mardi 4 juillet 2017

Argenteuil tourisme : certes des possibilités, mais pas en aggravant la situation des berges


Pas besoin de 10 000 euros pour le savoir

Un des points de l’ordre du jour du dernier conseil municipal d’Argenteuil portait sur l’ « adhésion à Val d’Oise-Tourisme », un organisme chargé apparemment d’étudier les possibilités de développement du tourisme dans le département.
         Il s’agissait de décider du versement d’une cotisation de 10 000 euros, ce qui n’est pas la mer à boire, mais ce qui n’est pas rien non plus.
         Tout cela pour établir un diagnostic sur la situation du tourisme actuel dans la commune et sur son « potentiel » en la matière.
         Il faudrait peut-être que ce Val d’Oise tourisme fasse vite son étude. Si le projet Héloïse est mené est bien, ce qui n’est heureusement pas sûr, ses agents ne pourront que constater que ce qui pouvait présenter un intérêt certain pour Argenteuil en matière de tourisme, ses berges de Seine, ont connu un préjudice supplémentaire majeur et sont encore un peu plus défigurées.

Carrefour Carême-Prenant. Le cadre noir pour ce qui est gâché


Tribunaux des prud'hommes : entraves aux recours, un produit Macron


Un exemple très révélateur


Tribunaux des prud'hommes - Bobigny
Recul des plaintes

 
A Pontoise ?
Il est de plus en plus difficile de saisir le tribunal des prud’hommes, depuis l’entrée en vigueur de la loi Macron, le 1er août 2016. Au lieu d’une simple feuille motivant la requête, il faut remplir sept pages d’imprimés et présenter de nombreuses attestations et témoignages. De plus les patrons arrivent de plus en plus souvent à déguiser les licenciements en rupture à l'amiable et les durées pour faire des recours ont été réduites
         En conséquence, de nombreux salariés renoncent à attaquer leur patron, en particulier pour licenciement abusif. Aux Prud’hommes de Bobigny par exemple, dès septembre 2016 le nombre de dossiers est tombé de 267 à 80.
         Président ou ministre de l’Economie de Hollande, Macron est un ennemi des travailleurs.
         Le 12 septembre prochain dans la rue !

Semperit, licenciements : le refus !


On nous communique. Bien évidemment nous nous rendrons à ce rassemblement et nous appelons tous nos proches et les travailleurs à faire de même.


CGT                                                                      FO           

COMMUNIQUE

La multinationale SEMPERIT (Autriche)

22 Usines employant 7000 salariés dans le monde

853 Millions d’Euros de Chiffres d’affaires en 2016

90 Millions d’Euros de bénéfices en 2016 dans sa seule division Industrie

Leader mondial de la fabrication des gants d’examens et de chirurgie

Qui fabrique aussi des convoyeurs, des tuyaux et feuilles caoutchouc, des courroies, etc..

Qui a versé 25 Millions en 2015 et 15 Millions d’Euros en 2016 à ses actionnaires

Qui vient d’engranger 220 Millions d’Euros dans la session d’un joint-venture en Thaïlande

Vient de décider de tirer un trait sur notre usine d’ARGENTEUIL qui produit des Bandes Transporteuses (tapis roulants pour les Mines).

Les 88 salariés menacés de licenciement ont décidé de dire non à la fermeture de leur site de production.

Les commandes existent, c’est le service commercial situé à LEVALLOIS (92) qui les engrangent.

Mais SEMPERIT préfère les faire fabriquer en POLOGNE et en CHINE pour de meilleurs profits.

Les ouvriers et les salariés d’ARGENTEUIL et de LEVALLOIS disent :

NON AU LICENCIEMENT BOURSIER

C’est ce que défendront nos délégués lors du CE Extraordinaire

Jeudi 6 Juillet 2017 à 11H00.

