Course
aux armements : l’accélération
07 Décembre 2022
Le 9 novembre, Macron annonçait,
devant un parterre de galonnés ravis, que l’année 2023 verrait une nouvelle
augmentation des crédits militaires. L’État y consacrera autour de 400
milliards d’euros entre 2024 et 2030. Au même moment, les pédiatres des
hôpitaux publics se désespèrent devant leur manque de moyens.
Au début de la semaine suivante,
le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, signait la commande de cinq
nouvelles frégates et de trois navires ravitailleurs, pour 7 milliards d’euros.
Certes, les familles populaires britanniques se demandent désormais comment
payer leur chauffage, mais il s’agirait, d’après Sunak, de faire « face
à la menace russe croissante ».
Quelques jours après, les
gouvernements français, espagnol et allemand relançaient la construction par
Dassault et Airbus du futur avion de combat, prévu pour 2040. Le budget
prévisionnel oscille entre 50 et 80 milliards d’euros. 25 sont déjà débloqués
pour les études et la mise au point d’un prototype. Rien n’est trop beau ni
trop cher pour le progrès, pourvu qu’il soit militaire.
Lundi 21 novembre, élargissant la
question, le secrétaire général de l’OTAN, Stoltenberg, demandait aux pays
membres de consacrer à l’avenir bien plus de 2 % de leur PIB au budget
militaire. Depuis quelques années, Stoltenberg, et les États-Unis derrière lui
insistaient pour que leurs alliés portent leur budget militaire jusqu’à
2 % du PIB.
Enfin, lundi 5 décembre, le
journal Le Monde se félicitait du fait que les pays de l’Union
européenne allaient consacrer 70 milliards d’euros de plus que prévu à leurs achats
d’armes l’année prochaine.
Ce concert est accompagné par le
bruit continu de la guerre en Ukraine, le chœur politico-médiatique exigeant
toujours plus de livraisons d’armes à Kiev, et les arias plaintives des
industriels du secteur devant leurs difficultés à fabriquer en masse. Au-delà
du Vieux Continent, la course aux armements est aussi vive dans le reste du
monde, avec le même protagoniste omniprésent, à la puissance écrasante, au
budget et aux capacités industrielles incomparables, les États-Unis.
Il ne faut pas s’étonner de voir
les États les plus puissants dépenser des sommes considérables dans les engins
de mort, alors même que leurs populations s’appauvrissent, pour ne pas parler
du sort de celles des États plus pauvres. Ce sont les deux faces d’une seule
médaille. Dans la longue crise d’agonie de son système, le capital cherche à
maintenir son taux de profit en étranglant les populations et en s’abritant
derrière les commandes et les garanties étatiques que l’industrie d’armement
lui apporte. Il se prépare de plus à toute éventualité et fabrique les
instruments militaires pour mater des révoltes chez lui ou à l’autre bout du
monde, voire pour aller chercher fortune dans la gamelle de ses concurrents, à
la force des armes.
Voilà ce que cachent les
déclarations patriotiques et les discours démocratiques des hommes d’État
européens et de leur parrain et chef de file, l’impérialisme américain.
Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2836)
Les prochaines
permanences prévues.
-aujourd’hui
samedi 10 décembre, de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;
-de 11 h. à
midi au marché de la Colonie ;
-et de 11 h. à
midi, centre commercial Joliot-Curie ;
-dimanche 11
décembre :
-de 10 h.15 à
10 h.55, devant l’Intermarché du Centre,
Et de 11 h. à midi au marché Héloïse.
-lundi 12
décembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.
-mercredi 14
décembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
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ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 227 en vente :
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samedi 11 mars 2023
Banquet fraternel 2023 des Amis de Lutte
ouvrière à Argenteuil