mercredi 25 février 2015

Rapport annuel d’Amnesty International : un monde à feu et à sang


Un monde à feu et à sang

 
Selon le rapport annuel d’Amnesty International, jamais le monde n’avait connu autant de personnes déplacées depuis la Seconde Guerre mondiale : elles sont 50 millions aujourd’hui, dont 4 millions en provenance de Syrie.

Tel est le visage d’une planète dominée par l’impérialisme. En 2014 comme il y a un siècle, la phrase de Jean Jaurès reste vraie : « Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage ».
 
Réfugiés syriens. Un monde à changer radicalement.
 

Avec Nathalie Arthaud à Argenteuil le 8 mars 2015




A 12 heures 45


Dimanche 8 mars 2015

Venez écouter l’allocution prononcée par Nathalie ARTHAUD

(entrée libre durant cette allocution)

Dans le cadre de la fête de Lutte Ouvrière à Argenteuil

Grande salle Jean Vilar

9, bd Héloïse

A Argenteuil


(Il y a le marché. Il est préférable de se garer plutôt dans le quartier de l’Hôtel de Ville, à 10 minutes de marche de la salle Jean Vilar)


Au printemps 2012, Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte Ouvrière à l’élection présidentielle, mettait en garde le monde du travail sur ce que serait la politique du candidat du Parti Socialiste, F. Hollande, s’il était élu. Si celui-ci n’avait pas promis grand-chose, il s’engageait toutefois à mener une politique différente de celle de son challenger, Sarkozy, davantage préoccupé des fléaux qui pèsent sur le monde du travail et qui rongent la société : les revenus des classes populaires, l’emploi, la situation des services publics…

         Nathalie Arthaud prévenait alors qu’avec Hollande, pour le monde du travail, cela risquait d’être pire qu’avec Sarkozy, et ce n’était pas peu dire. Non pas que l’homme était pire que son prédécesseur. Mais elle rappelait que ce ne sont pas les hommes du gouvernement qui gouvernent réellement. Ce sont les actionnaires et autres dirigeants des grands groupes financiers et industriels qui imposent leur dictature sur la société et l’orientent vers la défense de leurs profits.

         Il ne fallut pas longtemps pour que cette réalité se vérifie une nouvelle fois.

Avec Hollande, depuis trois ans, le patronat aura été comblé. Le Medef voulait une réforme des retraites, il l’a eue. Il voulait une baisse du coût du travail, il l’a obtenue avec le crédit d’impôt compétitivité. En prime, avec le pacte de solidarité, le gouvernement lui a même servi une baisse d’impôt. La loi Macron marque, entre autres, une nouvelle étape sur la voie du recul de la protection légale des travailleurs.

Pour arrêter ce renforcement des positions du patronat que celui-ci a obtenu depuis des années avec le soutien des gouvernements de droite comme de gauche, pour le monde du travail, de nouvelles illusions, d’où qu’elles viennent, ne sont plus de mise.

Pour l’amélioration de ses salaires, pensions, et indemnités, pour le recul du chômage, le monde du travail ne peut compter que sur sa force collective, que sur ses luttes.

Contre les marchands d’illusions qui se succèdent au gouvernement pour mener sur le fond la même politique, contre l’extrême-droite qui rêve d’occuper leur place, pour la même politique, et qui propose en sus au patronat une politique de division des travailleurs, le monde du travail doit défendre sa propre politique, ses propres objectifs de lutte. Il doit marquer son « camp », le camp des travailleurs.


Dimanche 8 mars, venez écouter la porte-parole de Lutte Ouvrière, Nathalie ARTHAUD.

Bulletin des Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglo du mardi 24.02.15.


Tous ensemble, poursuivre la construction de la mobilisation.

Le mécontentement est grand parmi le personnel. Nous n’acceptons toujours pas que ce soit nous qui faisions les frais des difficultés des collectivités locales et de l’avidité des banques.

Non renouvèlement de contrats de travailleurs utiles à la collectivité, suppression de postes, harcèlement, désorganisation des services… Cela suffit !

Ce mécontentement était patent les 4 et 5 février.

Dans les semaines qui viennent, après avoir fait le point tous ensemble, nous devons nous retrouver encore plus nombreux.

Nous avons les moyens de faire entendre raison à une municipalité qui veut nous faire payer, et à sa façon, hargneuse, ses difficultés.

Exemple à suivre

Lors du dernier conseil municipal, le maire a projeté une série de courriels internes visant à démontrer que lui et son prédécesseur faisaient finalement la paire, contre les personnels et les habitants.

En mettant sur la place publique de tels messages, le maire lui-même nous dit qu’il n’y a pas de secret municipal qui tienne.

Que vive la transparence… qui dépend de nous.

Cadeau du 8 mars : une nouvelle épine

L’assistante-sociale attachée à la « maison des femmes » qui n’a de Maison que le nom doit partir dans quelques jours, le 28 février. Son contrat n’est pas renouvelé.

À une semaine de la « journée des femmes », vraiment tout un symbole !

