dimanche 29 décembre 2019

Développer la mobilisation, vers le « tous ensemble » qui s’impose. Un article de notre hebdomadaire de cette semaine


Face à l’offensive gouvernementale et patronale : la nécessité d’une lutte d’ensemble

26 Décembre 2019

Malgré la propagande gouvernementale, la grève des cheminots et des travailleurs de la RATP a jusqu’à présent bénéficié d’un large soutien du monde du travail. Les grévistes comme bien des travailleurs de tout le pays ressentent en effet que la question posée n’est pas celle des prétendus régimes spéciaux et qu’elle ne se limite pas seulement au projet de réforme des retraites.
 


L’épreuve de force en cours oppose un gouvernement défenseur des classes privilégiées non seulement à quelques catégories, mais à l’ensemble des travailleurs. Les grévistes, qui multiplient les actions pour s’adresser aux autres secteurs et tenter de les entraîner dans la lutte, en sont aussi à leur façon très conscients.
La réforme des retraites dans sa version Macron-Philippe n’est que le dernier épisode d’un processus commencé par Balladur en 1993. Par ses réformes successives, l’État veut réduire ce qu’il consacre aux budgets sociaux et le grand patronat veut s’en réapproprier une partie. Les attaques contre les retraites sont concomitantes de celles contre les chômeurs, dont les indemnités baisseront une nouvelle fois à partir du 1er avril. Elles sont inséparables du blocage généralisé des salaires, des vagues massives de licenciements, de l’explosion de la précarité. Elles sont parallèles aux coupes dans les budgets du logement social, de l’école, de l’hôpital...
C’est une attaque contre les conditions de vie de l’ensemble des travailleurs et des classes populaires auxquels patronat et gouvernement voudraient faire payer les conséquences de la crise de leur système. Les travailleurs constatent les résultats de cette politique, poursuivie par tous les gouvernements. Ils en ressentent tous les jours les résultats catastrophiques pour leur classe sociale et se sentent, instinctivement ou par le raisonnement, du côté de ceux qui ont commencé courageusement le combat, même si tous ne se sentent pas, ou pas encore, la force d’entrer eux-mêmes en lutte.
À une offensive menée de façon continue depuis les années par le patronat et par l’État, quels que soient les gouvernements successifs, il faut opposer l’ensemble des forces de la classe ouvrière. Ce sont les travailleurs dans leur ensemble qui peuvent, s’ils entrent en lutte de façon coordonnée et solidaire, mettre un coup d’arrêt à cette politique.
Bien des travailleurs sont de plus en plus conscients de la nécessité d’une lutte d’ensemble. Les grévistes de la SNCF et de la RATP le sont, qui savent que leur lutte n’est pas simplement pour eux-mêmes et leurs prétendus avantages. À leur manière ils ont commencé un combat qui concerne tous les travailleurs et qui devra, tôt ou tard, les entraîner dans une lutte commune. Il faut souhaiter que le conflit actuel ne soit que le début d’une véritable contre-offensive du monde du travail, dans laquelle l’ensemble des travailleurs se convaincra, rapidement ou peu à peu, qu’il doit et peut s’engager et qu’il peut la gagner.

                                               Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2682)

Philippines : victimes d’un typhon… et de la misère


Selon que vous habiterez ou pas tel espace de la planète…

 


Le typhon Phanfone a provoqué la mort d’au moins 16 personnes aux Philippines. Des milliers d’habitants ont dû quitter leur habitation, les toits arrachés. Chaque année, les Philippines connaissent une vingtaine de tempêtes tropicales ou de typhons qui font des dizaines et des dizaines de victimes. En 2013, le typhon Haiyan avait fait plus 7 300 morts.
Ces catastrophes naturelles font d’autant plus de victimes là où les infrastructures et les habitations sont de mauvaises qualités, dans les quartiers populaires. Les toits en tôles, les maisons en bois de récupération ne peuvent résister à de telles tempêtes.
Et ces causes-là n’ont rien de naturelles, ce sont bel et bien les effets d’une organisation économique qui maintient des milliards d’habitants sur la planète dans le sous-développement et la misère !

Hôpitaux : ce n’est pas de cartes-cadeaux dont nos revenus ont besoin, mais d’une hausse substantielle des salaires


Il faut une augmentation substantielle de tous les salaires

 


Certes c’est le temps des cadeaux. Mais celui de directeurs de plusieurs hôpitaux dont celui d’Argenteuil, l’hôpital Victor Dupuy, a un goût amer. Ici ce sera 150 euros versés fin février. Et tout cela accompagné d’un message du directeur doublement amer puisqu’il se résume à : ce geste, parce que vous avez travaillé plus. Et ce petit plus ne sera même pas pour tous, car il est conditionné à des conditions de présentéisme qui sont tout de même fort de café quand on sait que ce sont les conditions de travail qui abîment à l’hôpital les corps et le moral des agents !
         Oui, le personnel hospitalier travaille toujours plus pour des salaires qui stagnent. Et ce n’est pas cette prime qui cachera ce fait, le manque d’effectifs, les heures supplémentaires non payés…
         Alors, par les temps qui courent, ces 150 euros sont toujours bons à prendre. Mais bien loin de ce que l’on doit à tous les agents hospitaliers d’arriérés. Une véritable augmentation est plus que jamais nécessaire, intégrée au salaire. 150 euros mensuels pour tous, voire bien davantage ! DM

samedi 28 décembre 2019

SNCF : 400 millions perdus depuis le 5 décembre… La preuve que ce sont les travailleurs qui produisent les richesses. Vive la grève !


