jeudi 10 mai 2012

Kéolis ; fin de la grève à Bernes sur Oise : un article du Parisien-95 de ce jour :



"Fin de la grève  chez Keolis

Les conducteurs de bus de Keolis Val d’Oise ont repris le travail après vingt-quatre jours de grève. Un accord entre la direction et les syndicats a finalement été trouvé en fin de semaine dernière. Après une reprise partielle du trafic, le service est revenu à la normale hier. La quarantaine de salariés grévistes, sur une cinquantaine de chauffeurs, réclamaient une hausse de salaire (1750 brut) ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail, qu’ils jugeaient « déplorables ». L’accord accepté porte sur une augmentation de salaire à 1680 euros brut par mois, avec une rétroactivité au 1er janvier 2012. Un salaire qui sera porté à 1720 euros en janvier 2013. Enfin, Patrick Urbin, le directeur du centre Kéolis de Bernes, a promis de meilleures conditions de travail. « D’ici à al fin juin, le dépôt sera agrandi. Une maison sera transformée pour installer une salle de repos, des vestiaires et des locaux plus confortables pour les chauffeurs. Un salarié sera embauché pour le nettoyage des véhicules », annonce-t-il. « On nous dit que les travaux commenceront » dès la semaine prochaine. Nous resterons attentifs à ces promesses » prévient-on du côté des salariés.
                                                                       Arnaud Baur »

Notre commentaire : chez Kéolis comme ailleurs, pour se défendre, la grève est bien la seule arme véritable des travailleurs.

mercredi 9 mai 2012

Grèce, Italie : après la sanction électorale, il faudrait des luttes révolutionnaires


Élections en Grèce : un vote de protestation contre l’austérité

Les élections législatives qui ont eu lieu dimanche en Grèce confirment l’effondrement des deux grands partis de droite et de gauche qui, au gouvernement, ont fait peser tout le poids de la crise sur les couches populaires.
     À gauche, le Parti socialiste, dégringolant de 44 % à 13 % des voix, a été devancé par une formation, la Coalition de gauche radicale, dont la progression, de 5 % à 16 % des suffrages, a été l’expression électorale de l’opposition populaire aux plans d’austérité.
     Malheureusement, le discrédit des partis gouvernementaux a permis à une organisation qualifiée de néo-nazie, « l’Aube dorée », de progresser nettement, dépassant les 5 % et obtenant des sièges à l’Assemblée après une campagne furieusement anti-immigrés.
     En Grèce comme ailleurs, seules les luttes des travailleurs pour créer un rapport de force et pour renverser le capitalisme pourront ouvrir une perspective aux classes populaires.

Italie : un vote contre la politique d’austérité

Les municipales partielles de ce dimanche et de ce lundi en Italie concernaient sept millions et demi d’électeurs. Sept mois après la mise en place du gouvernement dit « technique » de Monti, les résultats traduisent la méfiance des électeurs envers les grands partis.
      La population a exprimé sa colère envers des partis politiques qui ont géré et cautionné l’austérité. Mais pour permettre que le sort des travailleurs change, il faudra plus qu’un simple rejet. Il faudra une politique consciente, désignant les responsables de la situation : les capitalistes qui manipulent les marionnettes que sont ces politiciens.

Editorial des bulletins d’entreprise Lutte Ouvrière du mardi 8 mai 2012 : « Un véritable changement ne peut venir que de la lutte des travailleurs eux-mêmes »


