Mai 68, un stage en accéléré
Mai-juin
68 fut pour moi comme pour tous les participants une véritable leçon.
L’acteur Jacques Weber déclarait à l’occasion de sa
présence à la fête de Lutte ouvrière le week-end dernier, qu’en Mai 68, il
s’affirmait « marxiste-léniniste » sans savoir de quoi il s’agissait.
Pour ma part, j’avais quelques mois d’avance sur lui, le communisme et le
trotskysme avaient commencé pour moi à poser leur jalon.
En tout cas, les évènements que je
vécus alors me montrèrent à jamais la puissance du monde du travail et de la
grève. Une puissance capable de changer le monde.
Je n’étais pas complètement fixé vers
quelle organisation j’allais me diriger, mais c’était vers une organisation
communiste trotskyste que je le ferais. Voix
ouvrière avait déjà mes préférences, mais cela ne m’empêcha pas fin mai, à
Versailles, un soir, de faire du porte-à-porte pour proposer Informations ouvrière, le journal de
l’OCI de Pierre Lambert.
Je tentai également, un dimanche, de
vendre le journal Voix ouvrière en
mai-juin 1968 sur le marché Héloïse (Déjà !). Mais si ce journal se
vendait bien au Quartier latin, il n’en allait pas de même à Argenteuil marqué
alors par la puissance du PCF. Je fis choux blanc. Il faudrait longtemps pour
que Lutte ouvrière commence à construire une présence dans cette ville
ouvrière.
(A suivre, du côté
de Flins)