VENEZ NOUS SOUTENIR

A NOS « JEUDI DE LA COLERE »

10 RUE DES CHARRETIERS – 95100 ARGENTEUIL

TEL : Hassan 06.20.42.60.02 – Omar 06.64.74.29.01 – Daniel 06.06.76.42.47

Vendredi dernier

Argentuil : municipalité, ambiance, ambiance


Un article très intéressant du Parisien-95 sur l’ambiance au sein de la majorité municipale.  

Argenteuil : le maire (LR) recadre sa majorité en conseil, après le départ de l’opposition

 
Argenteuil, ce vendredi 30 juin 2017. Le conseil municipal a voté une baisse des indemnités pour les élus absentéistes. LP/Marjorie Lenhardt

Georges Mothron a fait voter une baisse de 25 % des indemnités en cas de deux absences consécutives en conseil.

Si le début du conseil municipal d’Argenteuil de vendredi dernier a été marqué par une forte tension entre majorité et opposition, la fin, elle, s’est soldé par un petit recadrage des élus de la majorité principalement. Recadrage effectué « en famille », puisque l’opposition avait quitté le conseil dès les premiers points de l’ordre du jour, évoquant un « déni de démocratie ».

Une modification du règlement intérieur du conseil municipal, sanctionnant les absences répétées des élus, a donc été votée en toute fin de séance. « On note un petit peu d’absence au fil de l’eau des mandats », constate le maire (LR), Georges Mothron, évoquant une « évaporation de la participation » des élus aux derniers conseils municipaux. Il a donc été voté à la majorité une baisse de 25 % des indemnités en cas de deux absences consécutives, et de 50 % si « cela se reproduit trop souvent ».

Lors du conseil municipal précédent, alors que le budget était voté, le conseiller municipal PS Philippe Doucet avait déjà fait remarquer que sans l’opposition il n’y aurait pas eu le quorum nécessaire pour que se tienne la séance. Georges Mothron et son équipe ont donc décidé de sévir, en douceur. L’adjoint au maire Philippe Métézeau cherchant à minimiser le problème, en insistant sur le fait que « cette dérive se retrouve dans d’autres collectivités ». Il prend en exemple le conseil départemental, où une mesure similaire a été proposée par le groupe de l’opposition.

« Certains élus ne font pas le travail pour lequel ils sont indemnisés »

A l’inverse, Georges Mothron a décidé de récompenser deux conseillers municipaux parce qu’ils « bossent beaucoup ». François Poletti et Pierre Abrinas ont donc été élus adjoints au maire. Ils remplacent ainsi les places vacantes de Lahacène Adalou, qui a démissionné il y a quelques semaines, et Samia Anzagh, qui avait été écartée suite à des propos tenus sur Facebook.

Cette délibération a donné lieu à un léger accrochage entre Georges Mothron et Lahacène Adalou. Ce dernier expliquant qu’il a démissionné pour retrouver une « liberté de parole ». Il a évoqué, notamment, une « dérive d’un pouvoir concentré ». La réponse du maire ne s’est pas fait attendre : « M. Adalou a démissionné car je l’ai mis face à ses responsabilités… Il a été démasqué sur une opération qui n’était pas tout à fait régulière. »

La modification du tableau des indemnités des élus a aussi fait réagir le conseiller municipal Franck Debeaud, qui s’est vu retirer sa délégation à la culture la semaine dernière. « Le travail sera récompensé, mais certains ne font pas le travail pour lequel ils sont indemnisés. Les choses pourront encore évoluer », explique le maire. Pour Philippe Doucet, tout cela montre une équipe en place « en plein délitement ».

