mercredi 20 novembre 2019

Maison des femmes d’Argenteuil : deux évènements auxquels il faut participer


Malgré ses difficultés dues au manque de personnel et à ses problèmes de locaux, la Maison des femmes municipale d’Argenteuil continue à mener ses activités de défense de la condition des femmes. Elle organise lundi prochain 25 et mardi 26 novembre deux initiatives. C’est bien volontiers que nous en relayons l’information.

La Maison des femmes d’Argenteuil organise deux événements autour de la journée internationale des violences faites aux femmes 

1er évènement

Une porte ouverte est prévue à la MDF (21 rue Defresne Bast) le lundi 25 novembre 2019 de 9h à 12h. Ce sera l’occasion pour le public et les professionnels  de rencontrer la juriste et la psychologue du CIDFF ainsi que les agentes de la MDF. Nous serons là pour répondre à toutes les questions concernant la violences conjugales.  

2ème évenement

Un ciné débat sera proposé le 26/11/19 de 17h30 à 22h à l’auditorium de l’Hôtel de ville. Une invitation par le biais d’Outlook a été envoyée aux élus.

A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les contre les violences faites aux femmes et dans le prolongement, la Maison des Femmes souhaite organiser un ciné débat autour du film




«  Jusqu’à la garde » Film de Xavier Legrand

le mardi 26 novembre à 18h

à l’Auditorium de l’Hôtel de ville, 12/14 bd Léon Feix 95100 Argenteuil

Jusqu’à la garde est bâti sur un sujet tabou, celui des violences conjugales.

Synopsis : Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d'un père qu'elle accuse de violences, Miriam en demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu'elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire n'arrive.
Le premier quart d’heure, tant fascinant que déconcertant, donne le ton, avec un plan-séquence éblouissant dans le bureau d’une juge des divorces, qui a convoqué les deux anciens époux, en litige quant à la garde de l’enfant. La plaidoirie des deux avocates donne lieu à une abondance de dialogues juridiques auxquels le cinéma ne nous habitue pas, et laisse le spectateur autant dubitatif que la magistrate quant à la véracité des versions proposées. Antoine est-il vraiment cet ancien époux jaloux et possessif qui exerce une pression sur son ex et ses enfants ? Miriam n’en fait-elle pas trop dans le rôle de la victime, au point de vouloir empêcher un père de témoigner son amour à l’égard de son fils et de sa fille ? Et pourquoi le certificat médical confirmant la blessure de la jeune Joséphine a-t-il été signé par la seule infirmière scolaire ?
Ciné débat destiné à tout le monde. Avant la projection du film, nous présenterons les missions de la MDF suivi d’un débat durant lequel les professionnelles seront à l’écoute de vos questionnements.

mardi 19 novembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 18 novembre 2019


Le 5 décembre, ensemble, engageons le combat !



