lundi 9 avril 2018

Gaza : un massacre de sang-froid. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière écrit avant les derniers développements


Gaza : un massacre de sang-froid 

Vendredi 30 mars a eu lieu la manifestation annuelle des Palestiniens pour commémorer la Naqba, la « catastrophe » de 1948.
C’est ainsi que les Palestiniens désignent la reconnaissance de l’État d’Israël et le début, pour eux, de l’exil, de l’exode forcé et de la vie dans les camps. Depuis cette date, les organisations palestiniennes militent pour le droit au retour des expulsés et de leurs descendants.
Le 30 mars, à Gaza, des dizaines de milliers de manifestants se sont ainsi dirigés vers la frontière, c’est-à-dire vers la double ou triple rangée de barbelés, les miradors, les casemates et les soldats israéliens massés derrière, avec blindés, drones et mitrailleuses. Il n’était évidemment pas question de franchir ce mur et les manifestants étaient désarmés.
Cela n’a pas empêché l’armée israélienne d’ouvrir le feu : il y a eu 18 morts et plus d’un millier de blessés par balle. En plus de faire tirer au hasard sur les manifestants, le commandement avait positionné une centaine de tireurs d’élite, capables de repérer et d’éliminer les militants connus. Le Premier ministre israélien Netanyahou a félicité l’armée. Le ministre de la Défense, le nationaliste d’extrême droite Lieberman, a déclaré que les tireurs méritaient une médaille.
Il y a longtemps que l’État d’Israël procède à des assassinats ciblés à l’encontre des militants palestiniens. Les services secrets ont commencé par les nier, puis par laisser dire, pour finalement les revendiquer. Les exécutions ont eu lieu cette fois-ci devant les caméras du monde entier, programmées et annoncées à l’avance, l’armée ayant prévenu qu’elle tirerait à balles réelles.
Le gouvernement israélien se sait absout d’avance par « l’opinion mondiale », c’est-à-dire par les puissances impérialistes.

                                                 Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2592)


dimanche 8 avril 2018

Edouard Philippe et le prolétaire, Le Parisien et Lutte ouvrière, deux camps, deux classes dans la grève de la SNCF


"Tenez !"



Le gouvernement continue sa propagande contre les grévistes de la SNCF. Jour après jour, certains médias sortent de leur chapeau des sondages magiques contre la grève. Ce matin, Le Parisien fait sa une sur une photo de Philippe jouant les fiers-à-bras, avec en bulle : « Nous irons jusqu’au bout ». Rappelons que ce quotidien est la propriété de Bernard Arnault, le roi des riches.
         Le gouvernement joue sa partition, et il n’y a là rien d’étonnant.
         Mais, hier, nous avons entendu une toute autre musique, bien différente, celle du monde du travail.
        Hier matin samedi était notre journée de présence générale sur Argenteuil, à l’occasion de laquelle, avec notre journal Lutte ouvrière nous allons à la rencontre des travailleurs pour échanger sur la situation.
         Il n’y a pas à le cacher, la rencontre était difficile ces derniers mois, le moral n’y étant guère parmi les travailleurs.
         Mais hier, changement de décor. La grève de la SNCF est passée par là. Et nous avons pu constater combien l’énorme majorité des travailleurs des quartiers populaires étaient conscients du bras-de-fer qui a commencé et se retrouve aux côté des cheminots en lutte.
         Nous ne retiendrons qu’une interjection rencontrée à plusieurs reprises et qui résume le sentiment que nous avons pu mesurer hier matin, dans le centre d’Argenteuil, à l’entrée de la mairie, à Joliot-Curie, aux Champioux et au Val-Sud : « il faut qu’ils tiennent ! ».

Demain lundi 9 avril 2018 à 13h, à Paris, place des Invalides

Gaza : nouveaux massacres



Ah bas le blocus !



