samedi 7 janvier 2017

Val d'Oise : le "choc" d'une société capitaliste à la dérive


Le « choc du drame du chômage »

 
Le magazine du Conseil départemental du Val d’Oise, distribué partout dans le département, présente dans son numéro de janvier-février un dossier intitulé « Le choc des dépenses sociales ». Le Conseil départemental y revient sur la situation « sociale » auquelle il est confronté dans le département, puisqu’une part importante de l’activité et du budget de cette collectivité la concerne.
         Le Conseil départemental reproche bien évidemment au gouvernement, et à juste titre, les coupes sombres opérées par celui-ci dans les subventions afférentes, qui ne permettent pas de faire face à l’augmentation des moyens financiers nécessaires, en particulier pour faire face à la hausse du nombre des allocataires du RSA.
         En revanche, pourquoi parler du « choc » des dépenses sociales ?
         Ce ne sont pas ces dépenses qui devraient être un « choc », mais la situation sociale auxquelles elles sont censées répondre.
         Depuis la fin des années 1970, la planète est entrée dans une phase .de crise profonde, de stagnation, mais surtout marquée par la montée du chômage. Celle-ci résulte des choix des forces financières dominantes qui préfèrent la spéculation à l’investissement productif. Quand celui-ci s’opère, il est marqué par la hausse de l’exploitation et par la réduction des emplois.
         Comme partout dans les pays dits développés, ici, dans le pays, le chômage de masse a gangréné la société, marginalisé une fraction de celle-ci, marginalisation qui concerne en particulier de nombreux jeunes.
         Un seul chiffre qui devrait faire réfléchir. Sur le département, le numéro 115 d’urgence sociale reçoit chaque jour de 700 à 800 appels !
         Le « choc » ce ne sont pas les « dépenses sociales » c’est celui d’une société à la dérive.

Valls, 49.3 "C'est pas moi, c'est ma soeur qu'a cassé..."


Valls et le 49-3 : « ce n'est pas de ma faute »

 


Manuel Valls, après s’être déclaré pour l’abolition de l’article 49-3 de la constitution qui permet de faire adopter une loi sans l’aval du parlement, a affirmé sur France 2 qu’on lui avait imposé son utilisation lorsqu’il était premier ministre. Ce serait de la faute des frondeurs du parti socialiste qui aurait refusé de se soumettre. Pauvre petit premier ministre maltraité !
Après en avoir fait usage six fois, entre autre pour faire passer la loi El Khomri, Valls essaye de se présenter comme un humble politicien immaculé. Une gageure pour celui qui défendait il y a peu la suppression de l’ISF, la fin des 35 heures et faisait des déclarations d'amour au patronat, entre autre insanités réactionnaires.
Quel mépris pour l'’électorat populaire qui garde en mémoire toutes les attaques de son gouvernement. Valls n'est pas qu'un candidat à la primaire socialiste, c'est un sérieux postulant au titre de clown politique de l’année. Un titre très disputé.
 

Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le samedi 11 mars prochain, à Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar

Vivarte, La Halle, André, Naf Naf


Vivarte : interdiction des licenciements !

Banderolle sur un magasin La Halle du groupe Vivarte
 
Les salariés du groupe Vivarte (La Halle, André, Naf Naf…) ont manifesté devant le ministère des finances contre les licenciements qui les menacent. Les actionnaires du groupe, des fonds d'investissements, veulent atteindre des profits maxima. Ils ont décidé de revendre le groupe morceau par morceau, avec des milliers de licenciements à la clef. Patrick Puy, le Pdg, nommé en novembre dernier s'y connaît en casse de l'emploi. Il a déjà effectué cette basse besogne chez Moulinex et Arc.
Les salariés réclament le soutien du gouvernement. Mais, de Peugeot à Mory Ducros en passant par Mittal, ce gouvernement socialiste a toujours choisi le camp des licencieurs. Pour sauver leurs emplois, les travailleurs ne peuvent compter que sur leur mobilisation

Paris : des centres de loisirs fermés le 2 janvier


Centres de loisirs – Paris : en grève 

Alors que toute une partie du personnel de l’Éducation nationale a pu bénéficier d’une journée supplémentaire de vacances lundi 2 janvier, les animateurs des centres de loisirs parisiens, à qui leur direction avait refusé d’accorder un jour chômé, se sont mis en grève.
Plus généralement, les animateurs de la ville de Paris dénoncent le nombre d’embauches insuffisant pour faire face à l’augmentation de la charge de travail, en particulier depuis la réforme des rythmes scolaires. Dans le décompte de leurs horaires de travail, la mairie de Paris refuse de prendre en compte les heures de préparation des animations. De plus, les animateurs subissent une précarité généralisée. Sur les 8 000 salariés chargés de l’animation dans la capitale, seulement 1 600 sont titulaires, l’immense majorité des autres devant se contenter de vacations irrégulières.
L’appel à la grève a été un succès. La mobilisation du personnel a obligé la direction à fermer 164 centres de loisirs, sur les 400 fonctionnant en temps normal. Les animateurs se sont sentis renforcés et n’ont pas dit leur dernier mot.

