mardi 25 mars 2014

Quand monsieur Georges Mothron aime Lutte Ouvrière, pour un instant, pour un instant seulement, en pratiquant des découpages astucieux



La bataille pour le second tour bat son plein à Argenteuil. Tous les moyens sont bons. GM vient de sortir un tract intitulé « aucun désistement de gauche en faveur de Philippe Doucet ». Concernant Lutte Ouvrière mise pour l’occasion en bonne place par cet anticommuniste notoire, le gourmand GM cite un extrait d’extrait de notre éditorial national de ce lundi  de la façon suivante :
(Lutte Ouvrière – DM) « … ne veut pas cautionner, même indirectement, l’équipe Hollande-Ayrault qui se prétend socialiste…
     Au deuxième tour, nos électeurs ne pourront plus affirmer les exigences qu’ils ont approuvées au premier tour en votant pour les listes Lutte Ouvrière. Il leur appartient de voter selon leur conscience, de voter blanc… ou de ne pas voter du tout. » (extrait du tract mothronieux).
     G. Mothron a délibérément tronqué l’élément souligné. Pour lui rafraîchir la mémoire, cet élément complet de notre éditorial, que nous conseillons à chacun de lire et de relire, disait :
         « Lutte Ouvrière ne participera à aucune de ces négociations. Tout en rejetant la droite et l’extrême droite, elle ne veut pas cautionner, même indirectement, l’équipe Hollande-Ayrault qui se prétend socialiste mais qui gouverne en fonction des seuls intérêts du grand patronat et des banquiers. »
         Gommée la référence au grand patronat et aux banquiers que G Mothron a servis avec fidélité pratiquement durant deux décennies comme député ! Oubliée la référence au rejet de Lutte Ouvrière de cette droite que représente si bien G Mothron à Argenteuil !
         Alors oui, moi Dominique Mariette, qui conduisais la liste Lutte Ouvrière, personnellement, je voterai blanc lors de ce deuxième tour pour marquer mon opposition résolue aux partis gouvernementaux actuels. Pour le reste, il appartient à nos électeurs que je remercie à cette occasion de voter comme nous leur disons au niveau de tout le pays « selon leur conscience, de voter blanc… ou de ne pas voter du tout. »
         Cela ne laisse guère de place pour vous, monsieur Mothron.

                                                                             Dominique Mariette, le 25.03.


La Redoute, un chantage odieux



La C.F.D.T. a finalement signé le protocole d’accord du plan de cession par Kering (ex Printemps Pinault la Redoute) qui entérine la suppression de 1178 des 3437 emplois de La Redoute. Elle a finalement cédé à l’odieux chantage de la direction qui menaçait de retirer son offre initiale et de laisser la justice déclarer la société en faillite. Un comble quand on connaît les milliards de la fortune personnelle de Pinault. Pour mener leurs sales coups, les patrons et milliardaires n’ont aucun scrupule. C’est à ça qu’on les reconnait.

RATP : extraits du bulletin du dépôt de Nanterre

Faut que ça change
Dans une interview parue dans la presse, Mongin se félicite que la RATP est « l’entreprise de transport la plus profitable de toute l’Europe ».
En sept ans, le bénéfice est passé de 42 à 304 millions d’euros.
Nous, en sept ans on n’en a pas vu la couleur : salaires bloqués, baisse des effectifs, dégradations de nos conditions de travail.
Ceci explique d’ailleurs cela.
Et justement, c’est cela qui doit changer : nos salaires et nos conditions de travail doivent passer avant leurs profits.

RATP…ingre
Avec les pics de pollution, les transports étaient gratuits plusieurs jours… enfin pas pour tout le monde. Ainsi les possesseurs d’un pass Navigo, tous les travailleurs obligés de prendre les transports en commun tous Pas de chasse aux fraudeurs, pas de monnaie à rendre, pas de faux billets à vérifier. Alors, la gratuité une bonne idée.les jours, qui ont demandé le remboursement correspondant au nombre de jours ont été éconduits.
La direction a jugé qu’elle avait déjà beaucoup perdu, 2,5 millions d’euros par jour. Comme disait Coluche, les enfoirés !

 C’était trop bien
Pendant quatre jours les transports étaient gratuits à la RATP. On y a pris goût car on était tous plus
détendus, les voyageurs comme les machinistes.

Pollution sonore
Pendant le pic de pollution, on nous a demandé de bloquer les valideurs.
Du coup, ça sonnait rouge à chaque passage de Navigo, avec des voyageurs qui ne comprenaient pas et qui réessayaient de valider.
On en a eu plein les oreilles durant quatre jours.



