samedi 11 août 2018

La Poste à Nantes,une direction indifférente à la canicule... pour les autres !


Cela se passe à Nantes, mais ça ne vous rappelle pas quelque chose ?

 
Pas question que cela se termine de cette façon

Alors qu’il faisait 31 degrés mercredi 25 juillet, deux postières qui avaient travaillé sous un soleil de plomb ont fait un malaise... Le vendredi 3 août, des facteurs de Saint Herblain ont demandé à ne pas partir en tournée. Il faut dire que la direction locale de La Poste avait fait fort, en refusant de distribuer aux facteurs ce qui a été accordé dans bien d’autres sites : des bouteilles d’eau à volonté. La réponse de la direction a été de menacer de sanctions disciplinaires : résultat un facteur s’est senti mal et est rentré au centre courrier mal en point. Travailler sous 35 degrés, ou dans les voitures jaunes sans climatisation où la température dépassse les 40 degrés, la direction s'en moque. Son argument, c'est qu’il faut assurer le service postal tous les jours… Argument hypocrite, car chacun sait que la même direction n’hésite pas à laisser sans facteur plusieurs jours de suite, des quartiers entiers afin d’éviter d’embaucher.
Bien des salariés ont souffert des fortes chaleurs ces derniers jours. Et dans tous les cas, ceux qui sont restés sourds à leurs revendications restaient bien à l'abri dans leurs bureaux ou leurs voitures de fonction climatisées.

Argenteuil « démocratie participative » vous avez dit ?


Plus y’en a, moins y’en a


Même ce conseil là est une caricature de démocratie

On ne compte plus à Argenteuil les comités et autres conseils municipaux qui s’adressent, qui aux « sages », qui aux « jeunes », qui à d’autres. A la panoplie municipale dite de « démocratie participative », la municipalité vient d’ajouter un « conseil consultatif de la vie associative ». Celui-ci annoncé depuis des mois doit finir par se mettre en place.
         Ce n’est pourtant pas en multipliant ce genre d’organismes que l’on développera la vie démocratique locale réelle.
         On aimerait d’abord connaître le bilan des conseils déjà en place. Régulièrement, leurs comptes rendus devraient figurer par exemple sur le site de la ville. Mais même cela n’est pas jugé intéressant par les chefs pour être connu de tous.
         Le fonctionnement démocratique n’est pas une question de structures. Il demande d’abord la mobilisation de la population elle-même et que celle-ci collationne toute l’information nécessaire pour avoir un avis, le donner, et prendre des décisions.
         Un lieu central suffirait pour que les délégués rendent des comptes et autant de fois que les participants le jugent nécessaires. Et là, jeunes, anciens, « sages », militants associatifs, (…) pourraient se retrouver ensemble, sans que l’on ait besoin de les compartimenter dans des structures qui n’ont un nom mais guère de contenu.
         Cela est évidemment à des années-lumière de la démocratie dite représentative où l’on élit des « représentants » pour x années, lesquels considèrent qu’une fois élus ils peuvent faire ce qu’ils veulent jusqu’à la fin de leur mandat. (à suivre, en particulier sur le mode de désignation de ce nouveau conseil, très révélateur…)

Bonnes lectures (27), Ghislaine Tormos, avec Francine Raymond, Le salaire de la vie, Editions Don Quichotte


Le salaire de la vie

 


Ghislaine Tormos habite Bezons. Je ne sais où elle est actuellement, mais elle est en « congé » puisque PSA impose en août aux travailleurs la fermeture de ses usines. Ouvrière à Aulnay-sous-bois, elle a choisi de continuer à travailler à PSA, à Poissy, où la vie de travail n’est pas rose.
         Ce livre-témoignage porte sur la longue grève des ouvriers de PSA contre la fermeture de leur usine PSA-Aulnay. C’est un livre sur cette grève qui a marqué l’époque de Hollande, mais c’est surtout un livre sur la condition ouvrière et sur la dignité de notre classe lorsque l’on décide de relever le gant de la lutte contre l’exploitation.
         A ceux qui ne l’ont pas encore lu, des heures de bonne lecture, avant septembre où nous devrons lutter plus que jamais. DM 

Ghislaine Tormos, avec Francine Raymond, Le salaire de la vie, Editions Don Quichotte

vendredi 10 août 2018

Italie : la colère des travailleurs agricoles des Pouilles


« Nous ne sommes pas des esclaves, non à l'exploitation ! »

 


Des centaines de travailleurs agricoles, originaires majoritairement d’Afrique, ont manifesté mercredi dans le sud de l'Italie pour protester contre leurs conditions de travail et la mort de 16 d’entre eux dans deux accidents de la route. Arborant des bérets rouges (le couvre-chef qu'ils portent pour tenter de se protéger de la chaleur torride dans les champs), ils scandaient : « Nous ne sommes pas des esclaves, non à l'exploitation ! » Ils seraient au total environ 400 000, dont 150 000 non déclarés, souvent logés dans des squats ou des bidonvilles, à trimer 12 heures par jour pour moins de 3 euros de l’heure : un esclavage moderne au cœur de l’Europe qui dure depuis des décennies. Leur lutte est celle de tous les travailleurs.

