mardi 8 mars 2016

Argenteuil : articles du bulletin Lutte ouvrière des travailleuses et travailleurs de la mairie de ce mardi 8 mars 2016 (en italiques, des indications pour situer ces brèves)



 Privé, public, un seul même combat !
         Les nouvelles attaques d’ampleur du gouvernement contre les travailleurs ne concernent pas seulement les travailleurs du privé qu’elles visent directement, mais aussi l’ensemble du monde du travail. Elles entendent faire revenir en arrière la condition ouvrière des générations futures, nos enfants. Chacun se doute par ailleurs que, comme d’habitude, les reculs engagés contre les travailleurs du privé préparent les attaques contre les autres travailleurs de la fonction publique. Cela s’est toujours passé ainsi dans le passé
         Chaque attaque du projet Hollande-Valls-El Khomri peut se décliner demain au niveau des différentes fonctions publiques. Nous sommes tous en ligne de mire de l’avidité patronale : temps et conditions de travail. Seuls les naïfs peuvent prétendre le contraire.
Tous, nous avons intérêt dans les jours et les semaines qui viennent à nous retrouver ensemble pour peser pour que le gouvernement retire son projet scélérat. Cela favoriserait alors grandement le traitement de toutes nos revendications, locales et autres, qui sont en suspens depuis des années.

         Pour commencer, de nombreux appels ont été lancés pour faire grève et manifester demain mercredi. Chacun doit en être.


Balayer devant sa porte
         Il y a quelques jours, la municipalité a sorti une note de service où il est question de respect de la « laïcité », e « neutralité » mais aussi où on nous parle de « comportement » et d’ « attitude ».
         Quand on voit le comportement de certains du 3ème dans les couloirs de la mairie qui ne répondent jamais aux bonjours, ou l’attitude de certains petits et grands chefs, on se dit que le maire s’est totalement trompé sur les destinataires de sa note.

Vive le 8 mars
         A Argenteuil, le maire est un homme. Son premier adjoint l’est également. Le directeur général du « cabinet » l’est tout autant, tout comme le directeur général des services. Idem pour le chef des « ressources humaines ».
         Des hommes, que des hommes !
         A Argenteuil, pour que vive l’égalité femme-homme, il y a encore bien du chemin à faire.

Le ver est dans le fruit
Le turn-over des délégations du maire et les modifications du montant des indemnités des uns aux dépens des autres sèment la zizanie au sein de la municipalité.
         D’ici que certains montent un syndicat…


Territoriaux, pas personnels du diocèse

Nous avons déjà beaucoup parlé sur ce blog du pèlerinage catholique organisé à Argenteuil dans les semaines qui viennent pour lequel la municipalité est aux petits soins


         La municipalité mouille actuellement à plein sa tunique, pardon sa chemise, au sujet d’un évènement organisé par la communauté catholique du département : supports de propagande et moyens mis à disposition, ordres du diocèse suivis à la lettre, presque le doigt à la couture du pantalon, petits soins,... Bref tout l’inverse de ce qu’elle fait depuis deux ans à notre encontre et à celui de l’intérêt des habitants.
         Elle n’aura pas notre bénédiction.

Un tout petit tour et puis s’en vont

La municipalité a décidé l’organisation de grandes journées ponctuelles de nettoyage des quartiers. La première vient d’avoir lieu.

Lors de la première journée de grand ménage organisée dans le quartier du Val Notre Dame, un certain nombre d’édiles dont le maire en personne étaient le matin au rendez-vous des nettoyeurs.
         Nous avons presque cru alors qu’ils allaient nous accompagner. Mais non, clic-clac, les photos prises, ces messieurs pressés se sont vite esquivés.
         Pas étonnant, mais cela est tout de même du propre.

