mercredi 17 avril 2024

Kambach Moshgelan : un peintre d’Argenteuil, mais surtout un peintre du monde sans frontière de l’art

L’art est sans frontière, lui au moins déjà

 

De facture post-impressionniste et onirique, le futur chemin de halage ?

La municipalité d’Argenteuil aime beaucoup le Street-art pour lequel elle dépense de l’argent. Même si les muralistes mexicains vont droit à notre cœur, ce n’est pas ce que nous préférons, même si nous apprécions.

         Nous ne sommes pas un grand spécialiste, mais il est un artiste que nous glorifions en revanche. C’est l’inénarrable peintre Kambach Moshgelan. Maintenant vieil Argenteuillais, c’est un peintre qui nous fait voyager sur son tapis volant de Téhéran à Argenteuil. Avec ses jardins des mille et une nuit et ses douceurs exquises, s’il ne doit pas être apprécié des mollahs, il l’est à notre cœur comme à bien des amateurs qui le connaissent.

         Voilà un artiste dont nous aimerions retrouver bien sûr une œuvre sur nos murs, mais qui doit pouvoir continuer sa belle œuvre dans la meilleure des conditions.

         Souvenons-nous. À l’été 2022, au cœur de la canicule, un incendie crapuleux a fait disparaître dans les cendres son atelier et nombre de ses œuvres qui nous attendaient.

         La municipalité d’Argenteuil, en ce 150ème anniversaire d’une date témoins de l’Impressionnisme, devrait avoir à cœur de l’aider à retrouver les meilleures conditions pour continuer cette œuvre qui fait honneur à la cité des femmes et des hommes. Dominique MARIETTE

 

mardi 16 avril 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 15 avril 2024

 L’escalade militaire au Moyen-Orient et ses responsables

15 avril 2024

Toutes les populations du Moyen-Orient sont dans l’angoisse de savoir quelle va être la réponse militaire du gouvernement israélien à l’attaque de drones de l’Iran et quelles en seront les conséquences.

L’armée israélienne affirme que 99 % des drones et missiles envoyés par l’Iran ont été interceptés et qu’ils n’ont fait aucun mort. Et cette attaque était déjà la réponse attendue au bombardement israélien du consulat iranien à Damas en Syrie, ayant fait, début avril, onze morts dont sept militaires iraniens, notamment un haut général.

Si une escalade militaire s’enclenche, la responsabilité en reviendra à Israël et à ses parrains : le gouvernement des États-Unis et, derrière, ceux de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne. S’il y avait eu quelques critiques de façade de la part de ces puissances à l’encontre de Netanyahou et du massacre de la population palestinienne de Gaza, elles ont cédé la place à un nouveau soutien sans faille.

Depuis le début de l’invasion militaire de Gaza, le gouvernement israélien répète, sans qu’aucune preuve n’ait été apportée, que l’Iran a aidé le Hamas à préparer son action terroriste du 7 octobre. Mais en réalité, si l’Iran est ciblé, c’est pour des raisons bien plus anciennes.

Depuis le renversement de la dictature du Shah en 1979, l’impérialisme américain n’a cessé de vouloir mettre au pas le régime des mollahs. Pas parce qu’il était une dictature religieuse féroce contre sa propre population, mais parce qu’il refusait de se soumettre aux grandes puissances et surtout à leurs trusts pétroliers qui, avant 1979, considéraient les ressources du pays comme leur appartenant. En tant que relais de la politique des États-Unis dans la région, Israël a depuis mis l’Iran dans son viseur.

Aujourd’hui, il y a parmi les généraux et les dirigeants d’extrême droite israéliens des « Faucons » qui pensent que le moment est venu de régler son compte à l’Iran. Jusqu’à présent, l’attitude des États-Unis a été de vouloir empêcher l’embrasement de la région, tout en laissant les mains libres à l’armée israélienne pour que celle-ci mène sa guerre sans limite à Gaza. Deux flottes américaines avec porte-avions ont été envoyées en Méditerranée pour montrer que le parrain américain couvrait les exactions de l’armée israélienne et que les États de la région devaient se tenir à carreau.

Le gouvernement américain ne semble toujours pas souhaiter l’escalade. Malgré toutes les rivalités affichées, les dirigeants israéliens et iraniens ont su jusqu’à présent coexister, contribuant chacun de leur côté à maintenir l’ordre impérialiste dans cette région, en réprimant les Palestiniens pour les uns, et leur propre peuple pour les autres, comme l’a fait le régime iranien à l’automne 2022.