G.B. (Lutte ouvrière n°2527)               

 
 

Chérèque, CFDT, "syndicalisme, le fléau de la collaboration de classe" : un article de notre hebdomdaire Lutte ouvrière de cette semaine


Syndicalisme : le fléau de la collaboration de classe

La mort de François Chérèque, qui fut à la tête de la CFDT de 2002 à 2012, a entraîné de la part de toute la classe politique, de gauche à droite, une avalanche intéressée d’éloges « au réformiste », « au syndicaliste qui rejetait la lutte de classe et la remplaçait par le dialogue », etc. La droite, Fillon en particulier, tenait à le remercier de l’avoir aidé, en tant que dirigeant de la CFDT, à faire passer la réforme des retraites en 2003, prélude à la fin de la retraite à 60 ans.
Les travailleurs, eux, n’ont évidemment aucune raison de le féliciter pour cette collaboration qui fait reculer les droits des salariés, une politique que la CFDT revendique ouvertement, même si elle n’est pas le seul syndicat à la pratiquer.
Il faut avoir une vision très orientée en faveur du patronat et des capitalistes pour parler de réformes et de réformisme, quand il s’agit en réalité de remettre systématiquement en cause les quelques protections qui avaient été concédées au monde du travail avant la crise. Ce que le patronat et les gouvernants, de droite comme de gauche, appellent le dialogue social, n’est rien d’autre que la complicité des dirigeants syndicaux et du patronat contre les intérêts de classe des travailleurs. L’exemple le plus récent de cette complicité a été, malgré l’hostilité d’une majorité de la population et surtout des travailleurs, l’aval et l’appui apportés par la CFDT à l’adoption, au passage en force, faudrait-il dire, de la loi travail en 2016.
Depuis longtemps, la CFDT revendique haut et fort ce rôle d’accompagnement des volontés du patronat, ce qu’elle nomme un dialogue constructif. En fait, déjà depuis 1973, avec Edmond Maire, suivi par Nicole Notat, François Chéréque et aujourd’hui Laurent Berger, la direction de cette confédération a, pourrait-on dire, la franchise de ces choix, opposés aux intérêts des travailleurs. Mais, de manière moins ouverte, chacune des grandes confédérations syndicales le fait aussi à sa façon, sans le claironner en permanence comme la direction de la CFDT. Toutes entendent être « considérées comme de véritables partenaires » par le patronat et les gouvernants.
Mais de quel partenariat peut-il être question ? Les dirigeants syndicaux savent bien dans quelle situation la société se trouve : en pleine guerre sociale menée par la grande bourgeoise pour arracher des reculs au monde du travail pour garantir et, si possible, accroître ses profits. Le seul rôle que le patronat et les gouvernants, quels qu’ils soient, veulent bien concéder aux bureaucraties syndicales, c’est d’être leurs porte-parole auprès d’eux, c’est de défendre auprès des travailleurs les sacrifices que le patronat veut imposer, en l’aidant au besoin à y parvenir. Voilà à quoi se résume le syndicalisme dit de dialogue. Des générations de travailleurs qui s’opposaient à l’exploitation capitaliste se sont battus contre ces méthodes.
Pour les militants ouvriers conscients des intérêts de leur classe, les militants socialistes puis communistes qui ont construit ces syndicats de lutte, le syndicat devait être l’école de la classe ouvrière. C’est là où, comme le disait Pelloutier, elle « apprenait la science de ses malheurs ». C’est là où il s’agissait de donner aux exploités la fierté d’appartenir au monde du travail, avec la conscience que c’est la classe ouvrière qui mettra fin à l’exploitation capitaliste et construira une société nouvelle, plus fraternelle, plus juste, sans exploitation ni guerre, qui donnera à chacun selon ses besoins.
Ce syndicalisme-là ne prônait pas la collaboration de classe, mais la lutte de classe. Il avait des militants ouvriers qui, dans chaque lutte, cherchaient à renforcer la confiance des travailleurs dans leur capacité à abattre le vieux monde. Face à la faillite du syndicalisme de collaboration de classe, dont Chérèque se voulait un héraut, avec d’autres, ce sont ces valeurs et ce syndicalisme de combat dont la classe ouvrière a un besoin urgent.
                                        Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2527)

