitation et faire s’effondrer rapidement le niveau de vie de la population européenne. La guerre et la misère dans les pays pauvres, le chômage et la pauvreté qui explosent dans les pays impérialistes, ne sont que les deux visages d’un même système capitaliste inhumain et décadent.

Si l’Union européenne le voulait réellement, elle aurait les moyens d’accueillir les migrants, au lieu d’essayer en vain de les refouler, ne faisant que les contraindre à de nouvelles épreuves. Pour les gouvernements d’Europe qui imposent à leurs populations des politiques d’austérité, les migrants constituent des boucs émissaires tout désignés.

Alors, les travailleurs d’ici ont tout intérêt à refuser la démagogie et les divisions dressées entre les peuples, aussi bien entre Européens qu’avec les migrants venus de plus loin. Car une grande partie d’entre eux grossiront demain les rangs du monde du travail, et ils participeront aussi à ses luttes.

Pierre MERLET

 

 

Prochaine réunion du « Groupe d’Etudes ouvrières » organisé par Lutte Ouvrière à Argenteuil
 
Jeudi 1er octobre prochain
A 20 heures 15
Espace Nelson Mandéla
82 avenue Leclerc
«Les migrations, une histoire de l’Humanité »
 
 Un exposé de 40 minutes suivi par une heure de libre débat

Médef et chômage : deux bouts de la recherche de davantage de profits


La seule obsession des actionnaires et du Médef : le profit

 
 « L’obsession du Medef, c’est l’emploi » a déclaré ces jours derniers Pierre Gattaz, président du Medef. Ah bon ? Le chômage s’envole, 25 % des jeunes de moins de 25 ans sont sans emploi et un million vivent sous le seuil de pauvreté... et ce monsieur proclame ce genre de chose !

         Sa langue n’a pas fourché, ce n’est pas un lapsus, il se moque seulement du monde et des chômeurs !

La seule chose que l’on peut s'attendre sérieusement à entendre de la bouche du Médef et de son chef  est : « l’obsession du Medef, c’est le profit ».

Démissions d'EELV : des politiciens, même petits, comme les autres


Le rouge est la couleur des travailleurs

 
La démission du parti écologiste EELV de deux de ses élus, le député De Rugy et le sénateur Placé est le dernier avatar de la longue histoire fait de déchirements, de rivalités, et de rebondissements, d’un mouvement dit de l’ « écologie politique » que l’on peut surtout appeler de l’écologie « politicienne ». Ces deux démissions ne sont pas sans rapport avec les prochaines élections régionales, sujet dorénavant unique des préoccupations des appareils politiques, et du prochain remaniement gouvernemental lié au départ du ministre du travail. Si ces deux messieurs ont démissionné de leur parti, ils n’ont, cela dit, pas démissionné de leurs deux postes d’élus qu’ils doivent pourtant à leurs électeurs et aux militants qui ont permis leur élection. Mais c’est ainsi que les partis bourgeois fonctionnent, même si ces pratiques doivent tout de même un peu rester sur le cœur d’une partie de ces électeurs et de ces militants.
      A Argenteuil, depuis une trentaine d’années, le mouvement écologiste « politique », des Verts à EELV, a connu à un échelon local des turbulences parallèles. Il n’a jamais réussi, pour un observateur extérieur mais attentif, à conduire à autre chose qu’à une suite de manœuvres, de ruptures, de conflits personnels. Même si ce courant politique renaît régulièrement de ses cendres, jamais un véritable groupe ne s’est constitué sur Argenteuil, au-delà de coteries qui apparaissaient et disparaissaient au gré des évènements.
       Ce n’est vraiment pas de ce côté-là que ceux qui sont révoltés par le cours que prend la société à tous les niveaux peuvent se diriger pour l’arrêter. Pour être utiles, ils peuvent en revanche rejoindre des militants qui n’ont pour unique objectif celui de donner vie politique à la seule force qui aurait les moyens de bouleverser le monde, le monde du travail, la classe ouvrière, même si ce terme n’est pas à la mode.

