vendredi 6 janvier 2017

Nathalie ARTHAUD : faire entendre les exigences du monde du travail. Un travail pour tous avec un salaire décent.


Partage du travail : un emploi pour chacun avec un salaire décent 

Benoît Hamon, le candidat à la primaire socialiste, a déclaré à propos du travail : « Ceux qui en ont un sont débordés et parfois en souffrance, on constate une explosion de cas de burn-out, et dans le même temps, le travail manque et se fait précaire. Il faut repenser la répartition. » Et, insistant sur la nécessité du « partage du travail », il a indiqué quelle en serait la voie : « Inciter les entreprises à changer leur organisation du travail, à réduire le temps de travail. On peut le faire à condition qu’on ne gaspille pas l’argent public. »
En clair, cette « incitation » à partager le travail passerait par l’octroi « à bon escient », des milliards d’aides publiques qui sont offertes chaque année aux entreprises. Cela revient à faire ce que tous les gouvernements de droite comme de gauche ont fait depuis des années, donner des milliards au patronat pour l’inciter à créer des emplois, ce qui a rempli ses caisses sans jamais faire baisser le chômage.
Pourtant, imposer un véritable partage du travail est bien le fond du problème pour combattre le fléau du chômage et permettre à chacun d’avoir un véritable emploi et un salaire digne.
Mais il est grotesque d’attendre le bon vouloir du patronat pour créer des emplois, comme le proclament tous les postulants à la présidentielle, et Benoît Hamon également. De façon très consciente, la bourgeoisie mène une guerre au monde du travail en vue de réduire à tous les niveaux la part qui lui revient pour vivre. À travers les licenciements, à travers la précarité généralisée et la baisse globale des salaires. C’est à cela qu’il faut s’attaquer. Et refuser de le dire, comme le font tous les candidats investis ou potentiels des grands partis, revient à en être complice, et postuler à en être acteur demain, une fois élu.
Alors oui, il faut imposer qu’un travail soit offert à chacun des quelque six millions de chômeurs du pays. Chômeurs à plein temps ou qui doivent tenter de survivre avec des petits boulots ou des emplois à temps partiels. Et pour cela il faut que toute la classe ouvrière, du manœuvre à l’ingénieur, ouvrier ou employé, travailleur manuel ou intellectuel, unisse ses forces et prenne conscience de ses intérêts communs, pour imposer un véritable partage du travail à l’échelle du pays. Partage du travail ne veut pas dire partage des bien maigres salaires avec lesquels l’immense majorité doit vivre. Au contraire, pour que cela ait un sens et unisse l’ensemble du monde du travail, ceux qui ont un emploi comme ceux qui n’en ont pas, il faut exiger que chacun dispose d’un salaire décent pour vivre. Et pour imposer les embauches nécessaires, il faut recenser les besoins dans tous les secteurs, dans toutes les professions et dans toutes les régions. Pour donner un travail utile, il faut faire le compte de tout ce qui manque aujourd’hui en matière de construction de logements, d’écoles, d’hôpitaux, de moyens de transport, de routes, etc. Cela nécessite que les travailleurs et la population exercent un contrôle sur l’organisation de l’économie.
Ce ne sont pas les bulletins de vote qui obligeront la classe capitaliste à abandonner une part de ses profits passés, présents et à venir. Mais il importe avant toute chose que la classe des travailleurs, qui regroupe chômeurs, actifs et retraités, puisse se rassembler sur un programme de revendications vitales et indispensables. C’est justement le sens de la candidature de notre camarade Nathalie Arthaud. Voter pour elle c’est voter pour des revendications qui seules pourront mettre fin au drame du chômage et de tout ce qui l’accompagne.

                                      Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2527)

Agenda militant


Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil et prendra la parole dans le cadre de notre fête locale Grande salle Jean Vilar

 

Dimanche 26 mars
A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris
A Saint-Denis

jeudi 5 janvier 2017

Argenteuil : municipalité en tentative de rayer une mémoire importante


On a oublié Daladier, pas le jeune militant Guy Môquet. Pas question de l'oublier.

