mardi 10 juin 2014

Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomération d'Argenteuil-Bezons : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de cette semaine



Le maire plaisante
Dans un entretien accordé ces jours-ci au journal régional La Gazette du Val d’Oise, le maire conclut en donnant ses priorités. L’une d’entre elles est, sans rire, « apaiser le climat social ».
Ce n’est pas possible qu’il parle d’autre chose que du pays, du monde, voire de la planète mars.
Car qu’en est-il du climat « social » dans notre collectivité territoriale ?
Non renouvèlement de contrats, licenciements, absence de perspectives, mauvais climat, inquiétude, remise en cause d’une formation syndicale,…
Mais peut-être comprend-il le verbe apaiser comme l’action du bulldozer !

Ça fait 400 euros bons à prendre par agent
Un million d’euros aurait été provisionné par la municipalité pour faire face aux dépenses liées au non renouvellement de contrats ou aux licenciements prématurés de travailleurs territoriaux sous contrat.
Le maintien de ces agents arrangerait tout le monde : eux d’abord, et tous, puisque cela pourrait faire un million à nous partager.

Cacophonie
Un travailleur contractuel s’est vu, le même jour, notifier (le matin) le renouvèlement de son contrat, et son licenciement (l’après-midi) !
On aurait pu s’interroger sur l’équilibre mental du décideur. Heureusement, les deux décisions n’ont pas été prises par le même homme. Ouf !
Le renouvèlement prime sur le licenciement de la même façon qu’un maire prime sur son adjoint.

Allô maman bobo !
La CGT ayant appelé à un rassemblement revendicatif pour avant le dernier conseil municipal, la fébrilité a régné au troisième durant les heures qui ont précédé.
Une note est parvenue dans les services pour interdire aux agents territoriaux d’être présents dans l’agora avant 19 heures l’heure du début du conseil.
On était loin du souhait habituel de la hiérarchie de nous voir rester le plus longtemps possible dans les murs de la mairie.

Abstention de vrai repas
Les secrétaires et leurs adjoints devaient avoir bien déjeuné tôt le matin pour ne pas être affamés au soir du dernier scrutin des Européennes. Un sandwich, une pomme, une barre chocolatée, du café, pour toute une journée, c’est maigre.
Si on veut faire un régime, cela ne regarde que nous, et nous seuls !

L’Espion de l’auditorium (série noire locale)
Lors du dernier conseil municipal, Torquemada y a assisté un bon moment. Bien placé, il avait vue sur l’ensemble de l’assistance.
Mais pourquoi une telle présence ?
Goût subi pour les joutes peu reluisantes de ce conseil ?
Ou plutôt aux aguets pour établir la liste des agents présents lors d’une éventuelle manifestation dans l’auditorium ?

Le nôtre est déjà réduit
Une formule marquante du dernier conseil municipal a été « réduire le train de vie » de la commune.
Puisque le maire se plaint de ne pas avoir retrouvé son bureau, pour réduire le train de vie de la municipalité, il peut toujours se débarrasser de sa voiture de fonction.
D’autant que la municipalité se dote de vélos électriques…

Un exemple à suivre
À Argenteuil, la question de l’application de la « réforme des rythmes scolaires » est réglée pour la rentrée prochaine, au moins provisoirement. Il n’en va pas de même à Bezons.
Depuis des mois, le personnel des écoles le personnel « Atsem » en particulier, y réclame une hausse des salaires puisqu’il y a davantage de travail. De nombreux personnels des centres de loisirs revendiquent, eux, d’être, à l’occasion, titularisés. Quant aux instits, ils veulent l’abandon pur et simple du projet. De quoi se retrouver tous ensemble.
Ils l’ont fait à 150, mercredi dernier, devant la mairie de Bezons.
Malgré ce premier succès, le maire continue à faire la sourde oreille. Dans ces cas-là, la seule attitude que les personnels se préparent à avoir : crier plus fort. Nouveau rendez-vous de mobilisation mercredi 11 à 10 heures devant la mairie de Bezons.

L’envers du décor
Dans la série des locaux municipaux indignes, il y a, dans le complexe Jean Vilar, ceux des personnels. 
Il y a belle lurette que le dernier coup de pinceau y a été donné. Mais ce coup là, ce serait pour de bon. Des mesures ont même été prises dans les locaux à repeindre.
Prudents, nous attendons de voir.

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du 9 juin 2014



Des marchands d’illusions particulièrement dangereux

Le Pen, le père, vient de commettre une nouvelle déclaration antisémite. Sa saillie a déclenché des réactions même parmi les dirigeants du Front national tant cette déclaration colle mal à l’image respectable que Le Pen, la fille, essaie de donner.

Marine Le Pen, elle-même, condamne « la faute politique » de son père. Elle ne lui reproche pas son antisémitisme et son racisme, elle lui reproche de les exprimer tout haut.

On pourrait penser que le père fondateur du FN devient bien encombrant pour Marine Le Pen dont l’ambition affichée est de casser l’UMP et de reconstruire la droite autour de sa personne.

Marine Le Pen est une démagogue qui adapte son discours à ses besoins électoraux. Pour ratisser le plus large possible, elle ne s’adresse plus seulement aux petits patrons réactionnaires. Elle cherche l’oreille des chômeurs, des ouvriers ou des retraités, en parlant pouvoir d’achat, chômage.