vendredi 6 janvier 2017

Argenteuil, député en devenir, et manque de souffle de la municipalité


Il n’y a pas que la devanture qui est réversible

 
Grands travaux sur la devanture de la permanence du PS, rue Paul Vaillant Couturier. Finie la permanence du PS ? Finie celle des élus de la liste d’opposition Fiers d’être Argenteuillais ? Place à celle d’ « Engagés avec Philippe Doucet candidat aux élections législatives… » de… juin prochain.
         En tout cas, il semble sauter une élection, celle des présidentielles ?
         Il croit si peu à la victoire Valls dont il est pourtant le mentor ? Et encore moins surtout à celle du candidat du PS à la présidentielle du printemps prochain, Valls ou pas ?
         Objectif : maintien de son poste de député toute ! Pour P. Doucet, une valeur sûre…
         Pas sûr ! Car tout de même une valeur nulle pour le monde du travail. On n’est pas surnommé pour rien « Monsieur 49.3 » ou « Monsieur Loi travail ».

         
Les vœux, c’est comme la confiture, moins on a à dire et plus on les étale

 
La municipalité n’a vraiment pas de chance avec les visuels. Elle s’était il y a quelques semaines quelque peu ridiculisée avec la prestation « visuels » de Fiminco, l’investisseur chargé du fric-frac de l’espace Jean Vilar, lors du dernier conseil municipal. Mais elle remet cela, et cette fois directement, avec son affiche de vœux à la population complètement raté, intitulé : « Un nouveau souffle ».
         Des pictogrammes en forme de « maisons » de quelques structures en cours de réalisation, telles la halle des sports du Val-Nord ou la Maison de quartier Guy Môquet en reconstruction à Joliot-Curie, initiatives de l’ancienne municipalité. La « maison » de l’entreprise Hédiard, une des rares localisations industrielle sur la commune de ces dernières années, une « maison » en guise de représentation de la Métropole du Grand Paris, une autre « maison » encore pour représenter le projet « Héloïse »… Bref, même "E T" ne s’y retrouverait pas, avec toutes ces « maisons ».
         Un nouveau souffle ? Certainement pas. Question voies respiratoires, tout cela traduit un manque évident d’entrainement.

Total et la CAN : Total pompe le fric, Total pompe l'Afrique

La pompe aux œufs d'or



Un sponsor champion de la pompe… des profits en tous genres

Le géant pétrolier français Total est devenu le sponsor principal des compétitions majeures du football africain, pour la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2017 qui aura lieu en particulier cette année à partir du 14 janvier au… Gabon.

Oh ce Gabon, cœur de la Trançafrique, de dont cette Françafrique Total est le poumon… ou l’estomac.

         Pas la peine de connaître le résultat final de la prochaine CAN pour le savoir.



 

Chantier naval de Saint-Nazaire : Le "patriotisme" économique ? Une escroquerie !


Rachat du chantier naval de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)
L’escroquerie du patriotisme économique

 
Le possible rachat du chantier naval de Saint-Nazaire par le groupe étatique italien Fincantieri a provoqué des réactions unanimes à gauche, à droite et à l’extrême-droite pour demander que l’État français agisse pour garantir les intérêts de l’entreprise nazairienne vis-à-vis de ce groupe italien, 2ème constructeur naval en Europe.
L’éventualité de ce rachat suscite de légitimes inquiétudes parmi les salariés du chantier naval. Les dirigeants de Fincantieri arrivent en effet avec une réputation de patron de combat contre leurs employés et les sous traitants qu'ils emploient. Mais faire croire que le gouvernement français puisse être une garantie pour les salariés qui travaillent sur le chantier naval nazairien, c’est une escroquerie. Dans ce système, tous les gouvernements sont au service des intérêts des grands capitalistes. Et la gauche n’a jamais dérogé à cette règle. Alors compter que Hollande aujourd’hui, Fillon, Le Pen ou Mélenchon demain, agissent dans l’intérêt des travailleurs, c’est se bercer d’illusions. C’est accepter par avance que l’entreprise fonctionne dans le seul intérêt des banques, des armateurs, et de tous ces possédants qui s’enrichissent du travail des autres.
Quant aux travailleurs, pour que leurs intérêts soient respectés, ils devront se faire entendre, tant il est vrai que le seul « bon patron », c’est celui dont on se fait craindre.
Juin 2016, manifestation contre la Loi travail aux abords des Chantiers