mercredi 22 août 2018

Argenteuil : municipalité totalement en vacances


« lo argenteuil » même en été !

 
Sur le site e la Ville le 21.8. Ils pourraient au moins raconter leurs vacances !

A Argenteuil, il y a ceux qui ont pu partir en vacances dont nous sommes, et les autres qui sont restés, pour certains parce qu’ils prennent leurs vacances durant une autre période, pour d’autres parce qu’ils partent une année sur deux, et d’autres encore parce qu’ils n’ont pas les moyens de prendre l’air même à des prix abordables.
         Pas super de rester à Argenteuil-plage sans plage, et d’autant plus lorsqu’il fait très chaud comme cela a été le cas.
         C’est là que les colonies de vacances manquent en particulier pour les jeunes, mais pas seulement pour eux. Une piscine trop petite pour une ville de 105 000 habitants. Des services publics utiles à la population de plus en plus réduits l’été. Et ne parlons pas des animations offertes par la Ville à ceux qui ne partent pas.
         La municipalité se targue ces dernières années d’utiliser les moyens modernes de communication, via par exemple le site internet de la Ville. Mais, en ce mois d’août, il est à l’image de l’activité municipale en direction de ceux qui ne sont pas partis en vacances. Un site qui n’a rien à dire parce que la municipalité, elle, est en vacances, et n’a rien à dire, car tout la vacuité du mois d’août pour ceux qui restent à Argenteuil n’est pas une véritable préoccupation pour elle. Hier encore 21 août,  ce site nous "apprenait" que les services de la préfecture et de la sous-préfecture étaient fermés le 15… août. Si la municipalité se creusait, elle pourrait travailler cette information en août, proposer par exemple une rétrospective de l’année sur ce site, elle pourrait faire parler les habitants, les associations, et bien d'autres choses, non ? Cela est vrai pour www.argenteuil comme pour ce qu'elle propose au niveau des animations sur la Ville durant cette période. 
         C’est pour cela, à un tout autre niveau bien sûr, que nous avons poursuivi notre blog « lo argenteuil » chaque jour de ces mois de juillet et d’août. Histoire de rester en contact non seulement avec nos amis d’Argenteuil mais avec tous ceux qui nous lisent, et pour leur dire que nous continuions à penser à eux. DM

Argenteuil, Alternatiba et Colibris : des « décroissants »


La croissance, mais la seule nécessaire, décidée collectivement, et surtout débarrassée du capitalisme 

 



Le courant d’Alternatiba et des Colibris relève d’une mouvance plus vaste, celle des « décroissants ». En juin 2009, le numéro 121 de notre revue Lutte de classe abordait la question de la « décroissance » sous le titre : « La décroissance, un point de vue parfaitement réactionnaire ». les deux derniers paragraphes de cet article étaient les suivants :
 « …
Avec les décroissants, les capitalistes n'ont pas de souci à se faire. Bien au contraire : si, ce qui est fort peu probable, les idées décroissantes dépassaient le cercle fermé de la petite bourgeoisie écologiste, ce serait une bénédiction pour les capitalistes : ils auraient face à eux des travailleurs qui non seulement accepteraient leur sort, mais seraient tout joyeux de voir leur pouvoir d'achat se dégrader, au nom du retour à la simplicité. Des habitants des bidonvilles qui ne feraient plus d'émeutes de la faim, mais qui remercieraient leurs exploiteurs de n'avoir ni écoles, ni hôpitaux, ni médicaments, ni confort. Nous sommes bien convaincus que cela n'arrivera jamais - car il faut avoir le ventre plein pour prôner de telles idées. Mais quand, comme l'a fait un Gandhi par exemple (une autre idole des décroissants), on prône la résignation aux pauvres en leur disant que leur misère est une richesse, et qu'on arrive à les convaincre, les peuples n'ont à y gagner qu'un accroissement de cette misère.
Les décroissants veulent faire croire qu'il n'y a pas d'autre alternative pour l'humanité que de se noyer dans la graisse de la surproduction capitaliste d'un côté ou de rejeter tout progrès en acceptant, voire en se réjouissant, de sa misère. C'est au mieux une stupidité, au pire, un mensonge. Il existe une autre alternative - seule capable non seulement de résoudre les problèmes de pauvreté mais aussi ceux de la destruction de l'environnement par un capitalisme irresponsable et criminel : une révolution sociale, et l'instauration d'une société dirigée et contrôlée par la population elle-même : le communisme. »
         Mais le mieux est bien sûr de lire l’article in extenso sur : 

https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/la-decroissance-un-point-de-vue

mardi 21 août 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 20 août 2018 : « Catastrophe de Gênes : la logique du profit à l'œuvre »


