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jeudi 10 septembre 2020

Relocalisations : "Prends l'oseille et tires-toi"


Tant qu’elle est au pouvoir, la bourgeoisie fera ce qu’elle veut

 


Les délocalisations de certaines productions, en particulier dans la pharmacie, ayant provoqué des ruptures d'approvisionnement pendant le confinement, le gouvernement prétend agir pour faire revenir les productions en France. Quelques 15 milliards du plan de relance sont ainsi dédiés "à l'innovation et aux relocalisations".
Mais les industriels ne s'engagent à rien. "Les projets de relocalisations ne tiendront que si la compétitivité est au rendez-vous" a déclaré le représentant de l'UIMM, l'organisation patronale de la métallurgie. Patrick Artus, économiste reconnu prévoit même dans le journal Les Échos que la crise va provoquer "des suppressions d'emplois, des baisses de salaires et des délocalisations encore plus massives". Et la réalité subie par le monde du travail illustre chaque jour ce sombre pronostic.
Comme d'habitude, le patronat prendra les milliards et continuera de faire ce qu'il voudra.

mercredi 29 avril 2020

Gérer démocratiquement les productions ? Oui, quand les travailleurs se débarrasseront du capitalisme !


Dépendance territoriale ou sociale ?


Jean Rottner, le président de la région Grand-Est, multiplie les déclarations à propos de la « souveraineté économique » de la région. La plupart des politiciens, de droite comme de gauche, entonnent le même refrain. Même la CGT, dans les instances régionales, se place sur ce terrain en y allant de son couplet sur les « relocalisations » avec un « véritable plan stratégique de reconquête industrielle », pour « notre indépendance » …
         La question de la dépendance économique territoriale est un faux problème et même un écran de fumée qui masque le fond de la catastrophe sanitaire actuelle, à savoir que ce sont les capitalistes, partout, qui sont souverains, que ce sont eux qui ont toutes les rênes de la production entre les mains, qu’ils décident en fonction de leurs profits et enfin que l’État, à tous les niveaux, les soutient.
         Dans une économie débarrassée de la bourgeoisie, la population pourrait gérer démocratiquement les productions en fonction des besoins réels. Les relations économiques entre territoires, et cela à toutes les échelles, nationales et internationales, ne relèveraient alors que d’une coopération rationnelle qui viserait l’intérêt général.

jeudi 14 mars 2019

Dassault, Argenteuil, Macron et Georges Mothron


Petite leçon



Dans le cadre du « grand débat » et d’une rencontre avec des maires, Georges Mothron interpellait Macron à propos de la volonté de Dassault de délocaliser son usine d’Argenteuil. Ce dernier lui promettait alors : «"On va regarder et on va régler le problème". C’était en début février dernier.
         Lors du conseil municipal de mardi soir, Georges Mothron a avoué qu’il n’avait pas eu de réponse de la part de Macron. Seul Philippe, le premier ministre, lui a promis un prochain rendez-vous avec le ministre de l’industrie !
         Certes, on ne peut reprocher à l’édile d’avoir interpellé Macron sur un sujet qui lui tient à cœur. Mais il devrait se rendre à l’évidence. Macron n’est pas grand-chose pour les PDG du grand capital et leurs actionnaires. Et le maire, même d’une grande ville l’est tout autant par ailleurs pour Macron…
         Une simple confirmation.

jeudi 14 février 2019

Nielsen, Hutchinson, Aswo, Dassault… délocalisations décidés par les seuls actionnaires


Au nom du seul profit

 L’immeuble Scénéo, situé près du pont, vide depuis 4 ans, accueille, depuis peu, la société Nielsen France avec 550 salariés. La presse rapporte les toasts et les discours d’autosatisfaction.
Mais il ne s’agit pas de créations d’emplois seulement d’un déménagement. L’entreprise était auparavant située à Cergy. Et si certains salariés sont satisfaits de venir embaucher à Bezons, d’autres au contraire en subissent des conséquences parfois importantes sur leur vie.
Et les déménagements se font aussi dans l’autre sens. L’entreprise Hutchinson quitte la ville pour Sartrouville, l’entreprise Aswo quitte Bezons pour la Neuville, près de Cergy. Chacune emploie entre 100 et 150 salariés. Et puis, la direction de Dassault Argenteuil vient d’annoncer son intention de déménager vers Cergy avec immanquablement des conséquences sur l’emploi dans les entreprises sous-traitantes qui travaillent sur la ville ?
Faire venir les entreprises est une chose, mais agir contre le chômage en est une autre. Et, pour le moment, on voit bien que le chômage n’a pas diminué d’un iota malgré tous les cadeaux aux entreprises faits par les différents gouvernements.
Peu de chance que tapis rouge et champagne ne nous aident pour leur interdire de licencier ni pour les obliger à embaucher.