                                                                Marjorie Lenhardt,  leparisien.fr

lundi 3 juillet 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 3 juillet 2017



L'été pour nous préparer à lutter contre les attaques du gouvernement et des patrons

Macron devant le Congrès et Philippe devant le Parlement, le pouvoir s’est réparti les rôles pour occuper les médias. Ils parlent de l’avenir de la France, la patrie, la République. Mais derrière le show et l’enfumage, il y a une des politiques les plus férocement anti-ouvrières de ces dernières années.
Pour les travailleurs, la nouvelle attaque contre le Code du travail vaut tous les discours. La semaine dernière, le projet de loi précisant le contenu de ces attaques a été rendu public. Les formulations sont compliquées mais l’idée principale est simple : la guerre au monde du travail a été officiellement déclarée.
Macron utilise le système des ordonnances parce qu’il veut aller le plus vite possible en faisant le moins de vagues possible. Il veut attaquer les travailleurs quand ils sont en congé et que les entreprises sont fermées ou marchent au ralenti. Car malgré son arrogance, il craint nos réactions collectives. Et ce que contient son projet ne peut que nous y pousser.
La primauté serait désormais aux accords d’entreprise. Ce n’est plus le Code du travail qui serait la règle et les accords d’entreprise qui seraient l’exception, mais l’inverse.
Tout se ferait au nom du dialogue social, bien sûr. Quelle hypocrisie ! Avec cette loi, le patronat aurait encore plus les mains libres au niveau de chaque entreprise pour jouer à fond du chantage à l’emploi et imposer ses quatre volontés.
Et le projet lui offrirait de nouvelles possibilités pour cela. Les « CDI de chantier », qui permettent au patron de licencier sans indemnité à la fin d’un projet, seraient généralisés. Les durées maximales des CDD et leur nombre successif autorisé pourraient être redéfinis à l’échelle des branches. Les indemnités prud’homales seraient plafonnées. Les patrons auraient encore moins à se justifier des licenciements individuels et collectifs. Le prêt de main-d’œuvre d’une entreprise à une autre serait étendu… Bref, tout ce qui est encore inscrit dans le Code du travail, protégeant encore un peu les travailleurs, serait envoyé aux oubliettes.
Le gouvernement nous menace mais aucune direction syndicale n’a vraiment relevé le gant. Toutes les confédérations continuent de jouer la comédie des discussions avec la ministre du Travail. Maintenant que le gouvernement a officiellement abattu ses cartes, de quoi vont-elles discuter avec lui ? De la longueur des nouvelles chaînes que le patronat accrochera à nos boulets d’esclaves salariés ?
L’attitude de Berger de la CFDT est sans surprise. Comme au moment de la loi El Khomri, il se fait le porte-parole du projet. Pour FO, le revirement de Mailly est spectaculaire. Lui qui avait appelé à la mobilisation l’an dernier a déclaré : « on est dans un processus de concertation intense », « on a des discussions sur le fond ». Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. La CGT, elle, commence à faire le grand écart. Elle a un pied dedans, un pied dehors. D’un côté, elle joue le jeu des négociations, de l’autre, elle appelle à une journée de mobilisation pour le mardi 12 septembre.
Eh bien, il faut se saisir de cette date ! Le gouvernement reprend l’offensive là où Hollande s’était arrêté avec la loi El Khomri. Reprenons, nous aussi, là où nous nous sommes arrêtés ! Les cinq mois de mobilisation contre cette loi El Khomri sont encore en mémoire. Des centaines de milliers de travailleurs ont participé au moins à une manifestation ou à une grève. C’est un point d’appui important.
Dans toutes les entreprises, cette attaque gouvernementale vient s’ajouter aux offensives patronales déjà permanentes : l’accélération des cadences, les horaires de travail à rallonge ou encore les menaces individuelles contre les travailleurs et les militants syndicaux. Tous ces combats sont liés. La force du camp des travailleurs réside dans sa capacité à réagir collectivement. Il faut, dans nos têtes, considérer que toutes ces attaques n’en font qu’une, qui vise l’ensemble du monde du travail et qui doit nous pousser à réagir tous ensemble.
Toute une partie du Code du travail a été le fruit des luttes ouvrières du passé, notamment de la grève générale de juin 1936 avec occupation des usines et de la peur qu’elle a inspirée au grand patronat. Macron voudrait nous les faire oublier. Nous devons nous en inspirer. Ces luttes explosives de l’ensemble du monde du travail sont la voie à suivre.