En provoquant l’Iran, Netanyahou a forcé la main des dirigeants impérialistes en les obligeant à réaffirmer leur solidarité totale avec Israël, quelles que soient les réserves qu’ils ont pu faire sur sa politique à Gaza. Mais au bout du compte, ce sont les grandes puissances qui décident. Ce sont elles qui accepteront, voire provoqueront l’extension régionale du conflit si elles considèrent que c’est nécessaire à leur domination.

La tension qui monte dans cette région est à l’image de ce qui passe à l’échelle mondiale. Toutes les grandes puissances se préparent à la guerre et ont augmenté leurs budgets militaires.

Cela dépasse les conflits du Moyen-Orient et de l’Ukraine. Car tout l’ordre économique mondial, reposant sur le pillage des matières premières et l’exploitation des populations au profit de grands trusts occidentaux, est constitué de rivalités innombrables menaçant de basculer vers la guerre.

Cela nous concerne au plus haut point. Car c’est en notre nom que nos dirigeants agissent. En tant que travailleurs, nous devons dénoncer cette domination, ce pillage et ces guerres dans l’intérêt de groupes capitalistes qui sont nos propres exploiteurs. Et soyons certains que notre gouvernement veut nous préparer à être nous aussi de la chair à canon, exactement comme le sont déjà les travailleurs d’Ukraine, de Russie, d’Israël, de Palestine et de bien d’autres pays.

Nous devons refuser cet avenir-là. Ce combat est le même que celui que nous avons à mener contre nos exploiteurs pour notre survie économique. La classe capitaliste qui nous exploite est aussi celle qui nous enverra sur les champs de bataille.

                                                                                  Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

 

-Aujourd’hui mardi 16 avril : de 18 à 19 heures, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;

-Mercredi 17 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.

 Vendredi 19 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 20 avril : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 21 : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 22 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

15 euros jusqu’à dimanche : MDommarie@aol.com

Union sacrée impérialiste contre les populations du Moyen-Orient

Une contribution à la montée de la tension guerrière

 

 

Rencontre entre Macron et Netanyahou, en 2020 (crédit : Israel Ministry of Foreign Affairs)

L’armée française a participé à la défense du territoire israélien et Macron a joint sa voix au concert de déclarations faisant de l’Iran le seul agresseur.

         Le ministre des Affaires étrangères appelle cela être l’un des « acteurs de la sécurité régionale ». Cela signifie en réalité contribuer à la tension guerrière et à l’insécurité permanente, mortelle pour les populations de la région.

 

Milliardaires : Les vampires sont en pleine forme

Jeux Olympiques des exploiteurs planétaires

 

 

Le palmarès annuel des milliardaires de la planète est paru : la France en compte 53, contre 40 en 2018.

         Parmi les entrants, les Dassault, fabricants d’avion de guerre, et Bris Rocher, de la société Yves-Rocher. Assis sur 2,5 milliards d’euros, ils font parents pauvres à côté de l’indétrônable Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, dont la fortune est évaluée à 210 milliards.

         La vraie question n’est pas tant combien ils pèsent en euros, mais à quoi ils servent à l’humanité…

 

La grève : quand le Sénat rêve de la disparition des grèves

 Sénat -Menaces contre le droit de grève

Publié le 10/04/2024

Mercredi 3 avril, les sénateurs ont adopté en commission un texte visant à encadrer le droit de grève dans les transports publics.

Cette tentative de remettre en cause le droit de grève des travailleurs des transports publics est menée par le sénateur UDI Hervé Marseille. Le texte prévoit l’instauration de 30 jours pendant lesquels les salariés des transports seraient privés de leur droit de grève aux heures de pointe. Ces jours, tels que deux des départs en vacances, les week-ends, les élections ou encore les grandes compétitions sportives, seraient définis à l’avance. La proposition de loi prévoit, aussi, d’allonger le délai dans lequel les cheminots doivent déposer leur déclaration d’intention, de 48 à 72 heures avant le début de la grève.

Le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, a assuré aux fédérations cheminotes que ce texte ne passerait pas. Mais il leur a aussitôt demandé en échange de ne pas faire grève pendant la période olympique… une façon à peine déguisée de restreindre le droit de grève ! Quant à Hervé Marseille, il n’est pas le premier à mener ce type d’offensive contre le droit de grève. À Noël 2022, après une grève de contrôleurs, le ministre des Transport de l’époque, Clément Beaune, avait lui aussi lancé cette menace. À chaque fois, ces messieurs se font passer pour les défenseurs des usagers.

Eh bien, ce que les usagers des transports publics subissent au quotidien, ce sont les hausses de prix des billets et les annulations à répétition de RER, de métro pour cause de travaux ou par manque de personnel. Ils subissent les politiques de la SNCF et de la RATP… tout comme les subissent aussi les travailleurs des transports publics.

                                         Joséphine Sina (Lutte ouvrière n°2906)