vendredi 21 décembre 2012

MAP : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 21.12.12.


La « modernisation de l'action publique » : la politique d'austérité se poursuit

Pour financer ses cadeaux au patronat, le gouvernement cherche à réaliser 7 à 8 milliards d'économies sur le budget de l'État. Les mots « révision » ou « réforme » étant devenus synonymes d'attaques contre la population laborieuse, Ayrault parle plutôt d'une « modernisation de l'action publique », ensemble de mesures qui sont dans la droite ligne de ce que faisait son prédécesseur.
Le 18 décembre, Ayrault a réuni ses ministres pour leur demander de procéder à de nouvelles coupes dans les budgets. En premier lieu, chaque ministère va réduire un peu plus ses dépenses, notamment en diminuant le nombre de leurs fonctionnaires. Le gouvernement s'en prend aussi aux collectivités territoriales et aux administrations dépendant de l'État (CNRS, Météo France, etc.), dans lesquelles « il y aura des regroupements, des suppressions de postes, des mutualisations », prévient-il.
Le gouvernement envisage également de couper dans les budgets sociaux. Il va entre autres « évaluer » (traduisez par restreindre) les aides au logement, celles accordées aux familles, aux zones d'éducation prioritaires, à la formation professionnelle, etc. Toutes ces économies ont en commun qu'elles vont aggraver les conditions de vie de la partie la plus mal lotie de la population. La diminution des services publics va donc continuer à dégrader les conditions d'accueil des usagers, mais elle va en même temps accroître le chômage, en diminuant l'offre d'emplois.
Ainsi le gouvernement poursuit, en l'aggravant, la politique d'austérité de Sarkozy.

                                                                     Aline URBAIN

jeudi 20 décembre 2012

Algérie et la France : le passé ? Mais avant tout, les affaires !


Le VRP du patronat français en visite en Algérie

Hollande, en Algérie pour une visite de deux jours, ne voyage pas léger ! Pas moins de 200 personnes dans la délégation qui l’accompagne. Derrière les quelques artistes franco-algériens mis en avant, une quarantaine d’hommes d’affaires sont du voyage.
Hollande a déclaré, ne pas être venu « faire des excuses » pour les crimes commis par la France coloniale en Algérie, socialistes inclus, mais pour « travailler pour l’avenir ». C’est-à-dire pour que les Renault, Lafarge et autres Total puissent conclure des contrats juteux. Ce qui vaut bien quelques mots rapides de compassion sur les « souffrances infligées au peuple algérien »...
Mais quant aux espoirs de la population algérienne qui réclame notamment des conditions plus faciles pour se rendre en France, ils resteront lettre morte.

Josette Audin, dans un interview à l’Humanité : Hollande a fait " le minimum du minimum"

"La République française a commis des actes qui sont injustifiables, la torture, les exécutions sommaires, pendant la guerre d'Algérie. Je demande simplement la reconnaissance des faits", a-t-elle ajouté, regrettant que le discours de Hollande occulte quasiment la guerre. "C'est très bien de reconnaître les méfaits de la colonisation mais il ne faut pas oublier la guerre".

Galerie Algérie - Des suspects algériens sont arrêtés peu après l'explosion d'une bombe dans une rue de Constantine, le 24 août 1955, durant la guerre d'Algérie. Débutée en octobre 1954, la guerre d'Algérie s'est achevée quelques mois après la signature d
L'Algérie en guerre

PSA : un article dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 21.12.12.


