vendredi 15 juin 2018

Grève des cheminots : le point au 13 juin. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2602


Succès du 12 juin et manœuvres syndicales

13 Juin 2018

Les 12 et 13 juin, la grève des cheminots tenait toujours bon, après deux mois et demi. Le 12 juin, baptisé « journée de la colère cheminote », la participation à la grève remontait partout. Hormis la journée du 14 mai, « journée sans cheminot » qui avait retrouvé de façon exceptionnelle les chiffres du début de la grève, c’était la plus importante journée depuis plusieurs semaines.
D’après les chiffres de la direction de la SNCF, alors que le pourcentage de grévistes, tous collèges confondus, oscillait entre 13,7 % et 15,5 % depuis un mois, il est remonté à 17,7 %. Il était de 26,6 % à l’exécution, de 53,4 % chez les conducteurs, et de 45,5 % chez les contrôleurs, partout en progression sur les précédentes journées. La participation aux assemblées progressait elle aussi, même si seule une minorité de grévistes y participe.
La poursuite de la grève a tout d’abord une signification politique : l’opération de diversion autour de la reprise par l’État de 35 milliards de dette ou au sujet des amendements du Sénat a fait chou blanc. Et pour cause : le transfert des cheminots au privé, sous menace de licenciement, est confirmé. Le droit au retour à la SNCF dans un délai de trois à huit ans ne serait possible qu’en cas de poste vacant, c’est-à-dire au bon vouloir de la SNCF, certainement pas des cheminots.
D’autre part, pas plus que celui de l’Assemblée, le vote du pacte ferroviaire par le Sénat n’a démobilisé les grévistes : qui attendait autre chose de ces assemblées de notables, grassement payés et férocement antiouvriers ? Dans de nombreuses assemblées, ils évoquaient déjà la poursuite de la grève après le 28 juin, dernier jour du calendrier décidé par l’intersyndicale. Et la journée du 12 a été marquée par des manifestations et des actions souvent dynamiques.

Début de lâchage de la CFDT ?

Dans l’après-midi du 12 juin la CFDT cheminots, surtout présente chez les agents de conduite, annonçait qu’elle appelait « les cheminots à assurer le service des trains du quotidien pour les dates du 18 et 22 juin 2018 afin de permettre le bon acheminement des lycéens sur leurs lieux d’examen » et donc à suspendre la grève dans les RER et TER pendant la semaine du baccalauréat.
Si la CFDT n’annonce donc pas encore son retrait du mouvement, c’est évidemment un pas dans cette direction. En effet, la responsabilité vis-à-vis des lycéens est pure mauvaise foi. Tout d’abord parce que Pepy, le PDG de la SNCF, s’est fait fort d’assurer, sans avoir besoin du renfort de la CFDT, que « chaque lycéen arriverait à l’heure » avec son plan « SNCF Exam ». Alors qu’il s’en débrouille ! Et surtout, c’est entièrement le gouvernement qui porte la responsabilité de la grève, en aucun cas les cheminots qui ne font que défendre leurs emplois et leurs conditions de travail !
En fait, le bac n’est qu’un prétexte pour la CFDT. Son souci est d’amorcer son retrait sans se mettre en porte-à-faux vis-à-vis des grévistes et de son propre milieu, alors que le pacte ferroviaire est unanimement refusé par les cheminots. Et dans le même communiqué, elle est obligée de reconnaître que « ni le patronat ni la direction de la SNCF […] n’ont rien proposé à ce jour de nature à faire cesser les mouvements. »

Manœuvres syndicales

L’absence de concessions justifiant une sortie de grève est d’ailleurs le souci de l’ensemble des directions syndicales. Rien n’a été concédé sur le pacte ferroviaire. Elles réclamaient que soient abordées simultanément les négociations pour la convention collective du ferroviaire, mais cela n’a pas été le cas, le patronat du secteur préférant jouer la montre et ne pas dévoiler ses projets pendant la grève. Elles ont ensuite demandé que le gouvernement s’engage et pilote les négociations qui doivent s’ouvrir vendredi 15 juin avec l’UTP, le patronat du ferroviaire, mais il ne s’est engagé qu’à dépêcher un observateur pour cette « ultime réunion tripartite » selon les mots de la ministre, Élisabeth Borne.
L’intersyndicale devait donc se réunir à nouveau le 13 juin. Quels que soient les calculs d’appareils, c’est l’unité et la détermination des grévistes qui seront vitales pour l’avenir du mouvement. Et le succès du 12 juin montre qu’il est bien vivant !

                                               Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2602)



Argenteuil ex-Sagem et groupe scolaire prévu : finiront-ils par le commencement ?


