mercredi 16 décembre 2015

Pologne, exorcisme et fous de Dieu, à l'heure du Moyen-âge. Un article de notre hebdomadaire à paraître en vente en kiosque à Argenteuil. A paraître



Pologne : Satan est dans l’opposition

Dimanche 13 décembre, à Varsovie, un prêtre en grand uniforme accompagné de porteurs de bannières a récité la prière d’exorcisme devant le siège du grand quotidien Gazeta Wyborcza, issu de la dissidence et lié, dans le passé, à Solidarnosc. Loin d’être un gag, cette manifestation était organisée par le parti au pouvoir pour tenter d’intimider un journal d’opposition.
         L’exorcisme n’est pas seulement un souvenir du Moyen Âge et l’occasion de faire des films, c’est une fonction officielle de l’Église catholique. Le protocole en a été mis au goût du jour en 1998, approuvé et certifié par Jean-Paul II en personne. Chaque évêque dispose du mode d’emploi et du personnel qualifié, partout dans le monde. La Pologne, où le poids de l’Église est considérable et étouffant, bénéficie même d’un institut entièrement voué à cette pratique, utilisée désormais à nouveau comme moyen de gouvernement. L’histoire va à l’envers !
         Mais, aussi réactionnaire, dévot, prêt à toutes les simagrées que soit le PiS, le parti au pouvoir, il connaît le peu d’efficacité des simples prières. Aussi frappe-t-il également le journal au portefeuille en le privant de publicité et en annulant les abonnements des administrations.
         Si cela ne suffit pas, que fera-t-il ? Il faut se méfier car, chez les fous de Dieu, le bûcher suit toujours de près l’eau bénite.
                                               Paul GALOIS

Conseil municipal d'Argenteuil : jeudi 17 décembre 19 heures



Parmi les points qui seront débattus lors du Conseil municipal et sur la base de nos seules informations, nous avons déjà noté les points suivants.


« Grand » panique à bord

A propos du Grand Paris, on imagine bien que c’est « panique à bord », à 15 jours de sa mise en place, pour Argenteuil comme bien d’autres villes. La Ville a semble-t-il urgemment besoin d’ « assistance ». Une délibération porte sur ce sujet.
         A combien va se monter le coût de cette assistance ?
         Cela représente combien de coffrets de fin d’année pour les anciens, qui ne les recevront pas ?


Debout les morts, et les vivants !

Les tarifs des cimetières doivent augmenter notablement. Nous avons entendu parler de 20 %.
         La municipalité s’attaque à tous, aux vivants et aux morts.
         Ce n’est pas une découverte, mais la délicatesse n’est pas son fort.


Aider une Ecole déjà favorisée, non !

Est-ce sa façon de fêter en ce mois de décembre les 110 ans de la loi sur la « Séparation de l’Eglise et de l’Etat » du 9 décembre 1905 ?
         En tout cas, un point porte sur le subventionnement par la Ville des sorties scolaires des établissements de la Ville.
         Pour les établissements publics, cela va de soi. Mais pourquoi la municipalité veut-elle faire bénéficier également de cette aide les établissements privés de la commune ? Ce n’est même pas une obligation légale, à la différence du subventionnement de la présence d’enfants du primaire dans ces établissements, autre point à l’ordre du jour.
         Chacun peut observer localement l’approfondissement du fossé qui existe entre les établissements du public et ceux du privé, malgré les efforts sans fin des personnels.
         Une municipalité au service de tous aurait à cœur, au moins sur ce plan, de favoriser ne serait-ce qu’un peu les écoles publiques, dont par ailleurs elle a la charge.
         Nous le répétons une nouvelle fois : « fonds publics pour l’école publique » !


Deuxième tour des élections régionales : la réaction de Nathalie Arthaud (vidéo)

SNCF : les gigantesques profits du capital financier



Les services publics étranglés par le capital financier

La SNCF a annoncé la suppression de 1400 postes en 2016, en ne remplaçant pas tous les départs en retraite. Cela s’ajoute aux 1100 suppressions de 2015. Et ce chiffre ne tient pas compte des suppressions de postes dans ses filiales, telle Newrest, sa filiale de restauration dans les trains, qui prévoit de supprimer 130 emplois cette année. Au total, la SNCF a supprimé 25 000 postes depuis 2003, et prévoit encore d’en supprimer au moins 10 000 d’ici 2020. C’est autant d’emplois en moins donc plus de chômeurs et moins d’entretien et de sécurité.
         La direction de la SNCF justifie ces coupes par la nécessité de rembourser sa dette : plus de 36 milliards d’euros. Cette dette, ni les travailleurs de la SNCF, ni les usagers du train ne l’ont contractée. Ce ne sont donc pas à eux de payer le gavage des organismes financiers.
         Ce qui est vrai pour la SNCF l’est aussi pour les communes, elles aussi étranglées par un gavage identique.