vendredi 5 septembre 2014

Canada : nouvelles d'Argenteuil (Québec) : on se croirait à... Argenteuil. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine en vente à la librairie Le Presse-Papier.

 

Canada : pour la défense de leur retraite, les employés municipaux québécois mobilisés

 

Au Canada, le gouvernement du Québec, dirigé par le Parti libéral de Philippe Couillard, s'attaque aux régimes de retraite des agents municipaux.

La loi 3, dite de « santé financière et de pérennité des régimes de retraite du secteur municipal », prétend combler les déficits de ces caisses de retraite par des hausses des cotisations des salariés d'une part, et d'autre part en lésant les retraités, dont les pensions ne seraient plus indexées sur les hausses de prix. Pourtant, quand déficit il y a, il est dû à la crise financière de 2008 et à ses conséquences sur les finances des municipalités, pas aux retraités. Mais, en bon gestionnaire des intérêts capitalistes, le gouvernement québécois veut reporter les conséquences de la crise sur les travailleurs.

Le gouvernement a d'ailleurs l'intention d'imposer ces reculs dans toutes les municipalités, y compris celles dont les caisses de retraite sont notoirement bénéficiaires. Car le but de l'opération est de s'en prendre dans la foulée aux retraites des fonctionnaires d'État. Et, surtout, un projet de loi analogue contre les travailleurs du privé et les universitaires est en préparation.

Les réactions des travailleurs ont été nombreuses et visibles dans plusieurs villes, dont Montréal et Québec. Les véhicules de pompiers et de police sont couverts d'autocollants, portant « On n'a rien volé (nous) », allusion aux scandales de corruption liant des entreprises du bâtiment et l'administration de la ville de Montréal. Cela vise des élus qui accusent les employés municipaux de dilapider l'argent public avec leurs retraites. Plusieurs manifestations à Montréal et à Québec ont regroupé de nombreux salariés et retraités.

Une manifestation a envahi l'hôtel de ville le 18 août, le jour du conseil municipal, le maire se réfugiant dans son bureau. Elle n'a plu ni au gouvernement ni aux élus de Montréal, qui ont qualifié les manifestants de vandales et les ont comparés... aux miliciens russes en Crimée - rien que ça. Des licenciements et des peines criminelles sont prévus, ainsi que des sanctions contre des policiers impliqués dans la mobilisation, parce qu'ils n'ont pas tabassé les manifestants, comme ils l'avaient fait pour les manifestations étudiantes en 2012 ! La presse accuse les travailleurs municipaux d'être des privilégiés, au prétexte que bien des travailleurs du privé auront des retraites minables.

Pour sa part, le maire de Montréal, en tant qu'ex-député, aura une retraite annuelle de 88 800 dollars canadiens (environ 65 000 euros), en plus de sa pension de maire : cet ardent défenseur de la loi 3 sait ne pas s'appliquer à lui-même ce qu'il impose aux autres.

Le gouvernement veut accélérer l'adoption de la loi 3. Manifestement, les travailleurs québécois n'ont pas l'intention de subir sa politique les bras croisés.
 
                                                                            Alain CHEVARD

 

Etats-Unis : justice et police continuent à être marquées par la ségrégation raciale


Parodie de justice aux États-Unis

 Deux hommes viennent d’être innocentés du crime pour lequel ils ont passé 30 ans derrière les barreaux. Arrêtés à l’âge de 15 et 19 ans, les deux jeunes garçons, noirs et handicapés mentaux, avaient fini par « avouer » le viol et le meurtre d’une petite fille après cinq heures d’un interrogatoire qualifié d’ « intense ». Sur la base de ces seuls aveux, ils avaient d’abord été tous deux condamnés à mort, la peine étant commuée en prison à vie pour le plus jeune. Ils ne cessaient depuis de clamer leur innocence, que des analyses ADN viennent de confirmer.

D’après l’organisation Innocence Project, qui lutte contre les erreurs judiciaires suite à des enquêtes et à des procès bâclés, de simples expertises ADN ont permis d’innocenter 317 condamnés, dont 18 condamnés à mort. 70 % de ces condamnés sont des noirs.

Des prisons et une justice qui reflètent la ségrégation raciale et sociale de la société.

