lundi 29 février 2016

La Poste : à Neuilly ou à Argenteuil : un service bien différent


Timbrés

 

La Poste réduit le nombre de ses bureaux de poste dans les quartiers populaires. C’est peut-être plus rentable pour elle, mais c’est désastreux pour la population. Et quand il ne s’agit pas d’une fermeture définitive ou provisoire-définitive, les habitants doivent subir des fermetures inopinées par manque de personnel. La direction de La Poste a une explication toute trouvée. Dans le Val d’Oise, elle déclare à propos de la fermeture du bureau du Val-Nord fermé depuis décembre « les conditions d’accueil et de sécurité de nos clients et de notre personnel ne sont pas réunies. Les discussions avec la municipalité [LR] se poursuivent pour aboutir à une solution pérenne dans ce quartier. »

         La sécurité a bon dos, et l’on ne voit pas pourquoi les moyens qu’elle met pour l’assurer dans les bureaux des beaux quartiers parisiens ou autres, elle ne serait pas capable de les mettre également dans les bureaux des quartiers populaires. Cela dit, si, on voit très bien.

         Cette situation est insupportable, et les habitants ont bien raison de se mobiliser, comme ils le font en particulier à Bezons contre la fermeture de deux des trois bureaux de la commune.

         Au Val-Nord d’Argenteuil, ce gros souci pour les habitants sert de support à une campagne du PS local. Cela dit mieux vaut qu’il se mobilise sur ce genre de sujet utile que pour défendre les mauvais coups en préparation contre le monde du travail.

         A ce propos, leur chef local, le député P. Doucet a déclaré : « La Poste n’a pas répondu à mon courrier, mais je ne lâcherai pas. Je vais saisir la direction nationale et s’il le faut, cela finira par Philippe Doucet enchaîné au bureau de poste départementale ! ».

         La Poste en tremble, elle qui n’a même pas répondu à son courrier. Il ne peut pas, député qu’il est, aller jusqu’à Cergy dire à l’adjoint du préfet qu’est le directeur départemental de la poste ce qu’il en pense ! Quant à le retrouver enchaîné au bureau de poste départementale, on attend de voir. Certes cela serait plus amusant que de l’écouter sur BFMTV ou sur RMC !

Livre : "Chocolat" de Gérard Noiriel. A lire


Vous avez apprécié le film, vous apprécierez le livre

 

Ce nouveau livre de Gérard Noirie sur le sujet retrace l’histoire d’un grand clown noir d’origine cubaine, ancien esclave, grand nom du cirque en France pendant plus de 25 ans, de 1885 à la veille de la 1ère Guerre mondiale. Son prénom, Rafaël, mais il fut connu uniquement par son nom de cirque : « Chocolat ».

         On sait finalement peu de choses sur lui. La mémoire officielle donne peu de trace aux humbles. C’est un des éléments que met en évidence l’auteur. Cela était d’autant plus vrai, pour un noir, à cette époque marquée par le colonialisme, l’expression courante de la « supériorité de l’homme blanc » et un racisme qui s’exprimait sans retenue. Ce qui était vrai dans la société l’était a fortiori dans les médias de l’époque, y compris parmi les élites dites d’avant-garde. C’est tout cela que l’auteur met en évidence dans ce qui est une véritable enquête pour retrouver la vie de ce clown, une très grande vedette pourtant. Ce qu’il dit du monde du cirque est également très intéressant.

         Le livre fait régulièrement un va-et-vient avec la situation d’aujourd’hui. L’auteur est totalement en empathie avec son héros, une empathie qu’il fait partager au lecteur, dans un livre de lecture agréable qui ne se veut ni universitaire ni érudit. A conseiller donc pour des lecteurs que ses 530 pages n’effraieront pas.

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Chocolat, La véritable histoire d’un homme sans nom, de Gérard NOIRIEL, janvier 2016, 19, 60 euros.

         Il est prévu que l’auteur vienne à Argenteuil au mois de mai s’entretenir de son  livre.
 
 
 

dimanche 28 février 2016

Loi El Khomri : mobilisation pour le retrait d'une attaque en règle contre le monde du travail


Code du travail : une indignation qui s’étend

 

La mobilisation sur les réseaux sociaux contre le projet sur le Code du travail étonne certains journalistes qui attribuent à la facilité de signer en ligne le succès d’une pétition (déjà plus de 600 000 signatures). Mais cela reflète une indignation profonde, prête à se transformer en colère, que n’avait sans doute pas prévue le gouvernement en lançant son attaque.

