Il
y a deux ans, en décembre 2010, la révolte démarrait à Sidi Bouzid, une ville
particulièrement pauvre du centre du pays, qui a été à l’origine de la révolte
qui a fait fuir le dictateur Ben Ali.
Moncef Marzouki, le nouveau chef d’État,
venu commémorer l’évènement, a été accueilli à coups de pierres par les
habitants en colère. Aux cris de « dégage, dégage » et « le
peuple veut la chute du gouvernement », les manifestants ont exprimé leur
révolte contre ce gouvernement qui n’a rien changé à leur misère. Dans des
régions voisines, de violentes manifestations ont également éclaté ces
dernières semaines.
Un dictateur a été chassé il y a deux ans.
Mais le gouvernement actuel protège tout autant les intérêts des classes riches
et leur domination sur la société. C’est la dictature des exploiteurs qu’il
faut renverser.