La fête s’est prolongée tard dans la nuit de dimanche à lundi sur la place de la Bastille. Mais si, le lendemain, dans les entreprises la satisfaction d’être débarrassés de Sarkozy a été largement partagée, l’atmosphère n’était certainement pas à l’enthousiasme. Même ceux dans l’électorat populaire qui se sont servis du bulletin de vote en faveur de Hollande pour se débarrasser de l’homme de droite au pouvoir ne nourrissent pas beaucoup d’illusions à l’égard de Hollande. À juste raison.
     Car si Sarkozy était le président des riches, Hollande n’est pas pour autant le président des pauvres. Même pendant sa campagne électorale, il n’a jamais pris d’engagement concret à l’égard des travailleurs.
     Et il y a eu encore moins d’engagement dans sa déclaration le soir de son élection où il a surtout enfilé des phrases creuses.
     Sarkozy parti, restent les maîtres de l’économie et de la société : le grand patronat, les banquiers, les grands groupes industriels et financiers qui ont fait la pluie et le beau temps sous la présidence de Sarkozy. Comme ils l’ont fait du temps de ses prédécesseurs et comme ils continueront à le faire sous son successeur.
      C’est à cette puissance-là que les travailleurs auront à s’opposer s’ils veulent défendre leurs conditions d’existence contre les licenciements, le chômage et l’abaissement de leur niveau de vie.
       Et le grand patronat, les banquiers ne feront aucun cadeau. Confrontés à la crise de leur économie, ils continueront leur politique qui consiste à obtenir sur le dos des salariés les profits que le marché n’est pas capable de leur donner. Même pour favoriser la réélection de leur candidat de cœur Sarkozy, ils ont à peine pris des gants pour licencier et fermer des usines pendant la campagne électorale. Ils n’en prendront pas du tout maintenant que l’élection est terminée.
     Ils continueront cette politique jusqu’à ce qu’ils se heurtent à la résistance du monde du travail, à des grèves, à des manifestations puissantes. Mais il faut que ces luttes soient conscientes et visent des objectifs qui renforceraient réellement le rapport de force avec le patronat en faveur des travailleurs.
     Ces objectifs n’ont pas changé avec l’élection d’un nouveau président. Il est urgent, vital, d’imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.
     Il est vital d’imposer une augmentation générale des salaires et des retraites et leur indexation sur les hausses de prix.
     Il est vital d’imposer le contrôle des travailleurs et des classes populaires sur les comptes des entreprises pour ne pas laisser le monopole des décisions à une classe capitaliste irresponsable, capable de détruire la société pour augmenter ses profits.
     À peine l’élection présidentielle terminée, le Parti socialiste a déjà engagé sa campagne électorale pour les législatives en cherchant à convaincre l’électorat populaire qu’il est important de donner à Hollande la majorité à l’Assemblée nationale dont il a besoin pour mener sa politique.
     Ne nous laissons pas piéger, une fois de plus, par le vote utile. Un député socialiste de plus ou de moins ne changera rien au fait que l’Assemblée nationale est une chambre d’enregistrement impuissante face au pouvoir de l’argent.
     La droite qui se retrouve dans l’opposition sera d’autant plus virulente qu’elle a ses cinq ans de gouvernement à faire oublier. Et elle sera doublée par l’extrême droite. Le Front national dénonce d’autant plus le système politique qu’il voudrait bien en faire partie en faisant élire des députés. Mais, jamais, au grand jamais, il ne s’en prend au système social, à la dictature de la classe capitaliste sur l’économie et à l’exploitation.
    Il ne faut pas laisser à la droite et à l’extrême droite le monopole de l’opposition. Il faut affirmer les exigences du monde du travail.
En occupant la présidence de la République, après avoir obtenu la majorité au Sénat et avec une probable majorité à l’Assemblée nationale, le Parti socialiste aura tous les pouvoirs institutionnels. Mais les travailleurs ont toutes les raisons de ne pas lui faire la moindre confiance. Ils ne peuvent pas accepter que continuent les licenciements, l’aggravation du chômage et la dégradation de leurs conditions d’existence.
     Lutte Ouvrière, pour sa part, sera présente dans les élections législatives à venir afin que l’opposition politique au pouvoir socialiste ne vienne pas seulement de la droite, mais de femmes et d’hommes qui sont du côté des intérêts du monde du travail et n’acceptent pas qu’ils soient bradés.


RATP : extrait du bulletin LUTTE OUVRIERE du bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de Nanterre du 7.05.12.


TOUT VA TRÈS BIEN POUR EUX, MAIS POUR
NOUS ?
Dans “La vie du rail” de mai, le PDG Mongin
se félicite de « l’excellence des résultats » de la
RATP : le chiffre d’affaires en hausse de 9 %, la
marge dégagée de +17%.
À l’étranger le développement continue avec le
marché du tram de Florence, et du métro d’Alger.
Le trafic augmente de 1,7% avec plus de 3
millions de voyageurs.
Pour les bus c’est encore plus : +2,1 %.
Bref, Mongin est fier de diriger un groupe “plus
performant, plus international”.
Mais, côté salaires et conditions de travail,
c’est la contre-performance !

