vendredi 4 octobre 2013

Propagande anti-Roms de Valls : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine, un rassemblement ce soir

La propagande anti-Roms de Valls : un flot de mensonges et de démagogie

Manuel Valls persiste et signe dans sa croisade contre les Roms. Il a déclaré sur BFM TV que « les évacuations [de bidonvilles] se poursuivront. Ces démantèlements sont un impératif, notamment pour lutter contre les phénomènes délinquants et mafieux, les trafics, l'exploitation de la misère qui s'y greffent ».
     Fort du soutien d'une partie de sa majorité qui, de Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur socialiste, à Gérard Collomb, maire de Lyon, ont signé une tribune pour abonder dans son sens, il continue à faire l'amalgame scélérat entre pauvreté et délinquance et à cautionner les préjugés racistes. Il prétend que les Roms ne peuvent pas s'intégrer en France, mais feint d'ignorer qu'une grande partie d'entre eux sont complètement intégrés, ont acquis pour certains la nationalité française et ce depuis bien longtemps.
     Les Roms qui arrivent en France depuis environ vingt ans fuient maintenant les pays de l'Est européen, du fait de la situation économique mais aussi parce qu'ils connaissent une montée de l'extrême droite. Partout, en Roumanie, en Hongrie, en Serbie, la situation des Roms s'est détériorée avec la crise et ce sont ces gens poussés par la misère qui arrivent, démunis de tout. Leur nombre en France est pourtant faible par rapport aux autres pays européens. Le pays compterait 394 campements totalisant environ 17 000 personnes, dont 4 300 enfants.
      C'est surtout l'accueil qui leur est réservé qui les empêche de s'intégrer véritablement, tout d'abord en se trouvant un travail. Comme tous les ressortissants roumains ou bulgares, les Roms ne peuvent avoir accès qu'à 291 métiers bien spécifiques, et il faut encore que le patron acquitte une taxe de plus de 800 euros pour pouvoir les embaucher. C'est un frein indiscutable, mais cela l'est encore plus lorsque le ressortissant ne peut pas produire d'adresse. Cette loi particulière devrait prendre fin en 2014, mais l'aggravation du chômage ne permettra guère aux Roms d'en bénéficier. Or, disposer d'un travail régulier, et donc d'un salaire, constitue un élément décisif pour l'intégration.
      La situation des Roms n'a donc cessé de se dégrader et l'arrivée de la gauche au pouvoir n'a rien changé. D'après Amnesty International, durant le premier semestre 2013, 10 000 personnes ont été évacuées de leurs campements de fortune. Il n'est pas rare que, dans une même année, des familles soient expulsées plusieurs fois. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que deux tiers des enfants ne soient pas scolarisés et que ceux qui le sont subissent de fréquentes interruptions. Comment s'intégrer dans ces conditions ?
       Manuel Valls n'ignore rien de tout cela, mais estime plus profitable de cultiver des préjugés crasseux, quitte à apporter ainsi sa pierre à la consolidation de l'extrême droite.


                                                                                 Aline URBAIN

Je me rendrai au rassemblement de ce soir vendredi à 18 heures devant la mairie d'Argenteuil pour protester contre la propagande anti-Roms de Valls et de ceux qui le soutiennent. Je serai présent pour marquer qu’il existe dans la population des femmes et des hommes scandalisés par des prises de position que l’on avait plutôt l’habitude d’être le fait de la droite et de l’extrême-droite.

                                                                                         D.MARIETTE

Le Rom, l'étranger, hier le Bohémien...

 «Je me suis pâmé, il y a huit jours, devant un campement de Bohémiens qui s’étaient établis à Rouen. Voilà la troisième fois que j’en vois. Et toujours avec un nouveau plaisir. L’admirable, c’est qu’ils excitaient la haine des bourgeois, bien qu’inoffensifs comme des moutons. Je me suis fait très mal voir de la foule, en leur donnant quelques sols. Et j’ai entendu de jolis mots à la Prudhomme. Cette haine-là tient à quelque chose de très profond et de complexe. On la retrouve chez tous les gens d’ordre. C’est la haine qu’on porte au Bédouin, à l’Hérétique, au Philosophe, au Solitaire, au Poète. Et il y a de la peur dans cette haine. Moi qui suis toujours pour les minorités, elle m’exaspère. Du jour où je ne serai plus indigné, je tomberai à plat, comme une poupée à qui on retire son bâton.» 


