samedi 22 août 2020

Aides au patronat : c’est noël semaine après semaine


Aux dépens des services publics à n’en pas douter

 


Après la baisse des impôts de production pour 10 milliards d’euros annoncée il y a quelques semaines, le gouvernement a confirmé celle de l’impôt sur les sociétés promise par Macron depuis le début de son quinquennat.
Ce nouveau cadeau vient s’ajouter à tous ceux que le gouvernement distribue aux entreprises, et aux grosses en particulier. Il jure ses grands dieux que cela ne coûtera quasiment pas un centime aux finances publiques.
Mais au total, ce sont des centaines de milliards d’euros qu’il a fait pleuvoir sur le grand patronat. C’est autant de moins pour les hôpitaux, les écoles et tous les services utiles à la population.


Élevage de canards dans le Sud-Ouest : silence dans les rangs


Le contrôle des travailleurs, une exigence

 


L’association L214 a publié des images d’un élevage de canards dans les Pyrénées-Atlantiques, les animaux baignant dans leurs excréments et des cadavres en décomposition. C’est un ancien salarié qui a donné l’alerte et dénoncé les risques sanitaires pour les travailleurs et pour l’environnement, les excréments se déversant dans un cours d’eau.
Cet élevage avait pourtant reçu la visite de vétérinaires, qui n’y ont rien trouvé à redire ! Une responsable de l’association dénonce la collusion entre certains syndicats agricoles et les pouvoirs publics.
         Les patrons de ces élevages-taudis voudraient pouvoir imposer le silence aux travailleurs. Ce sont eux, comme on peut le constater cette fois encore, qui sont les mieux placés pour dénoncer les abus.

Argenteuil : haute hiérarchie communale : belles sinécures mises à jour


On l’imaginait. Là, les choses sont précisées. À faire circuler

 
On comprendra vraiment pourquoi

C’est avec stupéfaction que nous avons lu le titre d’un article du périodique Capital : « Aulnay-sous-Bois, Argenteuil… ces villes où les agents publics gagnent bien plus que les habitants ».
         Comme si le salaire moyen des plus de 2500 agents territoriaux de la Ville d’Argenteuil pouvait être un argument face à la faiblesse des salaires moyens des autres travailleurs habitant la commune. Combien de ces travailleurs sont payés au Smic quand ils ne subissent pas des temps de travail à temps partiel imposés, dans le commerce ou les services de nettoyage par exemple, où les salaires sont bien inférieurs à 1000 euros mensuels !
         Mais, heureusement, derrière ce titre calomniateur, il y avait la précision du paragraphe suivant : « … Le constat est semblable pour Argenteuil. La sous-préfecture du Val-d’Oise, qui vient d’offrir un second mandat à son maire Georges Mothron (LR) a pris l’habitude de choyer l’élite de ses fonctionnaires territoriaux. En légère baisse par rapport à 2018, la moyenne des dix rémunérations les plus élevées de la municipalité atteignait néanmoins 7.500 euros l’année dernière. Parallèlement, la commune affiche des taux de chômage (18%, en 2017) et de pauvreté (26%) largement supérieurs à la moyenne nationale. »
         7500 euros, mensuels, et bien dis donc ! Ce n’est vraiment pas rien, d’autant plus que, pour certains de ces très hauts cadres, les agents et les habitants d’Argenteuil ont du mal à voir le travail fourni correspondant. Il est vrai que ces gens-là appartenant à la haute hiérarchie municipale ont tout de même, là encore pour la plupart, l’objectif prioritaire de faire accepter les attaques contre les agents communaux, lesquelles ont marqué les années depuis 2014, sur le plan des conditions de travail et des horaires en particulier.
         Capital conclut : « Contactées, les municipalités d'Aulnay-sous-Bois, Argenteuil et Villeurbanne n'avaient pas répondu à nos questions au moment de la publication de cet article. ».
On imagine aisément les raisons de leur silence. DM

Argenteuil-Saint-Hilaire de Riez : à quand une initiative « tiers lieu » genre « Colonie sauvage »


