mardi 20 septembre 2022

Éducation nationale, un univers de plus en plus kafkaïen. Deux témoignages du 95

 

 

AESH, des retards, des gâchis

 

Témoignage du 18.9.22.  

« Bien que disponible depuis la rentrée, mon contrat de travail pour devenir AESH était censé commencer le 15 Septembre ; à ce jour 18 septembre, le contrat n’est toujours pas prêt : le service chargé de préparer ces contrats est surchargé, des dizaines de dossiers sont en attente. Les employés font ce qu’ils peuvent, c’est désolant non seulement pour moi mais aussi pour les familles des élèves en situation de handicap qui attendent que leur adulte aidant soit nommé. Je sais dans quelle école je serai affectée, la directrice de l’école m’attend, mais sans contrat elle n’a pas le droit de m’accueillir. Quel gâchis. »  

 

Sans expérience de pratique, mais déjà formateur

Témoignage d’un nouveau professeur des écoles  

« Titulaire de mon Master 2 MEFF (soit Bac +5), au printemps dernier j’ai eu le concours pour devenir professeur des écoles. En cette rentrée j’attendais de savoir dans quelle école je serai affecté : surprise, je n’ai qu’une affectation de remplaçant, sans classe désignée, alors que je sais qu’il y a des classes sans professeur. Plus étonnant encore, je viens d’être convoqué pour aller former un contractuel qui a lui été affecté sur une classe ! »  

Argenteuil, un drame qui interpelle chacun

 

Tous les handicaps, la nécessité d’un soutien social pour tous les âges de la vie

 

 

Le sujet est délicat. Mais il y a une dimension sociale fondamentale bien au-delà de ce qui est appelé communément un « fait divers » dans le drame qui s’est produit la semaine dernière à Argenteuil. Ces jours derniers, une octogénaire aurait entraîné dans la mort son fils atteint de troubles mentaux en voulant l’accompagner. Elle a survécu.

         La Gazette du Val d’Oise fait témoigner une voisine : « Sa mère n’arrêtait pas de dire qu’il n’était pas capable de se débrouiller tout seul. Elle avait peur de le laisser seul ».

         Bien entendu, ce sont les enquêteurs qui seront à même de pourvoir éclaircir les circonstances de ce drame affreux.

         Mais cela évoque tout de même une situation qui touche des centaines de milliers de familles dans le pays lorsqu’un enfant est en situation de grave handicap, physique ou mental. « Quand nous ne serons plus là, que deviendra-t-il ? »

         Une société visant à l’harmonie viserait à donner une solution humaine et d’espérance à cette grave question. Ayons aussi cela en tête dans nos combats pour aider à ce qu’elle le devienne. DM

La voiture électrique : la propagande, le nucléaire… et les profits des actionnaires de l’automobile

Quand une centrale nucléaire promeut la voiture électrique

 

 

Samedi 17 septembre, la centrale nucléaire de Cattenom, dans l’est du pays - dont 3 réacteurs sur 4 sont à l’arrêt - faisait la promotion de la voiture électrique. Avec la présence de plusieurs concessionnaires auto.

         On nous vante les voitures électriques « propres »…

          Mais étant très lourdes, elles génèrent sur les routes avec l'usure des revêtements et pneus, bien plus de particules fines que les modèles à essence.

         Sans compter que la production de ces véhicules est bien plus gourmande en énergie. Sans compter que l’électricité dans le monde est produite à partir des combustibles fossiles pour 63 %. Sans compter les 40 000 enfants qui creusent le sol au Congo pour en extraire le cobalt. Sans, etc, etc, etc.

         D’un côté, on nous recommande de ne pas allumer le four de la cuisinière ou de vivre dans le noir ; de l’autre, les capitalistes de l’automobile poussent ceux qui en ont les moyens - ces voitures valent bien plus cher que les voitures à essence - à acheter des voitures électriques sans savoir si on pourra les alimenter…

         Ce n’est pas un monde - capitaliste - de fou, ça ?