Et on va équiper la BAC de fusils d’assaut ?
La Cour de cassation a validé la
décision prononcée par la cour d’appel de Rennes qui avait confirmé en décembre
2014 le non-lieu définitif dans l’affaire Ali Ziri. Ali Ziri, un ouvrier
retraité algérien, est mort le 11 juin 2009, deux jours après une arrestation
musclée par la police dans le centre d’Argenteuil.
Après six
années de procédure, la déception est grande pour la famille et le « collectif
Vérité et justice pour Ali Ziri ». Ce dernier dénonce « une justice à deux
vitesses ». Un appel à la Cour Européenne des Droits de l’Homme est encore
possible.
La
police n’est contrôlable que par ses pairs, et le silence règne vis-à-vis de
l’extérieur de la grande maison quand il y a un souci. Cela ne lui coûterait
pourtant pas grand-chose que les dérapages qui peuvent parfois conduire à la
mort soient mis sur la place publique. Mais ce serait déjà trop pour elle et
considérer que ce corps d’Etat n’a pas droit à un régime d’exception.
Cette
affaire s’ajoute à la longue liste de ce que l’on appelle pudiquement les
« bavures policières » où il n’y a pas eu de suite, ou lorsqu’il y en
a eues, elles se sont perdues dans les sables.