Cela fait trop longtemps que nous, travailleurs, subissons sans rien dire les coups du grand patronat et de ses valets politiques. Le moment est venu de dire notre ras-le-bol. Ras-le-bol des bas salaires, ras-le-bol des suppressions d’emplois et de la précarité, ras-le-bol des conditions de travail de plus en plus dures ! Et stop à la démolition des retraites ! Que nous soyons salariés du privé ou du public, nous avons la possibilité d’exprimer cette colère jeudi 5 décembre. Ne ratons pas cette occasion !
Le gouvernement ne veut retenir du 5 décembre que les appels à la grève reconductible à la SNCF et à la RATP. Quant aux médias, c’est tout juste s’ils n’en parlent pas comme d’une journée de défense des régimes spéciaux. Mais s’il s’agit bien d’un appel sur les retraites, il est interprofessionnel et concerne le privé comme le public. Car cette réforme nous attaque tous.
Le gouvernement a abandonné l’idée de fixer un âge pivot à 64 ans, mais la logique est celle-là : nous faire travailler plus longtemps pour des pensions réduites. Il faut s’opposer à cette nouvelle attaque sur les retraites. Et profitons du 5 décembre pour dire tout ce que nous avons sur le cœur !
Depuis des années, nous serrons les dents dans l’espoir de jours meilleurs. Mais l’attente et la passivité ne payent pas. Les reculs succèdent aux reculs. Tout y passe : salaire, emploi, horaires, congés, allocations chômage, accès aux services publics et maintenant... les retraites.
Les jours meilleurs n’existent que pour la minorité capitaliste qui encaisse le fruit de notre travail. Elle prospère d’autant plus qu’elle accentue l’exploitation et son parasitisme sur la société. Pendant que les milliards s’accumulent à un pôle de la société, tous les services utiles à la population craquent. C’est vrai pour les transports, l’éducation ou la santé.
Dans les hôpitaux, les conditions de travail sont si dégradées et les salaires si bas que les établissements ne parviennent plus à garder le personnel nécessaire. Dans les Ehpad, pas une semaine ne passe sans qu’un nouveau scandale lié au manque de personnel ne soit dévoilé. Dans les universités, la précarité des étudiants est fréquente : l’un d’entre eux, ne pouvant poursuivre ses études, a fait le geste désespéré de s’immoler à Lyon. Tout cela ne peut plus durer !
Il y a un an, des dizaines de milliers de femmes et d’hommes enfilaient leur gilet jaune pour dénoncer cette société où il n’y en a que pour ceux qui ont de l’argent. Comme beaucoup d’entre eux l’ont dit et répété, à force de tirer sur la corde, elle finit par casser. C’est ce que nous vivons et ressentons tous, chacun de notre côté.
Pendant trop longtemps, nous nous sommes sentis démunis, isolés, incapables de riposter. Ces dernières semaines, les coups de colère et les manifestations se sont multipliés. Des cheminots ont fait grève, parfois sans préavis, et le personnel hospitalier a manifesté massivement jeudi 14. Ces mobilisations montrent que notre camp dispose d’une force de frappe importante. Si nous nous unissons et marchons d’un même pas, cette force de frappe sera irrésistible.
Par leur capacité à bloquer la vie sociale, les cheminots comme les agents des services publics jouent un rôle d’entraînement dans les mouvements, en même temps qu’ils exercent une pression très importante sur le gouvernement. Quant aux travailleurs du privé, ils sont les seuls à pouvoir mettre le grand patronat sous pression en arrêtant la fabrique à profits. Alors oui, notre force est collective et il ne faut pas nous laisser diviser.
Plus on approche du 5 décembre, plus le gouvernement se montre fébrile. Il évoque la « clause du grand-père », qui consisterait, pour nous faire accepter la réforme des retraites, à ne l’appliquer qu’à nos enfants. Quel cynisme ! Les travailleurs n’accepteront pas de condamner les plus jeunes à mourir au travail. Plus que tout, le gouvernement craint que la contestation gagne l’ensemble du monde du travail. Il sait que dans ce cas, il n’aura plus qu’à remballer sa réforme des retraites. Alors oui, la balle est dans notre camp.
Tout ne se jouera pas en une seule journée. Mais il faut un début à tout. Et c’est la réussite de cette journée qui donnera l’élan nécessaire à ceux qui se posent le problème de poursuivre la grève. Alors, quelles que soient les arrière-pensées des organisations syndicales, nous devons nous lancer dans le combat.
Nous nous ferons craindre du gouvernement si nous sommes unis et déterminés. Retrouvons confiance dans nos forces collectives ! Faisons-nous respecter ! Le 5 décembre, tous en grève et en manifestation !

Total et l'huile de palme


Total met de l’huile dans ses profits



Les députés macronistes avaient accordé un avantage fiscal de 70 millions, en douce et avec le soutien du gouvernement, au géant du pétrole Total pour qu’il continue à doper ses profits avec de l’huile de palme considérée comme biocarburant.
     Produire cette huile provoque d’énormes dégâts humains et environnementaux en Indonésie et en Malaisie, notamment une terrible déforestation.
     L’affaire du cadeau à Total s’étant ébruitée, les mêmes députés ont annulé cette décision. Tant mieux.
     Le gouvernement est avant tout celui des trusts et de leurs actionnaires. Mais il aimerait que cela ne se voie pas.

PDG de la RATP : 50 000 euros annuels de plus


Mais madame, trouvez-vous normal l’état de nos salaires ?