Des milliers d’habitants de Gaza ont de nouveau manifesté le long de la frontière avec Israël pour dénoncer le blocus imposé à ce territoire depuis dix ans et exiger le droit au retour des réfugiés palestiniens sur les terres dont ils ont été chassés par la politique de colonisation de l’État d’Israël. L’armée israélienne a riposté une nouvelle fois à balles réelles, faisant 7 morts et 300 blessés, qui viennent s’ajouter aux 20 morts de la semaine passée. Et ce, avec le silence des grandes puissances, promptes à dénoncer les terroristes, mais complices de l’oppression du peuple palestinien et du terrorisme d’État des dirigeants israéliens.

Bolloré, de Vivendi, Havas, Canal+,… , n’aime vraiment pas ce qui lui déplaît sur le petit écran


La liberté certes, mais de contrôler la presse

Tellement de richesses...
France Télévision est actuellement poursuivie par le milliardaire Bolloré, qui possède entre autres une partie de Vivendi, Havas, Canal + et de nombreuses propriétés et entreprises en Afrique.
Bolloré poursuit France Télévision pour avoir diffusé un reportage dans « Complément d’enquête », qui relevait notamment des participations de Bolloré dans des entreprises africaines dont les sous-traitants emploient des enfants, sans vêtements de protection, vivant dans des logements insalubres.
Ce monsieur qui est habitué à s’acheter des organes de presse comme on s’achète une chemise entend bien interdire toute révélation sur ses affaires les plus louches.

Suisse, pas au-dessus de la misère


La face cachée de l’opulence



La Confédération helvétique, qui selon les statistiques apparaît comme l'un des pays les plus riches du monde, dénombre près de 600 000 personnes, soit 7% de la population, sous le seuil de pauvreté. Cela touche bien au-delà des chômeurs en fin de droits, dont le nombre s’envole, ou les saisonniers de l’hôtellerie et de la restauration. Un Suisse sur cinq ne peut faire face à un imprévu. 37% sont dans l’incapacité d’épargner et une partie d’entre eux est contrainte de s’endetter. Car si les salaires nominaux sont élevés, le coût de la vie  est si vertigineux  qu’il faudrait  pouvoir mettre de côté pour acheter des médicaments pour sa retraite, etc.
Derrière la vitrine, il y a l’exploitation et l’inégalité croissante.

Fête de Lutte ouvrière Presles 2018, les 19, 20 et 21 mai


Elle approche

Cette entrée à 12 euros, jusqu'à ce soir...

Bonjour,

La fête de Lutte ouvrière à Presles approche. Elle aura lieu les 19, 20 et 21 mai prochains lors du week-end de la Pentecôte. L’anniversaire de Mai 68 y occupera une place importante, et nous espérons bien les luttes se développant. Pour le reste, vous retrouverez la fête que vous connaissez, chaleureuse, culturelle, et fraternelle.

https://fete.lutte-ouvriere.org/

         Sur place, le billet d’entrée pour les trois jours coûtera 20 euros. L’entrée est gratuite pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Du 9 avril au 13 mai, son prix sera de 15 euros, mais si vous l’achetez avant ce soir minuit, il vous en coûtera seulement 12 euros ! Un sms ou un message internet sur mes coordonnées suffit. Par ailleurs des bons de réduction sont également en vente. Un bon acheté maintenant coûte 4 euros et permettra d’acheter pour 5 euros sur place. Une réduction de 20 % ! C’est merveilleux !

         Donc, vous pouvez me passer les commandes. Si vous payez en chèques, ceux- ci sont à libellés à l’ordre de « Lutte ouvrière la fête ». 

         A bientôt, et

                   Salut et fraternité,

                                                         Dominique

samedi 7 avril 2018

Grève des cheminots, lundi 9, tous à Paris, à 13 heures, place des Invalides


 
Tous devant l’Assemblée nationale lundi 9 avril 2018 à 13 h
Communiqué de l’Union régionale CGT Ile-de-France 

Depuis plusieurs semaines, avec détermination, dans l’unité ou non, de nombreux salariés du privé comme du public, retraités, privés d’emploi, étudiants, se mobilisent pour refuser les politiques gouvernementales et patronales et porter d’autres perspectives sociales.

Défense et développement des services publics, rémunérations, emploi, conditions de travail réforme du bac et la sélection dans les universités.

