mercredi 9 septembre 2020

4 septembre 1870 : la république bourgeoise s’installait, sept mois avant de massacrer les prolétaires


Leurs « valeurs républicaines »  ne sont pas celles des travailleurs

 


L'armée de Thiers, chef de l’exécutif de la 3ème république, fusille les communards

Macron a célébré le 150ème anniversaire de la proclamation de la Troisième République. Il en a profité pour flatter l'opinion réactionnaire avec le sécuritaire, un thème cher à la droite.
Il a juste « oublié » le premier fait d'armes de cette république qui massacra, emprisonna et déporta des dizaines de milliers d'ouvriers et de militants de la Commune de Paris.
Leur crime aux yeux des bourgeois ? Avoir fait la preuve que les travailleurs et les petites gens pouvaient se passer du patronat pour établir une société plus juste, fraternelle et rationnelle.

Plan de relance : il devrait servir à embaucher les personnels nécessaires par exemple dans ce collège Voltaire de Besançon en grève. Un exemple à multiplier par 10 000


Trop c’est trop !

 

                                                   Devant le collège Voltaire

Mardi 8 septembre la quasi-totalité des enseignants du collège Voltaire situé à la ZUP de Planoise se sont mis en grève. Dans ce collège de 650 élèves il manque du personnel dans tous les services.
Les enseignants réclament l’embauche d’un CPE (conseiller d’éducation), il y a une seule CPE à 80 % qui est absente le jeudi. Ils demandent aussi deux postes d’AED (adjoint d’éducation), un poste de documentaliste, une infirmière… Quant aux agents, non seulement il n’y a pas eu d’embauches supplémentaires, mais des absences ne sont pas remplacées. Les agents de la cantine sont aussi en grève. Du fait du Covid ils passent une heure de plus à la cantine, heure prise sur les autres tâches.
Il n’y a pas d’enseignants supplémentaires, ni dédoublement de classe. Les effectifs sont de 28 à 30 élèves par classe, y compris en langue. Comme le dit une gréviste "nous, on fait notre travail le mieux possible, on se bat pour obtenir les moyens dont on a besoin, et l’administration ne nous aide pas !"
Les grévistes, contents de se retrouver aussi nombreux attendent une réponse du rectorat, sans illusion, mais ils ne veulent plus se taire.

Combat des femmes contre les violences qu’elles subissent : des moyens pas à la hauteur de l’enjeu


Le prix du mépris

 


La ministre à l'Égalité femmes-hommes se vante de « ne pas héberger dans n'importe quelles conditions » les femmes victimes de violences conjugales.
Elle leur octroie 25 euros par jour, alors qu'un rapport du Sénat préconise au moins 40 euros...
Ce gouvernement n'est guère généreux pour les femmes. Il ne l'est que pour le patronat... des deux sexes.

 

Roland-Garros : une jauge de 11 500 ? Petite réflexion personnelle


Roland-Garros, Tour de France, Puy du Fou…

 
Le vieux Roland-Garros ? Merci Wikipédia

On apprend que la jauge pour le tournoi de Roland-Garros qui débute fin septembre sera de 11 500 personnes, certes au total, en même temps, sur les trois parties du complexe.
         On apprend également que plusieurs membres du staff du Tour de France dont son directeur lui-même ont été testés positifs au Covid 19, ce qui n’a finalement rien de surprenant dans les conditions de contact de l’évènement. En revanche, pas d’inquiétude du côté des coureurs, nous dit-on…
         Cela me rappelle l’interdiction de tenir notre fête au moment où commencera Roland-Garros, sur un terrain vaste où le respect des règles sanitaires était possible et ne posait guère de problème.
         Mais il y a sans doute aucun rapport entre les deux évènements où des masses de fric sont en jeu et une fête ouvrière et fraternelle. Mais pour ma part, je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement. DM

Argenteuil, partis politiques, une scission à « Argenteuil tous ensemble »