Équation à résoudre : un lieu en déshérence, des jeunes en déshérence

 
Saint-Hilaire en déshérence

Nous avons donné à plusieurs reprises notre appréciation sur les conditions dans laquelle la municipalité a donné à un groupement d’associations sélectionnées par elle-même et dans l’opacité la possibilité de retaper et d’occuper le bâtiment principal ancien de l’ex-hôpital d’Argenteuil, aujourd’hui rue Pierre Guienne. Cela a donné le « Musée sauvage ». Nous le répétons une nouvelle fois, ce n’est pas le principe de cette occupation temporaire qui nous a posé problème, mais les conditions dans lesquelles cela s’est fait. En tout cas, la preuve est faite qu’une initiative d’occupation temporaire d’un « tiers lieu » est possible à Argenteuil.
         Venons-en à notre sujet.
         Nous avons évoqué à plusieurs occasions la situation difficile des vacances de jeunes Argenteuillais. Ces derniers jours, nous avons rappelé les conséquences de la liquidation calamiteuse du patrimoine de colonie de vacances à partir des années 1990 alors que sa constitution avait été au cœur de l’œuvre sociale de la municipalité PCF d’Argenteuil de Victor Dupouy. Il reste de ce patrimoine un beau vestige, la colonie de Saint-Hilaire de Riez en Vendée. La municipalité de Georges Mothron a bien tenté de s’en débarrasser il y a une dizaine d’année, mais cette vente s’avère irréalisable.
         De deux choses l’une. Ou la municipalité révise sa position et entreprend de restaurer le rôle essentiel de ce centre de vacances, ou elle peut faire également un appel à projet pour l’utilisation de tout ou partie de ce centre, s’adressant aux associations locales en premier lieu, en particulier celles qui œuvrent en direction de la jeunesse. DM

vendredi 21 août 2020

Associations d’aide aux démunis : une misère de plus en plus présente


Pour le gouvernement, que les victimes se débrouillent

 


Les associations d’aide aux démunis sont débordées cet été, avec un afflux de personnes n’ayant plus de ressources. L’afflux a augmenté de 20 à 30 % selon les lieux. Une association du Val-de-Marne a même vu sa fréquentation multipliée par trois. 
Les bénévoles voient des personnes ayant perdu leur emploi suite à la crise sanitaire, mais aussi des étudiants ayant perdu leur petit job, des artisans, des mères seules avec enfants, beaucoup sans aucune ressource depuis le confinement.
Ils s’inquiètent des limites de leurs financements, et donc de leur capacité à porter secours.
La réaction du gouvernement à la crise, avec son plan de relance, ne vise qu’à aider les plus riches. Quant aux victimes de la crise, qu’ils se débrouillent !

Covid 19 : l’hôpital de Laval en grève


Ils sont à bout

 


Des soignants de l’hôpital de Laval, préfecture de la Mayenne, sont en grève depuis mercredi.
Ce département de Mayenne a été particulièrement touché par le rebond du COVID, et le personnel est à bout.
         Comme dans les autres hôpitaux, ils dénoncent les manques d’effectifs et de matériel, et le fait qu’ils ne seraient pas à même de faire face la nouvelle vague de l’épidémie. Les renforts hypothétiques ne sont pas prévus avant septembre.
         La crise sanitaire a révélé les besoins criants dans les hôpitaux. Le gouvernement, lui, poursuit obstinément sa politique d’économie.

Péages encaissés par les sociétés d’autoroutes : ça roule plein pot pour elles


Un énorme pactole qui leur a été offert

 


Le rapport de l’Autorité de régulation des transports informe que les sociétés concessionnaires des autoroutes, comme Vinci ou Eiffage, vont empocher 7 milliards de plus que prévu, dus à la hausse du trafic routier.
         Normalement, en cas de revenus excédant les prévisions, l’État peut intervenir et raccourcir la durée de concession … sauf qu’il n’en est pas question pour l’instant.
         Les autoroutes, construites avec l’argent public, ont été livrées sur un plateau aux sociétés privées. Elles ne s’engagent même pas à rendre les autoroutes en bon état, en fin de concession - s’il y a une fin ?- car elles distribuent en dividendes aux actionnaires l’essentiel de leur bénéfice net, sans réinvestir. C’est du parasitisme, avec la complicité de l’État.

Royaume-Uni, équivalent du bac : les jeunes ne se sont pas laissé faire


« Merde à l’algorithme »

 


Jeudi 13 août, le gouvernement britannique publiait les résultats de l’A-level (l'équivalent du bac). Ces résultats ont déclenché la colère des élèves et des parents, y compris dans les milieux conservateurs. Durant le week-end, des lycéens ont manifesté avec des pancartes proclamant « Merde à l'algorithme » et « Faites confiance à nos professeurs ».
Épidémie oblige, l'examen a été annulé. Mais les évaluations proposées par les enseignants n'ont pas plu au ministre, qui les a fait corriger par un organisme « indépendant ». Résultat: près de 40 % des notes ont été abaissés, notamment dans les quartiers populaires. Dès lundi, face à la mobilisation le gouvernement a reculé, rendant aux lycéens leurs notes initiales. Un 0 pointé pour le gouvernement et un 20/20 pour la réaction des jeunes.