L’IVG en Argentine victime des sénateurs réactionnaires


38 sénateurs sourds au drame de 500 000 femmes chaque année

 
Manifestation pour la légalisation de l’IVG en février

Par 38 voix contre 31, les sénateurs argentins ont rejeté une loi autorisant l’IVG, qui avait été enfin adoptée par les députés le 14 juin. Et cela malgré des sondages indiquant que 60 % des Argentins y étaient favorables. Les milieux réactionnaires l’emportent cette fois encore, en particulier grâce à la campagne de l'Église catholique qui a mis tout son poids dans la balance pour s'opposer à cette liberté élémentaire.
Dans ce pays 500 000 femmes doivent recourir chaque année à des avortements clandestins, 50 en meurent et bien plus en ressortent avec des séquelles importantes.
Seuls trois pays d’Amérique latine (dont Cuba) sur vingt-quatre autorisent les femmes à avorter. La bataille pour fermer le bec aux cagots obtus et criminels doit se poursuivre.

Prisons : la crise…


Celle d’une société barbare

 
Prison de Fleury-Mérogis

Dimanche, un surveillant de la prison de Nîmes a eu le cou entaillé par un prisonnier. La canicule tend à l’extrême les relations dans ces bâtiments peu susceptibles d’être aérés. Une autre prison, Fleury-Merogis, la plus grande d’Europe, atteint le chiffre record de 11 décès de détenus depuis janvier. 10 d’entre eux se sont suicidés, dont 7 avaient moins de 23 ans.
La société entasse dans ses prisons de plus en plus de gens. Les maisons d’arrêt (pour les attentes de jugement ou les courtes peines) comme Nîmes ou Fleury sont occupées à 143 % de leur capacité, avec des gardiens en nombre très insuffisant : Dans ces conditions, la tension ne peut que grandir.

Argenteuil ! l’adjoint et le thermomètre ; Joliot-Curie : débouché puis rebouché…


Lui n’a peut-être pas eu chaud…

 
Vu, il a sa bouteille d'eau, lui !

Le « premier-adjoint » d’Argenteuil s’est fait rabroué sur les « réseaux sociaux » à propos de la canicule. Le monsieur considérait que la municipalité avait fait tout ce qu’elle avait à faire pour rendre normal le travail de tous les employés de la Ville et sans problème la présence des administrés dans l’étuve de l’agora de. L’hôtel de ville.
         La réalité a été toute autre. Une climatisation fonctionnant comme elle pouvait au rez-de-chaussée, inefficace en étage, et des bouteilles d’eau qui n’ont pas été distribuées à tous, en particulier pour ceux travaillant à l’extérieur.
         A trop rester au troisième étage aéré de la mairie, on finit par ne plus avoir le sens des réalités.
         Quant aux travailleurs, en cas de nouvelles fortes chaleurs, trois principes qu’il faudrait imposer :
         -si on ne peut pas travailler, on ne travaille pas ;
         -si on ne peut plus travailler, on s’arrête de le faire ;
         -s’il faut décaler les horaires, on le fait sans problème !
 

Jeter l’argent des locataires et habitants dans le trou !

 
Dans le cadre des grands travaux de la rue Yve Farge dans la cité Joliot-Curie, des colonnes enterrées pour les ordures et déchets doivent être installées. Elles devaient l’être ces mois d’été. Pour cela, des trous avaient été creusés pour l’installation des containers. Mais cette dernière vient d’être repoussée. Elle ne devrait plus avoir lieu qu’en octobre prochain. Mais en attendant, les trous creusés… ont été rebouchés.
         Certains n’ont pas oublié la chanson de Gainsbourg : «J’fais des trous, j’fais des trous… »… mais en ajoutant : « avec l’argent des habitants et des locataires » !

Bonnes lectures de l’été (26), La note sensible, Valentine Goby, Folio


La note sensible

 


Dans quelques jours, j’arrêterai de vous proposer mes bonnes lectures d’une année, voire d’un peu plus, mais guère au-delà. J’aimerais bien vous entendre me dire que cela vous a servi, par une belle découverte transmise ou par une incitation qui vous a amené à lire ce que vous auriez sans doute lu mais plus tard, au gré d’une autre évocation…
         Nous revoilà avec Valentine Goby, et ce n’est pas dit que cela soit pour la dernière fois. Cette écrivaine est tellement talentueuse.
         Et voilà son premier roman, La note sensible, que j’ai découvert il y a peu de temps. Un joli roman d’amour rythmé par Mozart et le violoncelle… Un roman si sensible. 

La note sensible, Valentine Goby, Folio, 7-8 euros