Il faut supprimer le quotient familial pour les plus fortunés !
À peine l’équipe de Hollande a-t-elle évoqué l’idée de supprimer le quotient familial et de le remplacer par un système moins injuste, que Sarkozy et ses seconds couteaux ont commencé à hurler à la mort… et que Hollande s’est empressé de reculer.
Sarkozy, horrifié à l’idée que l’on puisse s’en prendre aux riches familles nombreuses de Neuilly, se pose en défenseur de la famille, parlant de conséquences « dramatiques »… comme si sa politique en matière d’éducation, par exemple, n’avait pas des conséquences autrement plus « dramatiques » pour les familles. Quant à Hollande, dès qu’il émet une idée qui pourrait passer pour un peu radicale et un peu offensive vis-à-vis des plus riches, il se fait tellement peur à lui-même qu’il s’empresse de s’excuser.
Le système du quotient familial, comme toute la politique fiscale de ce pays gouverné pour les riches, offre des avantages scandaleux aux plus fortunés : il fait gagner 2 200 euros par enfant à un ménage gagnant 15 fois le smic… et rien du tout à un ménage non imposable. Supprimer le quotient familial pour les hauts revenus serait la moindre des choses. Reste encore à démontrer que, histoire de faire des économies pour l’État, Hollande n’en profitera pas pour léser cette catégorie de salariés qui, tout en ayant des salaires modestes, échappent à l’impôt sur le revenu, précisément en raison du quotient familial.
Nathalie Arthaud, mercredi 11 janvier 2012