Premiers servis

Les finances de la Ville sont paraît-il au plus bas. Il importe peu apparemment puisque les indemnités des élus repartent à la hausse.

Ce qui est bon pour eux devrait d’abord l’être pour nos salaires.

Le pompon

À l’école Ambroise Thomas, c’était la catastrophe la semaine passée. Problèmes électriques, d’éclairage, et pas d’eau chaude.

Conditions de travail en déliquescence, pas de travail !

Pas sain de ne pas embaucher

À l’Agglo, il y a des véhicules d’assainissement qui ne sont pas utilisés depuis des lustres, alors qu’ils ont coûté très cher à la collectivité.

Pour arrêter ce gâchis insupportable, pour que ce matériel soit utile, il manque seulement le personnel pour les conduire et les utiliser.

La dynastie du troisième

En Angleterre, il y a eu beaucoup de rois Georges. Apparemment, cette lignée de monarques a franchi la Manche et remonté la Seine.

Et puis, dans l’ombre, il y a à Argenteuil, la « Reine mère ». Sans fonction ni titre officiel, mais régnant sur un certain nombre de décisions.

Marie-Antoinette, elle au moins, s’occupait de ce qui la regardait, ses moutons…

Mouiller la chemise...

Depuis son arrivée, il n’a aucune considération pour notre travail, par contre la direction générale boucle le budget et là que de remerciement au conseil municipal. La seule solution qu’elle a trouvée est une vieille théorie patronale : sabrer la masse salariale. Leurs chemises ne devaient pas être trop mouillées.

Ils devraient la mouiller un peu plus, pour trouver de réelle solution en évitant les fins de contrat, nous donner des conditions de travail décentes et un meilleur salaire.

Trou noir pour les effectifs

La plantation du figuier blanc prévue n’a toujours pas eu lieu près de la médiathèque

Le maire attend-il le rétablissement des postes supprimés dans celle-ci pour le faire ?


Le 8 mars prochain, à l’espace Jean Vilar, c’est la fête de Lutte Ouvrière à Argenteuil.
Elle est une fête fraternelle et conviviale qui continue la tradition des banquets et des fêtes du mouvement ouvrier.
Apéritif – repas –après-midi dansante –conférence scientifique – intermède de mandoline - coin pour les enfants – stands –librairie…
Il y aura une allocution de Nathalie ARTHAUD, notre porte-parole nationale, à 12 heures 45.
Ouverture des portes pour l’apéritif à 12 heures
15 euros pour les adultes, 7 pour les enfants de moins de 14 ans.
Il faut réserver à l’avance. Un seul numéro : 06.99.49.98.64.                          
  On vous attend.


Le prochain Cercle Léon Trotsky
aura pour sujet : un quart de siècle après l'éclatement de l'URSS, le peuple ukrainien victime des rivalités entre l'impérialisme et la Russie de Poutine.
Vendredi 6 mars à 20h30 à AUBERVILLIERS
Docks de Paris-Eurosites - avenue des Magasins Généraux
Métro Front Populaire (ligne 12)
Tram 3b Porte d'Aubervilliers  Bus 35 et 54

                                                     

mardi 24 février 2015

Bureau de vote liquidé à Argenteuil : la stupéfaction des habitants de Joliot-Curie


C’est par hasard que nous avons découvert la suppression du bureau de vote traditionnel de la cité Joliot-Curie. Suite à la stupéfaction de nombreux habitants, la lettre suivante vient d’être envoyée au Préfet du Val d’Oise qui a entériné cette suppression proposée par le maire d’Argenteuil.

  

Argenteuil le 22.02.15.

Monsieur le Préfet,

Par la présente, je me fais l’interprète de très nombreux habitants de la cité Joliot-Curie d’Argenteuil.

         J’ai découvert d’abord par hasard, puis cela m’a été confirmé lorsque j’ai eu accès à la liste des bureaux de vote des nouveaux cantons, que le bureau de vote lié à l’histoire de cette cité Joliot-Curie n’existerait plus lors des prochaines élections des 22 et 29 mars prochains.

         A un mois de cette échéance, c’est uniquement par mes soins que les habitants apprennent cette situation nouvelle qui les révolte.

         Les habitants ne comprennent pas cette disparition, d’autant que, si la cantine de l’école Joliot-Curie ne convenait plus, il y a dans le périmètre de nombreux lieux pouvant convenir à cet usage : maternelle, primaire, gymnases, centre de loisir, Maison de quartier provisoire,…

         Nous avons en revanche, l’impression de comprendre trop bien.

         La liquidation de ce bureau représente une liquidation de l’histoire de ce quartier, d’un « quartier ouvrier rouge » s’il en fut, et qui l’est finalement demeuré.

         Si nous avons correctement compris, c’est la proposition du maire que vous avez entérinée. Pour les habitants, ce maire qui n’a pas réussi à détruire leur cité (cf. aléas Anru Joliot-Curie 2006-2009), il le fait symboliquement en détruisant ce lieu historique de leur activité civique.

         De nombreux anciens n’iront pas voter à la maternelle Orgemont. C’est excentré et trop loin.