RECORDS ET EFFORTS À LA RATP
Dans la même interview, Mongin répond à
la question “comment faire accepter aux salariés
les efforts demandés par le contrat ?”
En réponse il vante le “dialogue social”, et
affirme que le contrat signé avec le Stif est “bien
compris par les salariés”.
Ce que nous comprenons bien, c’est que la
direction réserve les efforts aux salariés et les
profits pour elle.

LA FORCE DES TRAVAILLEURS, C’EST LA
GRÈVE
Plusieurs grèves très suivies ont éclaté ou sont
en cours dans des dépôts de bus de Keolis, à la
STA réseau TICE vers Corbeil et Evry, un mois de
grève, à Bernes-sur-Oise, réseau Nord Val-d’Oise,
chez Garrel et Navarre (Essonne), chez Athis-Car.
Les revendications sont les salaires, et contre
des remises en cause des conditions de travail, de
primes, ou d’acquis (financement de la mutuelle).
En deux jours de grève très suivie, les
conducteurs d’Athis ont obtenu 2,5%.
Comme le disait un gréviste interviewé : «…en
2011, Athis-Car a réalisé 2 millions de bénéfices...
Il faut savoir que le groupe Kéolis, c’est 4 milliards
d’euros de bénéfices dans le monde. Ils sont loin
d’être en difficult

mardi 8 mai 2012

La fête de Lutte Ouvrière : réservez billets d'entrée et bons !


C'est dans moins de trois semaines maintenant. Le billet d'entrée pour les trois jours : douze euros ! C'est gratuit pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans !
    Réservez vos vignettes et bons au 06.99.49.98.64.
    Un car gratuit partira d'Argenteuil le dimanche pour Presles. Pour les horaires et réserver, téléphonez au même numéro.

Il faut sauver l'Atelier des Courlis

C'est bien volontiers que nous diffusons cet appel ci-dessous pour la survie de l'Atelier des Courlis.


Il faut sauver l’Atelier des Courlis




L’Atelier des Courlis est au bord de la cessation de paiement, une partie importante de ses financements a été supprimée sans explication autre que la baisse des budgets publics.

Association implantée à Argenteuil depuis 1971, l’Atelier des Courlis développe une activité éducative et créatrice favorisant l’affirmation de soi à travers la pratique de la Peinture et de la Terre.

Animés par des praticiennes, les ateliers se réfèrent à Arno STERN et reposent sur une démarche de développement et d’épanouissement de la personne par un travail autour de la Peinture que l’association a également déclinée autour du travail de la Terre. Ces deux supports permettent au public concerné de développer sa créativité, la confiance en soi, la persévérance, ainsi que de façonner ses capacités d’intégration.

L’Atelier des Courlis est implanté dans 3 quartiers d’Argenteuil en Zones Urbaines Sensibles. A ce titre les financements publics lui sont attribués (État, Conseil Régional, Conseil Général, Ville, Protection Judiciaire de la Jeunesse : Direction Jeunesse et Sport 92). L’Association accueille les enfants, les jeunes, les adultes et les personnes en situation de handicap, quels que soient leur milieu, leur condition physique ou mentale, leur origine sociale et ethnique.

Plus de 5 600 jeunes, enfants et adultes sont passés par l’Atelier des Courlis au cours de ces 40 dernières années, 300 personnes souffrant de handicap, sans parler des 10 ans au quartier des mineurs de la Maison d’Arrêt de Nanterre (270 détenus bénéficiaires).

L’Association fait face à d’énormes difficultés : suppression de 20 000 euros de subvention du Contrat Enfance Jeunesse (CAF) en 2011, également de 20 000 euros du Contrat Départemental Politique de la Ville du Conseil Général en 2012, auxquels s’ajoutent les baisses venant de la Maison d’Arrêt de Nanterre.

Malgré la participation de la commune, malgré la baisse de dépenses de fonctionnement, la suppression d’un poste de Praticienne, l’Association doit trouver très vite 30 000 euros pour combler l’écart de la trésorerie. Puis ensuite trouver de nouvelles sources de financement.

