jeudi 15 septembre 2016

Chili, mobilisation contre le système de retraite. Un article de notre hebdomadaire de cette semaine.



Chili : mobilisation contre le système de retraite

Les 24 juillet et 21 août derniers ont eu lieu des manifestations massives dans tout le Chili, réunissant travailleurs actifs, retraités, familles et jeunes mobilisés contre le système de retraite actuel.
Celui-ci oblige nombre de travailleurs à continuer de travailler après 65 ans, afin de pouvoir tout juste survivre, dans un pays où le coût de la vie est élevé.
Depuis 1990, les mesures en faveur des grandes entreprises privées et défavorables à la protection sociale, héritées de la dictature militaire de Pinochet, ont été maintenues et même renforcées par les gouvernements civils successifs, qu’ils soient de droite ou de gauche.
Ainsi les administrations des fonds de pension (AFP), ont été lancées en 1981 par le ministre du Travail de la junte militaire. Imaginé par des économistes et des patrons qui privatisaient alors tout le pays dans tous les domaines, y compris la santé et l’éducation, ce système a d’abord été un moyen de transformer une fraction des salaires en capital pour les grands groupes capitalistes.
Aujourd’hui, ces AFP sont milliardaires, investissant et boursicotant avec l’argent des travailleurs. Au Chili, la concentration de richesse atteint des sommets tandis que les pensions que perçoivent les retraités sont dérisoires. 91 % des retraités touchent moins de 156 000 pesos mensuels (environ 220 euros), alors que chaque mois les salariés abandonnent 500 milliards de pesos aux AFP appartenant aux grands groupes financiers de la construction, du cuivre, etc.
C’est contre ce racket antisocial et pour exiger un système solidaire de répartition que les travailleurs, les retraités et la jeunesse chilienne sont mobilisés. Le 4 novembre prochain, lors d’une nouvelle journée de grève nationale, ils seront encore nombreux à descendre dans la rue.

                                   Frédérique Lelay (Lutte ouvrière n°2511)

Argenteuil, judo, rien n'échappe à la loi... du capitalisme



Le sport d’accord, mais les affaires d’abord

Le club de judo Escale de la Ville connaît actuellement de graves difficultés financières. Son avenir n’est pas garanti, et il a déjà dû licencier sept de ses huit salariés.
         Ce club a mené depuis des années une activité de « sport de masse », en agissant en particulier en direction des milieux populaires. Mais il s’est également lancé dans le sport de haute compétition. Une de ses athlètes vient ainsi d’obtenir une médaille d’argent dans sa catégorie à Rio.
         Ce club est ainsi confronté aux affres du sport de haut niveau. Ces athlètes vont là où leur avenir paraît assuré au mieux. Ils quittent ainsi actuellement le club en difficulté.
         Ce sport de haut niveau est essentiellement une vitrine publicitaire. Mais les grandes entreprises et enseignes aimeraient que ce soient les collectivités locales qui assurent une partie importante de leurs opérations marketing via la promotion des champions, en subventionnant les clubs.
         Si l’Escale ne surmontait pas cette passe difficile, ce serait une très mauvaise nouvelle pour tous ceux qui durant des années s’y sont investis et pour le rôle qu’il joue en direction de la jeunesse.

mercredi 14 septembre 2016

Argenteuil, ATSEMS, agents des écoles, on revient et ça recommence



La maîtrise de nos congés nous appartient

Quelques jours auront suffi depuis la rentrée pour que les agents des écoles de la Ville soient déjà à bout. Ils subissent à nouveau les conséquences désastreuses d’horaires journaliers et hebdomadaires intenables et des conditions de travail calamiteuses qui ont été mis en place il y a un an. Par ailleurs, le « remixage » à la hussarde des équipes dans les écoles opéré à cette rentrée par la hiérarchie a dégradé encore un peu plus la situation dans les écoles. C’est ce que les agents des écoles ont tenu à dire en étant en grève nombreux lundi 5 septembre.
         Et comme si cela ne suffisait pas, on veut maintenant leur imposer en plus de nouvelles règles encore plus restrictives pour leurs congés. Les agents ATSEM ne pourraient plus « poser » comme ils l’entendent leurs congés auxquels ils peuvent légitimement prétendre.
         Ces jours de congés sont non seulement essentiels à la vie de chacun mais ils sont la propriété des agents. Ils doivent être utilisés dans l’année au titre de laquelle ils ont été attribués, que cela plaise ou non. Ils doivent pouvoir être accordés quand les agents le souhaitent, d’autant qu’il y a déjà des restrictions pour le faire durant les périodes scolaires.
         Cette situation dans les écoles a non seulement des conséquences sur la vie des agents municipaux, mais elle entraîne des perturbations dans le fonctionnement même des écoles maternelles, au détriment des jeunes enfants et de leur avenir.