mardi 7 juillet 2020

Politique à Argenteuil : se passionner certes… mais pour les vrais problèmes !


Queues de cerise et problèmes fondamentaux

 
Vers ces questions fondamentales vont nos préférences

Durant cette campagne des élections municipales qui viennent de s’achever, je me suis très peu exprimé sur la question pour ne pas en rajouter à une campagne délétère et sans intérêt, mais aussi pour ne pas prendre le risque d’être utilisé.
         J’ai bien eu raison. À voir comment une brève, que j’avais écrite pour notre blog au moment des élections législatives de 12017, lu 15 juin exactement, a été utilisée à foison par les adversaires de Philippe Doucet : sur Facebook, 41 « j’aime » et autres, 24 commentaires et cela continue, et le sommet, 71 partages… Au point que je m’étonne que les partisans de l’ancien député-maire n’aient pas utilisé les dizaines et les dizaines de flèches décochées depuis 2014 à monsieur Mothron.
         Bien évidemment, ce que j’écrivais en juin 2017 à propos du député d’alors, je ne le renie pas, mais la conclusion était comme de bien entendu hors sujet en 2020.
         Pour la compétition électorale, beaucoup de foin donc ! Comme j’aimerais un enthousiasme identique pour ce que j’écris aujourd’hui sur les licenciements, sur la crise, sur la nécessité de la réflexion et de l’action des travailleurs. Mais il est vrai que pour l’instant cela n’intéresse moins apparemment les partisans des écuries électorales en piste pour le 28 juin !
         Mais ils peuvent se rattraper en « partageant » le communiqué de Nathalie ARTHAUD que j’ai posté dimanche matin sur Facebook ! DM

La Fête de Lutte Ouvrière les 26 et 27 septembre prochains


Une fête, mais aussi, le grand rassemblement politique nécessaire

 


         N’ayant pu avoir lieu à cause de la pandémie à la Pentecôte, la 50e Fête de Lutte Ouvrière aura lieu le dernier week-end de septembre, samedi 26 et dimanche 27, dans un parc boisé à Presles (Val d’Oise). Au programme : concerts, librairies, arboretum, accrobranche, préhisto-parc, jeux et bons petits plats. Des débats avec des militants ouvriers de l’automobile ou de la santé, des écrivains ou des scientifiques. C’est une bouffée de fraternité à ne pas manquer. Nathalie Arthaud y tiendra un meeting chaque jour à 15 heures.
La carte d’entrée à l’avance, 10 euros pour les deux jours, est en vente auprès de nos militants ou sur le site fete.lutte-ouvrière.org
 

À Argenteuil, joindre MDommarie@aol.com

lundi 6 juillet 2020

Daimler, Smart, fermeture d’usine. Un communiqué de Nathalie ARTHAUD au nom de Lutte ouvrière



Usine de la Smart à Hambach (Moselle) :  Daimler, un des groupes industriels les plus riches du monde, veut jeter à la rue les 1 600 travailleurs assurant la production de la Smart-Mercedes
 
