vendredi 22 janvier 2016

Burkina Faso : un terrorisme alimenté par la présence française. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.



Burkina Faso : un terrorisme alimenté par la présence française

Au moins 30 personnes sont mortes dans l’attentat perpétré par un commando djihadiste dans la nuit du 15 janvier à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. C’est la première fois qu’une telle tuerie a lieu dans ce pays voisin du Mali.
Cette attaque ressemble en tout point à celle menée en novembre dernier contre l’hôtel Radisson Blue de Bamako, au Mali. Là-aussi ce sont des lieux fréquentés par des Occidentaux, l’hôtel de luxe Splendid et le restaurant Capuccino, qui ont été visés. Mais la population africaine a comme à chaque fois payé un lourd tribut. Les terroristes tuent aveuglément, et peu leur importe la couleur de peau de ceux qu’ils trouvent sur leur chemin.
Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), et plus précisément le groupe al Mourabitoune, que dirige l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué le massacre. Ce groupe armé est issu de la fusion en 2013 de deux groupes qui avaient occupé le Nord du Mali en y faisant régner la terreur, le Mujao et les Signataires par le sang. Il était déjà l’auteur de la prise d’otages dans le complexe pétrolier d’In Amenas en Algérie, qui s’était soldée par 38 morts, et de la tuerie du Radisson Blue à Bamako.
Le Burkina Faso n’est donc plus épargné par la sanglante expansion des attentats djihadistes. Ce pays est l’un des cinq où sont présentes les forces françaises de l’opération Barkhane, avec la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad. Lorsque cette opération a succédé à celle qui avait chassé les groupes djihadistes qui occupaient le Nord du Mali et y faisaient régner la terreur, le gouvernement français prétendait pouvoir ainsi empêcher ces groupes d’agir dans toute la région en leur fermant la frontière avec la Libye où se situent leurs bases arrière. Il est évident aujourd’hui qu’il n’en est rien. Ces bandes armées ont simplement élargi leur champ d’action si bien qu’aucun pays n’est à l’abri. L’intervention des troupes françaises au Sahel défend les intérêts de l’impérialisme français, et c’est bien là son seul but réel. Non seulement elle ne protège en rien la population, mais la présence française en Afrique est un des aliments du terrorisme barbare.

                                                      Daniel MESCLA



Notre permanence hebdomadaire « de plein air » ce soir à

Argenteuil, de 17 heures 15 à 18 heures 15, Carrefour « Babou »

jeudi 21 janvier 2016

Argenteuil : réunion de quartier du centre-ville, morceaux choisis (I)



Lundi dernier une réunion publique du maire d’Argenteuil se tenait dans le centre-ville. Nous n’y étions pas, mais un compte-rendu très intéressant effectué par F. Lefebvre-Naré se trouve sur le blog « Engagés pour Argenteuil ».

Morceaux choisis (à suivre)

Urbanisation, Ecole… et contradictions municipales
 Essor démographique…
En 2016 nous prévoyons 23 ouvertures de classes. On ne peut pas pousser les murs. Nous devrons réaménager les locaux existants.
… quelque peu encouragé !
Gilles Savry : 3 projets immobiliers dans votre secteur. On a beaucoup freiné mais il faut quand même que la Ville se développe. Il y a deux projets sur Jean Allemane, de K&B et Marignan, et 1 sur l’îlot Laugier, Icade.
Marignan, en face de Monoprix, un café qui fait beaucoup de nuisances actuellement et qui partira, un commerce et une soixantaine de logements viendront à la pace.
K&B, un peu plus loin, là où était Bouzinac (cintrage de tubes) fermée depuis très longtemps. Projet un peu plus important, jusqu’à la voie de chemin de fer, 146 logements.
Pas de photo de Icade parce c’était un projet lancé avant, je n’avais pas envie de le montrer. (sic)
Ces travaux vont générer des difficultés sur Jean Allemane. Le comité de quartier va préparer une charte avec les promoteurs, on a une réunion la semaine prochaine. (Les promoteurs en tremblent)



Quand j’entends le mot culture, pas question de jouer les Roméo

G. Mothron :  « Je vois que l’ancienne vice-Présidente à la Culture est parmi nous… un très beau spectacle le 30 janvier, « Roméo et Juliette », 500 places déjà réservées, ce seul spectacle va coûter 50000 € au contribuable d’Argenteuil… On était en « open bar » ! (à propos des dépenses de l’Agglomération)

« Bon mot »
GM : « M. Savry pour parler avenir ; sortons du passé ».

