samedi 6 juillet 2013

Conjugue : se conjugue avec solution qui arrange tout le monde

Une réunion vient d'avoir lieu entre trois élus de la municipalité d'Argenteuil et trois membres du Conseil d'administration de l'Association Conjugue du Val-Nord qui revendique près de 500 adhérents, réunion sous l'égide du Sous-préfet d'Argenteuil.
     Pour les représentants de Conjugue, cette réunion n'a rien donné, et ce qui est apparu comme clairement revendiqué de la part de leurs vis-à-vis est la volonté du départ du directeur du centre social.
    Je ne peux que regretter qu'aucune information sur le sujet ne filtre du côté de la municipalité. A ma demande, de la part de Conjugue, des informations me parviennent.
     Les élus Lutte Ouvrière ont pris la parole sur la question lors du conseil municipal d'avril. Ils ont envoyé il y a quinze jours un communiqué pour rappeler leur position. Pour la maison de quartier de la Bérionne, une place pour Conjugue peut être faite. Les subventions doivent être versées. Les fonctions à l'intérieur de l'association relèvent de ses membres.
     On reproche à Conjugue d'être l'objet d'une instrumentalisation par la droite locale.
      Mais quand on est aux abois, quand on risque la noyade, on ne demande pas les opinions de qui vous tend la main fut-il le diable en personne.
     Quant aux élus Lutte Ouvrière, ils espèrent encore que l'intérêt de chacun se conjugue avec l'intérêt de la population d'Argenteuil. DM

Rakon-Argenteuil : le patron devra ouvrir son gousset, et largement

Pas super de partir en vacances sans connaître son avenir professionnel après des années dans une entreprise. C'est ce qui arrive aux travailleurs de Rakon-Argenteuil dont l'emploi est menacé par un nouveau plan de licenciements et de mutations qui concerne une quarantaine de postes. Qui sera sur la liste, qui ne le sera pas ? Pas facile de porter cette question pour ceux qui sont partis pour leurs congés de juillet. Une question qui engage la vie de chacun, alors que l'on devrait profiter sereinement des congés d'été.
     En tout cas, pour les salariés, le mini de 5000 euros pour ceux qui seront licenciés est pris comme une plaisanterie. 
     Il ne sera pas dit que l'affaire va se passer comme l'entend la direction. (à suivre)

vendredi 5 juillet 2013

Retraites : se préparer à la lutte

Un article dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Retraites : Hollande félicité par Parisot

Pour faire passer sa nouvelle attaque contre les retraites, Hollande prétend être soucieux de « justice et d'égalité ». Mais, en matière de justice et d'égalité, tout ce qu'il a trouvé c'est d'augmenter le nombre d'annuités de cotisation à 43 voire 44 ans pour une retraite pleine. De moins en moins de salariés pourront obtenir une retraite pleine, bien peu commençant à travailler dès 18 ou 19 ans puisque près d'un jeune de moins de 25 ans sur quatre est au chômage. Quant au chômage des seniors, il ne fait qu'augmenter !
La réforme Hollande, ça sera donc des retraités de plus en plus pauvres avec une retraite amputée. Car la majorité des salariés arrivent en situation de sous-emploi quand ils atteignent l'âge où ils peuvent prétendre à la retraite, avec pour beaucoup des périodes de chômage de longue durée. Et c'est sans parler des cinq millions de chômeurs, qui aimeraient non pas « travailler plus longtemps », mais travailler tout court. Et le gouvernement ose parler de justice !
Cela fait des années que, de réforme en réforme, tous les gouvernements nous disent qu'il faut travailler plus longtemps pour sauver les retraites dont les caisses sont vides. Hollande avance le chiffre de 20 milliards de déficit d'ici 2020, le même Hollande qui a trouvé ces 20 milliards en un tour de main pour les donner aux patrons sous forme de crédit d'impôts. Mais, pour les caisses de retraite, il n'y a jamais d'argent et c'est toujours aux travailleurs de payer.
Mais, dans cette nouvelle attaque contre les travailleurs, Hollande peut compter sur le patronat et ses représentants. Laurence Parisot, juste avant de quitter la présidence du Medef le 3 juillet, a dit tout le bien qu'elle pensait de la politique de Hollande qui, à ses yeux, a « compris l'enjeu ». Le remplaçant de Parisot, Pierre Gattaz, a d'ores et déjà repris son discours sur l'allongement de la durée de cotisation et le recul de l'âge légal du départ en retraite. Et, au-delà des 20 milliards d'euros de crédit d'impôts déjà accordés par Hollande au nom de la « compétitivité », le patronat demande une rallonge de 50 milliards, obtenus par une augmentation de la TVA de trois points et des économies sur la protection sociale et la santé.
Au Medef, les têtes changent mais les exigences patronales restent les mêmes, et la volonté de Hollande-Ayrault de les satisfaire aussi.