 
Communiqué

04/07/2020  

C’est par la simple annonce d’un dirigeant de Mercedes – filiale du groupe Daimler –, débarqué du siège en Allemagne, que les syndicats de l’usine Smart de Hambach en Moselle, à la périphérie de Sarreguemines, ont eu communication vendredi 3 juillet que la direction internationale avait décidé de se séparer de l’usine dans les plus brefs délais. L’usine d’Hambach, surnommée Smartville, regroupe 1 600 salariés dont la moitié sont employés par Mercedes, et l’autre moitié par des sous-traitants dont les ouvriers travaillent uniquement pour le montage de la smart.
Il y a quelques mois à peine, la direction Mercedes annonçait l’investissement de 500 millions pour, disait-elle, assurer l’avenir du site, appelé à fabriquer l’un des modèles électriques de Mercedes. Déjà en 2016, à l’issue d’un bras de fer, en ayant échoué à obtenir un accord syndical en vue de faire travailler les salariés 39 heures payées 37, les dirigeants de Mercedes débarqués sur le site faisaient défiler l’ensemble des salariés un à un pour signer un avenant à leur contrat de travail, les obligeant à ce travail gratuit sous peine d’être licencié. Tout cela, encore une fois, au nom de la garantie des emplois.
Aujourd’hui le groupe qui annonçait en 2018 près de 11 milliards de bénéfices, justifie le reniement de tous ses engagements par « la nécessité d’optimiser nos fabrications ». C’est d’un cynisme abject. Si le groupe a vu ses profits baisser en 2019 ce n’est pas à cause d’une baisse d’activité mais à cause des méthodes de voyous de la direction mouillée jusqu’au cou dans les trafics du « dieselgate ». Avec, en suivant, les milliards qu’elle a dû rétrocéder aux USA et en Allemagne à tous les clients qu’elle avait grugés. Même aujourd’hui, en 2020, malgré la crise du Covid-19, Daimler continue à engranger des bénéfices et à vendre ses voitures. Des centaines d’ouvriers de la Smart, déplacés pour cela en Allemagne ces derniers mois, y ont d’ailleurs contribué.
D’ailleurs la prétendue « vente de l’usine » est une grossière manœuvre visant pour Mercedes-Daimler à se dégager, par l’entremise d’un margoulin-repreneur, de toutes ses responsabilités sociales. Mais l’enjeu pour les travailleurs est bien de contraindre le groupe multimilliardaire avec ses 278 000 salariés, d’assurer l’emploi et le salaire des 1600 salariés du site de d’Hambach, quelle que soit aujourd’hui la nature de leur contrat de travail. Puisque Mercedes a été capable de faire traverser la frontière à des centaines de salariés d’Hambach, allant travailler à l’usine de Rastatt en Allemagne, pour ses besoins, le groupe peut faire retraverser la frontière aux machines et outillages pour assurer l’emploi de ces 1 600 travailleurs à Hambach.
C’est le partage du travail sans perte de salaire, qui devrait ainsi s’imposer, aussi bien dans l’intérêt des travailleurs d’Hambach que de ceux de leurs camarades d’Allemagne et d’ailleurs en leur permettant d’alléger leurs cadences de travail. Cela ne se fera pas sans un rapport de force. Mais c’est un combat juste qui mérite d’être entrepris. Il n’y a d’ailleurs aucune autre issue pour garantir vraiment l’avenir de tous les salariés et de leurs familles. 

                                                                     Nathalie ARTHAUD

Migrants, l’Ocean vicking, l’Inhumanité de l’Union européenne


Un dénouement mais après tant et tant de jours

 

L'Ocean Viking en 2019
Avec 180 migrants à bord, le navire humanitaire Ocean Viking aura erré des jours et des jours en pleine mer Méditerranée à la recherche d’un port d’accueil. Une situation qui a conduit des migrants à des tentatives de suicide et une ambiance à bord terrible. L’équipage y avait décrété l’état d’urgence.
         L’Italie et Malte ont refusé pendant des jours d’accueillir le bateau. L’Italie a proposé le téléphone d’un psychologue ! Les autres pays d’Europe, dont la France, dans un même cynisme, n’ont rien fait non plus. Les migrants vont être finalement accueillis en Sicile. Ce sont nos frères de classe.

Castex : de la caste des bons chiens de garde de la bourgeoisie


Se préparer à rendre les coups

 


Dans sa première déclaration, le nouveau Premier ministre Castex, parmi une succession de banalités, a déclaré : "Je ne suis pas ici pour chercher la lumière." Comme s’il fallait s’attendre à quelque chose de nouveau. En fait, ce changement de casting ne pouvait pas signifier un changement d’orientation politique. Elle restera toujours au service des riches et des exploiteurs.
         Cet homme, comme tous ceux qui se succèdent au même poste, est un réactionnaire revendiqué. C’est un rappel à tous les opprimés, à tous les exploités : pour défendre leurs intérêts, ils devront se préparer à rendre les coups, contre les capitalistes et le gouvernement à leurs ordres.

Suppressions d’emplois : Nokia, plus de 1200


Répartir le travail entre tous avec maintien intégral du salaire

Nokia supprime d’un trait de plume 1 233 emplois, soit le tiers de l’effectif total de la filiale Alcatel-Lucent International. Avant la fin 2021, la direction veut 831 salariés en moins sur le site de Nozay, dans l’Essonne, qui en compte aujourd’hui 2 874. Sur le site de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, plus de la moitié de l’effectif disparaîtra, 402 personnes sur 780. 
 


Importante manifestation à Lannion ce samedi : plus de 4000 personnes

Nokia – Nozay : les suppressions d’emplois ne passent pas

01 Juillet 2020

Mardi 30 juin, près de 500 salariés de Nokia se sont retrouvés devant le site de Nozay, dans l’Essonne, pour protester contre le plan de 1 235 suppressions d’emplois annoncé la semaine précédente. Alors que presque tous sont en télétravail, les salariés étaient contents de se retrouver mobilisés à plusieurs centaines contre les annonces de la direction.
 


