mercredi 5 août 2020

Lyon Saint Exupéry : crash de l'emploi chez Vinci Airport

Qu’ils prennent dans les milliards accumulés par Vinci

 

                                                                      
Vinci Airport, gestionnaire de l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry, annonce la suppression d'un emploi sur 10 d'ici trois mois, soit 40 postes sur 422, ainsi que la fin de nombreux contrats de sous-traitance ou de prestation de service. Cette décision menace directement 83 postes à City One, chargé de l'accueil des passagers. Les travailleurs de Vinci devront assumer ce travail, en plus de leurs tâches habituelles.

Sous prétexte de la crise de l'aéronautique actuelle, en pratiquant un grossier chantage, la direction a trouvé des syndicats pour signer le 17 juillet un accord dit de performance collective. Celui-ci prévoie également de geler les rémunérations, de suspendre la prime d'intéressement, de permettre des journées de travail jusqu'à 12h par jour et la suppression de 5 jours de RTT par an.

Comme le montre l'exemple de la Smart, aucun accord ne protégera les emplois des travailleurs de Vinci Airport ou de ses prestataires. La seule voie est d'imposer à Vinci de prendre sur les milliards de profits accumulés dans le passé (+ 9 % en 2019 soit 3,26 milliards de bénéfice) pour financer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.

Dépakine : Sanofi coupable, État complice

 

 

L'objectif maintenant : faire traîner l’affaire

Sanofi a été mis en examen pour homicide involontaire, suite au scandale de la Dépakine, un médicament responsable de malformations neurologiques chez des dizaines de milliers d'enfants. Malgré l'accumulation des preuves et plusieurs condamnations, Sanofi refuse toujours d'indemniser les familles des victimes.

Ce groupe a d'ailleurs bénéficié de la complicité de l'État et des autorités sanitaires, dont certains membres pourraient, à leur tour, être mis en examen pour blessures et homicides involontaires.

On peut parier que les uns comme les autres feront tout pour faire traîner l'affaire. Ils savent comment s'y prendre.

 

Jeunes sans vacances : chercher la fraîcheur de l’eau, mais pas au péril de sa vie

 

 

Une concertation urgente sur le sujet face à un problème ancien

 

Dans les jours qui viennent, je publierai un article plus général sur la situation des jeunes des quartiers populaires qui ne partent pas en vacances. Ils sont bien plus nombreux cette année, une des conséquences de l’épidémie du Covid 19.

         À défaut de départ en vacances, chaque année, lorsqu’il faut chaud, ces jeunes sont attirés –et on les comprend- par les plans d’eau, bases de loisirs et autres lieux de baignades et de sociabilité.

         Mais parmi eux, des jeunes peuvent être à la fois attirés par une bonne baignade mais aussi par un certain goût du risque qui peut avoir des conséquences tragiques.

         Le « Lac des ciments » est un lac artificiel à l’emplacement d’une ancienne carrière de l’entreprise Lafarge-Calcia qui s’est rempli par la nappe phréatique. Naguère, il a été vendu pour l’euro symbolique a un fédération de plongée pour laquelle le site est idéal. Il jouxte trois communes, Beaumont-sur-Oise, Mours et Nointel. Il est proche de la gare de cette dernière commune.

         La baignade y est réputée extrêmement dangereuse, au point que ces dernières années, il y a eu plusieurs noyades. Pour empêcher toute intrusion, Il y a trois couloirs de barbelés ! Malgré ces derniers, certains jeunes réussissent à y pénétrer.

Vendredi dernier 31 Juillet, il y avait environ 200 jeunes autour de ce lac, venus tous pour se baigner. Face à eux, 15 voitures de gendarmes et beaucoup de tension dans l'air. Et cette situation se renouvelle depuis des jours.

         Certes la solution n’est pas évidente. Si elle bien révélatrice sur situation de nombreux jeunes des quartiers populaires privés de vacances. elle ne peut pas être laissée sans réponse. D’autant plus que cela inquiète bien des habitants des alentours et d’ailleurs qui pensent à la vie de leurs enfants. DM

 

Argenteuil et la presse : pour s’informer, mieux vaut déjà se déplacer de la part des journalistes !

