vendredi 9 février 2018

Iran : femmes, travailleurs, le régime dictatorial n’en a pas fini avec la contestation de la population




Iran : des femmes qui luttent pour leur liberté

En Iran le 1er février, une trentaine de femmes ont été arrêtées pour avoir publiquement retiré leur voile.

Déjà, fin décembre, une femme s’était hissée sur une installation électrique en plein centre de Téhéran, brandissant son voile au bout d’une perche et déclarant : « Non au voile obligatoire, nous voulons la liberté, la liberté de nous habiller comme nous voulons. » Cette femme avait été arrêtée, car la loi en vigueur depuis l’instauration de la République islamique en 1979 impose aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample. Elle a finalement été libérée le 30 janvier. Son arrestation n’a pas découragé d’autres femmes d’enlever à leur tour leur voile sur la voie publique.

Alors qu’en janvier un mouvement de révolte populaire a touché des dizaines de villes, où des milliers de jeunes, de travailleurs, de retraités ont affronté les forces de répression, le régime dictatorial n’en a pas fini avec la contestation de la population.
                                              J.S. (Lutte ouvrière n°2584)

Tous les vendredis, carrefour « Babou »,
Permanence de Lutte ouvrière
De 17 heures 15 à 18 heures 30
Ce soir, j'y serai, Dominique

Banquet-fête de Lutte ouvrière d’Argenteuil-Bezons, c'est demain à partir de 16 heures Salle Aragon


Vive la fête, et hauts les cœurs


Quel que soit le temps, chacun sera ramené...

Plan pour le 44 rue Francis de Pressensé

 


Il nous aura fallu franchir bien des obstacles pour que cette 28ème édition de la fête 2018 des amis de Lutte ouvrière d’Argenteuil ait bien lieu.
         Ce banquet ouvrier date de 1989. Cette année-là, nous étions une centaine à festoyer dans la cantine de l’école Joliot-Curie que la municipalité PCF de Robert Montdargent nous avait gracieusement et démocratiquement allouée.
         Quelques années plus tard, ce banquet qui allait chaque année avoir lieu migra vers la salle Pierre Dux, et quand celle-ci fut devenue trop petite, nous occupâmes en plus la salle Jean Vilar dont nous suivîmes la décrépitude année après année, alors qu’il ne suffisait et qu’il ne suffirait pas de grand-chose pour en rénover les murs et les installations.
         Ce banquet qui grandissait, ouvert à tous, connu pour son ambiance fraternelle, accueillit Arlette LAGUILLER, puis Nathalie ARTHAUD.
         Chaque année, nous n’eûmes aucune difficulté pour nous voir attribuer ces salles, jusqu’à cette année… dans le cadre de l’incertitude qui pèse sur l’avenir du complexe Jean Vilar, et vu la mauvaise grâce de la municipalité à notre égard.
         Cette année, Bezons nous accueille dans sa salle Aragon. Nous avons fait le maximum pour que le banquet-fête de Lutte ouvrière soit à la hauteur de sa réputation. Nous avons franchi de nombreux obstacles pour qu’il en soit ainsi, en espérant que la météo ne sera pas cruelle avec nous.
         Que chacun trouve sans difficulté le 44 rue de Pressensé, qu’il s’obstine, s’il y a des difficultés de transport, qu’il nous joigne. Pour le reste, nous pouvons accueillir encore quelques convives. (0699499864 ou MDommarie@aol.com ou messenger).
         En tout cas, nous sommes prêts. Alors que vive la fête, c’est demain, et hauts les cœurs !


jeudi 8 février 2018

Argenteuil, la neige, un petit air de Monet, mais bien des problèmes


Il faut davantage prévoir ce qui est nécessaire


L’épisode neigeux actuel a certes surpris tout le monde. Mais son éventualité n’a rien d’exceptionnel en hiver, d’autant plus qu’il était fermement prévu depuis plusieurs jours. Les collectivités locales devraient avoir les moyens d’y faire face. Chacun a pu constater que ce n’était pas tout à fait le cas à Argenteuil. Petits matériels insuffisants au service Parcs et jardin alors qu’AB-Habitant par exemple dispose de matériels mécaniques beaucoup plus performants, matériels en panne ou insuffisants au service voirie, quantité de sel limitée, problème de manutention de celui-ci chez Azur, la réalité a été bien différente que la satisfaction affichée sur le site municipal de la Ville.
         La politique, dit-on, est l’art de prévoir. Lorsque on prévoit insuffisamment, cela juge de la politique menée. 



Sur les Côteaux

Témoignage d’un habitant
« Rue du Roussillon à Argenteuil reste enneigée et sans éclairage public depuis deux jours et nuits avec risques accrus d'accidents ! La Mairie fait des économies ? Dans se soucier des gens ? »



Dans le centre, rue de l’école élémentaire Carnot

Témoignage d’un habitant
« La rue de l'école Carnot honte à la municipalité et au maire, des rues fréquentées par des enfants NON salées mais pour les augmentations des prix du stationnement, taxe d'habitation, pression sur les parents pour payer les prestations scolaires, prospectus pour la com de monsieur le maire pas . »

Ce matin, heureusement qu'avec le soleil, ça dégèle...