Tous tenaient à protester contre le plan scandaleux que la direction ose présenter comme un projet visant à « réduire les coûts et améliorer l’efficacité opérationnelle ». Réduire les coûts, pour elle, c’est se débarrasser de milliers de salariés, en France et ailleurs dans le monde, et surcharger encore plus ceux qui restent. Améliorer l’efficacité opérationnelle, c’est continuer à gaver les gros actionnaires et la finance. Ces quatre dernières années, de 2016 à 2019, les dividendes versés et les rachats d’actions ont totalisé 5,2 milliards d’euros ! Les arguments de la direction sont d’autant plus révoltants que le secteur de la téléphonie n’est pas à plaindre, loin de là.
Le soutien du gouvernement de Macron à ces mauvais coups a également été dénoncé. Certains ont rappelé que Nokia profite toujours du crédit impôt recherche (CIR), et doit finir d’encaisser 275 millions d’euros au titre des années 2016 à 2019. Le comble, c’est que ce cadeau, qui représente 30 % de la masse salariale de la R&D, a été justifié par les créateurs du CIR comme un moyen de préserver l’emploi.
Le caractère aberrant, injuste, révoltant de ces suppressions d’emplois est évident pour beaucoup. Même si la très grande majorité des salariés sont des ingénieurs, la perspective de retrouver du travail ailleurs, même pour les plus jeunes, est en train de se réduire comme peau de chagrin. L’idée qu’il faut prendre sur les profits accumulés par les actionnaires pour garder tous les emplois et les salaires de tous commence à faire son chemin.
Les salariés se sont donné rendez-vous mercredi 8 juillet à Paris-Montparnasse, pour manifester avec tous ceux du site de Lannion, où la direction prévoit la suppression de plus de la moitié des effectifs, plus de 400 sur 800. C’est un début de mobilisation encourageant pour tous ceux qui refusent d’être sacrifiés au maintien des profits.

                                                       Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2709)
 

Fête de Lutte ouvrière de la région parisienne
Une fête mais également un grand rassemblement politique
Samedi 26 et dimanche 27 septembre à Presles (Val-d’Oise)
La fête de Lutte ouvrière doit être l’occasion de se rencontrer et de débattre des voies et moyens pour que le monde du travail puisse s’organiser pour reprendre le dessus. Et cela dans un cadre festif.
On peut se procurer la carte d’entrée (10 ­euros pour les deux jours) en écrivant à MDommarie@aol.com
 
 

Transports en commun - Île-de-France : le patronat a besoin de nous, à lui de payer !


Au patronat de payer !

 


Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, affirme qu’il y a 2,6 milliards de perte dans les transports en commun suite au coronavirus. Elle parle de quasi-faillite, menace de ne plus payer la RATP et la SNCF à partir du 8 juillet et demande au gouvernement de prendre en charge les pertes. Le manque à gagner provient, pour un milliard, des entreprises que le gouvernement a exonérées du versement transport à cause du chômage partiel.
         Pécresse a aussi demandé à la RATP de faire des gains de productivité, refrain bien connu dans l’entreprise, qui se traduisent toujours par une dégradation des conditions de travail, des effectifs insuffisants à la conduite et des réductions de postes dans la maintenance ou les services administratifs. Le gouvernement et la région se préparent à faire payer les frais de cette crise aux usagers et aux travailleurs des transports d’Île-de-France.
         C'est au patronat qui a besoin de transports pour amener les salariés sur le lieu de travail de payer !

dimanche 5 juillet 2020

Santé publique : ce n’est pas rue de Ségur qu’on obtiendra satisfaction


la colère des soignants ne risque pas de s’éteindre…

 
 
Le ministère de la Santé a augmenté l’enveloppe prévue pour les hôpitaux, la portant à 7 milliards. Le résultat reste dérisoire, puisque les hausses de salaires prévues, à condition qu’elles soient vraiment appliquées, ne seraient que de 35 à 80 euros par mois par personne. On est loin des 300 euros réclamés par les travailleurs de la santé mobilisés, qui ne feraient que compenser la hausse du coût de la vie sur plusieurs années.
         Le gouvernement jette des chiffres en l’air en croyant impressionner l’opinion. Mais ça ne risque pas d’éteindre la colère des soignants.