Catastrophe de Gênes : la logique du profit à l'oeuvre

 


                                                                                          Photo de Salvatore1991

L’effondrement d’un pont à Gênes, en Italie, a tué des dizaines de personnes et a privé de leur logement les centaines de riverains qui ont dû être évacués du jour au lendemain. Et pourtant, cette catastrophe avait été plus qu’annoncée. Plusieurs rapports avaient fait état de la fragilité de ce pont, l’un d’entre eux avait même évoqué la nécessité de le remplacer complètement. Mais la société privée exploitante de l’autoroute passant sur ce pont et qui, à ce titre, avait la charge de son entretien, avait d’autres priorités.
Privatisée il y a vingt ans, elle est contrôlée par un groupe financier appartenant à la famille Benetton qui a consacré ces dernières années des centaines de millions d’euros au rachat de sociétés autoroutières dans toute l’Europe et dans le monde, d’aéroports comme celui de Nice… Pour les dirigeants de cette multinationale, assurer la sécurité des millions de personnes empruntant quotidiennement le pont de Gênes était moins important que de garantir à une poignée actionnaires les profits qu’ils attendaient !
De leur côté, les pouvoirs publics n’ont rien fait pour obliger cette société privée à faire face à ses obligations. Pire, depuis des années, tous les gouvernements italiens n’ont cessé eux-mêmes de réduire les budgets consacrés à l’entretien des routes et des ponts du pays.
La catastrophe survenue à Gênes illustre à quelles conséquences dramatiques conduit le parasitisme des groupes capitalistes. L’État réduit la part du budget consacré à ce qui est utile à la population, des services publics aux infrastructures, pour consacrer l’argent public à payer des intérêts faramineux à la finance. Loin d’être spécifique à l’Italie, cette situation est la même dans tous les pays les plus développés, en Europe comme aux Etats-Unis.
Ici même, en France, d’après un rapport rendu public le mois dernier, un tiers des 12 000 ponts du réseau géré par l’État nécessite des réparations et plus de 800 d’entre eux sont menacés à terme d’effondrement. Comme en Italie, après avoir financé la construction des autoroutes, l’État les a privatisées pour le plus grand profit de groupes comme Vinci ou Bouygues qui peuvent se contenter d’empocher des péages en continuelle augmentation.
Au-delà des routes, ce sont l’ensemble des services publics, qui, en France comme dans tous les autres pays riches, ont subi le même sort. L’État a diminué ses dépenses dans la santé, l’éducation, les transports ou le logement, privatisé les activités les plus rentables. Il permet aux requins de la finance de prélever, par le biais de l’endettement, une part de plus en plus importante des financements qui devraient être consacrés à soigner ou à loger des gens.
Si, aujourd’hui, des patients doivent attendre sur des brancards dans les couloirs des Urgences faute de lits, si, dans les hôpitaux et les écoles, on manque de personnel, de locaux et de matériel, si des millions de personnes ne peuvent se loger correctement, c’est la conséquence de cette politique menée par tous les gouvernements, hier avec Sarkozy et Hollande, aujourd’hui avec Macron, pour satisfaire les exigences de profit de la bourgeoisie.
L’économie est dominée par une minorité de capitalistes préoccupés exclusivement d’augmenter leurs gains le plus rapidement possible, et, avec la crise de leur système, cela se fait en spéculant sur les actions, les monnaies ou le blé, à coups de rachats d’entreprises suivis le plus souvent par des licenciements et toujours par l’aggravation de l’exploitation. Cela permet à une minorité de riches privilégiés, les Benetton en Italie, les Arnault, Mulliez ou Bouygues en France, de prospérer comme jamais, mais leur enrichissement se fait aux dépens de toute la société.
Le capitalisme en crise engendre un chaos de plus en plus destructeur : explosion du chômage et de la pauvreté, délabrement des services publics rongés par la logique du profit individuel ; dans bien des pays pauvres, au sous-développement s’ajoutent les ravages des guerres alimentées par la concurrence que se mènent les groupes industriels et financiers.
Un autre avenir est possible. À la condition que les millions de femmes et d’hommes qui constituent la classe des travailleurs se donnent les moyens par leurs luttes et leur organisation de renverser la domination des capitalistes afin de pouvoir mettre l’économie au service de l’intérêt général. Il en va de l’avenir des travailleurs et de l’ensemble de la société.

