jeudi 5 décembre 2013

Grève : médecins en grève

En Grèce, la moitié des 6 000 médecins de l’Organisme National de Distribution des Services de Santé sont en grève, contre la décision du gouvernement de renvoyer 45% d’entre eux.
     Cette association organise des dispensaires qui assurent la prise en charge de 10 millions de Grecs parmi les plus pauvres, en mettant généralistes et spécialistes à leur disposition. Ce sont les spécialistes que le gouvernement veut supprimer, au nom du remboursement de la dette, dans le cadre d’un vaste plan de licenciement de 30 000 fonctionnaires.

     En fait, c’est pour la santé financière des banquiers que crève la société…

Véolia : les actionnaires veulent jeter à l’eau les salariés

Après avoir annoncé en mars dernier 1 500 suppressions de postes, le trust Veolia prévoit pour l’an prochain une nouvelle saignée de 700 à 750 postes dans le secteur de l’eau, dont il est le numéro un mondial. Rien n’étanche en effet la soif de profits des actionnaires dans ce secteur, si juteux durant des décennies qu’il permettait aux capitalistes de transformer l’eau en or. Les travailleurs n’ont pas à faire les frais de cette course aux bénéfices. Il faut non seulement interdire les licenciements à ces gens-là, mais aussi placer la gestion de l’eau sous le contrôle des consommateurs.

mercredi 4 décembre 2013

"Chibanis" en France : les « vieux » en arabe, des retraités, solitaires, largement abandonnés, nos frères de classe


Une exposition

A l’initiative de l’ATMF, une exposition a été inaugurée lundi à Argenteuil, à la médiathèque Aragon-triolet du centre. Elle présente une série de portraits de ces anciens, ouvriers des années 1950-60, qui vivent souvent dans la solitude de foyers  de travailleurs coupés du reste des villes et de leur vie sociale. Certains n’y vivent qu’une partie de l’année rentrant dans leur pays d’origine, l’Algérie en particulier. D’autres n’ont plus spécialement de liens avec celui-ci.
     Une frise chronologique est particulièrement éloquente. Elle montre le lent « progrès » de la législation en matière de représentation et de vote, même au seul niveau de l’entreprise, pour ces travailleurs. Pour qu’ils soient exploités il n’y avait pas de problème. On peut avoir une pensée émue à leur égard en pensant à l’urbanisation des années 1970, à leur rôle dans la construction des autoroutes, dans ce que fut le développement de la production de masse d’automobiles, etc. Produire et les exploiter, oui, mais permettre une expression minimale non. Leur permettre une vie décente, avec une retraite qui permette de vivre normalement, non. Dans la rencontre sur le sujet qui a eu lieu hier, on pouvait entendre évoquées des retraites de 800 euros, à l’image d’une fraction croissante de travailleurs, quelle que soit leur origine.

Il faut mettre un terme à cette situation inacceptable

Les locataires, les « chibanis » du foyer Adéma du boulevard Karl Marx à Argenteuil non loin de la gare du centre, ont subi un début d’incendie en grand au début du mois de mai dernier. Ils n’ont depuis lors plus de cafetaria. Depuis lors, les odeurs de brûlé persistent.
     Cela fait maintenant sept mois.
     Dans d’autres lieux, accepterait-on le maintien d’une telle situation ?
     Non, on mettrait un terme à une telle situation totalement inacceptable, même de façon provisoire.



Description : chibani samson
Affiche d'une campagne de protestation dont ces vieux travailleurs sont l'objet ces dernières années de la part de la sécurité sociale en particulier.