 
Prochainement, une nouvelle « Maison de quartier » va être inaugurée rue Yves Farges, à proximité immédiate de la cité Joliot-Curie. Il s’agit de la reconstruction de l’ancienne Maison de quartier Guy Môquet, reconstruction initiée par l’ancien maire.
         Pour chaque habitant du quartier, il semblait évident que cette nouvelle structure municipale conserverait le nom qu’elle portait : Guy Môquet, ce jeune militant du PCF, fusillé comme otage, en octobre 1941, à l’âge de 17 ans.
         Mais ce qui semble une évidence ne semble guère l’être pour la municipalité actuelle. Selon elle, la Maison de quartier est une Maison de quartier, et elle n’aurait pas à porter de nom, un point c’est tout.
         Guy Môquet est mort pour s’être réclamé de belles idées et d’un bel idéal, victime de la politique anticommuniste du gouvernement « démocratique » de septembre 1939 qui interdit le PCF et interna ceux des dirigeants de ce dernier qui ne voulaient pas se renier.
         Et c’est cela que la municipalité voudrait effacer, par cet anticommunisme qui, on le voit, a de beaux restes, près de 80 ans plus tard.
         Il est encore temps qu’elle réfléchisse sur cette affaire.
         Dans tous les cas, qu’une plaque inscrive ou pas les neuf lettres de son nom, la nouvelle Maison de quartier de Joliot-Curie-Orgemont continuera pour les habitants et pour les militants qui sont des transmetteurs de mémoire à s'appeler : Guy Môquet, un point c’est tout !

Primaires de la gauche : ex-ministres dans la bataille


Primaire de la gauche : duel entre ex-ministres

Il faudra attendre le 29 janvier pour connaître le nom de celui qui portera les couleurs du PS dans la prochaine présidentielle. On ne sera alors qu’à douze semaines du premier tour de ce scrutin. Autant dire dans la dernière ligne droite.
                                                               

Avant même de connaître l’identité du gagnant de cette loterie, on sait que ce sera un homme, puisque la seule femme en lice n’a que peu de chances de l’emporter. Et que ce sera un ex-ministre de Hollande, car les quatre favoris l’ont tous été. Et, de ce fait, ils ont activement contribué à la politique subie par le monde du travail. Il leur faut donc se débarrasser de toute urgence de ce passé, tout récent pour Valls, un peu moins pour Montebourg, Hamon, Peillon. D’où une confrontation entre eux, faite essentiellement d’insinuations, de petites phrases perfides. Il leur faut en effet à la fois se distinguer les uns des autres, sans laisser croire qu’ils renient leurs exploits gouvernementaux. On peut leur faire confiance, ces bateleurs ont du métier. Ils sauront trouver les mots justes et les bonnes formules pour résoudre cette délicate équation.
Pour l’instant, ils égrènent leurs annonces afin de tenir les électeurs en haleine, en alimentant les gazettes jusqu’aux shows télévisés qu’annoncent les médias.
Ainsi, Montebourg vient de rendre public son état-major de campagne, dans lequel figure Guy Bedos qui, dans une pirouette, conteste l’information, tout en la confirmant, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, souverainiste affiché, pour ne pas dire cocardier assumé, ancien ministre de l’Intérieur à poigne de Jospin.
Hamon, lui, essaie de se positionner à la gauche de ce quarteron d’ex-ministres. Il découvre tout d’un coup que « sans partage organisé du temps de travail, nous ne parviendrons pas à lutter contre le chômage ». Mais il se garde bien de s’expliquer sur la façon dont il organisera ce partage, et surtout comment il l’imposerait au patronat.
Valls et Peillon, eux, affirment se situer dans la continuité de Hollande, tout en essayant de s’en démarquer. Valls, après sa ridicule et peu crédible déclaration sur son abandon du 49-3, vient de changer son slogan de campagne, remplaçant le « Faire gagner tout ce qui nous rassemble » par « Une République forte, une France juste », ce qui est nettement plus dans la ligne du personnage. Peillon, tout comme Valls, promet de porter le budget de l’armée à 2 % du PIB, exactement ce que réclame l’état-major.
Voilà un échantillon de ce que l’on trouve dans la hotte des principaux postulants de cette primaire, que l’on ose qualifier de gauche. Rien de marquant qui les distingue les uns des autres, ni même de la politique antiouvrière qu’ils ont menée tous en chœur.

                                        Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2527)

