mercredi 13 juin 2018

Argenteuil, défense de Jean Vilar


Ne jamais s’incliner



Parfois avec quelques autres membres du Comité Jean Vilar, j’étais allé faire signer la pétition contre la démolition de Jean Vilar, jour après jour, dans tous les groupes scolaires de la Ville. La moindre des choses est de retourner avant les vacances à la porte de ces écoles pour faire un bilan de notre action. Ci-dessous, le tract que nous allons distribuer. DM

Nouvelles de la salle des fêtes communale Jean Vilar qui est toujours debout ! Elle doit être rénovée !

Un bilan de notre action à ce jour très positif

Au mois de septembre et d’octobre, parfois avec quelques membres du Comité Jean Vilar, je suis venu vous solliciter pour signer la pétition contre la démolition de la salle jean Vilar et exigeant sa rénovation, et pour refuser le « projet Héloïse » concocté en secret par la municipalité.
         Nous nous étions alors fixés un objectif de 5000 signatures à la fin d’octobre. Nous estimions que ce chiffre pouvait exprimer le refus d’une nette majorité de la population d’Argenteuil.
         Nous avions atteint cet objectif.
         Et depuis lors, notre action qui s’est poursuivie a contribué à ce que ce projet n’avance pas. Il devait être réalisé en 2019. Il ne le sera pas.
         La salle Jean Vilar devait être fermée en juin 2017. Mais sa fermeture a été reportée successivement à octobre 2017, puis à février 2018, puis à juin 2018. Aujourd’hui, elle est encore reportée d’un an. Elle sera officiellement encore utilisée en juin 2019 !
         Le « projet Héloïse » calamiteux sur divers plans bat de l’aile. Certes ce n’est pas la seule conséquence de l’ampleur du succès de cette pétition et de notre action collective, car bien d’autres éléments y contribuent. Mais, la situation actuelle doit beaucoup à notre combat que nous menons avec le Comité Jean Vilar.
         En tout cas, on nous disait « l’affaire est pliée ». Nous avons démontré qu’il n’en était toujours rien, et que tous les espoirs sont permis.
         Il n’y a de combat perdu que ceux que l’on ne mène pas. C’est vrai pour la survie d’une salle des fêtes communale, comme pour bien d’autres choses ! Salut et fraternité,

Dominique MARIETTE, militant de LUTTE OUVRIERE, le 12 juin 2018 

Pour tout contact : MDommarie@aol.com    06.99.49.98.64.

Lisez le blog « lo argenteuil » actualisé chaque jour 


Je chante, soir et matin, je chante sur les chemins !



Les écoles qui participent à l’opération chorales Chante-Ecole sont contentes. Après des mois d’incertitude, elles ont appris il y a maintenant un certain temps déjà, qu’elles pourraient continuer à utiliser la salle Jean Vilar qui est totalement adaptée à ce genre de prestation. En 2018, et en juin 2019 également.
         On leur souhaite de pouvoir le faire également les années suivantes. On peut même dire que nous nous y employons…
         Enfin, bon concert ! Et vive la salle Jean Vilar !

Education Argenteuil, nouvelles de l’Ecole Casanova et du lycée Daubié… pas très bonnes


On sait que le gouvernement est prêt à réduire les moyens du handicap


L’Education nationale n’a qu’un mot pour les enfants ayant un handicap : « inclusion », c’est-à-dire leur intégration dans les classes normales.
         Si l’idée est bonne, elle exigerait surtout les moyens correspondants qui ne sont pas, dans les faits, au rendez-vous. Et surtout, il ne s’agit pas d’agir d’une façon systématique et totale.
         Pour ce qui est de l’Ecole des malentendants Danielle Casanova, les personnels ont l’impression que cette politique systématique d’inclusion sans moyen met leur Ecole dans le collimateur des autorités. Il s’agit de réduire les moyens alloués à cette école sans les transmettre pour autant, on s’en doute, aux établissements accueillant les élèves ayant un handicap.
         S’il y a danger pour l’Ecole Casanova, les personnels, les parents, et les élèves qui la défendent ne doivent pas être seuls à le faire.

Elèves et personnels ne sont pas des poissons !


Avec les orages de ces derniers jours, ça a été la cata au lycée Julie-Victoire Daubié du Val-Nord. Il a plu par le haut et il a plus par le bas, puisqu’il y avait une vingtaine de centimètres d’eau au rez-de-chaussée.
         Chacun connaît les malfaçons dont a été victime cet établissement qui n’a pas plus de sept ans.
         La question est maintenant : comment leur donner une vraie solution définitive ?

Subventions des collectivités aux entreprises : des sous, encore des sous… Petit cas d’école


Certaines collectivités vaches à lait des intérêts privés


                                                        Subventis.eu
L’usine du groupe de maroquinerie RW Couture de Louvigné-du-Désert en Ile et Villaine a été inaugurée vendredi 18 mai en présence des politiciens locaux.
Après avoir transféré son atelier de prêt à porter de Saint-Brice-de-Landelles vers Louvigné-du-Désert en 2015, le groupe a souhaité y installer aussi son atelier de maroquinerie de Saint-Hilaire-du-Harcouët.
La communauté de Louvigné-du-Désert lui a payé une usine flambante neuve pour un montant de 1,5 millions d’euros.
           Mais ça ne suffisait pas à ce patron qui a aussi obtenu l’aide financière de la région Bretagne. Avec aplomb, il exige « des salariés… et des sous ».
Et Il obtient ce qu’il veut…

Migrants Aquarius : ah bas ce monde d’horreur et de frontières


Le silence complice de Macron.