mercredi 6 février 2019

Argenteuil, Dassault, le capitalisme : la loi d’une classe qui domine


Et quels que soient les états d’âme de Georges Mothron




Une réunion était organisée lundi à Evry-Courcouronnes avec Macron et une assistance très triée sur le volet dont de très nombreux maires de la région parisienne. Le maire d’Argenteuil, Georges Mothron était de ces derniers.
         Il est intervenu à propos de l’entreprise Dassault dont le PDG a annoncé il y a quelques semaines sa décision de quitter Argenteuil, soi-disant pour une nouvelle localisation dans l’agglomération de Cergy-Pontoise.
         Le maire d’Argenteuil a dénoncé le risque de la disparition de 800 emplois sur Argenteuil, et a indiqué à Macron qu’il était venu lui demander son aide. Il a également souligné que ce départ d’Argenteuil de chez Dassault mettrait un terme à la longue histoire de l’aéronautique dans la commune commencée dès le début du XXème siècle.
         C’est bien la première fois que l’on entend l’édile d’Argenteuil s’intéresser aux emplois détruits. Il est resté totalement silencieux lorsque des centaines et des centaines d’emplois ont été supprimés dans la Ville cette dernière décennie, que ce soit dans les entreprises privées telles la Sagem, Yoplait, Semperit, Otis, et l’on en passe, ou que ce soit dans les différents services publics de la commune. Lui-même a liquidé près de 500 emplois dès son élection en mars 2014, en ne renouvelant pas les contrats de travailleurs pourtant utiles à la population, dans les écoles en particulier.
         A la demande de Georges Mothron, Macron a promis : « On va regarder et on va régler le problème » !
         Comme si une seule fois, devant les cris, y compris des élus de son camp, Macron avait empêché les conséquences des décisions des grands groupes industriels et financiers et autres fonds de pension.
         La chaîne de décision n’est pas celle que l’on veut nous faire croire.
Les actionnaires et leurs PDG décident. Le gouvernement et l’Etat, quelles que soient leurs simagrées, s’inclinent. C’est vrai à Blanquefort, à la Souterraine, à Argenteuil, comme partout ailleurs.


(Le début du conseil municipal d'Argenteuil d'hier au soir a été consacré à cette question du départ de Dassault de la commune. Cela a permis d'apprendre de nouveaux éléments. Nous y reviendrons dans les jours qui viennent, tout comme sur d'autres points de l'ordre du jour.)

jeudi 24 janvier 2019

Dassault – Argenteuil : déménagement de l’usine. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2634 à paraître


Dassault – Argenteuil : déménagement de l’usine

La direction générale de Dassault Aviation a annoncé au comité central d’entreprise du 16 janvier le déménagement du site d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, pour une installation sur la commune de Cergy, dans le même département, au cours de l’année 2021.
Cela faisait plus de deux ans que Dassault lanternait les travailleurs de l’usine d’Argenteuil sur ses projets concernant l’avenir du site : fermeture, déménagement ? La direction maintenait l’incertitude en même temps qu’elle organisait des transferts d’activités vers des sites de province, Seclin, Mérignac, Martignas, espérant ainsi obtenir le plus possible de mutations « volontaires », synonymes de mutations au moindre coût pour Dassault.
Mais ces deux années ont probablement surtout servi à Dassault à obtenir une prochaine unité de production toute neuve largement subventionnée. Sous prétexte de réindustrialisation, alors qu’il ne s’agit que d’un transfert d’activité, et de chantage à la fermeture, Dassault, expert en matière de siphonnage des fonds publics, est le grand gagnant de l’opération.
Pour les travailleurs, les interrogations demeurent. Trouveront-ils tous un emploi adapté à leurs compétences dans ce nouveau site de Cergy, alors même que la direction d’Argenteuil maintient ses pressions pour continuer à muter certains d’entre eux en province ? Quant à ceux pour qui ce changement de lieu va allonger le temps de transport, voire les contraindre à déménager, la direction est muette en matière de compensation.
Il est hors de question que les travailleurs aient à payer l’addition des choix de Dassault. D’autant, qu’étant propriétaire des terrains occupés par l’actuelle usine à Argenteuil, la famille Dassault va également passer à la caisse en les revendant.
                                             Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2634)



vendredi 18 janvier 2019

Dassault-Argenteuil : bientôt fini ?