Un évènement marginal mais qui n’est jamais réjouissant, en tout cas pour nous




Moins de trois mois après les élections municipales, le groupe « Argenteuil tous ensemble » composé de quatre conseillers municipaux vient de se couper en deux, l’élu qui conduisait la liste, Omar Slaouti, d’un côté, et les trois autres élus de l’autre.
         Bien évidemment, il appartient à ces conseillers, aux membres et aux militants de cette liste qui avait obtenu plus de 14% des voix lors du second tour de s’en expliquer.
         Mais cela fait quelque peu désordre, et cela avec une telle rapidité. Et cela d’autant plus pour une liste qui s’intitulait « Argenteuil tous ensemble ».
         Cela doit décevoir nombre des militants de cette dernière que nous côtoyons souvent et qui s’étaient activés pendant des mois pour faire entendre leur voix. Cela doit décevoir également les électeurs dont les suffrages s’étaient portés sur cette liste. Un tel rebondissement n’est jamais bon pour tous ceux qui militent pour un engagement politique honnête et sont continuellement confrontés au désenchantement, à la déception, et à la dépolitisation.
         Et c’est en cela que cela nous concerne.
Les raisons qui nous ont conduits à rester autonomes et à présenter une liste Lutte ouvrière n’ont rien à voir avec la rupture ci-dessus. Mais nous sommes plutôt satisfaits de ne pas être mêlés à ce rebondissement quelque peu surprenant. DM

mardi 8 septembre 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 7 septembre 2020