samedi 29 août 2015

Rentrée scolaire : une "allocation", mais un coût bien supérieur

Le coût de la rentrée scolaire, un mauvais coup pour les milieux modestes
 
 
L'"Allocation de rentrée scolaire" est censée permettre que les familles les plus modestes puissent assumer au mieux le coût de la rentrée scolaire de leurs enfants. Le prix des dépenses scolaires auraient augmenté de près de 3,5% cette année.
     Selon un certain nombre d'organisations qui suivent les dépenses des familles, si cette Allocation permettrait de couvrir les dépenses "scolaires" de rentrée d'un élève du primaire, elle ne le permettrait réellement pas pour un collégien ou un lycéen.
     Et qu'entend-on par les dépenses de rentrée scolaire ?
    N'est-ce pas le moment de rafraîchir la garde-robe d'enfants ou d'adolescents qui ont grandi ? Bien sûr il y a Tati dont on nous dit que la présence Côté Seine a galvanisé l'activité de ce centre commercial. Mais pourquoi les enfants des milieux modestes ne mériteraient pas des vêtements et des chaussures de qualité dont le prix est... ?
     La rentrée, c'est aussi le moment où il s'agit de s'inscrire dans les clubs sportifs ? L'inscription annuelle pour le grand club de judo local se monte à combien ? Près de 150 euros ? Et l'inscription à l'Ecole de musique ? Les enfants des milieux modestes y ont droit. Et des spectacles culturels au Figuier blanc dont les réservations vont commencer dans quelques jours ? Réservés aux milieux plus aisés et à leurs enfants ?
      Le total revient à combien ?
      Mme Rousseau n'imagine même pas tout cela. Pas seulement parce que si elle a élevé des enfants, c'était il y a longtemps. Mais surtout parce que pour comprendre les réalités, il faut avoir de la sympathie à l'encontre de ceux vers lesquels porte notre regard, en l'occurrence les milieux modestes du monde du travail.
     Mais au fait quel sort lui a réservé son ami et cher maire ?

Chômage en hausse : le bâton en guise d'aide et pour les stigmatiser un peu plus

Selon les chiffres de Pôle Emploi, bien sûr sujet à caution, le chômage a à nouveau dépassé la barre des 100 000 chômeurs à la fin de juillet dernier dans le Val d'Oise. Loin de mettre davantage de moyens pour les aider (chaque conseiller a de plus en plus de chômeurs à s'occuper), Pôle Emploi embauche des agents uniquement occupés à débusquer les chômeurs qui ne mettraient pas assez d'entrain pour retrouver un travail. Sur ce sujet, ci dessous, un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.
 
 
Pôle emploi : l’offensive contre les chômeurs



Pôle emploi a affecté 200 agents spécialement au contrôle de recherche d’emploi par les chômeurs. Les régions Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Franche-Comté servaient de test depuis mars 2013. Dans cette dernière région, 33 % des 1 561 chômeurs contrôlés ont été radiés ! Ce dispositif sera mis en vigueur sur le reste du territoire en septembre, avec pour objectif de contrôler 180 000 chômeurs par an.
     Même si la direction de Pôle emploi s’en défend, il s’agit déjà de réduire artificiellement les chiffres du chômage. Et c’est aussi une façon pour le gouvernement d’apporter son eau au moulin de la démagogie anti-chômeurs, pour pousser à la division entre les travailleurs en activité et ceux au chômage. Il accrédite l’idée révoltante que ceux-ci profiteraient indûment des indemnités-chômage et que, s’ils ne trouvent pas d’emploi, ce serait faute de faire les efforts suffisants.
     Le gouvernement s’attaque ainsi aux chômeurs pour faire oublier qu’il laisse totalement les mains libres au grand patronat, qui peut continuer à supprimer massivement des emplois, à licencier et à fermer les entreprises. Les mêmes qui se préparent à organiser le contrôle des chômeurs distribuent des milliards aux entreprises, et là sans qu’aucun contrôle ne soit exercé, sans même qu’aucune contrepartie ne soit exigée.

                                                                  Thomas Baumer