mercredi 7 juillet 2021

Éducation : une priorité…électorale (conte à répéter chaque année)

 

Division du travail au gouvernement : à Blanquer, les coups, à Le Maire, l’enrobage

 


Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, se fait chevalier blanc de la formation et de l’éducation, qui doit être selon lui la « priorité absolue du prochain quinquennat ».

Quel cynisme ! Après cinq ans d’attaques contre le personnel de l’Éducation nationale, les milliers de suppressions de postes, les conséquences dramatiques du confinement sur les plus jeunes, voilà que les incendiaires du gouvernement prétendent au rôle de sauveur.

Dans les histoires racontées aux enfants, le chevalier tue le dragon. A l’ère de Macron, c’est le dragon qui se déguise en chevalier. Heureusement qu’on ne croit plus aux contes de fée !

Argenteuil, conseil municipal, plan vélo et vélo en plan

 

Petit braquet

 

Elles sont où les pistes cyclables à Argenteuil sur cette carte ?

Certes encore très modestement, nous nous y sommes mis au vélo. Quand la municipalité propose une délibération, cela ne peut donc pas nous laisser indifférent.

         Il y en avait une hier au soir dont chacun ne peut qu’agréer les considérants :

« Afin d’encourager les déplacements à vélo et de développer le nombre de cyclistes quotidiens, la Ville d’Argenteuil souhaite renforcer les aménagements cyclables existants sur la commune en créant des parcours sécurisés et connectés avec les territoires limitrophes.

Le vélo est un mode de déplacement à part entière. Efficace, il permet de respecter les gestes barrière et la distanciation physique en plus de renforcer le bien-être et la santé des cyclistes. L’usage accru du vélo soulage les autres moyens de transport et évite un trop grand afflux de voitures individuelles. Par ailleurs, il s’agit d’un mode de déplacement écologique, économique et rapide. »

         Bien. Après un tel discours, on pouvait s’attendre à des mesures fortes et à des perspectives d’ampleur. D’autant plus que, foi de néo-cycliste, il faut avoir jusqu’à présent le moral pour enfourcher sa petite reine afin de pérégriner dans Argenteuil.

         On ne sait pas très bien exactement combien de kilomètres de pistes cyclables disposent actuellement dans Argenteuil les cyclistes (entre «L’aménagement de 3,7 km de pistes cyclables post-confinement et le renforcement de 2,8 km de pistes existantes » ! On s'y perd...), pour aux alentours de 250 kilomètres de voies sur la commune, mais la pratique du vélo est difficilement praticable sur les voies essentielles que l’on doit prendre si l’on veut se déplacer, au-delà du loisir.

         En tout cas, les mesures proposées hier au soir étaient dérisoires face au problème. (cf. le texte de la délibération).

         Surtout il n’était pas question de ces perspectives que nous évoquions, en particulier comment la municipalité compte s’y prendre pour mettre dans le coup le conseil départemental, responsable des départementales, ces axes majeurs que je viens d’évoquer.

         Les déplacements « intramuros » dans la commune pourraient effectivement se faire à vélo pour un grand nombre d’habitants. Il faut certes des vélos, mais surtout les voies sécurisés qui le permettraient. On en est encore très loin, et le dire est une litote. DM

 

J’ai pu disposer de cette délibération, mais je crains qu’il n’en ait pas été de même pour les habitants. En tout cas, elle ne figure pas sur le site de la Ville qui annonce le conseil municipal d'hier (à "huis clos" !) comme pour les autres délibérations débattues lors de ce conseil municipal d’hier au soir. Si des lecteurs sont intéressés, je peux toujours la leur transmettre. DM

Constance Joly, Over the Rainbow, Flammarion, Bonnes lectures de l’été 2021 (5)

Dorénavant, chaque jour, jusqu’à la fin août, même lorsque le présent blog prendra 10 jours de vacances, je vous proposerai une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM

 

Over the Rainbow de Constance Joly

 

C’est effectivement un bel et délicat arc-en-ciel d’écriture. Vous savez l’arc-en-ciel d’après un gros orage mais que l’on gagne en mémoire comme une contribution à l’apaisement.

C’est l’histoire d’un orage familial particulier d’un temps qui commence à fuir, celui d’une génération. Sur la sexualité et l’homosexualité. Sur les silences, et cela, quels que soient les milieux. Sur le parcours des mères et pères, et l’enfant qui grandit face à tout cela sans comprendre, en tout cas sans tout comprendre. Dans des temps de rupture très particuliers des années 1990. Un très beau témoignage sur une page sombre de l’histoire de l’humanité, d’une maladie qui touche encore bien des femmes, des hommes, des enfants, leurs familles sur la terre entière.

         Un récit-roman tendre et simple sans pathos. Une page d’amour au père disparu. Un livre contre l’oubli où l’écriture est perçue comme un remède. Et dont la lecture nous apaise, comme après une grosse pluie, lorsque le soleil crée l’arc-en-ciel qui nous réjouit.