 
Ferguson : enquête contre la police

 Finalement, le département américain de la Justice a décidé une enquête sur le comportement de la police de Ferguson, cette ville du Mississippi où un policier blanc a abattu froidement un jeune adolescent noir, Michael Brown.

Une dizaine de jours d’émeute à Ferguson et des manifestations dans tout le pays contre la police et son racisme affiché auront été nécessaires. Car seule la révolte peut permettre que les crimes racistes ne restent pas toujours impunis. Mais si une enquête est ouverte, pour calmer tant soit peu l’opinion, quelles conclusions exprimera-t-elle et dans quel délai ?

jeudi 4 septembre 2014

Grève mardi 9 septembre chez les Territoriaux d'Argeneuil


Le blabla municipal, on connaît. Rien à voir avec la nécessaire satisfaction de toutes les revendications.

 
Un peu à la surprise de tous, la section FSU des territoriaux d’Argenteuil a levé son préavis de grève pour aujourd’hui. On ne sait pas si cette décision sera connue dans les services, en particulier ceux des Ecoles, dont les agents se répartissent sur toute la commune. En tout cas, ceux qui seront malgré tout en grève aujourd’hui auront bien des raisons de montrer qu’ils n’ont pas changé d’avis à propos des attaques municipales à leur encontre.

         La FSU a-t-elle mesuré que les personnels préféraient se concentrer sur l’appel à la grève pour mardi de la CGT ? A-t-elle obtenu des « avancées » exceptionnelle de la part de la municipalité ? Sur le personnel des Ecoles ? Sur le renouvèlement des contrats d’agents contractuels ? Sur les licenciées des crèches ? Sur la suspicion dans les services ? Sur…, sur…, sur… ? ?
         Bien évidemment, on en doute.

         Les agents municipaux auront raison d’être massivement en grève mardi 9 septembre, à l’appel de la CGT, et de se retrouver à 8 heures 30 sur le parvis de la mairie.

Education nationale : à Argenteuil, nouvelles de la rentrée dans les quartiers populaires


Les écoles doivent être entretenues, un point c’est tout.

 

A l’école de la Croix-Duny, au Val-Sud, enseignants, élèves et parents ont trouvé les locaux de l’école élémentaire dans un état déplorable au niveau de l’entretien. Des odeurs nauséabondes existent depuis des années dans cette école, mais là, c’est le bouquet. Cela ne peut pas durer.

 

Et l’intérêt de l’enfant, il est où ?

 

On a parlé à foison depuis deux ans des « rythmes scolaires » de l’enfant. On a fait parler à l’appui ces messieurs-dames  les « chronobiologistes » dont on a découvert l’existence. Et puis Peillon est parti, et on connaît la pagaille que « cette réforme » a entraînée, pour les communes, les parents, les enseignants.

Mais si au moins, les enfants y gagnaient un petit quelque chose ?
         Non, garder le même rythme le mercredi matin, ce n’est pas cela qui va les reposer !

 

Hausse des tarifs péri-scolaires : un choix municipal inacceptable. Un choix à abandonner !

 

En cette rentrée, les parents des quartiers populaires qui ont accompagné leurs enfants dénonçaient la hausse des tarifs périscolaires, de cantine et autres, en particulier, du coût de l’étude du soir.

Conclusion, de nombreux parents pensent ne plus mettre leurs enfants à cette étude, et à s’organiser entre parents.

Pourtant, une bonne et véritable « étude » du soir, à l’école devrait permettre que les quelques devoirs soient réalisés dans de bonnes conditions, et que l’on n’en parle plus.

Se priver d’un service parce que les moyens des familles ne le permettent plus, c’est cela l’aggravation de l’inégalité des chances.

 

Education nationale : "Mon oncle, un fameux bricoleur faisait en amateur des bombes atomiques..." (Boris Vian)



 
Quand la municipalité fait du vélo
 
C’est à une opération de rétropédalage à laquelle on a assisté de la part de la municipalité dans les écoles maternelles de la commune.

La CGT l’avait pourtant prévenu. Nous en avions fait l’écho sur ce blog.