C’est de la démagogie électorale car le FN n’a rien contre le patronat, rien contre ses dividendes, ses profits, rien contre les bas salaires qu’il impose. Pour Marine Le Pen, ce ne sont pas les capitalistes, la concurrence et la course à l’accumulation qui sont responsables de la crise. Ce sont les étrangers, des travailleurs comme nous tous, qu’elle accuse de causer le chômage et la misère !

En réalité, le père et la fille se partagent le travail. Le noyau dur de ce parti est à l’image de Le Pen père, ancien parachutiste et tortionnaire de la guerre d’Algérie, fervent de l’OAS.

La gauche, le PS comme le PC, porte une responsabilité écrasante dans le fait que le FN trouve un écho même dans les classes populaires où beaucoup se disent que « ceux-là, on ne les a encore jamais essayés ».

Le PS et le PC prêchent aux travailleurs depuis des dizaines d’années la seule perspective électorale comme moyen de changer leur vie. Mais chaque fois que la gauche est passée au pouvoir, elle a renié même le peu de promesses qu’elle avait fait aux classes populaires, pour mener au gouvernement une politique exigée par la bourgeoisie.

C’est la politique menée par le PS avec le soutien ouvert ou hypocrite du PC qui a écœuré une fraction croissante des travailleurs. C’est également cette politique qui a détourné de l’activité nombre de militants de la classe ouvrière.

Ceux qui ont compris qu’il n’y avait plus rien à attendre de la gauche mais qui se jettent dans les bras du FN ont remplacé leurs vieilles illusions par d’autres, et les pires qui soient. Car si l’on peut se relever des illusions placées dans un Hollande, il y a le risque que l’on puisse ne pas revenir sur celles mises dans le FN.

Le FN est l’ennemi des travailleurs. Il pèse déjà sur la société et tire la vie politique vers la droite. L’influence du FN sur une partie du milieu populaire divise les travailleurs et les affaiblit. Aujourd’hui, ce n’est qu’en paroles, mais les paroles, ça compte.

La menace va bien au-delà des travailleurs étrangers qui sont dans la situation la plus fragile. Car si Le Pen est associée au pouvoir, elle s’en prendra d’abord aux derniers arrivants en commençant par ceux sans papiers mais, ensuite, elle s’en prendra aux autres.

Et une carte d’identité française ne protégera pas les travailleurs contre un courant réactionnaire fondamentalement opposé à toute conscience de classe des travailleurs.

Alors, il faut tout faire pour arracher les travailleurs à l’influence du FN. Il n’est pas trop tard. Entre un vote de protestation et une adhésion aux positions du FN, il y a de la marge. Une marge qu’il faut mettre à profit pour discuter, pour convaincre, pour entraîner les travailleurs dans les luttes qu’ils ont à mener.

Car il ne s’agit pas de faire la morale et d’appeler à bien voter.

Il ne s’agit pas de construire des combinaisons politiciennes censées servir de rempart électoral au FN. Ces manœuvres politiciennes et électoralistes sont puériles au moment même où un nombre croissant d’électeurs a compris tout ce qu’elles avaient de mensonger et d’illusoire.

Il faut opposer au FN des perspectives qui sont propres aux travailleurs, la défense de leurs intérêts sur la base des moyens qui leur sont propres : les luttes collectives et conscientes.

Il faut retrouver le chemin de la lutte de classe.

lundi 9 juin 2014

La fête de lutte Ouvrière ce lundi encore, personnels en colère contre la réforme des rythmes, le Comité Ali Ziri



Lundi de Pentecôte à la fête de Lutte Ouvrière « Après la pluie le temps est beau, prenez garde, vous les sabreurs, vous les gavés » (La Jeune garde)

Super journée de fête hier à Presles. Dès que nous pourrons extraire les belles photos de Daniel, nous les mettrons sur ce blog pour faire saliver les absents.
         Bien sûr, à 21 heures, mieux valait avoir un casque de chantier pour circuler dans les allées. Les grêlons ont amusé tout le public et les militants protégés dans les stands et les structures. Quant aux amis venus d’Argenteuil en car, ils étaient rentrés depuis belle lurette. Mais la belle journée ensoleillée s’était déroulée sous les beaux auspices d’une fête unique.
         Alors, ceux qui n’étaient là ni hier ni avant-hier, ils seront là aujourd’hui ?

Personnels en colère de Bezons se rassemblent mercredi 10 heures mairie de Bezons

Les personnels mobilisés de Bezons contre les conséquences de la réforme des « rythmes scolaires » ne désarment pas. Ils appellent à un nouveau rassemblement après-demain mercredi devant la mairie.
         La semaine passée, la municipalité ne voulait pas entendre les revendications des personnels, territoriaux et de l’Education nationale. Ces travailleurs en colère ont pu découvrir dans la dernière livraison du bulletin municipal de juin, à travers l’éditorial du maire, tout le mal que celui-ci pendait de la réforme.
         Alors il devrait maintenant, en toute logique, entendre les revendications des personnels.


Ali Ziri, un rassemblement mercredi 18 heures, nouveau parc des Berges de Seine à Argenteuil

Il y a cinq ans maintenant qu’Ali Ziri a quitté ses proches. Cinq ans d’actions et de protestations pour connaître les conditions de sa mort et mettre en lumière les responsabilités des policiers qui l’arrêtèrent.
         L’espoir du Comité pour la Vérité et la Justice a été relancé par la décision de reprendre le fil de la procédure pour connaître cette vérité.
         Le Comité appelle à un rassemblement au parc des Berges de la Seine ce mercredi à 18 heures.