                                                                      Cédric DUVAL

              
Une pétition de la CGT

La Cgt fait signer une pétition de défense de la retraite à 60 ans, qui dit non à l'augmentation des annuités nécessaires pour partir en retraite, et qui revendique une pension égale à 75% du dernier salaire.
     Une pétition déjà utile pour discuter et préparer la lutte nécessaire. (A suivre)

Journée de grèves et de manifestations le 10 septembre

Sarkozy : règlement de comptes

Le Conseil constitutionnel vient de confirmer le rejet des comptes de campagne de Sarkozy, privant l’ex-candidat UMP du remboursement par l’État de 10,6 millions d’euros de frais de campagne. Nicolas Sarkozy et l’UMP devraient restituer au Trésor public l’avance forfaitaire de 150 000 euros qui lui a été versées et payer 363 615 euros correspondant au dépassement du plafond légal des dépenses autorisées (22,5 millions d’euros).
     Sarkozy a annoncé sa « démission » du Conseil constitutionnel « pour retrouver sa liberté de parole », a-t-il déclaré. Mais il va surtout avoir besoin de retrouver de l’argent...

     De quoi donner envie de « revenir dans la vie politique » car c’est encore le meilleur moyen de retrouver des « sponsors » parmi ses nombreux amis ayant de l’argent...

Dassault restera protégé par l’immunité parlementaire

La demande de levée d’immunité parlementaire visant le sénateur (UMP) Serge Dassault a été rejetée, mercredi 3 juillet, par le bureau du Sénat. Ce qui met, pour le moment, l’ancien maire de la municipalité de Corbeil-Essonne à l’abri de toute poursuite dans le cadre de l’enquête en cours. Celle-ci concerne une tentative d’assassinat et le système de corruption et d’achat de votes que Dassault est soupçonné d’avoir mis en place pour remporter les élections municipales de 2008 à 2010.

     Selon un communiqué du bureau du Sénat, la requête des juges « présentait un défaut de motivation ». On pourrait en dire autant de la majorité des sénateurs qui ne sont pas pressés de voir ce grand patron rendre des comptes à la justice…

Education : collège ou galéjade ?

J’ai participé hier au soir au conseil d’administration du collège Eugénie Cotton, collège de quartiers populaires de la commune.
   Deux motions, l’une des enseignants, l’autre des parents, ont été votées pour manifester leur mécontentement.
    Pour un nombre d’élèves supérieur, il y aura moins de moyens pour encadrer les élèves l’an prochain! Quant au non-remplacement des enseignants absents, pour convocation administrative pour l’essentiel, il a atteint des proportions record cette année !

     M. Peillon, vous avez dit combien de postes supplémentaires ?

jeudi 4 juillet 2013

Snowden n’était pas dans l’avion bolivien…

L’avion du président bolivien est resté bloqué plusieurs heures à l’aéroport de Vienne à cause du refus de survol de la France, notifié par les autorités françaises. Raison de ce refus : la présence supposée à bord de l’avion présidentiel de Snowden, l’ex-employé de la NSA, en cavale après ses révélations sur les pratiques d’espionnage de son employeur.
     Le gouvernement français s’est prétendu « indigné » par les informations rendues publiques par Snowden… Quelle hypocrisie ! En fait, il est surtout soucieux de plaire aux autorités américaines en apportant, à sa façon, un appui à la chasse à l’homme organisée par le gouvernement américain.

Le renseignement était mauvais...