lundi 24 mars 2014

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du 24 mars 2014



Les leçons des élections municipales

Le fait marquant de ces municipales est une abstention record pour ce type d’élection. Elle affecte particulièrement l’électorat populaire qui avait l’habitude de voter à gauche.
      C’est donc clairement un désaveu du gouvernement Hollande-Ayrault et de sa politique ouvertement pro-patronale et anti-ouvrière. Il frappe principalement le PS, rendu responsable de la politique menée. Même ses alliés écologistes s’en tirent mieux que lui.
     L’autre fait marquant est la progression significative du FN. Pour une part, cette progression vient de l’électorat traditionnel de la droite. Un électorat réactionnaire et anti-ouvrier qui, au fur et à mesure que le FN acquiert droit de cité dans les médias, que son langage de haine à l’égard des immigrés et des Roms est repris par les ténors de la droite parlementaire, voire par des ministres socialistes, n’hésite plus à voter pour l’extrême droite.
     Une partie de ces votes vient cependant d’une fraction de l’électorat ouvrier qui, frappée par la crise et les licenciements, par déception à l’égard de la gauche, ses reniements et ses trahisons, a cru marquer son désaveu du gouvernement socialiste en votant pour des listes du FN. C’est un vote contre son propre camp car le FN défend tout autant les intérêts du grand patronat et des riches que le duo PS-UMP, en étant, en plus, porteur d’une politique plus ouvertement réactionnaire.
     Ce n’est certainement pas une mobilisation de la gauche électorale et encore moins des désistements dits républicains entre les grands partis déconsidérés qui pourront s’opposer à la montée électorale du FN, mais une reprise de confiance des travailleurs en eux-mêmes et en leur capacité à résister aux attaques du grand patronat.
     Pour ce qui concerne les résultats de Lutte Ouvrière : nous avons présenté 204 listes dans 182 villes différentes, partout sous le sigle « Lutte Ouvrière faire entendre le camp des travailleurs ». Cette présence est à comparer à celle de 2008 : nous étions sur 188 listes dans 168 villes différentes, dont 118 listes Lutte Ouvrière.
     Un nombre plus important d’électeurs des classes populaires ont pu, en votant pour nos listes, exprimer leur approbation du programme de lutte que Lutte Ouvrière a avancé pendant sa campagne.
     Avec des variations d’une ville à l’autre, les votes en faveur des listes Lutte Ouvrière se maintiennent par rapport aux élections municipales de 2008 et sont supérieurs aux élections présidentielle et législatives de 2012.
     Ces votes confirment la permanence dans ce pays d’un courant conscient que le choix entre les différents partis qui, au-delà de leur rivalité, défendent tous l’ordre capitaliste, est un faux choix. Même les partis comme le PC ou le PG qui, après avoir fait élire Hollande et cautionné ses promesses mensongères, cherchent aujourd’hui à s’en démarquer, ne méritent pas la confiance des travailleurs.
     Les négociations, les manœuvres, les combinaisons en vue du deuxième tour battent leur plein. Pour les uns, il s’agit de sauver leur position de maire, pour les autres, de la conquérir. Lutte Ouvrière ne participera à aucune de ces négociations. Tout en rejetant la droite et l’extrême droite, elle ne veut pas cautionner, même indirectement, l’équipe Hollande-Ayrault qui se prétend socialiste mais qui gouverne en fonction des seuls intérêts du grand patronat et des banquiers.
     Au deuxième tour, nos électeurs ne pourront plus affirmer les exigences qu’ils ont approuvées au premier tour en votant pour les listes Lutte Ouvrière. Il leur appartient de voter selon leur conscience, de voter blanc… ou de ne pas voter du tout.
      Ce qui comptera pour l’avenir, c’est que celles et ceux qui, en votant Lutte Ouvrière, ont approuvé les mesures nécessaires pour défendre les conditions d’existence des travailleurs, continuent à les défendre et à les populariser afin que les travailleurs en fassent leurs objectifs de combat lors de leurs affrontements, inévitables, avec le grand patronat et le gouvernement.
     Les travailleurs ne peuvent attendre aucun changement pour leur vie d’un changement électoral. Il n’y a de salut pour les exploités que dans leur propre lutte collective, consciente, contre leurs exploiteurs et contre les gouvernements à leur service. Ils ont la force de défendre leurs conditions d’existence en faisant reculer le grand patronat car l’économie ne peut pas se passer de travailleurs alors qu’elle peut se passer d’actionnaires, de banquiers et de spéculateurs ! À la condition d’être conscients de cette force et de s’en servir.

Indemnisation chômage : un communiqué de Lutte Ouvrière du 23.03.14.

Les patrons licencieurs vont faire payer leurs victimes

Derrière des effets d’annonces trompeurs visant à faire passer des reculs pour des avancées, le patronat vient d’obtenir de quelques syndicats leur approbation pour mettre en place de nouvelles règles d’indemnisations des chômeurs qui vont aggraver la situation déjà précaire de centaines de milliers de chômeurs.
      Même un licencié qui n’a, par exemple, qu’une malheureuse prime de licenciement de 9000 euros se verra privé d’indemnisation pendant 100 jours, au lieu de 75 aujourd’hui. Et cela peut aller jusqu’à 180 jours sans indemnisation en fonction du montant de la prime.
Car il s’agit de centaines de milliers de salariés mis à la rue chaque année par leur patron et privés par cette décision arbitraire de leur emploi et leur salaire.
       À cela s’ajoute la restriction des droits au chômage des intérimaires, des cotisations nouvelles pour les plus de 65 ans et d’autres attaques qui toucheront les uns et les autres. Au total le patronat va récupérer entre 400 et 800 millions d’euros sur le dos des chômeurs, sans pour son compte débourser un centime pour le chômage dont il est pourtant le seul responsable.
       Même si les licenciements économiques ont été retirés provisoirement de ce dispositif, il n’en reste pas moins injuste et scandaleux.
        Lutte Ouvrière proteste contre cette nouvelle attaque en règle contre le monde du travail et contre ceux dont la situation est la plus précaire et la plus dramatique. Pour renflouer les comptes de l’Unedic il faut commencer par interdire tous les licenciements en garantissant les salaires de tous.

                                                       Lutte Ouvrière le 23.03.14.