Motus et net cousu
Dans les services, pour le travail, il est de plus en plus difficile de consulter un certain nombre de sites internet. La censure règne, y compris à l’encontre de vidéos utiles pour le travail, à disposition sur le site de la Ville elle-même.
         Lorsque l’on parle de censure, on évoque les ciseaux d’Anasthasie. La seule question est : qui les tient ?

Une question de « bon plaisir » du roi
         Quand la municipalité tient à ce que chacun reçoive une note de service, elle sait s’en donner les moyens. C’est ce qu’elle a fait avec la note du maire sur la « laïcité » et le «comportement » dont nous parlons ci-dessus.
         Dans les écoles, nous aimerions la même célérité lorsqu’il s’agit de notes nous concernant directement, telle celle sur l’aménagement du temps de travail qu’un certain nombre d’entre nous n’ont toujours pas reçu, des mois après.

Question santé, à revoir !

Cela se passe au centre de santé municipal Fernand Goulène.

         Au centre de Santé Fernand Goulène, à l’accueil, le turn-over des travailleurs est très important.
         Au-delà de la question du contact avec une partie des usagers du centre qui n’est pas toujours facile, qu’est-ce qui fait que l’on assiste à une telle situation ?
         Une mauvaise organisation du travail ? De la maltraitance ?

Crevés. L’abcès doit l’être

Plus de 40 heures par semaine, dans des conditions très difficiles, pour les agents municipaux des écoles maternelles en particulier

Les horaires mis en place depuis septembre sont catastrophiques pour nous dans les écoles.
         Nous n’en pouvons plus.
         Y mettre un terme au plus vite.

Question de survie
Dans les écoles maternelles, la situation est intenable pour assurer la propreté des locaux. Soit les trois termes du problème :
         -semaine après semaine, avec moins d’agents dans les écoles, elles s’encrassent ;
         -mais durant les vacances, avec moins de personnels, on ne peut pas faire face au nettoyage de ces locaux encrassés ;
         -de plus, nous avons moins d’heures de travail durant nos permanences de vacances pour effectuer ce nettoyage de ces locaux.
         C’est regrettable, mais pas question pour nous de nous échiner davantage. C’est une question de survie.

Un des rêves de Valls en place aux parcs et jardins ?
Les horaires modifiables sont un aspect du projet « loi travail »

Aux parcs et jardins, la hiérarchie vient d’instaurer un des aspects du projet cher à Valls : les horaires modifiables un jour sur l’autre. En cas de conditions météos difficiles, la journée continue était jusqu’à présent mise en place pour la semaine entière. Dorénavant, elle ne serait décidée que pour un jour, sa prolongation n’ayant lieu qu’en fonction des prévisions pour le lendemain.
         Et nous, nous nous organisons comment ?
         Une raison supplémentaire de nous mobiliser dans les jours et les semaines qui viennent.

Demain :

Pour aller au rassemblement de l’avenue Bosquet à Paris, à 12 heures 30 demain : un train départ à 11 heures 04, gare d’Argenteuil.
Pour ceux qui vont directement à la manifestation appelée à République : départ gare d'Argenteuil :
12.19 (omnibus), 12.29, 12.44, 13.14. A demain

lundi 7 mars 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 7 mars 2016


Contre la loi travail, faisons grève et manifestons dès le 9 mars !


Les travailleurs rejettent massivement la loi El Khomri. Et pour cause ! Cette réforme est une démolition du Code du travail, un recul grave pour l’ensemble du monde du travail.

L’allongement du temps de travail, les heures supplémentaires décomptées sur plusieurs années et moins majorées, le plafonnement des indemnités prud’homales, la facilitation des licenciements économiques… tout cela vaudra pour tous les travailleurs. 

Les plus jeunes sont spécifiquement attaqués puisque les apprentis de moins de 18 ans pourront se voir imposer des journées de 10 heures. Les précaires aussi puisque la loi prévoit le non-paiement des jours fériés pour les intérimaires.

