samedi 15 décembre 2012

Education : un article de Lutte Ouvrière


Recrutement d'enseignants : on est loin du compte

Le ministre de l'Éducation Peillon annonce à grands sons de trompe le recrutement de 43 000 enseignants en deux ans. Si cela se fait, cela va apporter une bouffée d'air, mais, si on calcule, on est loin du compte.
     En effet, Sarkozy avait supprimé 80 000 postes d'enseignants en cinq ans. Hollande avait promis d'en rétablir 60 000 durant son mandat, ce qui aurait tout de même fait un déficit de 20 000, compte non tenu de l'accroissement du nombre d'élèves.
     Or, il faudra aussi remplacer les 34 000 enseignants devant partir en retraite dans les deux ans qui viennent. Les 43 000 recrues de Peillon ne représentent donc en fait que 9 000 postes supplémentaires pour cette période. On est donc bien en dessous des promesses électorales de Hollande, elles-mêmes déjà largement en dessous de ce qu'il faudrait pour faire fonctionner l'école dans les conditions présentes.
     Le manque de personnel, enseignants, surveillants, personnels administratif, médical, de service, de maintenance, est en effet criant dans l'Éducation nationale. Il est même criminel dans les établissements des quartiers populaires, là où enfants et adolescents ont besoin d'être particulièrement encadrés et là où, précisément, les postes ont été supprimés en grand nombre.
     Les enfants et les adolescents des quartiers populaires, ceux dont les parents font les métiers les plus durs, travaillent la nuit, un jour sur deux ou pas du tout, vivent dans des logements trop petits, voire insalubres. Les jeunes qui ont l'impression que personne ne gagne sa vie en travaillant, ceux qui arrivent au collège puis au lycée en sachant à peine lire mais très bien se battre, ont un besoin désespéré d'encadrement, de professeurs.
     Sarkozy les avait réduits à la portion congrue. Hollande, quoi qu'en dise Peillon, ne fait rien de sérieux pour revenir là-dessus.
                                                                                                         Paul GALOIS

Hausse du prix du gaz : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière n° 2315 (en vente à la Librairie des Ecoles, bd Léon Feix, lors de nos permanences, sur abonnement


                              Hausse du prix du gaz : le scandale continue

Le gaz va augmenter de 2,4 % le 1er janvier. Comme du temps de Sarkozy, le gouvernement prétend avoir tenté de limiter la hausse, mais il a été désavoué par le Conseil d'État car s'il l'avait fait, il n'aurait pas respecté la loi. Cela s'est fait à la demande des petites compagnies gazières, celles qui clament à tous vents qu'avec elles les tarifs seraient plus bas. Toujours est-il qu'à leur initiative ces tarifs seront plus hauts.
     Depuis des années le gaz a subi une cascade d'augmentations : +4,3 % en janvier 2008, +6,3 % en avril et +5,3 % en août 2008. En avril 2009, une baisse, la seule, de 11,3 % bientôt largement compensée par des hausses de +9,7 % en avril 2010, +5,1 % en juillet et +5,2 % en avril 2011. + 4,4 % en janvier 2012, +2 % en juillet et encore +2 % en octobre et pour finir (pour le moment !) les +2,4 % du 1er janvier 2013. Les salaires n'évoluent pas aussi vite !
     98 % du gaz consommé en France sont achetés à l'étranger. Mais à quel prix ? Cela reste un mystère pour le commun des mortels. C'est donc l'opacité la plus totale sur les profits qu'en tirent GDF Suez et les autres. Actuellement, environ un quart du gaz est acheté sur le marché libre « spot » à un tarif nettement inférieur aux contrats à long terme des trois quarts restants, sans qu'on puisse savoir ce prix.
Alors, tant que les consommateurs et les employés ne pourront pas contrôler les comptes des sociétés gazières, et en particulier de GDF, il n'y a aucune raison de leur faire confiance, et toutes les raisons de s'en méfier.
     Quoi qu'en dise la loi, quoi qu'en dise le Conseil d'État, les consommateurs se font détrousser avec la complicité, fût-elle « modérée », des pouvoirs publics.

                                                                    André VICTOR

vendredi 14 décembre 2012

Retraites : nouvelles attaques



En 2013, les pensions des retraités du privé augmenteront moins que l’inflation officielle. Sous prétexte que les caisses de l’ARGIC et de l’ARCO, qui gèrent les retraites complémentaires, sont en déficit, le patronat et une partie des syndicats s’apprêtent à baisser un peu plus le niveau de vie des retraités.
     Si les caisses sont en déficit, c’est que les salaires sont en baisse et que le chômage explose ce qui diminue les rentrées de cotisations. Pour remplir les caisses, il suffirait d’augmenter les cotisations patronales. Evidemment, le Medef s’y oppose. Il ne faudra pas compter sur le gouvernement pour l’imposer : la seul seule chose qu’il sait faire, c’est vider les poches de tout le monde... sauf celle des patrons.

Inflation : les menteurs


Alors qu’on nous annonce les hausses des tarifs des transports au 1er janvier, du gaz, de la redevance TV, que les indices des prix alimentaires des grandes surfaces ont augmenté le mois dernier, le gouvernement affirme que l’inflation est en baisse… et donc il n’y aura pas d’augmentation du SMIC en 2013 !
     Ce gouvernement serait prêt à affirmer que la terre est plate si cela pouvait servir les patrons...

PSA : la direction ment comme elle respire

Alors que les travailleurs de PSA poursuivent la lutte contre le plan de suppression d’emplois et la fermeture de l’usine d’Aulnay, la direction a reconnu que ce ne sont pas 8 000 emplois qu’elle va supprimer mais plus de 11 000 d’ici 2014.
     Après avoir nié pendant des mois le projet de fermer Aulnay, la direction de PSA ment sur les chiffres des emplois qu’elle détruit. Chaque parole de patron est un mensonge.

     Des salariés de PSA-Aulnay en lutte m'ont sollicité pour demander au maire d'Argenteuil, commune où ils habitent, un soutien financier. Débrayages, réunions, les heures en moins sur la paie s'accumulent. Ce serait normal qu'une ville populaire comme Argenteuil réponde à cette demande.
     C'est bien volontiers que je l'ai transmis cette demande.