lundi 21 octobre 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière de ce lundi 21.10.13.

« Travailleurs de tous les pays, unissez-vous » - Karl Marx

Après la polémique déclenchée par Valls sur les Roms, après le drame des migrants noyés au large de Lampedusa, l’expulsion de Léonarda et la proposition honteuse de Hollande lui proposant de revenir faire ses études en France, seule, ont relancé le débat sur les frontières et l’immigration.
     Le Pen crie au laxisme et dénonce une fois de plus « les pompes aspirantes de l’immigration  ». Copé se convertit aux thèses les plus extrémistes du FN en proposant de revoir l’aide médicale d’État, le RSA et le droit du sol. Les deux reprochent au gouvernement de ne pas être assez dur contre les immigrés alors que la politique d’immigration des socialistes n’a rien à envier à celle de Sarkozy.
     Valls se vante même du record des reconduites à la frontière battu en 2012. Combien de Léonarda ou de Khatchik dont la scolarité et l’intégration sont brutalement interrompues ? Combien de familles renvoyées dans un pays où elles sont indésirables ?
     Le Pen est spécialiste pour opposer une misère à une autre, pour monter les pauvres contre de plus pauvres. Mais tous l’approuvent en disant « qu’on ne peut pas ajouter de la misère à la misère ». Comme si la misère des chômeurs et des travailleurs venait de la misère des plus pauvres !
     Il ne s’agit pas de partager la misère et encore moins de choisir entre deux misères. La misère, il faut la combattre en allant chercher l’argent dans les poches des exploiteurs.
     Il suffit d’aller dans les beaux quartiers où vivent les familles bourgeoises, les Arnault, Bettencourt, Peugeot pour se rendre compte qu’il y a de l’argent. L’année dernière, tous ces gens-là ont arrondi leur fortune de 30 milliards. Mais s’ils ont fait 30 milliards de plus, en pleine crise, c’est qu’ils ont appauvri d’autant les classes populaires.
     Ceux qui veulent fermer les frontières et empêcher les travailleurs immigrés de circuler le font tantôt au nom de la crise, tantôt parce qu’il y a trop de chômeurs. Mais qui a plongé l’économie mondiale dans la crise si ce n’est les financiers ? Qui sont les responsables du chômage si ce n’est les licencieurs ?
     Certains accusent les immigrés d’occuper des logements qui manqueraient à des Français. Mais sans eux, les millions de logements HLM n’auraient jamais vu le jour, les routes n’auraient pas été construites, les usines n’auraient pas pu tourner. Et c’est encore le cas aujourd’hui.
     Ce sont les capitalistes de la finance et de l’industrie et leur rapacité qui plongent de plus en plus de travailleurs dans la misère et le chômage ici. Et ils en font autant à l’échelle du monde, car pour eux, il n’y a pas de frontières qui tiennent.
      Après avoir pillé les pays pauvres au temps de la colonisation et les avoir condamnés au sous-développement, les groupes capitalistes continuent de les exploiter et de les vider de leur sang. Si des centaines de milliers de pauvres ne voient plus d’autre solution que de tenter de passer clandestinement les frontières au péril de leur vie, c’est qu’ils ne peuvent plus vivre dans leurs pays.
     « Les travailleurs n’ont pas de patrie », disait Marx, tant il est vrai que le sort que le capitalisme réserve aux prolétaires est d’aller là où il y a du travail. Tant il est vrai que rien ne leur sera jamais donné, jamais assuré, pas même le droit de se faire exploiter dans le pays où ils sont nés !
     La vie de beaucoup de travailleurs est celle de perpétuels nomades. Pour certains, il s’agit de faire quelques dizaines de kilomètres pour changer d’usine et de ville. Mais d’autres sont forcés de faire des milliers de kilomètres, de changer de continent, de langue et d’abandonner leurs attaches.
       Aujourd’hui, des jeunes Français diplômés tentent une carrière à l’étranger, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, à Singapour. Personne ne leur conteste ce droit. Il n’y a aucune raison d’en priver les autres travailleurs. Quels que soient sa nationalité, son origine ou ses papiers, tout travailleur doit être libre de circuler et de s’installer où il le souhaite.
     Le mouvement ouvrier conscient s’est toujours affronté à tous ceux qui voulaient opposer les travailleurs les uns aux autres pour les détourner du combat à mener contre les exploiteurs. La solidarité de classe et l’internationalisme doivent constituer les valeurs de la classe ouvrière
        « Non aux expulsions », « régularisation de tous les travailleurs » font partie de ses revendications. Elles participent de la conscience des travailleurs de se considérer comme un tout et d’avoir à mener un combat commun pour se libérer et libérer toute la société de l’oppression et de la misère.