Pourquoi la préfecture s’est-elle arrêtée en si bon chemin ?

Les services préfectoraux du 95 ont indiqué aux mairies que les véhicules municipaux devaient rester au parking.
         Ceux de la Ville d’Argenteuil sont donc restés bien au chaud.
         Mais pourquoi ce qui est bon pour les véhicules ne l’a pas été pour les travailleurs territoriaux ? Si les premiers ne risquent que des dégâts matériels, venir travailler dans ces conditions met autrement la santé des personnes en question.


Education Argenteuil-Bezons : une belle mobilisation. A suivre et développer.


Argenteuil-Bezons : une opération “école morte” réussie

À Argenteuil et Bezons dans le Val-d’Oise, les écoles publiques subissent les conséquences désastreuses des choix gouvernementaux. Localement, la situation se trouve aggravée par une très forte hausse démographique. Dans certains quartiers, le nombre de classes dans les groupes scolaires explose. Argenteuil est dans le peloton de tête en Ile-de-France pour le nombre de classes par groupe scolaire.
La majorité des collèges des deux communes sont dans la même situation. Le collège du quartier populaire du Val-Sud a ainsi vu ses effectifs augmenter de 293 élèves en huit ans, pour accueillir près de 750 élèves aujourd’hui. La hausse concerne également le nombre d’élèves par classe, qui atteint voire dépasse maintenant 35 élèves.
Municipalités, conseil départemental, conseil régional sont certes responsables de ces conditions dégradées. Mais c’est l’État qui est le premier coupable. Il ne fournit pas les crédits nécessaires pour construire les locaux. Il limite l’embauche pour tous les personnels.
La municipalité d’Argenteuil n’a guère anticipé ce problème, et multiplie les permis de construire accordés à des promoteurs privés. Quant aux écoles maternelles et primaires, dont elle a la responsabilité, elle y a dégradé les conditions de travail ces dernières années, réduisant le nombre d’Atsem et de personnels de cantine, menant la vie dure aux animateurs.
Mardi 6 février, la grève et l’appel à ne pas envoyer les enfants en classe ont été des succès. Malgré la neige, une manifestation d’un demi-millier de personnes a rassemblé parents d’élèves, employés territoriaux des écoles et enseignants, unis pour exiger les moyens pour l’école publique et donner un coup d’arrêt à la catastrophe en marche.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2584)


Maroc, Jerada, la mobilisation continue. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Maroc : manifestations à Jerada et à Meknès 

Vendredi 2 février, plusieurs milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées à Jerada pour crier leur indignation, après qu’un troisième mineur a trouvé la mort dans son puits clandestin de charbon. Le même jour, des travailleuses du textile licencié étaient des centaines à manifester leur colère à Meknès.
Malgré un déploiement des forces de police destiné à les impressionner, les habitants de Jerada restent mobilisés depuis plus d’un mois. Ils dénoncent le chômage massif dû à la fermeture en 2 000 de la mine de charbon employant des milliers de personnes dans la région, qui les oblige à creuser des puits clandestins pour survivre.
Ils dénoncent aussi les factures d’eau et d’électricité impossibles à payer tant elles sont élevées, la corruption qui permet à certains élus locaux d’accaparer les permis officiels d’exploitation du charbon et de s’enrichir de manière éhontée en revendant le charbon extrait clandestinement. Ils demandent une véritable alternative économique aux « mines de mort » et un service de santé de qualité pour prendre en charge les nombreuses pathologies des mineurs.
Dans la région de Fès et Meknès, c’est le secteur du textile qui subit le chômage de plein fouet. L’entreprise Sicome a fermé ses portes en novembre 2017, jetant à la rue près de 700 travailleuses auxquelles elle doit quatre mois de salaire. Depuis, celles-ci se relaient en sit-in devant le siège de l’entreprise, pour dénoncer la situation et exiger du gouvernement qu’il trouve une solution. Vendredi 2 février, elles étaient de nouveau rassemblées pour interpeller les autorités devant la mairie de Meknès. Quand le représentant des autorités est allé à leur rencontre, vêtu des symboles du pouvoir que sont le tarbouche rouge et la djellaba blanche, il ne les a pas impressionnées. « Dégage ! », « Voleur ! », c’est sous ces quolibets, cerné par les manifestantes, qu’il a dû être exfiltré par la police !
Les habitants mobilisés du Rif, de Jerada ou de Meknès dénoncent les maux – le chômage, la vie chère, la corruption des autorités – qui touchent tout le Maroc et rendent la vie des travailleurs de plus en plus impossible. Les habitants de Jerada ne s’y sont pas trompés. Loin de mettre en avant les spécificités de leur région, ils font le lien avec le Hirak (le mouvement) du Rif et reprennent son slogan : « La mort plutôt que continuer à subir l’humiliation ! »

                                               Valérie FONTAINE (Lutte ouvrière n°2584)