         Monsieur le Préfet, par la présente, je vous demande, comme habitant, comme militant de ce quartier, et comme ancien conseiller municipal, de revenir sur cette décision, et de rétablir le bureau de vote lié depuis toujours à la cité Joliot-Curie.

         Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes salutations respectueuses,

                                D. MARIETTE                                                                           

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du 23.02.15.


Macron et Valls : les démolisseurs des droits des travailleurs

Le recours au 49.3 par le gouvernement pour faire passer la loi Macron et la motion de censure de l’UMP ne furent qu’un concentré de comédie et d’hypocrisie politicienne.

Les médias l’ont rappelé : en 2006, Hollande, alors qu’il était dans l’opposition, avait dénoncé le recours au 49.3 par le gouvernement de droite comme « une brutalité, un déni de démocratie, une manière de freiner ou d’empêcher le débat parlementaire ». Un des députés PS de l’époque, Manuel Valls, en demandait même l’abrogation…

Aujourd’hui, les rôles sont inversés, et c’est la droite qui donne des leçons de démocratie... Jusqu’à ce qu’elle revienne au pouvoir et marche sur ses propres boniments concernant la « représentation populaire ».

Hypocrisie encore quant aux prétendues divergences politiques sur la loi Macron. À commencer par les députés « frondeurs » et ceux d’Europe écologie qui ne pouvaient pas voter cette loi du fait de désaccords trop importants. Mais, dès que les choses sont devenues sérieuses, ils sont rentrés dans le rang ! C’est une leçon dont il faut se souvenir car on ne peut pas accorder sa confiance à des politiciens aussi prompts à trahir leurs convictions pour conserver leur strapontin.

Du côté des députés de droite, ce fut la même hypocrisie. Ils ne peuvent pas se plaindre de ce que Macron et Valls reprennent leur politique, alors ils leur reprochent de ne pas aller assez vite.

Quant à Valls, ce petit jeu lui a permis de montrer que rien ne l’arrêtera dans ses réformes pro-patronales et surtout pas les états d’âme de quelques socialistes qu’il dénonce comme attardés.

Cette comédie est écœurante et ne peut pas dissimuler le fond : la droite et la gauche se succèdent pour imposer des lois toutes plus anti-ouvrières les unes que les autres.

La loi Macron n’est pas encore passée au Sénat que Valls lance une nouvelle loi avec Rebsamen, le ministre du Travail. Tous deux ne s’en cachent pas, il s’agit d’adopter les propositions du Medef sur les seuils sociaux et le « dialogue social ».

Avec Hollande, le patronat aura été comblé. Le Medef voulait une réforme des retraites, il l’a eue. Il voulait une baisse du coût du travail, il l’a obtenue avec le crédit d’impôt compétitivité. En prime, avec le pacte de solidarité, le gouvernement lui a même servi une baisse d’impôt.

Mais il y a une chose à laquelle le patronat rêve depuis longtemps : pouvoir négocier « librement » de patron à salarié, de façon à profiter de sa position de force et passer outre les limitations imposées par le code du travail.

Et là encore, le gouvernement s’y est engagé. La loi de juin 2013 a donné le droit aux employeurs de déroger au code du travail s’ils parvenaient à faire signer des accords d’entreprise. En refusant par exemple d’inscrire dans sa loi, au nom du dialogue social, la majoration salariale pour les salariés qui travailleront le dimanche dans les zones touristiques, Macron continue dans la même veine.

Macron a d’ailleurs salué les bons résultats de Renault et de Peugeot en louant le dialogue social. « Les efforts ont payé ! », a-t-il dit. C’est sûr, entre les suppressions d’emplois, le blocage des salaires, l’allongement du temps de travail et l’augmentation des cadences, les ouvriers en ont fait, des efforts. Mais ce n’est pas pour eux que ça paye, c’est pour les actionnaires !

Contrairement aux mensonges des perroquets du Medef que sont Macron et Valls, l’entreprise n’est pas le lieu où patron et salariés se serrent les coudes et se partagent les fruits de la réussite. Elle est le lieu de la lutte de classe, le lieu où le patronat se bat pour accroître l’exploitation, et les salariés pour la faire reculer.

Moins de code du travail, moins de recours en justice, place aux accords d’entreprise… tout en affaiblissant la représentation syndicale dans l’entreprise : le gouvernement livre les salariés à la férocité patronale.

Face au pouvoir d’un patron, un travailleur isolé est forcément perdant. Le seul moyen de contrebalancer son pouvoir et la puissance que lui confère son argent, c’est la force collective des travailleurs et leur organisation.

Tout au long de décennies de rapport de force, cette force collective a arraché à la bourgeoisie des lois sociales. Même s’il a toujours fallu se battre dans les entreprises pour qu’elles soient appliquées, elles n’en sont pas moins un précieux point d’appui pour les salariés. Maintenant que la bourgeoisie se sent assez forte pour le faire, elle veut tout liquider avec la complicité du gouvernement. Il faut s’y opposer et cette opposition ne peut venir que des travailleurs eux-mêmes.