Le lycée « bleu ». Bleu police ?
Alors que les lycées d’Argenteuil
connaissent une nouvelle réduction de leurs moyens d’enseignement (qui se
traduiront par une hausse des effectifs par classe et par la suppression de
classes en demi-groupes), le lycée Jean-Jaurès va voir s’installer une des
trois « brigades régionales de sécurité » crées par la Région Ile de
France. Celle-ci pourra répondre aux appels des proviseurs des lycées du
Val-d'Oise, des Hauts-de-Seine et des Yvelines.
Comme
il faut parfois en rire plutôt qu’en pleurer, nous avons une réponse à la
question du choix de cet établissement d’Argenteuil.
Quelqu’un
a dû souffler à Valérie Pécresse que ce lycée était depuis toujours appelé localement
le lycée « bleue ». Une couleur tout à fait prédestinée, sans doute
pour elle !
Une
brève de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2646 de cette semaine
Pécresse
et ses quinze agents
La présidente LR de la région
Île-de-France, Valérie Pécresse, a dépêché depuis le 8 avril ses propres
équipes mobiles de sécurité, pour enrayer la violence sociale vécue par les
élèves et le personnel dans certains lycées et collèges.
Elle a revendiqué sa volonté de « mettre
un coup d’arrêt à un bordel organisé », voire de « rétablir
l’ordre »… en embauchant quinze agents ! Pour régler les
problèmes dans les huit départements de la région, pour environ 1,1 million de
lycéens et collégiens, cela fait peu, même venant en renfort des quelques
autres embauchés par les rectorats. Mais Pécresse a pu ainsi faire parler
d’elle dans les médias, et c’était bien son but.
Pour ce qui est de lutter
véritablement contre les violences scolaires et leurs causes, Pécresse
n’a-t-elle pas, comme ses collègues LR, LREM ou PS, accepté sans broncher
d’année en année les milliers de suppressions d’emplois d’adultes, enseignants,
personnels de santé, de vie scolaire, d’entretien dans l’Éducation
nationale ?
V. L. (Lutte ouvrière n°2646)