        Le capitalisme a réalisé le brassage des travailleurs du monde entier. Il les a soudés dans un sort commun. Il faut que leur lutte pour s’émanciper devienne commune !


A faire circuler.

Hôpital malade d’une société capitaliste

A l’entrée de l’hôpital d’Argenteuil, un calicot proclame : « Des soins de qualité et proches du patient ».
     Belle formule.
      Mais la réalité prend une allure moins souriante : non remplacement, manque d’effectifs, emplois précaires. Non seulement, cette situation entraîne un surcroît de travail, mais beaucoup de frustrations parmi le personnel qui voudrait que les soins soient toujours de qualité et être « proches du patient ».
     Pour la direction, les années qui viennent seront encore plus difficiles à cause d’un déficit qui ne va pas cesser de grandir.
     Alors demander encore davantage au personnel ? Accepter que les conditions d’accueil des malades se détériorent encore plus ?
    Non et non !

     Dans un pays riches comme le nôtre, il y a les richesses qui permettent un hôpital de très grande qualité. A condition, de récupérer l’argent là où il est : comme le dit un mot d’ordre : « dans les caisses du patronat ! »

Argenteuil comme ailleurs : démagogie quand tu nous tiens

La droite locale n’a sur la commune en vue de 2014 qu’une idée fixe : le « matraquage fiscal ». Elle veut, si elle revient au pouvoir municipal « bloquer les taux d’imposition ».
     S’attaquer aux impôts a toujours été un thème de bataille de ce camp politique, sans qu’il s’étende trop sur le premier impôt « qui saigne le malheureux », la TVA qui représente la part principale des recettes fiscales. De la même façon que ces gens-là ne s’étendent pas sur la hausse nécessaire des salaires, des pensions, des indemnités qui forment l’essentiel des revenus de l’énorme majorité de la population, ne nous étonne pas.
      Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin et ne pas dire que s’ils reviennent aux « affaires », ils annuleront purement et simplement les ponctions fiscales locales supplémentaires, effectuées à partir 2008.

     Bien sûr, dans ce cas, il faudrait qu’ils disent, comment ils s’y prendraient pour maintenir le service public municipal, reconstruire les groupes scolaires, les maisons de quartier, etc.

Municipales 2014 à Argenteuil : c’est cela un politicien : être un spécialiste de la « géométrie variable ».

Les locataires de la cité « Charcot », au Val Sud, sont inquiets. Leur bailleur, Val d’Oise Habitat, dont le président est G Mothron prévoit, dans le cadre de la réhabilitation actuelle, de faire payer 16,97 euros par mois la place de parking extérieure. C’est pas beau pour quelqu’un qui prétend agir pour qu’ « Argenteuil redevienne une ville abordable », de vouloir ponctionner de cette façon les locataires des milieux populaires.
      Le comble de l’affaire, c’est que le même, quand AB-Habitat, présidé par son adversaire P Doucet, a entrepris de faire payer les places de parkings extérieures à la cité du Roussillon, le même GM écrivait en 2012 : «  Parking payant Cité du Roussillon : C’est Non ! », pour ajouter perfide à l’égard du maire : « … le Maire a donc décidé de vous ,faire payer les travaux extérieurs de la Cité… alors que vous les avez déjà payés dans votre loyer ! ».
     Belle argumentation que nous reprenons à notre compte sans en changer un mot.
      Mais pourquoi ce qui est vérité lorsque l’on est dans l’opposition devient mensonge quand on a le pouvoir ?