Quand ils s’arrêtent, la production de richesse s’arrête

 
 
Le Pdg de la SNCF, Jean-Pierre Farandou

Jean-Pierre Farandou, le nouveau dirigeant de la SNCF, s'est plaint que la grève avait déjà fait perdre 400 millions d'euros à l'entreprise, soit 20 millions par jour.
La force des cheminots comme de tous les travailleurs, c’est que ce sont eux qui produisent les richesses, qui font fonctionner toute l’économie, pas les actionnaires !
 

Aux côtés des grévistes de la SNCF et de la RATP
Manifestation samedi 28 décembre
13 heures
De la gare du Nord à Châtelet via République

Casino : des magasins sans employés... mais pas sans profits


Le seul vrai progrès : des magasins sans patron

 
Et les clients vont aussi mettre les produits dans les rayons ?

La chaîne de supermarchés Casino a ouvert 118 magasins le mercredi 25 décembre, uniquement avec des caisses automatiques et des vigiles. Les syndicats s'inquiètent à juste titre de cette politique de la direction, qui risque de se traduire par des suppressions de personnel et par une généralisation du travail les jours fériés.
Le groupe Casino, qui exploite les enseignes Monoprix, Franprix, Leader Price ou encore Cdiscount, n'est pas une petite PME. Comme toutes les grandes enseignes, il cherche à faire toujours plus de profits, profitant de la robotisation pour économiser sur les salaires et les emplois. Plutôt que des magasins sans travailleurs, il faudrait des magasins sans patron.

Burkina-Faso : la spirale du terrorisme... et les responsabilités de l'impérialisme


Une situation créée par la misère et l’exploitation colonialiste

 


Le Burkina-Faso vient de subir une nouvelle attaque terroriste, avec un lourd bilan : 42 morts. Début avril, 62 personnes avaient trouvé la mort en trois jours lors d'affrontements. Depuis cinq ans, ce pays, un des plus pauvres d'Afrique, doit faire face à des mouvements terroristes, et ce n'est pas la présence de l'armée française ni celle des forces de l'ONU qui ont amélioré la situation, au contraire.
Les dirigeants impérialistes sont incapables de ramener la paix dans la région, car ces bandes djihadistes prospèrent avant tout sur la misère, une misère provoquée et entretenue par les grandes entreprises occidentales, comme Total, Areva, Bouygues et quelques autres, qui exploitent les ressources naturelles et humaines avec lesquelles elles font leurs profits.

Argenteuil : chronique des élections municipales : quand l’ancien maire appelle au secours un drôle de revenant


La « politique autrement »… comme avant

 
Filma-t-il à cette occasion (mai 2009) avec un téléobjectif ?

On trouve sur le catalogue à la Prévert du candidat AAV (Argenteuil avec vous) un revenant, son ancien chef de cabinet, ou directeur de cabinet.
         Ce monsieur, il y a trois ans, avait fait jusqu’au bout le chemin que Philippe Doucet ne fit qu’en partie, en rejoignant franchement en 2017 la candidature Macron, et devint membre des marcheurs anti-ouvriers locaux. Et voilà qu’il vient de les laisser tomber à l’occasion de ces élections municipales, sa candidate officielle, et sa dissidente.
         Certes, cela est habituel dans ce petit monde, et cela n’est pas pour surprendre quiconque.
         Mais ce n’est pas sur cet aspect que nous voulions insister.
         Ce monsieur du cabinet, lorsqu’il l’occupait, s’était fait particulièrement remarquer pour son mépris à l’encontre des travailleurs territoriaux.
         Chaque travailleur encore en poste à la mairie d’Argenteuil s’en souvient encore aujourd’hui. Particulièrement ceux qui participaient aux rassemblements syndicaux qui, nombreux, se tinrent au bas des escaliers de l’hôtel de ville.
         Oh, certes, cet homme de cabinet n’y allait pas, mais il se faisait remarquer « avec élégance », en se cachant à une fenêtre du troisième étage de la mairie, mais en prenant discrètement quelques photos des travailleurs rassemblés. Oui, nombreux sont ceux à s’en souvenir encore.
         Le candidat AAV a les recrues qu’il peut, passant d’une petite mangeoire électorale à une autre. Mais il n’est pas dit qu’il fasse une bonne affaire à l’occasion du ralliement de ce marcheur à petite pointure de chaussure.

Lutte ouvrière-Argenteuil : Notre banquet en vue, malgré les préoccupations prioritaires actuelles


L’occasion de faire le point dans une ambiance fraternelle !

                                                                        

 
Dans un peu plus de deux mois, le samedi 29 février prochain, nous aurons bien des choses à nous dire, avec ces évènements commencés le 5 décembre, un an après le début de l’expression de la colère des Gilets jaunes.
         Le 29 février 2020 aura lieu la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil, avec son banquet fraternel bien sûr dans la salle Jean Vilar toujours debout, mais certainement de très nombreuses discussions sur l’affrontement actuel entre le camp des possédants, de la bourgeoisie, du grand patronat, et celui du monde du travail, le camp des travailleurs.
         Cette date du 29 février, il faut la préparer dès maintenant, et surtout réserver cette soirée. La meilleure façon de le faire est d’acheter le billet d’entrée pour la soirée, 16 euros, et 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés. Et avant de développer tout cela, vive la lutte ! Vive la grève ! Dominique M, pour les amis de Lutte ouvrière-Argenteuil.