Et si les femmes ne sont pas spécialement visées, ce sont bien elles qui seront les plus frappées par la disposition généralisant les temps partiels inférieurs à 24 heures. Ce sont elles qui subiront le plus gravement la réduction des droits aux congés famille. Et que dire des conséquences pour les femmes, si la loi permet aux patrons de modifier les horaires de travail du jour au lendemain, avec des délais de prévenance réduits ?

Cette loi est un recul pour les ouvriers, les employés, et même pour les cadres. C’est un recul pour les CDI comme pour les CDD et les intérimaires. C’est un recul pour les jeunes, pour les femmes. Alors la seule réponse à la tentative du gouvernement qui consiste à opposer les précaires aux embauchés, les chômeurs et les jeunes aux autres salariés, c’est de se battre tous ensemble. 

Valls a reporté la présentation en Conseil des ministres pour essayer d’amadouer les confédérations syndicales. Mais l’avant-projet de loi comporte 131 pages et il n’y en a pas une de bonne pour les travailleurs.

Alors qu’est-ce que peuvent bien aller discuter les confédérations syndicales ? Que le plafond de l’indemnité pour licenciement abusif remonte un peu ? Que la définition des licenciements économiques ne change pas ? La belle affaire, quand le patronat se débrouille pour licencier 800 000 personnes par an !

Le gouvernement espère qu’en lâchant du lest, il pourra faire avaler la pilule. Ne tombons pas dans le piège où se complaisent certaines confédérations syndicales, comme la CFDT. Il faut le retrait pur et simple de cette loi.

On n’obtiendra le retrait de cette loi qu’en se mobilisant massivement dès mercredi 9 mars.

Cette date a émergé de diverses initiatives, en particulier de celle des organisations de jeunesse. Ce n’est que pressée par les travailleurs du rang que la confédération CGT, qui avait prévu une action pour le 31 mars, s’y est ralliée. La variété de ses appels, voire des lieux de rassemblement comme à Paris, témoignent de ses tergiversations.

Cela ne doit pas arrêter ceux qui veulent riposter. Les chefs syndicaux ont leurs calculs et leurs arrière-pensées. Les travailleurs, eux, n’ont qu’un seul et même intérêt : celui de se battre tous ensemble et d’engager le bras de fer avec le gouvernement.

Prévue de longue date par les syndicats, il y aura aussi, le 9 mars, une journée de grève à la SNCF. Les cheminots luttent justement contre la démolition de leur réglementation du travail, qui n’est rien d’autre qu’une déclinaison de la loi El Khomri dans le transport ferroviaire. Loin de s’opposer, ces deux mobilisations ne peuvent que se conforter.

Il en sera de même avec la grève dans les bus et le métro parisiens. Car, quelles que soient les revendications spécifiques des uns ou des autres, toutes ces mobilisations relèvent d’un même ras-le-bol. De ce ras-le-bol d’être ceux qui ont fait tous les sacrifices depuis que la crise a éclaté et qui ne le supportent plus.

Ajouter et unir ces colères est le seul moyen de peser sur le gouvernement et de le faire reculer. Seuls, entreprise par entreprise, les travailleurs ne font pas le poids face au gouvernement et au patronat réunis, mais collectivement, ils représentent une force colossale. C’est ainsi que dans le passé, les travailleurs en lutte se sont fait craindre et respecter par le gouvernement et le patronat.

Dès le 9 mars, soyons nombreux en grève et dans les manifestations. Si le succès est au rendez-vous, cela redonnera confiance et l’envie de se mobiliser à d’autres travailleurs. Car cette journée ne doit pas être sans lendemain. Un appel est déjà lancé pour le 31 mars et une véritable mobilisation peut se construire.

Le patronat démolit nos emplois et nos conditions de travail. Avec cette loi, les choses empireront encore. Il faut dire à Hollande et au patronat qu’on ne veut pas de leur loi. Hollande fait pire que la droite, combattons sa politique aussi résolument que si elle venait de la droite.   