Migrants, Ceuta, : les damnés de la terre


Migrants : les damnés de la terre

Le 1er janvier, un millier de migrants ont pris d’assaut la clôture de Ceuta, en Espagne, qui constitue la frontière terrestre entre l’Afrique et l’Europe.
Pour empêcher les réfugiés de parvenir en Europe, une double barrière de six mètres de haut, renforcée de barbelés et surveillée, a été érigée. Seuls deux migrants sont parvenus à entrer en Espagne, les autres ont été refoulés au Maroc. L’assaut a été particulièrement violent, les migrants s’étant armés de barres de fer, de cisailles et de pierres pour faire face aux forces de l’ordre.
Le nombre de ces migrants qui fuient la guerre et la misère n’a fait qu’augmenter ces dernières années. Les réfugiés syriens sont passés de 320 000 à 5 millions de 2012 à 2015. En tout, le haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) compte 21 millions de réfugiés et 65 millions de déracinés sur la planète.
Ce sont les pays les plus pauvres qui doivent accueillir la plus grande partie de ces réfugiés. Ainsi, un quart de la population libanaise est constituée de réfugiés. Le Kenya possède plusieurs camps de réfugiés, dont le plus grand, celui de Dadaab, comprend plus de 640 000 réfugiés. La Turquie accueille 2,5 millions de réfugiés et le Pakistan 1,6 million. Ces hommes, ces femmes, ces familles sont parqués pendant des années, sans avenir, le plus souvent sans possibilité de travailler, sans possibilité de se soigner et d’éduquer leurs enfants. L’Europe n’accueille que 6 % de l’ensemble des réfugiés. Les États les plus riches, qui auraient les moyens d’accueillir plus largement, ferment toujours davantage leurs frontières, élevant des murs toujours plus hauts… qui condamnent des millions d’hommes à risquer toujours plus leur vie.
                                             Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2527)
Ceuta. Photo : Jose Antonio Sempere/Reuters
                                                                             
 

 
 
 

PSA-Aulnay : Racisme, xénophobie, réflexe anti-ouvrier, un maire en pointe ! Honteux !


Quand le maire centriste de Drancy (93) manie le mensonge et la xénophobie

Jean-Christophe Lagarde, député-maire UDI de Drancy, a déclaré sur France info que la fermeture, en 2014, de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois était en partie « liée à l’omniprésence religieuse, au fait qu’il y avait des exigences religieuses dans les arrêts de travail, de baisse de productivité ». C'est un énorme mensonge. Les actionnaires de PSA ont fermé de cette usine uniquement pour augmenter leurs profits.
Les seuls moments où les chaînes se sont arrêtées à Aulnay pour des raisons religieuses, c’était lors de fêtes catholiques comme Noël ou Pâques. Tous les ouvriers y ont toujours eu les mêmes horaires et les mêmes conditions de travail, quelle que soit leur confession ou leur origine.
Lagarde a trouvé là l’occasion de manifester sa xénophobie et sa servilité à l’égard des capitalistes, cherchant à cultiver la division entre travailleurs. Une crapulerie politicarde !
Quant les travailleurs manifestaient en 2013 contre la fermeture de l'usine


Education : Touche pas à ma ZEP


Éducation nationale : la ministre se paie la tête du personnel

 Ce mardi de rentrée scolaire, des dizaines de lycées étaient en grève contre la disparition du dispositif d’Éducation Prioritaire organisée par le gouvernement qui déshabille les lycées classés ZEP pour (mal) habiller des écoles et des collèges. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a affirmé sans rire que le gouvernement a besoin de temps pour répondre aux demandes de ces établissements ZEP. Et de promettre une « réforme » si le PS reste au gouvernement… Ce qui ne l'engage à rien vu la gifle prévisible qu'il va ramasser.
De toute façon, leurs réformes on les connaît : elles dégradent sans cesse la situation. Pour les enseignants et les élèves, il faut des moyens et des embauches. Et pas dans dix ans.
 

mercredi 4 janvier 2017

Argenteuil : population en hausse, pas les services publics utiles à la population, par le personnel communal


Des moyens de service public correspondant sont nécessaires

 
La population d’Argenteuil ne cesse de grandir. Entre 2009 et 2014, elle a encore augmenté de 5%. Le chiffre de 110 000 habitants est aujourd’hui à l’horizon. Cette hausse est à l’image de celle de l’Ile de France qui aujourd’hui concentre plus de 12 millions d’habitants mais aussi du Val d’Oise qui, lui, compte plus de 1,2 million d’habitants. Mais cette hausse est encore plus nette à Argenteuil.
         On pourrait discuter des problèmes liés à la concentration urbaine. Mais pour cela, il faudrait envisager de changer la nature profonde de la société pour qu’ils soient sérieusement abordés.
         Argenteuil est certes une des communes dont le territoire est un des plus importants dans la Région parisienne. Il y a donc encore de la place. Mais pas au point de le gâcher, comme la municipalité en donne une preuve en envisageant de liquider l’espace « Héloïse ».
         La question de la hausse de la population de la commune pose surtout le problème des services publics utiles et nécessaires à la population. Leur tendance est déjà au recul net, dans leur diversité au niveau des services de l’Etat et de ses institutions.
         Au niveau local, en tout cas, cette hausse exige des moyens supplémentaires, telle la construction de nouveaux groupes scolaires. Cela exige également l’augmentation des effectifs des travailleurs municipaux. A l’inverse de ce qu’a engagé radicalement la municipalité actuelle depuis 2014.