 
Le 5 décembre, à la RATP, comme ailleurs

La nouvelle PDG de la RATP, qui gagnait jusqu’à présent 300 000 euros par an, a bénéficié d’une augmentation de 50 000 euros annuels. Pour se justifier, elle a déclaré : « Trouvez-vous normal que le président de la RATP gagne moins que le patron de Keolis », une filiale de la SNCF ?
     Mais gagner 15 fois plus qu’un conducteur de bus, qu’un ouvrier de dépôt du métro, qui, eux, font tourner la boutique dans des conditions de plus en plus dures, elle trouve ça normal !

Argenteuil, défense de Jean Vilar, synthèse de la situation après le « sondage » commandité par la municipalité


 
Le recto d’un tract à paraître de Lutte ouvrière-Argenteuil

LUTTE OUVRIERE-ARGENTEUIL          le 18.11.19.

SALLE DES FËTES JEAN VILAR, PROJET CAP HELOISE

LA DÉMOCRATIE LOCALE… À CONQUÉRIR… COMME LE RESTE

Un résultat en revanche sans appel
A l’approche des élections, le maire d’Argenteuil a mis le « silencieux » sur son projet Cap Héloïse, engagé par son prédécesseur, mais elle a cru dans le même temps, qu’un sondage commandité par elle sur la question à un institut de sondage, lui donnerait un résultat favorable.
         Mal lui en a pris. Le résultat est, contre son projet, sans appel pour elle.

         Malgré le caractère étonnant de l’enquête, 54% des sondés sont pour la rénovation de la salle des fêtes Jean Vilar, salle publique, communale, à la disposition en particulier des associations locales. 41% choisissent une autre option.
         Alors, le maire d’Argenteuil s’est rabattu sur un autre pourcentage du sondage qui aurait donné 65% des sondés favorables au projet calamiteux Cap Héloïse. Sauf que, lorsque l’on y regarde de plus près, en mettant en rapport d’autres réponses, on constate que la plus grande part de ces 65% correspondent à des habitants affirmant connaître seulement le nom Cap Héloïse mais reconnaissant être incapables de dire de quoi il s’agit, ou, pour la plus grande part, à des sondés affirmant tout simplement n’avoir jamais entendu parlé ni du nom, ni de son contenu !
         Dans tous les cas, le maintien majoritairement exprimé d’un espace Jean Vilar rénové est totalement contradictoire avec la réalisation du projet Héloïse, ce dernier étant prévu à occuper le terrain du premier.
         On ne sait pas comment les édiles de la Ville vont se sortir de la difficulté dans laquelle ils se sont mis, en catimini, en ne demandant l’avis surtout pas aux habitants d’Argenteuil.
         Ils sont dans la mélasse. À eux de s’en sortir. En tout cas, plus que jamais, le combat pour la défense du complexe Jean Vilar continue.

Argenteuil, élections municipales de mars 2020, une liste Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs




Le verso d’un tract à paraître de Lutte ouvrière-Argenteuil

 A Argenteuil, en mars 2020, une liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs »

Lutte ouvrière présentera une liste aux prochaines élections municipales à Argenteuil. Son intitulé, « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » résume notre objectif dans ces élections.
         A Argenteuil, comme à l’échelle du pays, les classes populaires n’ont pas cessé de subir l’offensive des possédants qui se traduit par le recul des revenus, les licenciements, les difficultés à se loger, et une chute des services nécessaires à la population, manifeste à Argenteuil.
         Ce n’est certes pas à l’échelle d’une commune que se réglera cette situation profondément néfaste. Mais les élections municipales seront l’occasion de l’affirmer, d’en débattre, et d’indiquer la voie pour la remontée de la condition du monde du travail qui conditionne celle de l’ensemble de la société. Bref, il s’agit de « Faire entendre le camp des travailleurs ».
         Le mouvement des Gilets jaunes, puis les réactions récentes à la RATP et à la SNCF, ont montré que la colère grandissait dans le pays. Tout laisse à penser, avec l’annonce du 5 décembre, qu’elle va s’amplifier, dans les entreprises et les quartiers, à l’échelle locale comme à l’échelle du pays.
         Des élus de Lutte ouvrière -et a fortiori une municipalité ouvrière- auraient à cœur d’aider à l’information, à la prise de conscience, à la mobilisation du monde du travail, à son organisation et à son unité contre tous ceux qui tentent de la diviser.
         La liste Lutte ouvrière sera composée de 55 travailleuses et travailleurs, actifs, retraités, sans emploi. Elle sera conduite par Dominique MARIETTE, 67 ans, militant de Lutte ouvrière, militant syndical et associatif, enseignant à la retraite.