                                     
 

                                        Une prise de position attendue

Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur les lamentables articles du JDD et de Valeurs actuelles dont nous avons commencé à parler hier.

         Ces articles circulent à travers les réseaux sociaux et créent la colère de nombreux lecteurs lorsqu’ils découvrent leur médiocrité et une vision de la Ville qui ne correspond pas à la réalité.

         En d’autres temps, Georges Mothron qui frétille paraît-il au simple nom d’Argenteuil a protesté contre des affabulations calomniatrices portées à l’encontre de la commune, donc contre ses habitants, et venant souvent de son propre camp.

         Pour le moins, on s’attendrait à lire un communiqué de sa part ou une prise de position de sa part dans les journaux locaux.

         Il a certes le droit de partir en vacances. Mais on imagine mal qu’il ne soit pas au courant de ces articles calomniateurs, ou qu’il n’y ait ni membres de son cabinet ni adjoint assurant les affaires courantes et la continuité de la municipalité pour l’en informer.

         Les habitants sont nombreux à attendre cette prise de position. DM

mardi 4 août 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 3 août 2020


Guerre des vaccins : crise sanitaire, crise économique : la folie du capitalisme
 

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, tous les grands laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans une course effrénée pour trouver un vaccin contre cette maladie. Si l’on en croit les spécialistes qui s’expriment dans les médias, sur la centaine de projets recensés à travers le monde, quatre seraient déjà parvenus à l’étape la plus avancée des essais sur l’homme. « Nous essayons de faire en six à huit mois ce qui normalement prend dix à vingt ans », a expliqué récemment un responsable de Sanofi.
Il y a de quoi être impressionné par cette mobilisation de la recherche médicale et on devrait pouvoir se réjouir des progrès qu’elle devrait entraîner. Mais dans le capitalisme, rien n’est jamais aussi simple. Car pour les dirigeants des multinationales de la pharmacie, cette recherche d’un vaccin est d’abord et avant tout une course au profit ! Dans la concurrence qui les oppose pour empocher le pactole, il faut être le premier à trouver un vaccin et à pouvoir le produire en grande quantité. Ainsi, avant même d’en connaître l’efficacité et d’en avoir vérifié l’innocuité, certains laboratoires ont déjà commencé à faire produire industriellement leur vaccin. Pour « sécuriser » leurs profits, les multinationales de la pharmacie imposent aux États qui en ont les moyens, c’est-à-dire les plus riches, de précommander des millions de doses.
Cette concurrence entre les grands groupes pharmaceutiques conduit ainsi les États à se livrer une guerre à coups de milliards, pour chercher à se garantir la livraison du futur vaccin. Il y a trois mois, un responsable de Sanofi avait affirmé que son laboratoire servirait en premierles États-Unis sil trouvait un vaccin, car ils avaient payé plus que les autres. C’était une façon de faire pression sur les États européens pour quils ouvrent davantage leur tiroir caisse. Faisant preuve de son hypocrisie habituelle, Macron avait alors fait mine de protester en déclarant qu’il était nécessaire « que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché.» Quelle blague ! Comme il le fait à chaque fois qu’un grand patron hausse le ton, Macron s’est soumis aux exigences de Sanofi, lui promettant des centaines de millions sans exiger aucune contrepartie, alors que ce groupe affiche des résultats record et s’apprête à supprimer 1 700 emplois en Europe, dont 1 000 en France.
Si ces laboratoires, sur lesquels les États déversent l’argent public, parviennent finalement à trouver un vaccin, il sera protégé par les brevets et le sacro-saint secret commercial qui empêcheront tout partage des connaissances. La population n’aura aucun moyen de connaître les termes des contrats passés entre les gouvernements et ces groupes, qui seront libres de choisir la stratégie commerciale qui leur semblera la plus profitable. Un dirigeant du laboratoire américain Pfizer l’a expliqué crûment : « C’est une période extraordinaire et notre prix le reflétera ». Et tant pis pour ceux qui n’auront pas les moyens de payer !
En fait, dans tous les domaines, la société se heurte à l’avidité, au parasitisme et à l’irresponsabilité d’une bourgeoisie aveuglée par la recherche du profit. Grâce aux progrès des sciences et des techniques, la société dispose de moyens formidables pour améliorer la vie des hommes. Dans tous les pays, y compris les plus riches, les besoins à satisfaire dans tous les domaines sont nombreux, dans la santé, dans l’éducation, le transport, le logement… Et malgré cela, l’économie s’enfonce toujours plus profondément dans la crise.
Cette crise économique n’est pas due  à l’épidémie du coronavirus, même si elle l’a accélérée. L’humanité a survécu à bien d’autres épisodes de ce genre. Aujourd’hui, pour faire face aux conséquences de l’épidémie, les biens et les capitaux accumulés pendant les années de croissance devraient pouvoir être mobilisés dans l’intérêt général… mais ils sont aux mains d’une poignée de privilégiés ! Les entreprises n’ont pas été détruites par une guerre, elles existent ! Ce sont les capitalistes qui décident de les fermer ou de réduire leur activité en diminuant le personnel à tour de bras.
Dans un système économique qui serait vraiment maîtrisé et contrôlé par la société, la production et les échanges devraient pouvoir être organisés en fonction des besoins. Mais cela ne sera pas possible tant qu’une minorité de capitalistes peut imposer ses décisions à l’ensemble de la société sans même avoir à rendre de comptes.
Exproprier les capitalistes, réorganiser l’économie en fonction des besoins et non plus des profits d’une minorité, ce sont les objectifs que les travailleurs devront mettre en avant pour sauver la société de la faillite à laquelle la conduit le capitalisme.