Depuis début avril, les mobilisations s’intensifient et touchent une multitude d’entreprises et établissements : Cheminots, énergéticiens et gaziers, salariés de la filière déchets, de Carrefour, de la santé et de l’action sociale sans oublier les étudiants.

Le gouvernement comme le patronat refusent d’écouter, et ne répondent que par le mépris, et la mise en opposition.

Pour mettre un terme à ces politiques de destruction sociale du gouvernement, pour que le patronat réponde aux revendications des salariés, il nous faut encore accentuer l’ampleur des mobilisations et faire converger les luttes.

C’est en ce sens qu’à l’occasion de l’ouverture du débat parlementaire sur le projet de loi pour Un Nouveau Pacte Ferroviaire, l’Urif CGT appelle à un rassemblement interprofessionnel, 

Lundi 9 avril 2018 à 13h devant l’Assemblée Nationale.

Direction de la SNCF, gouvernement, médias, opérations enfumage en tous genres. Argumentaire


Farces et attrape-nigauds

Face à la mobilisation de cheminots, la direction de la SNCF et le gouvernement, relayés complaisamment par les médias, ont multiplié manœuvres et mensonges, sans grand succès.

En marche…  vers la privatisation

Le plan gouvernemental veut transformer la SNCF en «société anonyme». Mais on a vu Élisabeth Borne, la ministre des Transports, prétendre avec aplomb quen aucun cas la privatisation de la SNCF n’était possible. Cest exactement le même engagement quavaient pris ses prédécesseurs, par exemple à propos de France Télécom ou d’EDF-GDF.
On sait que les promesses n’engagent que... ceux qui y croient.

Service privé

Élisabeth Borne a aussi annoncé que l’ouverture à la concurrence ne s’effectuerait pas par ordonnances. Mais il ne s’agit en aucun cas d’un recul, puisqu’elle en a confirmé le calendrier: à partir de 2019 pour les TER et 2020 pour les TGV.
Cette mise en concurrence ne vise qu’à permettre à des capitalistes privés de faire main basse sur les secteurs rentables du ferroviaire, quitte à abandonner les autres. Avec ou sans ordonnances, tout est à jeter dans le plan Macron!

Fourchettes, clopinettes  et sac à dos

La ministre prétend que, dans le cas de perte de marché par la SNCF, les cheminots seraient transférés au privé avec un «sac à dos social».
Avec les attaques prévues contre les cheminots dans le plan Macron, et en particulier la suppression du statut qui offre une certaine garantie de l’emploi, le fameux sac à dos n’aura plus que les bretelles!
Mais, contrairement à ce que pense le gouvernement, l’affaire n’est pas dans le sac!

Retenues  sans retenue

La direction de la SNCF a annoncé des pénalités financières supplémentaires à l’encontre des grévistes: elle a décidé de compter des repos comme jours de grève, même dans le cas d’une grève par intermittence.
Cette annonce a au moins le mérite de battre en brèche l’un des nombreux préjugés véhiculés sur les cheminots, qui affirme qu’ils sont payés pendant leurs grèves. Mais en plus, la direction va peut-être finir, avec ses provocations, par obtenir le résultat inverse de celui escompté: convaincre de plus en plus de cheminots de partir en grève pour de bon sans trêve ni repos.

Zéro de conduite

Dans le but de dissuader les cadres du secteur traction de rejoindre le mouvement de grève et de les inciter à remplacer les grévistes, la direction leur a octroyé une prime «pour conduite occasionnelle» de 150 euros par mois, avec effet rétroactif depuis janvier.
Vu le nombre de trains en circulation le 3 avril, Pepy a peut-être cassé sa tirelire, mais pas la grève!

Mission impossible

La SNCF a aussi tenté de mobiliser sa hiérarchie pour défendre auprès des cheminots l’attaque du gouvernement. Mais comment défendre un plan qui prévoit la suppression des quelques droits que possèdent encore les travailleurs du rail? Comment défendre un plan qui veut encore accélérer les suppressions demplois? Comment défendre un plan qui veut faire des cheminots des pions jetables, transférables et corvéables à merci?
Pas étonnant que son opération ait fait chou blanc.