lundi 18 novembre 2019

Retraites : hésitations gouvernementales. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Retraites : hésitations gouvernementales

13 Novembre 2019

Redoutant une mobilisation massive à partir du 5 décembre, le gouvernement et ses porte-parole multiplient les paroles doucereuses pour tenter de désamorcer la colère populaire. En même temps, pour satisfaire leur électorat avide de fermeté contre les travailleurs, ils répètent qu’ils ont une totale détermination à réformer jusqu’au bout.



Gouverner, c’est mentir aux travailleurs et pratiquer le double langage. En inventant la clause du grand-père, qui prétend réserver la réforme aux seuls nouveaux embauchés, et en promettant de reporter aux calendes grecques la mise en œuvre de leur réforme des retraites, Macron et Philippe montrent qu’ils craignent le mouvement qui se prépare pour le 5 décembre. Comme l’exprimait un éditorialiste du journal Les Échos, « ils s’activent pour éteindre tous les départs de feu » et font tout « pour éviter que les luttes convergent ».
Après avoir réprimé à coups de canons à eau une manifestation des pompiers en colère, le gouvernement a délégué Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, pour les rassurer en affirmant qu’ils conserveront leur spécificité. À la veille de la journée de mobilisation dans les hôpitaux, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a promis une nouvelle enveloppe de plusieurs milliards pour verser des primes au personnel. Jean-Louis Touraine, médecin et député LREM, l’a appuyée : « Si cela n’est pas fait, le risque est que cela puisse dégénérer. »
Mais le naturel revient au galop et les pompiers de circonstance sont aussi des pyromanes. La porte-parole du gouvernement répète que celui-ci ira jusqu’au bout de la réforme. Interviewé le 7 novembre par le journal Le Parisien, Delevoye a affirmé qu’il ne tergiversera pas avec les objectifs et que ceux qui sont favorisés par le système actuel devraient accepter des efforts. Il refuse, claironne-t-il, d’actionner la clause du grand-père pour les régimes spéciaux de la RATP ou de la SNCF. Il tente de dresser les travailleurs du privé contre ceux des transports publics, qu’il présente, après tant d’autres, comme des privilégiés. Mais Delevoye s’est aussitôt fait recadrer par Philippe, qui répète que rien n’est tranché.
Cette valse-hésitation des macronistes ne résulte pas seulement des petits calculs que font les uns et les autres pour séduire telle ou telle fraction plus ou moins réactionnaire de l’électorat. Elle résulte des contradictions profondes de ce gouvernement, qui doit démolir coûte que coûte les droits des travailleurs pour livrer à la grande bourgeoisie les capitaux jusque-là consacrés aux hôpitaux, aux écoles ou aux transports publics, tout en évitant de provoquer une révolte sociale. L’art est difficile et les dirigeants politiques bourgeois s’y discréditent les uns après les autres, quand ils accèdent au pouvoir.
Puisque Macron et sa bande sont dans l’embarras, c’est le moment pour les travailleurs de montrer leur force et d’utiliser leur poids vital dans l’économie pour défendre leurs intérêts.

                                            Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2676)

Salaires des grands patrons : alertez les smicards


Pas socialement utiles mais très cher payés.



Les rémunérations des patrons du CAC 40 (les 40 sociétés cotées en bourse) ont augmenté en moyenne de 12 % en un an, soit 5,8 millions d'euros par tête. Aucun travailleur n’a connu une telle valorisation. Résultat : ces grands patrons touchent en moyenne 277 fois le smic !
         Et que font de vraiment utile, ces patrons ? Le premier, président de Dassault, fabrique des armes, le second est dans le luxe et le troisième est Carlos Ghosn, arrêté pour malversation financière. Il y a aussi le PDG de Technip qui a réussi 1,7 milliard de pertes, ce qui ne l'empêche pas de palper 11,7 millions d'euro annuel.
On parle toujours du coût du travail, il serait temps de parler du coût de ces patrons et des actionnaires. Pas utiles mais très cher payés.