Quand certains marchent sur la tête, il y a vraiment danger



Abandonnés depuis 2016, les terrains de l’ancienne usine Sagem-Safran devraient voir apparaître entre avenue Jean Jaurès et hôpital à défaut d’un nouveau quartier au moins un nouvel îlot d’habitation d’importance.
         L’ancien site industriel devrait être dépollué par un dépollueur, puis revendu à un promoteur.
         C’est là que la municipalité a annoncé depuis deux ans la construction d’un nouveau groupe scolaire.
         Mais sans attendre les nouveaux programmes immobiliers de l’ex-Sagem, deux programmes de construction de logement sont en cours aux abords.
         En clair, on construit de nouveaux logements qui amèneront des enfants supplémentaires dans le quartier, sans entreprendre, au moins en parallèle la construction du groupe scolaire que ces nouvelles habitations imposent.
         La municipalité affirme même qu’elle n’entreprendra les études de cette nouvelle école dont apparemment l’emplacement est pourtant déjà réservé seulement au cours de 2019.
         Comprend qui peut ! Un monde à l’envers.
         A redresser à toute vitesse.

Argenteuil, Halle des sports en partie inondée


Si les finances vont mieux, il n’y a pour autant aucune de raison de jeter l’argent par les fenêtres

 
C'est de même du pognon dirait Macron !

La Halle des sports inaugurée à l’automne dernier a pris l’eau mardi, au moins sa salle de gymnastique, avec les conséquences que l’on imagine pour les tapis de sol.
         D’autres gymnases, plus anciens, ont été également touchés. L’entretien des gouttières et autres canalisations est sur la sellette.
         Mais pour un nouvel équipement, c’est tout de même fort de café. D’autant que c’est la deuxième fois que cela se produit.
         Les tapis de sol coûtent cher, et tout cela est du gâchis.
         S’il y a des malfaçons, des mesures idoines doivent être prises immédiatement.

1948, la Nakba, et l’exode de ses 700 000 arabes palestiniens


Un désastre d’abord pour la population palestinienne, mais aussi pour celle d’Israël



Dernièrement, à Bezons, une allée de la « Nakba” a été inaugurée dernièrement pas la municipalité qui a toujours marqué sa solidarité avec la lutte de la population palestinienne. Ce terme arabe de « Nakba » signifie « « désastre » ou « catastrophe ». Il s’agit pour reprendre la bonne définition de Wikipédia de « l'exode de la population arabe palestinienne qui se produisit pendant la guerre israélo-arabe de 1948. L'événement est commémoré dans la mémoire collective palestinienne en tant que Nakba.
Durant cette guerre, approximativement 700 000 Arabes palestiniens fuient vers les secteurs sous contrôle arabe et vers les pays arabes voisins. Ils se voient de manière générale refuser le droit au retour à la suite de l'échec des accords de paix. Approximativement 400 villages arabes sont abandonnés, évacués ou détruits. Leurs descendants sont aujourd'hui plus de 5 millions de réfugiés palestiniens. »


                                                                                                        Wikipédia

         Un certain nombre de condamnations de l’installation de cette plaque sont venues de l’ambassade d’Israël en France et d’organisations françaises pro-sionistes.
         Plus étonnante si l’on peut dire est la prise de position du préfet du Val d’Oise demandant la dépose de la plaque sur la base, selon Le Parisien 95, des trois arguments suivants :
-une « prise de position rompant avec le principe de neutralité républicaine dans le domaine international, domaine réservé à l’Etat » ;
         -cette action « est étrangère à tout intérêt communal » ;
         -le risque de « troubles graves à l’ordre public ».
         Comme on aimerait entendre le préfet et l’Etat qu’il représente dénoncer avec la même véhémence les 120 morts et les 3700 blessés qui ont eu lieu à la frontière de l’enclave de Gaza ces dernières semaines.
         En tout cas, notre solidarité va dans cette affaire au maire de Bezons. D. MARIETTE.

jeudi 14 juin 2018

Cheminots : une colère qui ne faiblit pas


Tous cheminots ! Tous travailleurs !

Manifestation à Lyon le 12 juin

La « journée de la colère cheminote » mardi 12 juin a été réussie avec des taux de grévistes plus forts que les jours précédents et une participation plus nombreuse aux assemblées de grévistes et aux manifestations. Cela, en dépit de la propagande des médias qui enterrent la grève depuis ses début et malgré la validation du pacte ferroviaire par des élus, sénateurs et députés, tous acquis aux patrons.
       Les cheminots refusent de baisser la tête et d'entériner les brutales régressions de leurs conditions de travail et de salaires, pour eux mais aussi et surtout pour les futurs embauchés. Ils ne faiblissent pas et ils méritent le soutien de tous les travailleurs, car, après les cheminots, Macron et le patronat annoncent leurs intentions de s'en prendre à l'ensemble des salariés, chômeurs et retraités.