Quand le PDG et les actionnaires décident



Selon nos informations, la direction de chez Dassault vient d'annoncer que l’usine d’Argenteuil fermerait en 2021, au profit d’un nouveau site aménagé dans l’agglomération de Cergy.
     Dassault est la dernière unité industrielle d’importance localisée à Argenteuil. Au-delà de ses effectifs propres, elle a induit longtemps des milliers d’autres emplois sur la commune et dans des communes environnantes.
       Nous attendons de savoir comment réagiront les travailleurs qui travaillent aujourd’hui sur Argenteuil.
         Dans tous les cas, si la nouvelle se confirmait, cela serait un mauvais coup pour la commune marquée par la présence de cette entreprise et par l’histoire de l’industrie aéronautique depuis plus d’un siècle. DM


Voilà ce que nous écrivions le 26 février 2017, il y a moins de deux ans. La preuve de ce que valent les déclarations des PDG.

Crédulité à bon compte

Le parisien de vendredi, sans doute suite à cette conférence de presse consacrait un article à ce sujet qui était intitulé : « Le maire confiant sur l’avenir de l’usine Dassault ». Pour cela, ce dernier s’appuie ce que lui a dit le PDG de chez Dassault : « Il m’a assuré qu’il n’y aurait pas de fermeture de l’entreprise d’ici dix à quinze ans et m’a parlé de 230 personnes transférées et non de 300 ».

         Comme si ce PDG allait lui dire autre chose et lui faire de vraies confidences… Dans la réalité, le PDG décide, et l’édile écoute. D’autant plus que celui-ci apparemment veut bien entendre que ce l’on veut bien lui dire.

Otis à Argenteuil : restera pas ? Restera ?


Ah bas le secret des affaires, surtout de ce type !

 
Il n'y a pas si longtemps...

Selon les déclarations de la municipalité qui reprend les informations que l’entreprise lui a fournies, Otis présente de longue date dans la zone industrielle de la gare y restera, même si une partie de ses locaux a déjà été murée.
         En revanche, selon des informations syndicales, il n’en serait rien, et l’ensemble des activités seraient sur le départ, dans l’année qui vient.
         Qu’y croire ?
         Plus que jamais, pour réaliser la transparence, il faudra le contrôle des travailleurs qui ont les moyens collectivement de trouver les informations nécessaires. Ensuite, la volonté de tous permettra de mettre sur la place publique toutes ces dernières, nécessaires aux travailleurs eux-mêmes, et à la population.

mardi 1 janvier 2019

Argenteuil : Sempérit, licenciements, nous n’oublions pas


Une pensée pour eux

 


A partir d’aujourd’hui, les anciens salariés de Sempérit-Argenteuil qui n’ont pas à ce jour retrouvés de travail sont officiellement considérés comme chômeurs. Ils doivent pour se faire s’être fait inscrire à Pôle emploi.
         Les groupes industriels décident de se localiser où ils veulent, et de se délocaliser de la même façon quand ça leur chante. Tant pis pour les conséquences humaines pour les travailleurs concernés qui en paient eux-seuls le prix. Tant pis pour les conséquences sociales qui sont payées par les territoires et la société.
         Les actionnaires ont décidé, tout comme de l’enveloppe financière pour faire face. Une vague structure de reclassement est mise en place. Les travailleurs partent avec une indemnité plus ou moins importante, et vogue la galère pour… les travailleurs.
         Combien de travailleurs sont à compter d’aujourd’hui « chômeurs » ? En tout cas, salut à eux, et salut à tous. En ce jour, nous voulions marquer que nous n’avons pas oublié la fermeture de Sempérit.

vendredi 24 août 2018

Argenteuil, Semperit, un an plus tard…


La loi du Capital ne fait pas de cadeau

 