100 milliards de relance… pour les profits patronaux

 320 suppressions d’emplois annoncées à Figeac-Aéro dans le Lot ; 290 à Stelia, filiale d’Airbus dans la Somme ; 186 à Cargill dans le Nord ; 200 pour Verallia en Gironde, qui s’ajoutent à celles de Courtepaille, La Halle, Renault, ADP, Alinéa, Nokia… la liste des entreprises qui licencient s’allonge de jour en jour.
Même dans les secteurs qui ont tiré leur épingle du jeu et pour qui la crise est une opportunité de développement, il y a des restructurations à coups de licenciements et de sacrifices pour les travailleurs.
De l’ouvrier à l’ingénieur, en passant par les employés et les cadres administratifs, personne n’est à l’abri de ce qui est une des plus graves crises du capitalisme. Et ce n’est pas le plan de relance annoncé par le gouvernement qui protégera les travailleurs.
Ce plan n’empêchera pas un seul licenciement parce qu’il n'est pas fait pour cela. Il vise à aider et booster « les entreprises », dit le gouvernement. Mais quand il parle « d’entreprises », il pense au patronat, petit, moyen et grand. Il pense aux propriétaires, aux actionnaires, pas aux salariés ! Soutenir les entreprises ne signifie pas soutenir ni même garantir les emplois. 
Le Premier ministre Castex et le ministre de l’Économie Le Maire ont été clairs : les baisses d’impôts et de cotisations sont sans condition. Les différentes enveloppes sont mises à disposition des chefs d’entreprise sans engagement de leur part. Il n’y a aucune contrainte, aucun interdit.
C’est une façon de dire au patronat : « Servez-vous ! », « Faites ce que vous voulez de cet argent, nous vous faisons confiance ». Le patronat pourra donc utiliser ce chèque en blanc tout en continuant de supprimer des emplois et d’encaisser les profits.
Pour Castex et Le Maire, cet argent finira tôt ou tard par « ruisseler » sur les travailleurs et sur l’emploi. La mauvaise blague !
Le grand patronat est arrosé de cadeaux publics depuis des décennies. On attend toujours les investissements et les emplois ! Le seul résultat de cet assistanat a été la flambée des dividendes, l’augmentation de la fortune d’une poignée de privilégiés, une économie de plus en plus financiarisée et une spéculation effrénée. Il n’y a rien d’autre à attendre de ce plan de relance.
Ces 100 milliards mettent la compétitivité et les profits sous assistance respiratoire. Ils gonflent artificiellement les débouchés de certaines entreprises. Là où le profit est garanti, le patronat sautera sur l’occasion. Mais cela ne fera pas redémarrer les secteurs qui voient leurs marchés se contracter, comme l’aéronautique, l’automobile ou le tourisme, et cela ne nous sortira pas de la crise.
Le capitalisme est, depuis des années, dans une impasse que la crise sanitaire ne fait qu’aggraver. Avec des marchés saturés alors que la productivité ne cesse de progresser, la concurrence se fait de plus en plus féroce et les profits incertains. C’est pourquoi le grand capital rechigne à investir dans la production.
Les capitalistes sont censés être des investisseurs, des entrepreneurs qui prennent des risques. Ils ne jouent plus ce rôle depuis longtemps. Sans rien apporter à l’entreprise, ils pompent ses profits et les jouent au casino de la spéculation. Et c’est encore à cette classe, parasitaire et aveuglée par la loi du profit, que l’État remet 100 milliards !
Les travailleurs n’ont pas à se soumettre à cette minorité de prédateurs qui paralyse l’économie. Ils n’ont pas à se sacrifier pour un système au bout du rouleau.
L’argent public devrait servir à ce qui est utile à la société. 100 milliards d’euros correspondent à 2,7 millions d’emplois payés 1800 € pendant un an. Il y aurait donc de quoi procéder aux embauches tant attendues dans le secteur hospitalier, les Ehpad, l’éducation ou les transports. Il y aurait de quoi entreprendre de grands travaux publics, que ce soit dans le bâtiment ou dans le domaine énergétique.
Mais on ne parviendra pas à imposer ces mesures de bon sens et d’utilité collective sans renverser le pouvoir de la bourgeoisie, sans lui enlever les rênes de l’économie, c’est-à-dire sans une révolution.
Les travailleurs sont la seule classe capable de remplacer la bourgeoisie au pouvoir. Il faut qu’ils réalisent la force qu’ils représentent.
Les travailleurs font fonctionner toute la société, ils sont capables de réorganiser l’économie sur d’autres bases. Si, avec les richesses et le niveau de développement atteint par la société, la bourgeoisie n’est pas capable de construire un monde sans misère ni chômage, les travailleurs, eux, le sont !

Véolia, Suez, les grandes opérations spéculatives de la « crise »


De l’eau au goût « profits » très prononcé


 
Veolia, le géant mondial de l’eau et du traitement des déchets, a sorti près de trois milliards d’euros pour acheter son concurrent Suez. Lequel trouve la somme insuffisante. On en est là pour le moment.
     Les usagers qui paient leurs factures d’eau à Veolia voient à quoi sert tout ce liquide. Pas à améliorer le service rendu, mais à améliorer les affaires des actionnaires de ces trusts.

Épidémie de Covid 19 et personnes vulnérables : pour envoyer au travail, on réduit la liste


Condamnés à retourner au travail

 
Oui, mais ça, c'était en avril…
Hier, j’ai abordé la question des personnes atteintes d’un cancer « non évolutif » néanmoins en « hormonothérapie » dont Castex veut envoyer au travail. Mais à ces dernières, il faut ajouter tous ceux qui du fait de l’épidémie de Covid-19, les diabétiques, les obèses, les malades atteints de pathologies cardio-vasculaires ou respiratoires faisaient partie des personnes vulnérables pouvant avoir un arrêt de travail indemnisé par le chômage partiel.

Depuis le 1er septembre, c’est fini : ces salariés présentant des risques de santé accrus doivent également retourner au travail ou ne plus être indemnisés.
     Le Covid-19 frappe pourtant toujours, et d’autant plus qu’on est médicalement fragile. Le gouvernement le sait, mais il trouve que protéger ces salariés coûterait trop cher.