Déjà les appels se multiplient à des grèves, des manifestations pour le 9 mars, jour où doit être discuté en Conseil des ministres la loi scélérate dite El Khomri : chez les cheminots, dans les transports parisiens, dans un nombre qui va s’élargissant de villes et d’entreprises. Il faut tout faire pour que l’indignation qu’exprime la pétition se transforme en grèves et en manifestations massives ce jour-là… et au-delà.

 

 

On nous informe

 

Le projet de réforme du Code du Travail porté par la Ministre Myriam El Khomri est une attaque sans précédent contre le monde du travail et les droits des salariés.
 L'UL CGT de Bezons appelle à une journée nationale d'initiatives et d'actions le mercredi 9 mars à l'occasion du Conseil des ministres, et à la poursuite de la mobilisation au-delà. Cette journée devra être une étape pour une mobilisation d'ampleur et vers une journée interprofessionnelle de grève et de manifestations.
Nous vous communiquerons rapidement les lieux de manifestations.
 
le tract l'UL CGT BEZONS qui vous aidera à comprendre pourquoi cette loi ne doit pas exister.
Nous vous invitons à le diffuser largement autour de vous, et à prendre contact avec l'UL CGT BEZONS 6, rue parmentier ( ulcgt.bezons@orange.fr ) pour discuter avec nos camarades des dégâts de cette loi et des prochaines initiatives
Loi

Propreté, déchets sauvages, individualisme : à une échelle réduite, une image de la société

 

Individualisme, du balai !

 
La municipalité d’Argenteuil a décidé de partir en guerre contre les dépôts sauvages qui rendent la Ville sale voire insalubre dans certains endroits. Jeudi, une première opération de nettoyage d’ampleur a eu lieu dans le quartier du Val Notre Dame, mobilisant ce jour-là l’ensemble des travailleurs du secteur engins de nettoyage de la commune. A la fin de cette journée, les rues du quartier avaient une belle allure. Cette opération « coup de balayeuse » sera renouvelée chaque mois dans un quartier différent.

         Mais comment cela se fait-il que des particuliers ou quelques artisans se débarrassent de leurs saletés et autres détritus de chantier sur la voie publique, sans vergogne ?

         C’est ce que l’on appelle un aspect de l’individualisme, de l’individualisme social qui ronge la société.

         Et c’est bien là le problème. On peut augmenter les moyens de répression (si tant est qu’en ce domaine, cela soit possible), on peut développer les campagnes de sensibilisation certes, mais il faudrait dénoncer non seulement l’individualisme particulier que dénotent de tels comportements, mais aussi l’individualisme social.

         Celui-ci est donné à tout moment en exemple par les dominants dont les intérêts particuliers sont les seuls mis en avant, via les médias, l’idéologie de la réussite individuelle : « moi d’abord, moi seulement ».

         A l’échelle de la commune, la municipalité évoquent des actions de sensibilisation auprès de la jeunesse. Soit, mais pourquoi s’est-elle attaquée à l’école maternelle, aux côtés de l’Education nationale, en réduisant le nombre des Atsems dans les écoles ? Ce sont dans ces classes que l’on peut sensibiliser les jeunes enfants à la vie sociale et aux comportements collectifs !

Loi El Khomri : Poniatowski le prince et P. Doucet main dans la main


Philippe Doucet-Axel Poniatowski :même chemin, même combat

« Je suis favorable au projet de loi Travail à condition qu’il ne soit pas édulcoré », déclare Axel Poniatowski, le député-maire de L'Isle-Adam sur sa Page Facebook.
           « En donnant un cadre plus objectif au licenciement économique, en prévoyant un barème clair pour les indemnités de licenciement et en rendant possible le recours au référendum en entreprise, le projet de loi va dans le bon sens, écrivent les. Nous soutenons ces mesures. Nous voterons ce texte en disant « enfin !...» 

Pour lui bien sûr, il faut encore aller plus loin : « Il faut relever de 50 à 100 salariés le seuil de création d’un comité d’entreprise et de 11 à 20 celui des délégués du personnel, et supprimer les CHSCT, dont les fonctions font souvent double emploi avec celles des comités d’entreprise« . Et il faut modifier la place des syndicats « pour améliorer la qualité de la négociation collective en France et la représentativité des organisations syndicales, ce qui est indispensable pour que le droit du travail français devienne enfin un droit majoritairement conventionnel ».

  Le gouvernement fait un pas dans le bon sens. Nous ne laisserons pas les trop nombreux salariés inquiets pour leur emploi et chômeurs soucieux d’en retrouver un rapidement, otages de parlementaires de gauche qui préfèrent leurs dogmes à la seule priorité qui vaille : l’emploi ».

         Tiens, mais c’est du P. Doucet ?