Il a besoin d’une carte ?
Gilles Savry ? La Maison de Quartier d’Orgemont, qui ouvrirait début 2017. C’est assez loin d’Argenteuil, on pourrait imaginer qu’on est à Saint-Gratien ou Épinay, il y a toujours plusieurs milliers d’habitants sur ce secteur-là qui n’avaient pas de services publics.
         Assez loin d’Argenteuil ? A ce que nous sachions, c’est tout de même toujours à Argenteuil ! M Savry peut toujours y passer un week-end dans ce lieu « assez loin d’Argenteuil !
Un maire « sociologue »
 « Le commerce, ça ne s’impose pas, c’est un résultat de la sociologie d’un quartier ».
         Le maire serait-il devenu « marxiste primaire » ?
         La boucherie Bernard est partie de l’avenue Gabriel Péri non pour une question de « sociologie », mais parce que la propriété privée chère au maire a entraîné son départ, et qu’il n’a pas fait grand-chose pour contrer les choix des propriétaires.

A propos de soucis liés à la présence de personnes marginalisées aux abords de la gare du centre.
Un homme de cœur ?
 GM : Les SDF, ce n’est pas totalement une question de SDF, ce sont des gens alcoolisés dès 7 heures du matin, il faut dire ce que ça nous coûte, ils ont été accueillis rue du Moulin, il y a une trentaine de couchages, ils sont bien accueillis, mais on a beau faire le mieux possible…
On est en train de voir avec Decaux comment installer une sanisette, qui n’existe pas dans le coin. On ne peut pas les punir par le portefeuille, il faut aussi les pousser par les accompagnants payés par le contribuable argenteuillais.
         Non, pas le langage d’un homme de cœur.

fonction publique, le 26 janvier, une occasion d'exprimer le méontentement de tous



Fonction publique : journée de mobilisation pour les salaires

Le 26 janvier, les travailleurs de la fonction publique du pays sont appelés à faire grève et à manifester, essentiellement contre les salaires bloqués et le pouvoir d’achat en baisse.
Si les confédérations CGT, FO et Solidaires appellent à cette journée, c’est que, en février, une négociation salariale doit avoir lieu avec la ministre Lebranchu. Le point d’indice, qui sert à calculer le traitement des salariés de la fonction publique, est en effet bloqué depuis 2010 et, la ministre le reconnaît, leur pouvoir d’achat a forcément baissé à cause de l’inflation. Elle va jusqu’à chiffrer cette perte globale à 7 milliards d’euros en six ans, ce qui aurait, dit-elle sans humour, contribué d’autant aux économies budgétaires.
Mais, interviewée par BFMTV, elle parle à présent d’une « augmentation symbolique », étant donné les « contraintes budgétaires »… destinées à orienter au maximum les dépenses de l’État vers les subventions au patronat. Les 5,4 millions de travailleurs des trois fonctions publiques, d’État, hospitalière et territoriale, risquent donc d’attendre longtemps le rattrapage de l’argent perdu.
C’est pourtant avec beaucoup de retenue que les confédérations avancent des revendications sur les salaires, le pouvoir d’achat en baisse, l’absence d’embauche. La dégradation des conditions de travail, pourtant évidemment liée aux dizaines de milliers d’emplois supprimés, est à peine abordée, et guère plus celle des services publics nécessaires aux usagers.
Liées qu’elles se sentent encore au PS, les directions syndicales ont sans doute oublié que ces revendications sont, sur un mode vital, celles de l’ensemble du monde du travail, salariés du privé, chômeurs et retraités compris !
Au moment où les groupes capitalistes annoncent régulièrement des suppressions d’emplois, l’État fait de même.
La journée du 26 janvier, même si elle ne s’adresse qu’à une partie du monde du travail, et notamment à ceux de l’enseignement, peut exprimer le mécontentement de beaucoup d’autres. Si elle n’est qu’une première marche d’une nécessaire mobilisation attendue de beaucoup, elle doit être gravie.
                                                       Viviane LAFONT

A Argenteuil, le 26, plusieurs initiatives

La CGT des territoriaux appelle les agents municipaux à se rassembler à 9 heures devant l’Hôtel de Ville.

         La CGT Education et la FSU de la localité appellent de leur côté à ce que tous habitants et les personnels concernés par l’Education, enseignants, personnels des écoles de la Ville, parents, habitants, se rassemblent à 11 heures 30 devant la Sous-préfecture avant de partir ensemble à 13 heures 30 de la gare d’Argenteuil à la manifestation qui est prévue à Montparnasse.
         Nous reviendrons sur ces initiatives.