Suite à cet article, nous avons reçu à propos de la situation des locataires du foyer Adoma du boulevard K Marx le message suivant que nous publions bien volontiers :

« L'incendie date du  2 Mai 2013 , le hall d'accueil et la cafeteria , ont été détruits, cela dure depuis 7 mois. Dans tout autre lieu être privé de cafeteria pourrait être sans gravité, mais dans ce cas il faut comprendre que les vieux résidents qui ont des chambres de 7,5 m2, n'ont plus d'espace de rencontre, cet été ils pouvaient s'installer dehors, mais cet hiver ils vont être reclus dans leur  7,5 m2. ADOMA  n'a toujours pas entrepris de réfection du rez-de chaussée du Foyer, alors que l'enquête de police a établi très vite après le sinistre, qui s'est produit à 11 h du matin qu'il était d'origine accidentelle ( court circuit sans doute) Monsieur Draoui  a annoncé hier au Séminaire sur le vieillissement des migrants une "grève" à partir du 1 er décembre, pour faire pression sur Adoma ; Il a dit craindre et refuser "un engrenage" que les vieux résidents ne pourraient assumer; Il faut donc  sortir cette lutte de l'isolement, ...de l'invisibilité ,(!), ne pas accepter que l'Etat, ( Adoma société mixte) , la Mairie, ne réparent pas  vite  les conditions de vie des résidents ..... sans quoi tous les discours d'hier ne sont que pure hypocrisie ! » L.

Travail du dimanche : dimanche, jour du patron ?

Un rapport présenté par Bailly, ancien PDG de la RATP, ancien patron de La Poste, sur la question du travail du dimanche vient d’être rendu public. Le gouvernement annonce qu’il restera ferme sur ses principes et que le travail le dimanche doit rester exceptionnel. Mais il laisse déjà entendre que le nombre de dimanches où il est possible d’ouvrir par dérogation sera augmenté de 5 à 12 et que sur ce sujet « il faut tout remettre à plat ». Les magasins d’ameublement dont on restreint les possibilités en ce domaine, sont assurés de faire ce qu’ils veulent jusqu’au vote de la loi, soit en principe juillet 2015.
     Autant dire qu’une fois de plus, après la tenue de propos fermes sur les principes par le gouvernement, ce dernier s’apprête à élargir une brèche concernant la réglementation du travail du dimanche au détriment des travailleurs.

      On parle certes d’augmenter les salaires pour ceux à qui on imposera « volontairement » de travailler ce jour-là, sans préciser de combien. Une imprécision qui précise dans quel sens va agir le gouvernement.


Bailly, guillotiné pendant la Révolution française. Un ancêtre de l'actuel voix des patrons ?

Education : grèves préparatoires ?

Des milliers de professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles se mobilisent cette semaine contre le projet du ministre de l’Éducation qui entend modifier à la baisse le régime de leurs rémunérations.
      Peillon accuse ces enseignants d’être des privilégiés, et les organisations syndicales qui les représentent invoquent avant tout la défense de leur « statut ».
      En s’attaquent à ces enseignants, le ministre cherche à grappiller des moyens soit disant pour les utiliser là où ils seraient plus utiles.
      De la maternelle à l’université, en passant par les classes préparatoires tous les personnels sont dans le collimateur. Travailler plus pour moins de pouvoir d’achat, c’est le lot commun à tous.

      A eux, tous ensemble, de réagir.

De Pisa en pire : l’Ecole des classes populaires va à vau l’eau

Le bilan de l’évaluation dite Pisa concernant la situation des résultats de l’Ecole dans le pays n’est pas brillant. Dans le bilan comparatif avec les autres pays, la situation française s’est détériorée ces dernières années, ce qui n’est une surprise pour personne. Ce n’est pas l’éducation des élites qui recule, elle est toujours excellente paraît-il. C’est celle de l’éducation des classes populaires qui selon ce rapport va de mal en pis.
      Nous avons entendu le ministre Peillon commentant ce rapport déclarer que ce dernier portait encore sur les années Sarkozy, et d’évoquer justement à la pelle toutes les raisons qui expliquent ce recul. Il a ainsi évoqué la quasi liquidation des enseignants des réseaux d’aide Rased qui donnent un coup de pouce essentiel à des élèves des maternelles et classes élémentaires. Oui, mais le maintien actuel de cette situation mise en place par Sarkozy relève de la responsabilité du gouvernement actuel ! Pourquoi la maintient-il pour l'essentiel ?

     Pour redresser la situation de l’Ecole dans les milieux populaire, il faut un gigantesque plan d’urgence de formation et de recrutement de dizaines et de dizaines de milliers des personnels nécessaires à l’éducation.