L'Aquarius, avec à son bord 629 migrants recueillis au large des côtes libyennes, illustre l'attitude de cette forteresse Europe refoulant ceux qui fuient la guerre ou la misère. Le nouveau gouvernement italien et son ministre de l'Intérieur, issu de la Ligue, parti d'extrême droite, xénophobe et raciste, refuse l'accès de ses ports à ce bateau humanitaire. Il met au défi de façon propagandiste l'Union européenne. Malte lui a aussitôt emboîté le pas. Seul pour le moment, le gouvernement dirigé par le socialiste espagnol Pedro Sanchez a proposé à l'Aquarius de débarquer à Valence mais la distance à parcourir rend cette option dangereuse.
Macron qui se gargarise avec la solidarité européenne, s'est bien gardé de proposer un port en France. Son silence assourdissant en fait lui aussi un complice du crime qui se perpétue, jour après jour, en Méditerranée.

mardi 12 juin 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 11 juin 2018 : "La colère des cheminots est aussi la nôtre"

La colère des cheminots est aussi la nôtre

11/06/2018 



Ce mardi 12 juin est un nouveau temps fort de la mobilisation des travailleurs du rail. Quel que soit notre secteur d’activité, quel que soit notre statut, souhaitons que cette « journée de la colère cheminote » soit un succès et qu’elle montre à nouveau que les cheminots rejettent l’attaque du gouvernement.

Précaires ou non, du public ou du privé, d’une entreprise grande ou petite, c’est en tant que travailleurs que leur combat nous concerne. Les cheminots défendent tout ce qui compte pour n’importe quel travailleur : leurs conditions de travail, leurs salaires, leur relative sûreté de l’emploi. Avec leur grève, ils font un premier pas pour s’opposer aux attaques que nous subissons tous.

Macron s’est attelé à la réforme de la SNCF après une rafale de mesures qui ont été autant d’attaques contre les classes populaires. Dans la foulée, il espérait imposer un recul sans combat aux dizaines de milliers de cheminots. Eh bien, il n’a pas pu les mettre au pas sans susciter leur opposition massive ! Leur mobilisation, qui dure depuis des semaines, est un grain de sable qui grippe la mécanique de cette politique anti- ouvrière : ne serait-ce que pour ça, les cheminots peuvent être fiers de leur lutte !

Malgré tout ce que rabâchent les médias, malgré la gêne qu’il entraîne, leur mouvement rencontre toujours de la sympathie. Ils le constatent lors de leurs actions en direction des usagers et vers d’autres entreprises. Et le fait que les cheminots aient l’envie et la préoccupation de s’adresser aux autres travailleurs est l’un des aspects positifs de ce mouvement. Oui, la grève des cheminots, qui marque l’actualité sociale et politique depuis des semaines, montre le chemin à l’ensemble du monde du travail.

Car en face, Macron promet de nouveaux coups. En plus des retraites, il est maintenant question des aides sociales. Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, assure qu’il n’y aura pas de coupes budgétaires pour les plus pauvres. Mais en même temps, elle dit s’interroger sur les aides jugées inefficaces, comme l’Allocation spécifique de solidarité. Et elle parle de rediscuter des critères d’attribution du RSA puisqu’ils ne « permettent pas le retour à l’emploi ».

Comme si c’était les critères d’attribution des minimas sociaux qui fabriquent le chômage et pas les licenciements massifs ! Et parmi les patrons licencieurs, l’État figure en bonne position : non seulement, il ne crée pas les emplois nécessaires dans les secteurs vitaux pour la population, mais il en supprime ! Il a même renvoyé vers le chômage des centaines de milliers de contrats aidés.

Le gouvernement prétend vouloir un « accompagnement individuel » des plus pauvres, mais c’est un accompagnement vers le bas, vers encore plus de précarité, plus d’exploitation ! Qu’il s’agisse d’accorder ou non une aide sociale permettant à peine de vivre ou une augmentation de salaire, pour le gouvernement comme pour le grand patronat, « individualiser » rime avec faire accepter toutes leurs conditions.

Voilà la société qu’ils mettent en place. Une société où le gouvernement serre la vis à tous ceux qui ont été jetés au chômage, pendant que les plus riches se gavent comme jamais. Un monde où Carrefour licencie 2 100 travailleurs tandis que l’ex- PDG du groupe, Georges Plassat, part en retraite avec près de 17 millions d’euros en poche, qui pourraient même s’arrondir d’un bonus de 900 000 euros si l’assemblée des actionnaires le valide !

En opposition à ce monde taillé sur mesure pour les capitalistes, l’avenir des travailleurs passe par le chemin que les cheminots ont emprunté à leur niveau, celui des réactions collectives. Il n’y en a pas d’autre.

L’histoire de la classe ouvrière se confond avec celle de ses luttes. Et même lorsque les travailleurs ne se battent pas, la lutte de classe reste leur quotidien, car le patronat, lui, ne désarme jamais. Il a tout un appareil d’État et les gouvernements successifs à son service pour défendre ses privilèges et ses profits !

C’est en montrant leur force au cours de grèves massives et d’explosions sociales que les travailleurs ont contraint les capitalistes à lâcher du lest. Il faudra de nouveau que nous fassions craindre aux possédants de tout perdre. Il faudra qu’ils aient peur d’une explosion de colère telle qu’elle menace leurs propriétés et leur monopole sur l’économie. Ce qu’il faut mettre en cause, c’est le pouvoir des capitalistes d’imposer leur loi aux travailleurs et à toute la société.