On l’imaginait. Là, les choses sont précisées.
À faire circuler
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On comprendra vraiment pourquoi |
C’est
avec stupéfaction que nous avons lu le titre d’un article du périodique Capital : « Aulnay-sous-Bois, Argenteuil… ces villes où les agents publics
gagnent bien plus que les habitants ».
Comme si le salaire moyen des plus de
2500 agents territoriaux de la Ville d’Argenteuil pouvait être un argument face
à la faiblesse des salaires moyens des autres travailleurs habitant la commune.
Combien de ces travailleurs sont payés au Smic quand ils ne subissent pas des
temps de travail à temps partiel imposés, dans le commerce ou les services de
nettoyage par exemple, où les salaires sont bien inférieurs à 1000 euros
mensuels !
Mais, heureusement, derrière ce titre
calomniateur, il y avait la précision du paragraphe suivant : « … Le constat est semblable pour Argenteuil. La
sous-préfecture du Val-d’Oise, qui vient d’offrir un second mandat à son maire
Georges Mothron (LR) a pris l’habitude de choyer l’élite de ses fonctionnaires
territoriaux. En légère baisse par rapport à 2018, la moyenne des dix
rémunérations les plus élevées de la municipalité atteignait néanmoins 7.500
euros l’année dernière. Parallèlement, la commune affiche des taux de chômage
(18%, en 2017) et de pauvreté (26%) largement supérieurs à la moyenne
nationale. »
7500 euros, mensuels, et bien dis donc !
Ce n’est vraiment pas rien, d’autant plus que, pour certains de ces très hauts
cadres, les agents et les habitants d’Argenteuil ont du mal à voir le travail
fourni correspondant. Il est vrai que ces gens-là appartenant à la haute
hiérarchie municipale ont tout de même, là encore pour la plupart, l’objectif
prioritaire de faire accepter les attaques contre les agents communaux,
lesquelles ont marqué les années depuis 2014, sur le plan des conditions de
travail et des horaires en particulier.
Capital conclut : « Contactées,
les municipalités d'Aulnay-sous-Bois, Argenteuil et Villeurbanne n'avaient pas
répondu à nos questions au moment de la publication de cet article. ».
On imagine aisément les
raisons de leur silence. DM