Prime Covid : une injustice de plus !


L’État aura tout fait pour limiter son versement

 


Le gouvernement a décidé de ne pas donner la prime Covid au personnel soignant intérimaire. Cette prime, pourtant promise par Macron en mars dernier pour faire un geste vis-à-vis du personnel hospitalier « en première ligne », peut atteindre 1 500 € dans les départements les plus touchés par l’épidémie.
Mais depuis, l’État a tout fait pour limiter son versement en jouant sur les présences des personnels ou sur les services non concernés.
Dès qu’il s’agit de verser un peu d’argent aux salariés, le gouvernement est plus que rapiat. Par contre, pour le grand patronat, il donne sans compter.

Reconstruction du pont de Gênes : derrière les flonflons...


Un boycott des familles totalement justifié

 


Moins de deux ans après l’écroulement du pont Morandi à Gênes, qui avait fait 43 morts, un nouveau pont va être inauguré et ouvert à la circulation cette semaine. Le gouvernement italien et les entreprises qui ont décroché le contrat pour la reconstruction se félicitent de la rapidité des travaux, et assurent que cette fois-ci, toutes les mesures de sécurité ont été prises.
Mais les familles des victimes ont choisi, et on les comprend, de boycotter la cérémonie. Car les causes de la tragédie du 14 août 2018 – l’irresponsabilité des grands groupes du BTP et celle des autorités – n’ont pas disparu.
La population de Gênes et de toute l’Italie ne se laisse pas duper par ces flonflons et ces beaux discours.

La crise au Brésil : les pauvres payent le prix fort


Une situation dramatique pour les plus pauvres

 


Au Brésil, le ralentissement de l’activité économique causé entre autres par l’épidémie de Covid-19 frappe de plein fouet. Au cours des quatre derniers mois, le nombre de chômeurs a bondi de 3 millions, laissant désormais un Brésilien sur deux en âge de travailler sans emploi.
Pour les millions de travailleurs qui gagnent leur pain dans le secteur informel, sans contrat de travail, la facture est particulièrement lourde. Non seulement ils ont souvent perdu toute source de revenu, mais il leur est difficile de remplir les conditions pour obtenir les 100 euros mensuels d’aide gouvernementale. Même quand ils parviennent à les toucher, cela ne représente qu’un tiers de leur revenu habituel.
Et ce n’est qu’un exemple, sans doute l’un des plus dramatiques, de ce qui se passe partout ailleurs.