 

mardi 6 juillet 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 5 juillet 2021

 Pour imposer nos intérêts vitaux, il faudra affronter le grand patronat

05/07/2021

« Tous les indicateurs sont au vert », « un rebond spectaculaire », « une croissance plus forte que prévue » : l’optimisme est à son comble au gouvernement et dans les reportages complaisants consacrés aux prévisions économiques ces jours derniers. À en croire l’Insee, l’institut national de statistique, la croissance est de retour, le pouvoir d’achat progressera de 2 % et plus de 300 000 emplois seront créés dans l’année. Ces chiffres ne rattrapent même pas les destructions d’emplois entraînées par la crise sanitaire, ni le pouvoir d’achat perdu. Mais ils suffisent à ceux qui les commentent pour reprendre le refrain du retour au monde d’avant la crise sanitaire, en mieux.

À les entendre, l’avenir s’annonce donc riant. Il faut vraiment être un laquais des possédants pour disserter sur l’augmentation moyenne du pouvoir d’achat au moment où toutes les factures s’envolent, du carburant au gaz en passant par les fruits de saison, tandis que les salaires restent au sol !

Et, pendant que journalistes et ministres se félicitent sur les plateaux télé, les annonces de plans de licenciements et de fermetures d’entreprises continuent, touchant des dizaines de milliers de familles. Le 1er juillet, près de mille travailleurs de la chaîne de fournitures de bureaux Office DEPOT ont reçu leur lettre de licenciement, après la mise en redressement judiciaire de l’entreprise. Le prétexte, ce sont les pertes dues à la crise sanitaire. Mais la mise à mort ne concerne que les travailleurs, car les actionnaires du fonds d’investissement propriétaire ont encaissé de jolis bénéfices, les dividendes de leurs actions ayant bondi de 85 %.

La situation d’Office DEPOT est parlante : oui, l’avenir est rose pour les actionnaires, pour cette poignée de parasites qui placent leur argent là où il peut rapporter vite et gros, quitte à dépecer une entreprise après avoir tiré le maximum de profits de ses travailleurs !

Alors, quand les représentants des capitalistes parlent de reprise et de croissance, cela ne veut pas dire que cela va aller mieux dans les quartiers populaires. Si croissance il y a, ce sera toujours dans une économie globalement en crise, où les marchés sont saturés et où les capitalistes, pour daigner investir, exigent que l’État mette la main à la poche.

Le gouvernement s’y plie et vient d’annoncer 7 milliards de crédits supplémentaires pour l’innovation dans le secteur de la santé, comprenez les grands groupes pharmaceutiques. Oui, Macron soutient les capitalistes, « quoi qu’il en coûte »… aux travailleurs et aux classes populaires !

Même dans des entreprises où le travail repart, le patronat entend imposer des reculs aux travailleurs. C’est le cas pour les salariés des aéroports, dont ceux d’ADP où la direction veut baisser les salaires. Du côté du gouvernement, après s’en être pris aux chômeurs, c’est le tour des retraités. Si Macron n’a pas encore remis sur la table son projet de retraite à points, il veut reculer l’âge de départ à 64 ans, alors que retrouver un boulot après 55 ans devient mission impossible. Pour de nombreux travailleurs, cela signifiera la survie aux minimas sociaux en attendant une pension de retraite tout aussi misérable, faute d’avoir le compte de trimestres.

Ces attaques font pression sur l’ensemble des travailleurs. Nous ne pourrons nous y opposer qu’en menant une offensive d’ensemble, en organisant la lutte générale du monde du travail pour ses objectifs vitaux, à commencer par un emploi, avec un salaire qui permette de vivre.

L’argent est là, les grands actionnaires ont accumulé des milliards et nous chantent même l’air de la prospérité retrouvée. Eh bien, il faut que les travailleurs, qui font tourner toute la société, imposent que l’argent accumulé par les capitalistes et les ressources de l’État servent à maintenir tous les emplois et à créer tous ceux qui manquent !

Ce n’est pas le travail qui manque. Dans beaucoup d’entreprises, les cadences folles et les heures supplémentaires usent la santé des travailleurs. Il faudrait aussi des embauches pour multiplier les transports, les lits d’hôpitaux, le personnel dans les Ehpad, dans les écoles et dans les mille et un secteurs indispensables à la vie sociale.

Pour vivre dignement, il faut des augmentations de salaire massives. Et pour que notre pouvoir d’achat ne s’écroule pas quand les prix grimpent, il faut que les salaires suivent la hausse des prix.

Ce n’est pas au programme de la « reprise » du monde bourgeois et de ses serviteurs, mais c’est la seule perspective d’avenir pour les travailleurs.

 

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         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-jeudi 8 juillet, de 11 heures à midi au centre commercial Joliot-Curie ;

-le vendredi 9 juillet, de 11h. à 11 h40 devant l’Intermarché du centre, rue du 8 mai ;

-de 16 h. à 16 h.45 au marché du Val-Nord côté avenue ;

Et de 17 h 15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-samedi 10 juillet : de 10 h. à 10 h.30 au marché des Champioux ;

Et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 11 juillet, de 11 h. à midi au marché Héloïse.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM