mardi 26 novembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 25 novembre 2015


Le 5 décembre, Tous en grève et en manifestation !
25/11/2019


Ouvriers, employés, techniciens, infirmières et aides-soignantes, cheminots, conducteurs de bus ou de métro, enseignants… la grève du jeudi 5 décembre doit être notre affaire à tous.


Quoi que l’on pense des confédérations syndicales et de leurs calculs divers et variés, il faut y aller. Nous n’avons que trop attendu pour réagir et nous opposer aux reculs imposés par le gouvernement ou le grand patronat. Le 5 décembre nous offre la possibilité de dire « ça suffit ». Profitons-en !
Macron veut faire passer cette journée pour une grève corporatiste des salariés des régimes spéciaux. Que le 5 décembre se limite à une grève des transports l’arrangerait bien ! Diviser pour régner est un grand classique des dirigeants. Ne tombons pas dans ce piège ! Ne restons pas spectateurs de ce bras de fer qui nous concerne tous.
Macron l’a expliqué la semaine dernière : en plus de passer à un système de retraite par points, il prépare des mesures d’économie pour résorber le futur déficit des retraites. Cela signifie de nouvelles règles, avec un autre système de décote ou d’âge pivot qui forceront chacun à travailler plus longtemps.
À 62 ans, nous aurions le choix - si on peut parler de choix – de partir avec une retraite partielle ou de continuer de travailler. Et encore faudra-t-il  avoir la chance de ne pas avoir été licencié, parce qu’aujourd'hui plus d’un travailleur sur deux qui a plus de 55 ans est au chômage ou en invalidité !
Le gouvernement parle de justice parce que le mode de calcul des retraites deviendrait universel. Mais si nous le laissons faire, ce sera l’égalité dans la misère. Exactement comme il vient de faire pour les chômeurs, en réduisant brutalement leurs droits et leurs allocations !
La seule justice, s’il peut y en avoir une dans cette société de classe, ce serait que le gouvernement puise dans les bénéfices du grand patronat. Ce serait qu’il impose à ceux qui s’enrichissent et prospèrent sur le dos du monde ouvrier de financer les retraites comme le chômage.
Nous, travailleurs, nous avons fait assez de sacrifices. Cela fait des années que nous supportons des salaires bloqués. Des années que nous subissons les suppressions de postes et l’augmentation de la charge de travail. Des années que la pression à la productivité, à la flexibilité, à la mobilité nous étouffe et rend notre travail infernal.
Quand Macron a rencontré les licenciés de Whirlpool la semaine dernière, il leur a reproché de ressasser et de ne pas regarder vers l’avenir. Vers quel avenir veut-il que nous regardions ? Celui où nos enfants vivront plus mal que nous ? Celui de la précarité totale, du travail à la tâche et des journées à rallonge ?
Et tout ça pour quoi ? Pour que les cours boursiers augmentent jusqu’à ce que l’édifice financier s’effondre à nouveau ? Pour que la fortune du patron du luxe Bernard Arnault passe de 100 milliards de dollars aujourd'hui à 200 milliards demain ?
Cela, c’est l’avenir que nous préparent Macron et ses amis de la bourgeoisie. Tous ceux qui ne veulent pas d’un tel avenir doivent réagir.
À force de tirer sur la corde, elle finit par casser. C’est vrai dans les hôpitaux, à la SNCF, à la RATP, dans l’éducation, mais c’est vrai aussi dans nombre d’entreprises privées. Eh bien, cette colère doit s’exprimer !
Les sacrifices doivent changer de camp et la mobilisation du 5 décembre peut amorcer une contre-offensive du monde du travail.
Après avoir joué l'apaisement, Macron joue les matamores en disant qu’il fera sa réforme coûte que coûte. Mais il n’y a pas de pouvoir fort. Tout est une question de rapport de force. Celui-ci peut s’inverser si nous, travailleurs, reprenons confiance dans notre force collective.
La multiplication des mobilisations de ces dernières semaines et la crainte que la contestation se généralise le 5 ont mis le gouvernement sous pression. Cela l’a conduit à lâcher un tout petit peu de lest pour les hôpitaux. Avec une pression de l’ensemble du monde du travail, Macron, comme Juppé en 1995, serait forcé de reculer.  
Tout ne se jouera pas en une seule journée. Mais il faut un début à tout. C’est la réussite de cette journée qui donnera l’élan nécessaire à ceux qui se posent le problème de poursuivre la grève.
Alors, lançons-nous dans le combat. Ensemble, le 5 décembre, tous en grève et en manifestation ! Montrons au gouvernement et au grand patronat que nous n’acceptons plus de nous faire marcher dessus.

Le 5 décembre, engageons le combat ! : Interview de militants de Lutte ouvrière travaillant à la RATP et à la SNCF

Alcoolisme : un combat de tous les instants… loin des préoccupations de Macron


La pression des patrons fait reculer le gouvernement



Suivant l’exemple du mois sans tabac, des associations de lutte contre l’alcoolisme voulaient mettre en place, avec l'appui du gouvernement, un mois sans alcool en janvier.
        Jeudi 14 novembre, en déplacement ans la Marne, E. Macron a rencontré autour d’un déjeuner des représentants du milieu viticole. À la fin du repas, le syndicat de vignerons se félicitait que soit abandonnée l'idée d'un « janvier sec ».
     Chaque année, l’alcool est responsable de 45 000 morts, mais le gouvernement s’en moque. Pour lui, la prévention s’arrête où commencent les profits des capitalistes vendeurs d’alcool !

Argenteuil : combat contre les violences faites aux femmes. Une soirée autour d’un film organisée par la Maison des femmes


J’y serai, DM




Et quand on veut, on peut trouver ce qui manque

         A l’occasion du « Grenelle sur les violences conjugales », la Maison des femmes ouvrait ses portes ce lundi à Argenteuil.
         Les élus présents ont pu constater l’exiguïté de la salle de réunion et d’activité de cette Maison.
         Des locaux insuffisants, des agents en nombre insuffisant également, un local totalement inadapté pour les réunions, des mesures d’urgence s’imposent.

Argenteuil stationnement payant, il gagne toujours plus de terrain aux dépens de la bourse des travailleurs


Georges Mothron s’attaque aux révolutionnaires de 89 !



La mort de Bara de Jean-Joseph Weerts

Lors du dernier conseil municipal, la municipalité a voté l’extension du stationnement payant à deux petites voies des abords de la gare d’Argenteuil centre, dans le quartier du marché de la Colonie, l’impasse Marceau et la rue Joseph Bara.
         Georges Mothron a peut-être la phobie de la voiture, mais elle est nécessaire pour bien des travailleurs qui prennent ensuite le train… Et puis, ces deux voies sont aux abords du marché de la Colonie du samedi dont la réhabilitation est censée être encouragée par ladite municipalité.
         De Bara à Marceau, attention quand on s’attaque à la Révolution ! DM

lundi 25 novembre 2019

Whirlpool : Macron tente d’assurer le service après-vente de sa politique


Impuissants car serviteurs de la bourgeoisie



Macron est retourné sur le site de Whirlpool, où il avait promis durant sa campagne présidentielle le maintien du site et des emplois. Depuis cette promesse, des millions de fonds publics ont été captés par un repreneur véreux qui est parti sans laisser ni adresse ni les clés du coffre. « Est-ce que cela a été un échec ? » a demandé, faussement naïf, Macron. « Oui », a-t-il concédé, ajoutant aussitôt que ce n’était pas son échec à lui, mais la faute à « pas de chance ». La blague a un gout saumâtre pour les ouvriers de Whirpool, et plus généralement pour tous les licenciés ou futurs licenciés du pays. Plus généreux de bons mots qu’en emplois, il a dit qu’il se considère dans « dans le même navire que les salariés ».
Son délire de capitaine de pédalo en campagne ne trompe personne. Il illustre tout au plus que ce n’est ni lui, ni son gouvernement qui décident, mais les capitalistes.

Violences faites aux femmes : le gouvernement laisse faire


Quand de trop nombreuses plaintes ne sont pas prises ou classées sans suite. Ça suffit !



Le nombre de femmes mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint a encore augmenté cette année : 131 déjà pour l’année 2019. Elles sont 200 000 à subir des violences conjugales et 80 000 victimes de viols ou de tentatives de viols.
Dans 41 % de ces meurtres, ces femmes avaient rapporté les faits de violences du conjoint dans des commissariats. 80 % des plaintes avaient été classées sans suite.
            Mais le gouvernement se paye de mots avec  un  pompeux « Grenelle des violences conjugales », car il n’avance pas le moindre moyen. Selon les associations féministes, il faudrait un milliard d’euros pour répondre aux premières urgences, ne serait-ce que pour ouvrir des lieux d’hébergement d’urgence avec accompagnement.
         Des mots, que des mots, pour ne pas lutter contre les maux les plus criants.

La Colombie se soulève à son tour


Après le Chili, la Bolivie…



Faisant suite aux manifestations au Chili, en Bolivie et ailleurs, des centaines de milliers de Colombiens sont descendus à leur tour dans la rue. Ils rejettent la politique du président Duque, proche de l’extrême droite, des généraux et homme de paille de l’impérialisme américain. Le pouvoir avait d’ailleurs placé l’armée en état d’alerte, fermé les frontières et mené de nombreuses perquisitions et arrestations avant même cette journée de mobilisation. La colère s’exprime aussi contre les coupes budgétaires dans les budgets sociaux, la remise en cause du système des retraites et les exactions perpétuées par les militaires et les paramilitaires. Face aux inégalités, aux injustices, à l’exploitation et à la barbarie de cet ordre social qui craque de toutes parts, les travailleurs représentent la seule force collective ouvrant un avenir à la société.