Travail le dimanche : les attaques continuent


La voix de leurs maîtres… de la grande distribution

 
 
M comme Macron, comme Mulliez, par exemple
Une vingtaine de députés macronistes demandent « d'aller plus loin » pour étendre le travail le dimanche, dont Macron avait déjà assoupli les règles en 2015, à l’époque de Valls et avec le soutien appuyé de l’ex-député d’Argenteuil-Bezons. Ils affirment que de nombreux salariés sont demandeurs et que les gens veulent « être libres d'acheter, de se divertir, de travailler ou non le dimanche ».
Le grand mot est lâché : le travail du dimanche, ce serait le summum de la liberté. Mais pour Macron, le summum, c'est d'abord et avant tout de permettre à la grande distribution de gagner de l'argent et des parts de marché. Quant aux salariés du secteur, c'est bien le dernier de ses soucis.

Hôpitaux psychiatriques en danger


Une situation catastrophique de la psychiatrie

 
Lors de la grève à Saint-Etienne du Rouvray

À l'hôpital psychiatrique d'Amiens, une partie du personnel fait grève depuis 66 jours pour protester contre la dégradation des conditions de travail. Ils demandent 60 embauches alors qu'on leur en propose 10 et aussi l'effacement de la dette de l'hôpital. Cette grève fait suite à celle de Sotteville-lès-Rouen où les soignants avaient obtenu des améliorations au bout de 3 mois de grève.
Ces deux luttes sont révélatrices de la situation catastrophique de la psychiatrie que de nombreux médecins dénoncent. À cela, il y a des causes, et d'abord le fait de gérer les hôpitaux avec pour objectif la rentabilité financière, alors qu'ils devraient être gérés comme un service utile et nécessaire à la population.

Argenteuil : les médiathèques le lieu central de l’activité culturelle


Des changements rapides toujours révélateurs

 


A la principale médiathèque d’Argenteuil, Elsa Triolet et Louis Aragon, trois membres du personnel sont sur le départ dont le directeur des médiathèques de la Ville.
         Ces personnels peuvent postuler ailleurs dans d’autres structures à travers le pays, et c’est bien pour eux de pouvoir connaître une nouvelle expérience professionnelle, là où ils le souhaitent.
         Nous espérons simplement qu’ils seront rapidement remplacés. Quant au fait qu’après qu’un directeur des médiathèques municipales soit parti en retraite il y a quelques années, ses deux successeurs ne soient restés en poste à Argenteuil qu’un bref moment ne peut qu’interpeller.
         Les médiathèques demeurent le lieu central de la transmission culturelle, d’autant plus dans une ville populaire comme Argenteuil.
         Elles doivent être un lieu de continuité et de projets. Bien évidemment, d’autres employés valeureux restent heureusement en place. On leur souhaite bien du courage pour le bien de tous, et de la jeunesse en particulier.

Argenteuil, Gérard Noiriel pour son « Histoire populaire de la France » à Argenteuil le 9 octobre prochain


On nous informe, et c’est bien volontiers que nous diffusons l’information suivante


Une belle rencontre en perspective

 


Le grand historien Gérard Noiriel sera présent à Argenteuil le 9 octobre prochain, à partir de 18 heures 30, à la librairie Le Presse-papier dans une rencontre organisée par cette dernière et l’association « Sous les couvertures ».
         Howard Zinn avait écrit une magistrale « Histoire populaire des Etats-Unis », chez l’éditeur Agone. Ce dernier édite aujourd’hui le livre de Gérard Noiriel qui sortira le 19 septembre prochain.
         Voilà une belle soirée en perspective. Le Monde diplomatique dans son numéro d’août a fait paraître deux « bonnes feuilles » de cet ouvrage. Alléchant…

lundi 20 août 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 20 août 2018 : « Catastrophe de Gênes : la logique du profit à l'œuvre »