conseil municipal d'Argenteuil : causons de rien en donnant l'impression de causer


Démocratie de pacotille




Le conseil municipal d’une commune telle Argenteuil n’est pour l’essentiel qu’une chambre d’enregistrement d’un certain nombre d’actes légaux dont on ne discute réellement même pas ce qu’ils sous-entendent de vie sociale.
         Le dernier conseil municipal en a donné une nouvelle preuve.
         Comme nous le disions, le maire d’Argenteuil a bien évoqué son projet de revenir à la semaine de 4 jours à l’Ecole. Mais à part cela, a-t-évoqué :
         Le point du projet « Héloïse » ? Où en est-on dans les étapes de sa réalisation ?
         Le point sur la structure provisoire qui doit accueillir les associations et autres si le complexe Jean Vilar est abandonné ?
         La fermeture de l’usine Semperit qui concerne de nombreuses familles de la commune ?
         L’installation d’une Ecole privée dans des locaux de la rue d’Ascq ?
         La question de la canicule qui a posé bien des problèmes ?
         Un point d’étape sur les engagements municipaux de 2014 ?
         Etc. Etc.
         Discuter de tout cela serait non seulement nécessaire, mais stimulerait l’intérêt et l’engagement de la population !
         Vous n’y êtes pas ! Sur toutes ces questions, on peut apposer les tampons « top secret » ou « désintérêt » !

Banques, emprunts toxiques, emprunts normaux, elles pompent la production sociale


La domination du Capital financier sur la société

Il a été une nouvelle fois beaucoup question des finances de la Ville lors du dernier conseil municipal et du dernier rapport de la cour des comptes concernant Argenteuil. Pour les curieux :


         Les échanges, interrompus par l’obstruction du maire et le départ de l’opposition PS et apparentée, sont une nouvelle fois restés sur l’axe : « la municipalité P. Doucet a mené les finances municipales à l’abîme » pour la municipalité, et pour l’opposition : « l’incompétence et les choix d’emprunts toxiques lors de l’épisode 2001-2008 ont ruiné la Ville ».
         Dans ces questions financières où il y a tellement de façons de présenter les comptes, seul le contrôle de la population elle-même permettrait d’y voir plus clair.
         En attendant, il y a un aspect qui réunit les uns et les autres membres du conseil municipal : leur refus de mettre en cause la voracité des banques.
         Emprunts « toxiques » ou emprunts « normaux », le capital financier est une pieuvre qui asphyxie les finances des communes comme des autres collectivités.



Bezons, Argenteuil, pour le Capital, l'intérêt général, une idée qui ne les intéresse que Dalle


Bezons lors du conseil municipal de cette commune la semaine passée. Ces deux prises de position portent sur le rapport entre la commune, les décisions de ses dirigeants, et le « secteur privé » et ses intérêts. Cela se passe à Bezons, mais cela pourrait très bien l’être à Argenteuil.
A propos du contentieux sur les Dalles du parvis de la nouvelle mairie :

 On nous explique tout le temps que le travail par les entreprises privées c’est le nec le plus ultra, eh bien là on peut en juger.
Il y a visiblement une malfaçon et on le voit, le recours au privé cela peut aussi être une tonne de complications.
Dans ce dossier nous devons nous prononcer sur un arrangement à l'amiable. Je comprends que la municipalité cherche un moyen de régler ce problème rapidement et donc sans engager de longues procédures mais je reste choqué du fait qu'un groupe comme Eurovia, c’est à dire Vinci, une des multinationales les plus puissantes du pays qui possède aussi Colas, Eiffage et une grande partie des péages autoroutiers ne reconnaisse pas le préjudice et ne s'engage pas à payer les travaux nécessaires. Finalement le recours au privé avide de profit, c'est laisser aux collectivités le soin de réparer ce qu'ils bâclent.

En vrai, c'est apparemment moins bien