jeudi 15 décembre 2016

Argenteuil, conseil municipal et multiplex : deux édiles de série B



Le trio Mario, Fiminco

La présentation de Fiminco hier au soir lors du conseil municipal a été calamiteuse comme nous le disions hier. S’il y a eu l’expression d’un duo entre le maire et son prédécesseur, pas l’ombre d’un véritable débat.  C’est certes la loi du genre, mais pour un projet qui engage des choses très importantes il fallait le souligner.
         Le maire d’Argenteuil a annoncé qu’il y aurait un grand débat public en mars ou en avril. Au cœur de la campagne de l’élection présidentielle ? Mais finalement à l’image des enjeux de celle-ci où l’on décide qui sera le prête-nom de la classe dominante qui impose sa loi. Pour ce qui concerne l’avenir du « pôle Héloïse », c’est un peu la même chose, on vend un terrain, on annonce la liquidation annexe de la salle des fêtes Jean Vilar, et l’on débat ensuite sur le sujet ?
         Il y a certes un élément qui peut perturber tout ce petit jeu où la population est absente : sur ce sujet comme pour le reste, la mobilisation de cette dernière.

PS : le « P » de patronat, beaucoup plus juste !

Lors de son intervention sur le point « pôle Héloïse »,  il a fallu que le conseiller municipal-député du cru ironise à l’encontre des deux « opposants » à ce projet de sa propre « opposition municipale », parlant d’un axe « Modem-Communiste ». A ce que l’on sache ni F. Lefebvre-Naré, ni MJ Cayzac ne sont plus, pour l’un, membre du Modem, ni pour l’autre du PCF.
         Eloquent sur le sérieux avec lequel P. Doucet traite les gens qui ne sont pas du même avis que lui, et finalement leur coupent le bec.

mercredi 14 décembre 2016

Argenteuil, conseil municipal, multiplex et cinéma... dans la salle



Ciné, ciné, cinéma

Nous reviendrons sur ce blog dans les jours qui viennent sur quelques aspects du conseil municipaux d’hier au soir auquel nous avons assisté dans le public. En tout cas, bien des éléments intéressants ne sont pas au cœur des délibérations elles-mêmes mais sont souvent à relever au détour d’une petite phrase de tel ou tel édile ou autre, mais nous y reviendrons.
         Le « plat de résistance » de ce conseil si l’on peut dire, était celui concernant le « pôle Héloïse ». C’est sur ce point que nous nous arrêterons aujourd’hui.
         Pour G. Mothron, la présentation de ce projet devait clouer le bec à ses détracteurs, puisque « l’investisseur », un groupe dénommé Fiminco, devait ce soir-là, venir y présenter un power point sur ledit projet.
         Nous reviendrons sur bien des aspects qui ont été évoqués lors de cette présentation, somme toute très courte pour une affaire qui engage l’avenir de la commune pour les décennies à venir. Mais la première chose à dire, c’est qu’elle a été extrêmement médiocre, sur la forme comme sur le fond surtout.
         Ceux qui ont assisté à cette présentation ont bien eu du mal à s’y retrouver dans des documents confus, mal coloriés, et dont la cohérence nous a échappé.
         A ce propos, et pour sourire, nous retiendrons tout de même, sur une esquisse, cette image de bancs alignés à une extrémité du pôle, certes face à la Seine, mais permettant surtout de contempler… les quatre voies de la « voie sur berges » !
         Quant au projet-lui même, selon les propres dires du présentateur, ce qu’il nous a présenté, ce ne sont que des esquisses, tout reste à faire.
        Cela est d’autant plus étonnant que le projet est en route, paraît-il depuis… 2009, avec le même investisseur, et qu’il a déjà fait l’objet de pas moins… 11 études. (Nous reviendrons sur ce point)
         Il n’y qu’une chose qui est véritablement sur les rails : le projet de multiplex qui doit dans les semaines qui viennent obtenir l’accord -ou pas- d’une commission qui s’occupe de ce genre de chose.
              Pour terminer aujourd’hui, deux remarques.
        Le présentateur a voulu faire un comparatif entre Argenteuil et Saint-Denis au niveau des « fauteuils » de cinéma que ces deux villes offrent actuellement. Grosso modo, un millier pour Argenteuil, le double pour Saint-Denis. Vous avez compris. Voilà l’argument majeur pour tripler le nombre de « fauteuils » via le multiplex à Argenteuil !
         Oui, mais sur un an, à Argenteuil, le taux de remplissage de ces « fauteuils » ? 15%, 20 % ? Des pourcentages maximum que ne contesteront pas les habitués des cinémas locaux.
         Seconde remarque.
         Tout est sur les rails puisque la vente du terrain Héloïse a été actée lors de l’avant-conseil municipal, selon le principe de la démocratie bourgeoise : on décide, puis on cause à la rigueur, mais ensuite. Mais tout de même, G. Mothron sous entendait qu’il y aurait un vrai débat à la suite de cette présentation par Fiminco hier au soir. Eh bien non, une prise de parole de la majorité, une autre pour « l’opposition ». G Mothron est intervenu, puis P. Doucet, d’accord avec lui sur le sujet, a parlé également, pour l'essentiel dans le même sens. Mais, en revanche, les deux conseillers municipaux opposés à ce projet et à la liquidation de Jean Vilar n’ont pu le faire. Tout cela étant toujours aussi révélateur, de cette « démocratie », et du manœuvrier P Doucet, grand acteur, grand artiste, si-si, en la matière.

A suivre

Argenteuil : travailleurs territoriaux attaqués : à la propreté urbaine, le maire toujours droit dans ses bottines. Pour l'instant...



Tout reste à faire

Comme il fallait s’y attendre, l’entrevue avec le maire des représentants des travailleurs de la propreté de la ville qui avaient fait grève lundi n’a rien donné. La municipalité maintient sa volonté d’imposer à ces travailleurs un samedi travaillé sans rétribution supplémentaire, dans le cadre d’une augmentation de leur temps de travail à compter du 1er janvier prochain.
         La démonstration est faite une nouvelle fois que la municipalité ne cèdera que contrainte et forcée. Il n’y a que le rapport des forces qui compte. A Auch et Saint-Denis, les travailleurs territoriaux, attaqués de la même façon, n’ont pu faire reculer leurs maires que parce qu’ils ont été massivement déterminés à faire grève jusqu’à satisfaction, qu’ils sont entrés de cette façon dans la grève, et qu’ils étaient des centaines et des centaines à manifester dans la rue leur colère. Partout, c’est la seule voie à suivre, dans le privé comme dans la fonction publique.
         Mais rien n’est jamais perdu, et ce qui a été fait, date butoir du 1er janvier ou pas, pour ces travailleurs, peut toujours être défait. Leurs problèmes sont ceux de tous les travailleurs de la Ville : leur refus de l’allongement du temps de travail, des salaires qui ne permettent pas de vivre, des conditions de travail qui se dégradent.
         Il est certes difficile de faire céder l’oppresseur lorsque l’on est un service de 80 travailleurs sur les 2500 qui composent l’ensemble des travailleurs municipaux de la Ville. Mais au-delà de ce que décideront les travailleurs de ce service de la propreté urbaine, il y a cette énorme force des autres travailleurs qu’il reste à mobiliser.
         Lundi, ces travailleurs ont déjà exprimé leur refus des mauvais coups. Même si tout reste à faire, l’exprimer était déjà bon pour le moral, et bien au-delà de ces travailleurs eux-mêmes.