Les bénévoles engagés, les salariés, tous les adhérents, les participants, les parents qui comptent sur nous, ne peuvent imaginer que l’on puisse arrêter cette activité qui dure depuis 40 ans.

Arrêter l’Atelier des Courlis est tout simplement impensable. En effet des centaines de personnes issues de nos quartiers difficiles doivent à l’Atelier de s’être sorti de leurs difficultés personnelles, familiales, physiques, sociales… en développant personnalité et qualités personnelles.

Votre don participera à la poursuite de l’activité et nous vous remercions de vous mobiliser rapidement pour le soutien que vous apportez à l’ATELIER DES COURLIS qui est une grande et belle cause. Nous avons besoin de vous dès aujourd’hui. Vos messages de soutien et d’amitié nous seront également d’une grande utilité.



Emmanuel KURTZ                                                               Michel LEFEVRE
Président de l’Atelier des Courlis                                         Ancien Dirigeant d’Entreprise
109, rue des Courlis                                                               Président d’une Association de soutien
95100 ARGENTEUIL                                                          Aux créateurs d’Entreprises

                                                                                                             Avril 2012
 

lundi 7 mai 2012

Ecole : nos revendications sont claires. Elles doivent être entendues


Il faut rebâtir l'École
Publique !

Après le grand succès des Ecoles désertes du 13 mars
sur Argenteuil et Bezons,
poursuivons l'action !
Parents et enseignants d'Argenteuil et Bezons

Samedi 12 Mai 11h00
Grand rassemblement devant la
sous-préfecture d'Argenteuil
Une audience est demandée au sous préfet

La France a choisi un nouveau président. Les problèmes de l'École ne
sont pas résolus pour autant, et nos revendications persistent
Une réelle formation des enseignants
Une réelle politique de réussite en ZEP
Un maximum de 24 élèves par classe en collège et 30 en lycée
Un recrutement suffisant de professeurs et de professeurs remplaçants
Le rétablissement des RASED
Les moyens financiers permettant un réel accès à la culture.

Nous étions plus de 40 000 à nous exprimer le 13 mars 2012 en
organisant les écoles désertes sur nos communes,
exigeons les moyens promis pour l'Éducation.

Cette action est soutenue et accompagnée par les organisations syndicales
SNUipp-95, CGT Éduc'action-95, SNES-FSU-95.FCPE Coordination Argenteuil-Bezons

dimanche 6 mai 2012

Résultat de la présidentielle : un communiqué de Lutte ouvrière


Communiqué de Lutte Ouvrière du 6 mai 2012

L’électorat populaire qui, dans sa majorité, voulait se débarrasser de Sarkozy peut se réjouir d’avoir contribué à sa chute. Les motifs de satisfaction s’arrêtent cependant là. Le président des riches a été contraint de partir mais le nouveau président n’est pas pour autant le président des pauvres.
     Sarkozy parti, restent les maîtres de l’économie et de la société : le grand patronat, les banquiers, les grands groupes industriels et financiers qui ont fait la pluie et le beau temps sous la présidence de Sarkozy. Comme ils l’ont fait sous celle de ses précédesseurs et comme ils continueront à le faire sous celle de son successeur.
     C’est à cette puissance-là que les travailleurs auront à s’opposer s’ils veulent défendre leurs conditions d’existence contre les licenciements, le chômage et l’abaissement de leur niveau de vie. L’élection de Hollande à la présidence de la République ne permettra pas aux travailleurs d’économiser une seule lutte. En occupant la présidence de la République, après avoir obtenu la majorité au Sénat et avant une probable majorité à l’Assemblée nationale, le Parti socialiste aura tous les pouvoirs institutionnels. Mais les travailleurs ont toutes les raisons de ne pas lui faire la moindre confiance et ils n’accepteront pas que continuent les licenciements, l’aggravation du chômage et la dégradation de leurs conditions d’existence.
     Lutte Ouvrière, pour sa part, sera présente dans les élections législatives à venir afin que l’opposition politique au pouvoir socialiste ne vienne pas seulement de la droite, mais de femmes et d’hommes qui sont du côté des intérêts du monde du travail et n’accceptent pas qu’ils soient bradés.

                                                        Pour Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud