Le maire plaisante
Dans un
entretien accordé ces jours-ci au journal régional La Gazette du Val d’Oise, le
maire conclut en donnant ses priorités. L’une d’entre elles est, sans rire, «
apaiser le climat social ».
Ce
n’est pas possible qu’il parle d’autre chose que du pays, du monde, voire de la
planète mars.
Car
qu’en est-il du climat « social » dans notre collectivité territoriale ?
Non
renouvèlement de contrats, licenciements, absence de perspectives, mauvais climat,
inquiétude, remise en cause d’une formation syndicale,…
Mais
peut-être comprend-il le verbe apaiser comme l’action du bulldozer !
Ça fait 400 euros bons à prendre par agent
Un
million d’euros aurait été provisionné par la municipalité pour faire face aux
dépenses liées au non renouvellement de contrats ou aux licenciements
prématurés de travailleurs territoriaux sous contrat.
Le
maintien de ces agents arrangerait tout le monde : eux d’abord, et tous,
puisque cela pourrait faire un million à nous partager.
Cacophonie
Un
travailleur contractuel s’est vu, le même jour, notifier (le matin) le
renouvèlement de son contrat, et son licenciement (l’après-midi) !
On
aurait pu s’interroger sur l’équilibre mental du décideur. Heureusement, les
deux décisions n’ont pas été prises par le même homme. Ouf !
Le
renouvèlement prime sur le licenciement de la même façon qu’un maire prime sur
son adjoint.
Allô maman bobo !
La CGT
ayant appelé à un rassemblement revendicatif pour avant le dernier conseil
municipal, la fébrilité a régné au troisième durant les heures qui ont précédé.
Une
note est parvenue dans les services pour interdire aux agents territoriaux
d’être présents dans l’agora avant 19 heures l’heure du début du conseil.
On
était loin du souhait habituel de la hiérarchie de nous voir rester le plus
longtemps possible dans les murs de la mairie.
Abstention de vrai repas
Les
secrétaires et leurs adjoints devaient avoir bien déjeuné tôt le matin pour ne
pas être affamés au soir du dernier scrutin des Européennes. Un sandwich, une
pomme, une barre chocolatée, du café, pour toute une journée, c’est maigre.
Si on
veut faire un régime, cela ne regarde que nous, et nous seuls !
L’Espion de l’auditorium (série noire
locale)
Lors du
dernier conseil municipal, Torquemada y a assisté un bon moment. Bien placé, il
avait vue sur l’ensemble de l’assistance.
Mais
pourquoi une telle présence ?
Goût
subi pour les joutes peu reluisantes de ce conseil ?
Ou
plutôt aux aguets pour établir la liste des agents présents lors d’une
éventuelle manifestation dans l’auditorium ?
Le nôtre est déjà réduit
Une
formule marquante du dernier conseil municipal a été « réduire le train de vie
» de la commune.
Puisque
le maire se plaint de ne pas avoir retrouvé son bureau, pour réduire le train
de vie de la municipalité, il peut toujours se débarrasser de sa voiture de
fonction.
D’autant
que la municipalité se dote de vélos électriques…
Un exemple à suivre
À
Argenteuil, la question de l’application de la « réforme des rythmes scolaires
» est réglée pour la rentrée prochaine, au moins provisoirement. Il n’en va pas
de même à Bezons.
Depuis
des mois, le personnel des écoles le personnel « Atsem » en particulier, y
réclame une hausse des salaires puisqu’il y a davantage de travail. De nombreux
personnels des centres de loisirs revendiquent, eux, d’être, à l’occasion,
titularisés. Quant aux instits, ils veulent l’abandon pur et simple du projet.
De quoi se retrouver tous ensemble.
Ils
l’ont fait à 150, mercredi dernier, devant la mairie de Bezons.
Malgré
ce premier succès, le maire continue à faire la sourde oreille. Dans ces
cas-là, la seule attitude que les personnels se préparent à avoir : crier plus
fort. Nouveau rendez-vous de mobilisation mercredi 11 à 10 heures devant la
mairie de Bezons.
L’envers du décor
Dans la
série des locaux municipaux indignes, il y a, dans le complexe Jean Vilar, ceux
des personnels.
Il y a
belle lurette que le dernier coup de pinceau y a été donné. Mais ce coup là, ce
serait pour de bon. Des mesures ont même été prises dans les locaux à
repeindre.
Prudents,
nous attendons de voir.