       C'est extrait de la correspondance de... Flaubert ! 

jeudi 3 octobre 2013

Réunion des conseillers municipaux Lutte Ouvrière d'Argenteuil, demain vendredi à l'Espace Nelson Mandéla -entrée libre

Vendredi 4 octobre

Réunion de Lutte Ouvrière à propos des municipales de 2014

A quelques mois des élections municipales de mars prochain, une réunion des élus Lutte Ouvrière d’Argenteuil


VENDREDI 4 OCTOBRE
REUNION PUBLIQUE
Avec débat
A 20 HEURES 15

Avec Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE
Conseillers municipaux d’Argenteuil

« Quelle politique LUTTE OUVRIERE défendra dans les élections municipales de mars 2014 »

ESPACE NELSON MANDELA
82 bd Leclerc
A Argenteuil


-entrée libre-

« Assises de l’Education prioritaire » : foutaise ! (je prie de m'excuser pour cette vulgarité peu scolaire mais volontaire)

Je viens de recevoir copie de la lettre envoyée à la directrice académique du Val d’Oise par une mère d’élève d’une école primaire de la ville. Elle fulmine contre la banalisation d’une demi-journée de cours la semaine prochaine pour l’organisation destinée aux enseignants d’un moment de réflexion sur la « relance de l’éducation prioritaire. Elle reproche la perte d’une demi-journée de cours pour des élèves qui en ont bien besoin, et que cette concertation ait lieu durant une demi-journée de classe au lieu d’un mercredi ou d’un samedi matin.
     S’il y a un problème de garde d’enfants, c’est bien sûr un problème, que les autorités ayant décidé cette initiative « pédagogique » devraient régler, alors qu’elles laissent tout cela à la charge des parents et des municipalités.
     Mais je crois qu’il n’est pas juste de réclamer que les personnels de l’Education nationale travaillent une matinée de plus. Ils sont pressurés comme les autres salariés. Un grand nombre d’entre eux ont des enfants, et le problème de garde de cette mère d’élèves serait aussi le leur.
     C’est le thème même de cette réunion qui pose problème : la préparation des « assises » de l’Education prioritaire » ! Comme si on ne connaissait pas la réalité de l’inégalité scolaire. Comme si dans cette société capitaliste on n’acceptait pas que cette réalité perdure et s’aggrave.
     A Argenteuil, la réalité est la hausse générale des effectifs dans les classes. Au lycée Georges Braque, pour la première fois depuis la mise en place des « ZEP », les effectifs de ce lycée ZEP atteignent 32 élèves en seconde !
     C’est du malaise actuel de l’Education nationale et de ses personnels, que ces derniers auraient bien besoin de discuter sur le temps scolaire et hors de celui-ci.

     Cela mériterait la grève de tous les personnels. Cela mériterait qu’ils se retrouvent aux côtés des autres salariés, aux côtés des parents pour dire stop, pour réclamer les moyens nécessaires pour une Ecole de qualité que permet la richesse du pays et qui la priorité des priorités sociales ! DM

L’union, la force qui peut résister à tout, même à l’eau

Nous rapportions sur ce blog il y a quelque temps l’initiative des locataires de la résidence Maryse Bastié des Champioux qui s’étaient mobilisés suite  à une fuite d’eau qui s’était produite sur le compteur des parties communes de leur résidence. Ils demandaient des assurances pour ne pas avoir à payer les conséquences de cette fuite dont ils n’étaient en aucune façon responsables.
     Après d’avoir obtenu des assurances orales, ils viennent d’avoir la confirmation de celles-là par écrit sous forme d’un courrier de leur bailleur, AB-Habitat.

     Lorsqu’il y a un souci commun, la seule voie à suivre est bien l’union et l’action collective.

Roms : à propos des « programmes d’insertion » : un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière, en vente à la librairie du Presse-papier (1 euro)

Roms – programmes d'insertion : on coupe les vivres

Accueillir 17 000 personnes serait largement à la portée d'un État comme la France, mais le gouvernement préfère laisser la responsabilité de la résorption des campements aux communes. De nombreuses villes de Seine-Saint-Denis, qui comptent 7 500 Roms sur un total de 11 700 migrants en Ile-de-France, se sont ainsi lancées dans la création de villages d'insertion. Ces villages, même s'ils ne font pas l'unanimité auprès des associations de Roms, ont permis à une minorité de migrants de trouver un travail puis un logement.

     Seulement, les aides de l'État ne cessent de diminuer. Les villes de Saint-Ouen et d'Aubervilliers ont vu ces aides carrément supprimées. Des menaces pèsent sur les villages de Saint-Denis. C'était sans doute une goutte d'eau, mais c'était encore trop pour le gouvernement, que cela n'empêchera pas de prétendre que les Roms « n'ont pas vocation l'insertion » en France.
                                                   A. U.