"Brésil : un mouvement profondément populaire", un article extrait de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de ce jour



Brésil : un mouvement profondément populaire


Après les rassemblements géants des deux dernières semaines, la mobilisation marque-t-elle le pas au Brésil ? Dimanche 30 juin, la finale de la Coupe des nations, remportée, a été marquée à Rio par des manifestations aux alentours du stade du Maracana. La présidente Dilma Rousseff était absente cette fois – il y a quinze jours, elle avait eu la mauvaise surprise de se faire siffler lors du match d'ouverture à Brasilia. Les manifestants n'étaient plus que quelques milliers dans les rues de Rio, contre 300 000 le 20 juin.
     Cependant, lundi 1er juillet, les camionneurs prenaient le relais et bloquaient routes et péages, pour protester contre le prix du gazole. Ils bloquaient le port de Santos, débouché maritime de São Paulo. Des manifestations parcouraient encore Campinas, dans l'État de São Paulo, des grèves de bus paralysaient Recife dans le Nordeste et Manaus en Amazonie. Rien ne dit donc que ce soit la fin du mouvement qui, dirigé au début contre les hausses dans les transports, s'est ensuite étendu à toutes les revendications des classes populaires : éducation, santé, conditions de vie et de travail, et jusqu'à la corruption des milieux politiques.
     On a lu et entendu un peu partout, dans les médias français aussi bien que brésiliens, que les acteurs de ces mobilisations étaient les « classes moyennes ». Lula, président de 2003 à 2010, aurait fait sortir de la pauvreté 50 millions de Brésiliens qui ont rejoint ces classes moyennes. Cela donnait l'impression que la révolte était le fait de la petite bourgeoisie prospère, et non pas des ouvriers, des employés, des vendeurs de rue, bref, du petit peuple.
     Il est vrai qu'y compris des gens aisés ont été touchés par ce mouvement profond et l'ont soutenu. Certains ont suivi leurs enfants ou petits-enfants confrontés au chaos de l'éducation ou à la misère des hôpitaux. Mais ces couches-là n'ont pas été à l'origine des manifestations, parce qu'elles n'empruntent ni bus ni métro, et parce que pour elles une augmentation de 20 centimes de real (7 centimes d'euro) est négligeable. Beaucoup d'étudiants en sont issus, mais autant viennent des couches populaires et doivent travailler pour payer leurs études.
     À un certain moment, la droite a tenté de mobiliser ses troupes, plutôt aisées, pour récupérer le mouvement. Dans les manifestations, ces gens étaient capables de huer le gouvernement dirigé par le Parti des travailleurs, classé à gauche, mais pas de défendre les revendications populaires auxquelles ils sont opposés.
     Non, ceux qui se sont mobilisés, jeunes et moins jeunes, sont ceux qui étaient concernés par les hausses des tarifs des transports, ceux pour qui 20 centimes de real par ticket de transport est une somme qui compte. Ils dépensent chaque mois 80 euros ou plus en transports, sur des salaires entre 240 (le salaire minimum national) et 500 euros. Les gouvernants peuvent se faire plaisir en les rangeant dans les classes moyennes. Les sociologues peuvent expliquer gravement que telle employée de maison qui a appris à lire et gagne 500 euros accède à la consommation parce qu'elle s'achète un appareil électrodomestique, un lecteur de DVD, un téléphone portable ou un ordinateur.
     Dernièrement, les directions syndicales ont rejoint la contestation. Le 25 juin, les principales confédérations et le Mouvement des sans-terre (MST) ont appelé à une journée de grève le 11 juillet, à la veille d'une rencontre avec la présidente, « pour les libertés démocratiques et pour les droits des travailleurs ». Sous cette formule, chacun peut mettre ce qu'il veut. Ainsi le dirigeant de Força sindical, une centrale droitière et modérée, a précisé qu'il ne s'agissait pas là d'une grève générale, mais qu'il entendait critiquer « la politique économique du gouvernement et manifester contre l'inflation ».
     Malgré la modération de l'appel, si la classe ouvrière s'en saisit, cette journée de grève pourrait relancer le mouvement, et permettre aux travailleurs d'affirmer leurs propres revendications.

                                                                         Vincent GELAS