PSA : la direction voudrait supprimer des milliers d'emplois supplémentaires

Lors de la réunion du CCE extraordinaire du 11 décembre, la direction de PSA a avoué que les suppressions d'emplois s'élèveraient non pas à 8 000, comme annoncé le 25 juillet dernier, mais à plus de 11 200.
     Jusque-là elle avait donc menti, en ne comptant pas dans les suppressions d'emplois les départs volontaires ni les départs naturels (démissions, retraites...) qu'elle n'entend pas remplacer. C'est donc plus de 3 200 emplois supplémentaires qu'elle voudrait faire disparaître.
     Fin mai 2012, il y avait plus de 67 000 salariés PSA dans la branche automobile en France. La direction voudrait faire tomber ce nombre à moins de 56 000 en juillet 2014. Pour rappel, en 2004, il y avait 87 000 salariés. Une perte sèche de 31 000 emplois en dix ans, ce qui représenterait l'équivalant d'une usine comme Aulnay par an ! Dans le même temps, les ventes ont été en constante augmentation, pour atteindre des records en 2010 et 2011. Il est évident pour tous que PSA et ses actionnaires, famille Peugeot en tête, licencient dans le seul but d'augmenter leurs profits, en accroissant l'exploitation dans les autres usines de montage. Il n'y a que le gouvernement, toujours complaisant vis-à-vis des patrons, pour essayer de faire croire que le groupe est en difficulté et que cela justifierait de jeter à la rue des milliers de travailleurs. Et depuis cette annonce, côté gouvernement, c'est le silence, un silence complice.
      Cette nouvelle annonce a suscité l'écœurement chez les salariés et renforce la méfiance envers une direction qui pratique ouvertement la politique du mensonge.
     Mercredi 12 décembre avait lieu une nouvelle réunion de négociation sur le plan de licenciements, au Pôle tertiaire à Poissy. Le SIA et la CGT ont appelé en commun les travailleurs d'Aulnay à se mobiliser. Ils étaient plus de 300 à s'y rendre en manifestation en RER, en distribuant des tracts. D'autres travailleurs, restés à l'usine, faisaient grève pour marquer leur mécontentement.
     Devant le Pôle tertiaire, les représentants SIA et CGT ont pris la parole. Ce qui s'exprimait chez les présents, c'était le ras-le-bol d'une direction qui refuse de discuter la moindre des revendications des salariés.
     Concernant les anciens, la direction refuse de discuter d'une préretraite à 55 ans et ne propose qu'un départ anticipé de vingt-quatre ou trente mois, qui va laisser sur le carreau des centaines de travailleurs dont les carrières sont incomplètes. En fait, la direction s'apprête à faire licencier massivement des vieux travailleurs. Elle refuse aussi de discuter d'un CDI acceptable pour chacun des salariés. Pour se débarrasser des salariés qui ne peuvent pas choisir la mutation interne au groupe, elle en est à proposer un congé reclassement de dix-huit mois, sans aucune obligation de résultat.
      Le soir même, la direction de PSA, prétextant des incidents à Poissy, ajournait la réunion et portait plainte contre X. C'est classique de la part d'une direction qui tient absolument à ne rien céder et à obtenir un plan de licenciements au rabais. Mais, tout le démontre, les seuls casseurs, ce sont les patrons qui licencient à tour de bras. Et dans ce domaine la famille Peugeot est en tête du peloton.
     Alors oui, il n'est pas question pour les travailleurs de se laisser impressionner et de laisser PSA organiser une casse sociale de grande ampleur. Tous les participants à cette manifestation étaient contents et se sont donné rendez-vous pour de prochaines actions.
Correspondant LO

Hôpital d'Argenteuil : une délégation à l'ARS



Une délégation du Comité de défense de l'hôpital d'Argenteuil a été reçue à l'Agence Régionale de Santé d'Ile de France hier 18 décembre.
     A propos de la radiothérapie, l'ARS confirme que l'autorisation sera donnée et qu'elle apportera son soutien à l'appel de la décision de la fermeture décidée par le tribunal administratif... si les seuils d'actes sont bien atteints. Vigilance donc.
     Pour la rythmologie, c'est pareil : pas d'inquiétude...  si les seuils sont également atteints. Il y a la place pour deux services de ce type dans le Val d'Oise.
     Troisième point, pour avoir la confirmation pour les engagements financiers pour les 2ème et 3ème tranches de reconstruction de l'hôpital,  il faudra attendre fin 2013.
     Conclusion : des signes encourageants, mais la seule garantie : hausser le seuil de la mobilisation !


PSA : Gallois au conseil de surveillance de PSA. Pour y surveiller quoi ?


Après s’être non seulement aplati devant le projet de PSA de fermer Aulnay et de supprimer plus de 11 000 emplois, le gouvernement Hollande avait accordé une garantie de 5 à 7 milliards à la banque PSA Finance. En contrepartie, l’État avait exigé qu’un administrateur « indépendant » fasse son entrée au conseil de surveillance du groupe.
     Eh bien, ce sera Louis Gallois. Avec ce grand commis de la bourgeoisie, auteur du récent rapport sur la compétitivité, d’accord en tous points avec Philippe Varin, le patron de PSA, pour s’attaquer aux travailleurs, le gouvernement socialiste a choisi un homme que la famille Peugeot n’aura pas à craindre.