Manifestation du 1er mai
à Paris
Départ 14h00 place de la République
Les manifestations prévues chaque année pour la journée internationale de lutte des travailleurs, ici et dans le monde entier, permettront d’affirmer la solidarité et l’unité de tous les travailleurs.
La crise économique n’est pas une fatalité due au virus, mais une conséquence de la gestion capitaliste de la pandémie. Ce système, qui place au-dessus de tout le profit, la propriété privée et les lois du marché, est profondément malade. Le seul remède, c’est l’expropriation des capitalistes et la réorganisation de l’économie sous le contrôle des travailleurs.
Soyons le plus nombreux possible à le dire en participant aux manifestations du 1er mai !
A Paris, la manifestation partira à 14h de la place de la République.
Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2752, et Lutte de classe (2,5 euros) n°215 :
Lors de nos permanences de la semaine à venir :
-ce samedi 1er mai, de 10 h. à 10h.30 au marché des Coteaux, puis de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-dimanche 2 mai, de 11 h. à midi au marché Héloïse ;
-mercredi 5 mai, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
Chez les marchands de la presse :
-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM
Le 1er mai, une journée internationale de lutte dont l’origine vient des États-Unis
Le 1er mai 1886, le mouvement ouvrier américain lançait une grève générale nationale pour la journée de huit heures. L’ampleur de celle-ci et la peur qu’elle inspira aux classes possédantes entraînèrent une répression féroce. Ce combat fut une des origines du choix du 1er mai comme journée internationale des travailleurs.
C’est une fédération syndicale apparue quelques années plus tôt, l’AFL, American Federation of Labor, qui, lors d’un de ses premiers congrès en octobre 1884, lança l’idée d’une grève générale qui imposerait la journée de huit heures, le 1er mai 1886.
Ce jour-là qui aurait dû être un jour travaillé, 350 000 travailleurs de plus de 11 000 entreprises à travers tout le pays se mirent en grève. Le lundi 3 mai, la grève continua et s’amplifia. Des grévistes allèrent devant l’usine de machines et outils agricoles McCormick, qui employait des briseurs de grève. Là, la police chargea et tira dans la foule qui se dispersait, abattant quatre personnes et faisant de nombreux blessés.
Pour dénoncer les meurtres de la police, un rassemblement fut appelé le lendemain soir, 4 mai, au Haymarket Square, une grande place de Chicago. Alors que le meeting se terminait et que la police se mettait en position pour disperser le rassemblement, une bombe explosa, faisant des dizaines de blessés parmi les policiers, dont sept allaient en mourir. En réponse, la police tira à nouveau sur la foule, tuant plusieurs personnes et en blessant près de deux cents. Huit responsables anarchistes, dont aucun n’était présent à Haymarket le 4 mai, furent arrêtés et condamnés à mort.
Malgré les campagnes et les manifestations de protestation, aux États-Unis mais aussi en Europe, Spies, Parsons, Fischer et Engel furent pendus. Mais une nouvelle mobilisation fut programmée pour le 1er mai 1890.
En juillet 1889, à Paris, lors du congrès de fondation de l’Internationale ouvrière qui regroupait des représentants socialistes et révolutionnaires du monde entier, un délégué français proposa d’organiser une journée de mobilisation internationale pour la journée de huit heures. Le délégué américain rappela la mobilisation déjà prévue aux États-Unis pour le 1er mai 1890. La date fut alors reprise par l’Internationale naissante. Et il suffit du succès de cette première mobilisation commune des exploités du monde entier pour que le 1er Mai s’impose comme une mobilisation annuelle et devienne un des symboles les plus importants du mouvement ouvrier.
Outre ce symbole du 1er Mai, la mobilisation ouvrière américaine inspira aussi les militants de la CGT française. Vingt ans après la décision de l’AFL, la CGT, s’appuyant sur l’exemple américain, décida à son congrès de 1904 d’organiser une campagne en direction d’une grève générale pour les huit heures devant commencer le 1er mai 1906.La grève eut lieu, entraînant des centaines de milliers de travailleurs pendant plusieurs jours. Elle ne permit pas d’imposer la journée de huit heures, mais elle fut une véritable démonstration de force et une étape importante de la montée des luttes ouvrières qui précéda la Première Guerre mondiale.
Premier mai 1906 à Paris
En Turquie de nos jours