9 mars, dans la rue, en grève, en assemblée générale



48 heures encore pour préparer le 1er acte

De très nombreuses initiatives ont lieu pour préparer la journée de grèves et de manifestations de mercredi. Elles dénotent que la protestation est forte voire très forte, et qu’elle peut déboucher sur un vaste mouvement, même si rien n’est joué.
         La pétition initiée contre la « loi travail » a battu tous les records de signatures. Elle en est à près de 1 million 150 000.
         Des préavis de grève existent dans de très nombreux secteurs, y compris à l’Education nationale où tout mouvement de grève sera couvert par l’un de ces préavis.
         Nous ne reviendrons pas sur le rassemblement initié à 12 heures 30 devant le Médef par la CGT. Mais il y aura à 14 heures une grande manifestation vers laquelle chacun doit converger qui partira de la place de la République.
         Des assemblées générales ont lieu dans les universités :


De Bezons et d’Argenteuil, pour rejoindre les rassemblements et la manifestation :

Pour ceux qui préfèrent s’y rendre par le Tram partant de Pont de Bezons, deux rendez-vous sont prévus par l’Union Locale des syndicats CGT de Bezons :
Départ collectif à 11h30 à la station du Tram Pont de Bezons
Départ collectif à 13h à la station du Tram Pont de Bezons

         A Argenteuil, deux cars sont prévus, mais ils risquent d’être vite pleins : tél pour s’inscrire au 06.72.01.83.93.
         Nous annoncerons sur ce blog les trains prévus entre 11 heures et 13 heures 30 par la SNCF au départ d’Argenteuil-centre vers Paris.

8 mars : journée internationale du combat des femmes pour l'égalité



Vive la journée internationale des femmes

 Le 8 mars est la journée que, traditionnellement, le mouvement ouvrier international avait dédiée à la cause de l'émancipation des femmes, depuis le Congrès de la IIe Internationale socialiste, tenu en août 1910.
         Clara Zetkin, à la tête du mouvement international des femmes socialistes en Europe, avait fait adopter une résolution dans ce sens, avec pour objectif de promouvoir la lutte pour le droit de vote des femmes.
         Aujourd'hui, dans le monde entier, ce combat pour l'émancipation des femmes est toujours d'actualité.
         Même dans un pays comme la France, où l'égalité hommes-femmes a été, après de longs combats, reconnue par la loi, les femmes sont victimes de multiples discriminations.
         Leurs salaires sont parmi les plus bas, et de toute façon globalement inférieurs à ceux des hommes. Elles sont les plus frappées par le chômage, la précarité et le travail à temps partiel imposé.
         Pour ne parler que de l'Europe, les femmes qui le désirent n'ont droit à l'IVG ni en Irlande ni en Pologne, pays où la pression de l'Eglise catholique est forte.
         On assiste, dans bien des pays dans le monde, y compris en France, à la montée des intégrismes religieux, avec ce qu'ils veulent dire comme reculs à la condition des femmes.
         Même là où elles ont obtenu que l'égalité femmes-hommes soit reconnue par la loi, et des droits comme le droit de vote, le droit à l'éducation et à un métier, le droit à l'avortement, bien des combats sont et seront encore nécessaires pour faire appliquer ces droits et ne pas les voir reculer.
         Et dans bien des pays, les femmes ne sont considérées par la loi que comme des mineures, ou pire encore, comme une catégorie inférieure sans droits. Elles sont victimes de graves discriminations et de pratiques moyenâgeuses, comme la séparation des sexes, l'asservissement des femmes à leur père puis à leur mari, l'obligation de s'enfermer dans des voiles ou dans la cage de la burqa.
         Nous, nous sommes solidaires et partie prenante des combats de toutes les femmes qui se battent contre l'oppression dont elles sont victimes, qui se battent contre toutes les régressions qu'on veut leur imposer, qui se battent pour leur émancipation.

LCI : Nathalie Arthaud - revue de presse samedi 5 février 2016