Catastrophe de Gênes : la logique du profit à l'œuvre 
                                                                                          Photo de Salvatore1991

L’effondrement d’un pont à Gênes, en Italie, a tué des dizaines de personnes et a privé de leur logement les centaines de riverains qui ont dû être évacués du jour au lendemain. Et pourtant, cette catastrophe avait été plus qu’annoncée. Plusieurs rapports avaient fait état de la fragilité de ce pont, l’un d’entre eux avait même évoqué la nécessité de le remplacer complètement. Mais la société privée exploitante de l’autoroute passant sur ce pont et qui, à ce titre, avait la charge de son entretien, avait d’autres priorités.
Privatisée il y a vingt ans, elle est contrôlée par un groupe financier appartenant à la famille Benetton qui a consacré ces dernières années des centaines de millions d’euros au rachat de sociétés autoroutières dans toute l’Europe et dans le monde, d’aéroports comme celui de Nice… Pour les dirigeants de cette multinationale, assurer la sécurité des millions de personnes empruntant quotidiennement le pont de Gênes était moins important que de garantir à une poignée actionnaires les profits qu’ils attendaient !
De leur côté, les pouvoirs publics n’ont rien fait pour obliger cette société privée à faire face à ses obligations. Pire, depuis des années, tous les gouvernements italiens n’ont cessé eux-mêmes de réduire les budgets consacrés à l’entretien des routes et des ponts du pays.
La catastrophe survenue à Gênes illustre à quelles conséquences dramatiques conduit le parasitisme des groupes capitalistes. L’État réduit la part du budget consacré à ce qui est utile à la population, des services publics aux infrastructures, pour consacrer l’argent public à payer des intérêts faramineux à la finance. Loin d’être spécifique à l’Italie, cette situation est la même dans tous les pays les plus développés, en Europe comme aux Etats-Unis.
Ici même, en France, d’après un rapport rendu public le mois dernier, un tiers des 12 000 ponts du réseau géré par l’État nécessite des réparations et plus de 800 d’entre eux sont menacés à terme d’effondrement. Comme en Italie, après avoir financé la construction des autoroutes, l’État les a privatisées pour le plus grand profit de groupes comme Vinci ou Bouygues qui peuvent se contenter d’empocher des péages en continuelle augmentation.
Au-delà des routes, ce sont l’ensemble des services publics, qui, en France comme dans tous les autres pays riches, ont subi le même sort. L’État a diminué ses dépenses dans la santé, l’éducation, les transports ou le logement, privatisé les activités les plus rentables. Il permet aux requins de la finance de prélever, par le biais de l’endettement, une part de plus en plus importante des financements qui devraient être consacrés à soigner ou à loger des gens.
Si, aujourd’hui, des patients doivent attendre sur des brancards dans les couloirs des Urgences faute de lits, si, dans les hôpitaux et les écoles, on manque de personnel, de locaux et de matériel, si des millions de personnes ne peuvent se loger correctement, c’est la conséquence de cette politique menée par tous les gouvernements, hier avec Sarkozy et Hollande, aujourd’hui avec Macron, pour satisfaire les exigences de profit de la bourgeoisie.
L’économie est dominée par une minorité de capitalistes préoccupés exclusivement d’augmenter leurs gains le plus rapidement possible, et, avec la crise de leur système, cela se fait en spéculant sur les actions, les monnaies ou le blé, à coups de rachats d’entreprises suivis le plus souvent par des licenciements et toujours par l’aggravation de l’exploitation. Cela permet à une minorité de riches privilégiés, les Benetton en Italie, les Arnault, Mulliez ou Bouygues en France, de prospérer comme jamais, mais leur enrichissement se fait aux dépens de toute la société.
Le capitalisme en crise engendre un chaos de plus en plus destructeur : explosion du chômage et de la pauvreté, délabrement des services publics rongés par la logique du profit individuel ; dans bien des pays pauvres, au sous-développement s’ajoutent les ravages des guerres alimentées par la concurrence que se mènent les groupes industriels et financiers.
Un autre avenir est possible. À la condition que les millions de femmes et d’hommes qui constituent la classe des travailleurs se donnent les moyens par leurs luttes et leur organisation de renverser la domination des capitalistes afin de pouvoir mettre l’économie au service de l’intérêt général. Il en va de l’avenir des travailleurs et de l’ensemble de la société.