Dorénavant, les agents des écoles Atsem commenceront à 8 heures 30 au lieu de 8 heures 45 comme la municipalité, dans l’urgence, et sans concertation l’avait prévu fin juin. Et cela au grand mécontentement des personnels de l’Education nationale.

De cette façon, ils pourront accueillir les enfants aux côtés des enseignants, et l’école pourra être ouverte à 8 heures 35.

Bien évidemment, ces agents partiront plus tôt l’après-midi.

Il reste bien d’autres problèmes à régler, celui de l’entretien des locaux en particulier. Cela est dans les mains –au guidon- de la municipalité !

Ebola : MSF dénonce l’inaction des États


Ebola : MSF dénonce l’inaction des États

 Lors d’un discours à l’ONU, la présidente de Médecins sans frontières (MSF) a déclaré que le monde était en train de « perdre la bataille » pour contenir « la pire épidémie d’Ebola de l’histoire », dénonçant le manque de moyens médicaux et l’inaction des États.
      Des dizaines de milliers de personnes risquent ainsi de mourir dans les mois à venir. Mais les grands États restreignent les moyens à mettre en œuvre et continuent de consacrer des milliards à alimenter les marchés financiers. Une logique criminelle !

mercredi 3 septembre 2014

Argenteuil-Bezons : bien des revendications communes, en tout cas, pour le personnel des écoles, certainement !


Argenteuil-Bezons : deux communes, mais la même colère

 Si la colère monte parmi le personnel des Ecoles d’Argenteuil (aux côtés des autres catégories de personnels de la Ville), elle n’est pas retombée à Bezons, en particulier parmi le personnel Atsem des écoles maternelles. La majorité d’entre elles se sont retrouvées vendredi dernier lors de l’heure d’information syndicale organisée par le syndicat CGT des personnels territoriaux de Bezons.

Depuis des mois, les revendications des Atsem, des personnels des écoles et des centres de loisirs de Bezons sont claires :

•Pour que les conditions d’accueil, de sécurité et d’éducation des enfants soient garanties.

•Pour que le taux d'encadrement des enfants sur les Temps d' Activités Périscolaires soient respectés.

•Pour le recrutement d'animateurs suffisant, leurs titularisations et le remplacement systématique des agents absents.

•Pour  que les revendications des agents en terme d’emploi, d’horaires, de salaires, de conditions de travail soient satisfaites.

•Pour exiger de réelles négociations avec la municipalité.

 
Bref, quand on parle de Bezons, on se croirait à Argenteuil, et vice versa…

Pernod-Ricard, Orange, Sapin : nouvelles des capitalistes et de leurs serviteurs



 
Gattaz, leur amour...

Venant après Valls, Sapin, le ministre des Finances, a conclu l’université d’été du Medef en disant : « Des déclarations d’amour ont été faites. Il m’appartient aujourd’hui de vous donner quelques preuves d’amour. » Il s’est engagé à supprimer la rétroactivité fiscale, comme le réclamait le Medef.

Le gouvernement multiplie les cadeaux envers son patronat bien aimé. L’ennui, c’est que c’est la population qui finance tout ça !

 

Cocktail patronal

 Pernod-Ricard, numéro deux mondial des boissons alcoolisées, annonce 900 suppressions d’emplois, dont au moins 100 en France.

Ce géant fait pourtant de gros profits et continue de racheter des concurrents de par le monde. Mais produire autant, sinon plus, avec moins de personnel, ça dope les profits.

Une dose de licenciements, deux doses de profits : c’est la recette de tous les patrons. Quand le patronat prospère, les travailleurs trinquent.

 


Service privé... de communications

 

Plusieurs bourgs de Lozère et leurs habitants sont régulièrement privés de téléphone et d’internet. Du coup, les malades ne peuvent pas appeler les secours, les infirmières ne peuvent plus télédéclarer leurs patients à la Sécu, les distributeurs de billets sont en panne, etc.

Ces villages ont porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et réclament un réseau sûr et efficace. Ils ont bien raison.

Privatiser les télécommunications a dégradé le service rendu à la population, mais cela a permis aux opérateurs privés de s’en mettre plein les poches. Le principal, Orange, a versé deux milliards de dividendes à ses actionnaires en 2013 et… supprimé plus de 6000 emplois.