Hier matin, nous avons incidemment lu ce que rapportait une de nos lectrices, Amel, à propos de Semperit, et plus exactement à propos d’une réflexion de sa fille. Semperit, cette entreprise de la zone industrielle de la gare qui a fermé suite à une délocalisation, et au sujet de laquelle, nous nous étions tous retrouvés lors des « jeudis de la colère » il y a un an.
         Les murs sont toujours là, les machines sans doute également à l’intérieur. Mais les travailleurs ne sont plus là. Et où sont-ils ? Que sont-ils devenus ?
         Il serait intéressant de faire le bilan aujourd’hui sur ce qu’ils sont devenus. Ils étaient à peu près une centaine. Combien sont partis en retraite ? Combien sont en formation ? Combien ont retrouvé du travail ? A quelles conditions ? Combien ont tenté l’aventure de se lancer dans une « petite affaire » ? Combien sont inscrits à Pôle emploi ?
         Oui, combien ?

mercredi 13 juin 2018

Subventions des collectivités aux entreprises : des sous, encore des sous… Petit cas d’école


Certaines collectivités vaches à lait des intérêts privés


                                                        Subventis.eu
L’usine du groupe de maroquinerie RW Couture de Louvigné-du-Désert en Ile et Villaine a été inaugurée vendredi 18 mai en présence des politiciens locaux.
Après avoir transféré son atelier de prêt à porter de Saint-Brice-de-Landelles vers Louvigné-du-Désert en 2015, le groupe a souhaité y installer aussi son atelier de maroquinerie de Saint-Hilaire-du-Harcouët.
La communauté de Louvigné-du-Désert lui a payé une usine flambante neuve pour un montant de 1,5 millions d’euros.
           Mais ça ne suffisait pas à ce patron qui a aussi obtenu l’aide financière de la région Bretagne. Avec aplomb, il exige « des salariés… et des sous ».
Et Il obtient ce qu’il veut…

dimanche 3 juin 2018

Whirlpool Amiens : fermeture et provocation patronale


A nous de mettre des limites à la rapacité patronale

 


L’usine Whirlpool d’Amiens, a fermé ses portes ce jeudi, 18 mois après l'annonce de sa délocalisation en Pologne. Le mépris des dirigeants de ce puissant groupe aura duré jusqu’à la dernière journée, lorsque chaque salarié s’est vu remettre… une photo et un sèche-linge.
Lors d’un ultime comité d'entreprise, la direction a même annoncé qu’elle demanderait au repreneur de lui détacher des salariés pour aider au démarrage de la production… en Pologne.
L’arrogance et la rapacité patronale n’auront pas d’autres limites que celles que les travailleurs leur imposeront par leurs luttes.

dimanche 11 mars 2018

Ford Bordeaux-Blanquefort : les travailleurs se mobilisent


Les travailleurs refusent d’être sacrifiés sur l’autel des profits



Après avoir empoché des millions de subventions publiques ces dernières années, le géant mondial de l’automobile Ford vient d’annoncer sa volonté de se désengager du site de Blanquefort. C’est condamner à terme 900 emplois directs et des milliers d’emplois induits. Avec plus de 6 milliards d’euros de bénéfices en 2017 et ceux accumulés depuis des décennies dans ses caisses, ce trust a largement les moyens de maintenir ces emplois. Leur mobilisation et celle de la population pourra contraindre Ford à revenir sur sa décision.

mercredi 6 décembre 2017

Otis Argenteuil : aucune raison d’accepter d’être victime du profit


 
Derrière l'escalator, des travailleurs

On nous informe 

« La CGT OTIS : Refuse toutes délocalisations hors d’Argenteuil et de ses environs.  Aujourd’hui c’est PMC qui est dans le viseur d’une délocalisation vers l’usine de Gien avec son lot de 49 salariés.

Demain qui sera expatrié ?  OTIS LINE ? La Formation ? Tout l’établissement ?

Pourtant, il y a encore peu de temps, alors que des projets immobiliers se préparent sur le quartier de la gare d’Argenteuil, notre chère direction restait sereine et nous affirmait que rien n’était envisagé sur le site d’Argenteuil. 

Pour notre part, il y a bien longtemps que nous ne croyons plus les voix des sirènes d’OTIS !  Suite à ces grands projets d’aménagement urbain, il est probable que l’établissement d’OTIS va être chèrement vendu ! 

La CGT OTIS :  

 Refuse toutes délocalisations hors d’Argenteuil et de ses environs.   Demande le maintien de l’unité de modernisation en Ile De France. Elle doit nécessairement rester ici.  Combien de Salariés, de familles vont accepter de partir sur Gien, ou finalement être reclassé dans une autre agence à Paris ou sur une autre région ?

Combien vont rester sur le carreau ?

La direction OTIS doit chercher un site qui garantisse le regroupement des activités d’Argenteuil tel qu’il existe actuellement. »