« ZEP » : un compte-rendu des « assises » académiques du 27.11. à Nanterre

Pour information, un compte-rendu de l’initiative dont nous avons parlé sur ce blog contre la dégradation dans les zones d’ « éducation prioritaire » et qui nous avait conduits à nous rassembler à l’université de Nanterre, la semaine passée. Ce compte-rendu quelque peu hermétique pour ceux qui ne connaissant pas l’Education nationale émane d’un responsable du syndicat CGT Educ’action. DM
     « La ministre a fait un discours puis est repartie dès celui-ci achevé. La salle était constituée des représentant-es de réseaux, avec visiblement plus de chefs d’établissements, coordonnateurs réseaux, inspecteurs, que de collègues « de base ».
        Il y a ensuite eu un petit film réalisé par le CRDP (recherche pédagogique) sur 3 expériences menées en maternelle, primaire et collège ZEP de l’académie. Le collège présentait son travail sur l’orientation, avec des élèves qui se destinaient au LP : pas anodin.
       Enfin, on a eu droit au compte rendu des assises locales et des ateliers du matin réunissant les représentants des réseaux.
      Rien de surprenant : les liens avec les parents, les difficultés, la nécessité de reconnaitre le travail des collègues en ZEP, la pédagogie…
     Le retour des IG (inspecteurs généraux) est assez parlant : évaluation par compétences, refondation des programmes, explicitation du socle commun (avec l’idée que les IPR (inspecteurs principaux régionaux) et les enseignant-es de ZEP devaient contractualiser en début d’année ce qui devait être prioritaire dans les programmes : le socle comme RSA éducatif pour les élèves de ZEP en somme). Un désaccord est acté entre les remontées des collègues sur la nécessité d’effectifs réduits en ZEP et les rapports qui président aux assises et qui considèrent que l’effet n’est pas probant (c’est mieux qu’à Créteil où ça n’a pas été soulevé dans les assises)
     Les organisations syndicales étaient invitées, mais pas à intervenir. La CGT et le SNES l’ont fait en se saisissant des quelques minutes laissées à la salle pour poser des questions aux IG (6 ou 7 de mémoire).
     Une collègue enseignante de Cotton avait ouvert le feu en demandant pourquoi les lycées n’étaient pas invités. Réponse des IG : l’éducation prioritaire concerne la scolarité obligatoire (ce que nous avons évidemment remis en question au titre des organisations syndicales lors du bref temps qui nous a été accordé pour poser nos questions) et les proviseurs pouvaient consulter les équipes des lycées ZEP s’ils le souhaitaient!
     Pour l’absence des lycées, le budget (nombre d’établissements sortant de la carte des ZEP, effectifs par classe…), les IG nous ont renvoyé vers le ministère.


Lisez les pages suivantes de ce blog, actualisées chaque jour : des prises de position sur l’actualité locale et générale. L’éditorial de la semaine de nos bulletins, des extraits de ceux-ci. L’agenda des militants Lutte Ouvrière,…
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mardi 3 décembre 2013

Impôt : le seul légitime payeur

Nous parlions dernièrement ici de la résurrection à Argenteuil de l’association Légitime dépense. Eh bien voilà, que vient d’apparaître l’expression d’un association Illégitime dépense.
     Si la première est de notoriété une émanation de l’UMP, la seconde qui attaque la gestion de l’ancien maire G Mothron semble, sans avoir à mener d’enquête, d’inspiration PS.
     Légitime ou illégitime dépense ? Là est la question, très exactement, une question.
     Car la véritable question est de savoir qui paie. Aujourd’hui par toute la panoplie d’impôts, dont le premier la TVA, jusqu’aux différents impôts dits locaux, ce sont les classes populaires.
     Pourquoi faut-il que sur le plan local également, ce soit les classes populaires qui paient, que les habitants soient propriétaires d’une maison ou pas, ce qui la moindre des choses ?
     C’est à la classe capitaliste de payer. C’est à l’Etat de redistribuer ensuite cet impôt sur les profits aux communes. Voilà ce qui est légitime.