Poilus fusillés « pour l’exemple » : un siècle de mensonges

Une commission officielle est en train de réfléchir à la réhabilitation des soldats de la guerre de 1914-18 qui ont été fusillés sur décision de cours martiales. Certains avaient peur de sortir de leur tranchée, d’autres se sont rebellés contre les ordres absurdes et meurtriers de la hiérarchie, et d’autres encore se sont activement mutinés contre la continuation de la guerre. Un siècle après, ce n’est pas trop tôt !

      Par contre l’État ne s’est jamais penché sur le cas des dirigeants de l’époque qui ont précipité tant d’ouvriers et de paysans dans la première grande boucherie mondiale. Ni sur celui des généraux qui, par aveuglement ou pour leur seule gloire personnelle, ont envoyé à la mort des vagues d’assaut entières. Ils étaient pourtant coupables de crimes de masse.

Les 60 000 tombes du cimetière de Lorette non loin de Lens : une fraction des 10 millions de victimes d'une guerre impérialiste.

mercredi 2 octobre 2013

Un ouvrier est mort au travail

Un ouvrier est mort hier dans les travaux de la rénovation de la cité Joliot-curie

Un ouvrier s’est tué hier matin en tombant du toit d’un des bâtiments de la cité Joliot-Curie.
     Il participait aux travaux de réfection des terrasses dans le cadre de la grande rénovation qui a lieu actuellement dans la cité.
     D’abord une pensée émue pour lui, pour sa famille.
   Et une réflexion récurrente, comment perdre sa vie simplement en tentant de gagner un maigre salaire ?
     Prévenu par un habitant, je me suis rendu hier midi sur les lieux du drame.
                                                    D MARIETTE

Nous reproduisons l’article de la CGT-Habitat qui nous est parvenu ce matin :
Mercredi 2 octobre 2013 3 02 /10 /Oct /2013 07:20

Un ouvrier décède suite à une chute de 8° étage.

Cité Joliot Curie Argenteuil :
Un ouvrier décède suite à une chute de 8° étage.

Mardi 1er Octobre un drame a eu lieu sur le chantier de réhabilitation de la cité Joliot Curie à Argenteuil. Un ouvrier est décédé en chutant de 8° étage.

Tout d'abord nos pensées vont vers sa famille, ses proches, ses collègues auxquels nous tenons à présenter nos sincères condoléances et témoigner notre solidarité.

Nous tenons également à apporter notre soutien à tous ceux qui ont été témoins de ce drame et qui ont été profondément marqués.

Nous saluons le travail réalisé par les personnels pour gérer cette situation dans des conditions si dramatiques.

Des élus C.G.T. se sont rendus sur place pour témoigner de leur soutien.

La direction a pris les dispositions pour apporter le soutien à la famille, aux ouvriers et aux personnels de l'Office sur place.

Les causes de cet accident vont être déterminées par l'enquête en cours, néanmoins ce drame nous interpelle tous pour refuser la fatalité.

Chaque année il y a plus de 500 morts d'accidents du travail et nous ne pouvons pas considérer cela comme une fatalité. Pour Pascal Jacquetin, statisticien à la CNAMTS (Caisse nationale d'Assurance maladie des travailleurs salariés), «l’analyse des causes montre que tout accident du travail est évitable. Si les entreprises avaient respecté les principes de prévention édictées par le Code du travail, ils auraient pu être tous évités, et même une partie des accidents de la route (112 morts en 2011). Les malaises mis à part, toutes ces morts sont scandaleuses. Il n’y a aucune fatalité dans ces accidents, même pour les chutes de hauteur dans le BTP».

L'enquête va se tourner vers l'ensemble des acteurs : l'entreprise, les sous traitants, bureau de contrôle, coordonateur de sécurité,.... et l'office pour déterminer les responsabilités.

Ce drame nous rappelle l'importance d'être vigilant pour faire respecter les règles de sécurité, développer une politique de prévention des risques, faire respecter les clauses contractuelles des marchés..... former et soutenir les techniciens, les gardiens dans cette démarche et prendre en compte leurs observations.

Comme vous avez pu le constater à maintes reprises, vous pouvez compter sur vos élus C.G.T. pour vous soutenir et être à vos côtés. N'hésitez pas à les contacter pour leur faire part de vos difficultés, vos observations, vos propositions....

Refusons la fatalité
et agissons tous ensemble