      Ca nous fait tous penser au comportement habituel de ces politiciens qui, une fois au pouvoir, font le contraire de ce qu’ils déclaraient dans l’opposition. Aucune, mais aucune confiance à leur accorder.

Elections 2014 : ne pas confondre

Nous avons déjà parlé sur ce blog de la campagne d’envergure de la Ville relayée par celle du PS pour être « acteurs » des prochaines élections, en s’inscrivant sur les listes électorales.
       Mais une sacrée coquille nous avait échappé. Il est dit sur les calicots que l’élection municipale des 23 et 30 mars prochain concerne l’élection du « maire ».
            Erreur.
     L’élection municipale des 23 et 30 prochains concerne uniquement l’élection des conseillers municipaux qui, ultérieurement, éliront un maire. C’est comme cela, un point c’est tout.

      Les 23 et 30 mars prochains, les électeurs d’Argenteuil auront la possibilité d’élire des conseillers municipaux Lutte Ouvrière s’ils le souhaitent !

CONSEIL MUNICIPAL DE CE SOIR
HOTEL DE VILLE D'ARGENTEUIL

20 HEURES

Selon les apparences, rien de très notable dans l'ordre du jour de ce conseil, un des derniers avant mars 2014. Nous comptons intervenir  sur les points suivants :
-embauche de 10 emplois "d'avenir" ;
-un point en rapport avec l'"échec scolaire" ;
-le "tableau des effectifs" des agents territoriaux.

dimanche 20 octobre 2013

Conseil municipal d'Argenteuil le lundi 21 octobre 2013


HOTEL DE VILLE D'ARGENTEUIL


20 HEURES



Selon les apparences, rien de très notable dans l'ordre du jour de ce conseil, un des derniers avant mars 2014. Nous comptons intervenir  sur les points suivants :
-embauche de 10 emplois "d'avenir" ;
-un point en rapport avec l'"échec scolaire" ;
-le "tableau des effectifs" des agents territoriaux.

Education : réforme des « rythmes scolaires » à Argenteuil : on en est où ?

En cette rentrée, du coté de la municipalité, il n’a plus été question nulle part de la mise en place de la réorganisation des « rythmes scolaires » qui doit prendre pourtant effet à Argenteuil à la rentrée de septembre 2014. Ces n’est tout de meme pas après les municipales, en avril prochain qu’il y aura assez de temps pour mettre au point les choses.
      D’autant que du coté des personnels des écoles, si la mise en place de « groupes de travail » a bien été évoquée par la direction des agents territoriaux lors de l’AG des personnels mardi dernier, c’était à l’occasion de ce rappel, bien davantage en rapport avec d’autres litiges concernant ces personnels qu’en liaison avec la question des rythmes..
     Quant aux parents d’élèves, ils attendent d’une part des nouvelles sur la mise en place des « groupes de travail » les concernant qu’on leur avait annoncés, et d’autre part les résultats des consultations de juin dernier sur cette réforme, que lors de conseils d’école extraordinaires, la municipalité avait initiés.

Marchés d’Argenteuil : difficile de se garer à proximité

 Des commerçants du marché Héloise étaient mécontents ce matin. Alors que le marché du dimanche se tenait, le parking Jean Vilar était une nouvelle fois fermé, handicapant, selon eux, le commerce. Un cirque doit apparemment s’y installer demain lundi. Le parking ne pouvait-il pas etre fermé seulement à partir de la fin d’après-midi. ?
      Par ailleurs, quand de telles fermetures se produisent, le parking Coté-Seine ne peut-il pas accueillir gratuitement pour deux heures trente, le dimanche comme il le fait le reste de la semaine, ceux qui le souhaitent ? Il y a de la place autant qu’elle soit utilisée.
     Un avenant de la délégation de service public entre la municipalité et Vinci pourrait le permettre aisément.

     Le marché Héloise joue une role social et commercial unique pour les classes populaires en particulier. Vinci est plein aux as. L’adéquation entre la nécessité et le possible est à la portée pour résoudre la situation.