Timbrés
La Poste réduit le nombre de ses
bureaux de poste dans les quartiers populaires. C’est peut-être plus rentable
pour elle, mais c’est désastreux pour la population. Et quand il ne s’agit pas
d’une fermeture définitive ou provisoire-définitive, les habitants doivent
subir des fermetures inopinées par manque de personnel. La direction de La
Poste a une explication toute trouvée. Dans le Val d’Oise, elle déclare à
propos de la fermeture du bureau du Val-Nord fermé depuis décembre « les
conditions d’accueil et de sécurité de nos clients et de notre personnel ne
sont pas réunies. Les discussions avec la municipalité [LR] se poursuivent pour
aboutir à une solution pérenne dans ce quartier. »
La
sécurité a bon dos, et l’on ne voit pas pourquoi les moyens qu’elle met pour l’assurer
dans les bureaux des beaux quartiers parisiens ou autres, elle ne serait pas
capable de les mettre également dans les bureaux des quartiers populaires. Cela
dit, si, on voit très bien.
Cette
situation est insupportable, et les habitants ont bien raison de se mobiliser,
comme ils le font en particulier à Bezons contre la fermeture de deux des trois
bureaux de la commune.
Au
Val-Nord d’Argenteuil, ce gros souci pour les habitants sert de support à une
campagne du PS local. Cela dit mieux vaut qu’il se mobilise sur ce genre de sujet
utile que pour défendre les mauvais coups en préparation contre le
monde du travail.
A
ce propos, leur chef local, le député P. Doucet a déclaré : « La Poste n’a pas répondu à mon courrier, mais je
ne lâcherai pas. Je vais saisir la direction nationale et s’il le faut, cela
finira par Philippe Doucet enchaîné au bureau de poste départementale ! ».
La
Poste en tremble, elle qui n’a même pas répondu à son courrier. Il ne peut pas,
député qu’il est, aller jusqu’à Cergy dire à l’adjoint du préfet qu’est le
directeur départemental de la poste ce qu’il en pense ! Quant à le
retrouver enchaîné au bureau de poste départementale, on attend de voir. Certes
cela serait plus amusant que de l’écouter sur BFMTV ou sur RMC !