Affichage des articles dont le libellé est grève des cheminots 2018. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est grève des cheminots 2018. Afficher tous les articles

lundi 14 mai 2018

Grève des cheminots, ils tiennent, et c’est tant mieux. Aidons-les !


Vers une journée noire pour la direction



Dans le dernier numéro de notre hebdomadaire Lutte ouvrière, nous écrivions dans l’article consacré à la grève des cheminots : « D’ores et déjà, dans de nombreux secteurs, la perspective de faire du 14 mai une journée « sans cheminots » a été discutée comme un objectif de renforcement, d’approfondissement de la grève. Il s’agit de convaincre, d’entraîner ce jour-là les cheminots opposés au pacte ferroviaire, mais jusqu’à présent peu ou pas encore mobilisés, à se joindre massivement au mouvement. Le succès de cette journée peut impulser une nouvelle dynamique de la lutte. Ce n’est effectivement pas autour du tapis vert, ni dans les salons de Matignon, qu’on peut obtenir satisfaction. C’est en continuant fermement sur la route engagée : celle de la grève et de la mobilisation générale des travailleurs du rail. »

         Ce que nous disions se confirme. Selon un militant du réseau Paris-St-Lazare : « les infos collectées disent que la participation à la grève sera très, très forte, dans les eaux dans les eaux du 22 mars ou 3 avril. Les prévisions de trafic sont impactées, la direction s’étant réservée pour annoncer assez tard les quelques trains en circulation, quasiment rien pour Rouen /Le Havre – Paris ».



Ce lundi 14 mai
Argenteuil
Journée de mobilisation locale en soutien aux cheminots
De 11 à 13 heures, boulevard Léon Feix
Face à l’entrée de la mairie
Fin d’après-midi, « Carrefour Babou »

Suite à cette information, le message suivant nous est parvenu que nous publions bien volontiers

Bonjour, j'ai vu que vous organisiez une journée de soutien aux cheminots en grève le 14/05 de 11h00 à 13h00. si vous voulez nous rejoindre et faire le nombre, ce lundi 14/05 départ 13h30 de Gare de l'Est pour République, une manifestation des cheminots contre le pacte ferroviaire…

jeudi 10 mai 2018

Grève des cheminots, la mobilisation continue. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


La mobilisation continue

08 Mai 2018

Comme prévu, les rencontres du 7 mai entre Édouard Philippe et les syndicats de cheminots n’ont rien donné. Le Premier ministre avait annoncé à l’avance qu’il n’accepterait pas de revenir sur la fin du statut, la transformation de la SNCF en société anonyme et l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs. Il maintient donc intégralement jusqu’à présent son plan de démolition concernant l’emploi et les conditions de travail des cheminots. C’est ce plan que les cheminots rejettent depuis plus d’un mois par la grève et les manifestations.



À l’issue de la réunion, les syndicats ont salué le changement d’attitude de Philippe qui a proposé de les revoir le 24 ou 25 mai. « La main tendue mais ferme » de Philippe aux syndicats est l’aveu que le gouvernement ne parvient pas à faire cesser le mouvement de grève des cheminots et qu’il tente, pour cela, de composer avec les syndicats, ce qu’il se refusait à faire jusqu’à présent. Et la période qui s’ouvre verra sans doute des manœuvres afin de faire prendre des vessies pour des lanternes aux cheminots, pour les amener à cesser leur mouvement.

Il en va ainsi de l’annonce aux syndicats d’une reprise par l’État de la dette de SNCF Réseau, pour un montant qui sera précisé le 23 mai. Ce n’est en aucun cas un recul du gouvernement ou une victoire des grévistes : cette dette n’a jamais été celle des cheminots.

Pour l’heure, les syndicats appellent tous à continuer le mouvement de grève. Celui-ci est toujours extrêmement solide. Ainsi le jeudi 3 mai, selon les chiffres de la SNCF, le taux de grévistes était légèrement supérieur à celui du mardi 24 avril avec 27,8 % de grévistes à l’exécution. Le 4 mai, il progressait encore légèrement et 63 % des conducteurs étaient en grève, ainsi que 58,9 % des contrôleurs.

La CGT indiquait que les 3 et 4 mai, plus de 12 000 cheminots avaient participé aux assemblées générales. Le 3 mai, elle notait que 4 000 cheminots avaient manifesté à Paris, 1 500 à Montpellier, 700 à Lyon, bien souvent dans des cortèges communs avec d’autres secteurs. Dans de nombreuses villes, des centaines de cheminots à chaque fois ont interpellé le préfet, comme à Rennes, Lille, Nice et Toulouse. Des rencontres avec les usagers, des opérations sur les péages, rentables financièrement et moralement, ont été organisées.

Le nouvel épisode de grève de 48 heures des 8 et 9 mai s’annonçait à nouveau important, même si des jours fériés et des ponts pouvaient diminuer la participation aux actions.

Une nouvelle intersyndicale était prévue le mercredi 9 mai. D’ores et déjà, dans de nombreux secteurs, la perspective de faire du 14 mai une journée « sans cheminots » a été discutée comme un objectif de renforcement, d’approfondissement de la grève. Il s’agit de convaincre, d’entraîner ce jour-là les cheminots opposés au pacte ferroviaire, mais jusqu’à présent peu ou pas encore mobilisés, à se joindre massivement au mouvement. Le succès de cette journée peut impulser une nouvelle dynamique de la lutte. Ce n’est effectivement pas autour du tapis vert, ni dans les salons de Matignon, qu’on peut obtenir satisfaction. C’est en continuant fermement sur la route engagée : celle de la grève et de la mobilisation générale des travailleurs du rail.

                                                      Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2597)

mardi 8 mai 2018

Cheminots, agents de La Poste, des Fiances, c'est tous ensemble qu'il faut lutter. Une manifestation dynamique


La voie à suivre

  

A Rennes, 350 cheminots se sont rassemblés en assemblée générale le jeudi 3 mai avant de manifester pour interpeller le Préfet de Région. Ils ont été rejoints par les postiers en grève depuis le 9 janvier contre une restructuration et par les agents des Finances mobilisés contre les suppressions de postes.
Tous ensemble, ils ont défilé aux cris entre autres de « Quand la Poste déraille, le rail riposte » avant de pique-niquer fraternellement.
Des liens se créent entre les grévistes : un gage précieux qui renforce la détermination de tous à ne pas se laisser faire.

lundi 7 mai 2018

Patronat, Pécresse, pas de service minimum pour l’arrogance patronale


La grève, la force des travailleurs

 
Elle a déjà conduit un train ?

Pécresse, la présidente de la Région Ile de France, vient de relancer la vieille rengaine du service minimum contre la grève des cheminots. Si cette dame prenait un tant soit peu les transports en commun de sa région, elle saurait que le service minimum, c’est déjà le cas tous les jours sans grève.
Elle va jusqu’à préciser que la loi devrait interdire de faire grève aux heures de pointe. Les cheminots pourraient donc faire grève entre 9h et 16h… trop sympa Pécresse.
Elle ferait mieux de s’occuper de la façon dont les habitants de la Région voyagent, elle qui parlait de « transports indignes », c’était il est vrai avant son élection, alors que rien n’a changé depuis.

Les travailleurs de la SNCF ont mille fois raison de se battre. Et que leur lutte fasse ravaler ses délires à cette bourgeoise !

dimanche 6 mai 2018

Cheminots, soutien : une solidarité sonnante et trébuchante


Un soutien massif



La caisse de soutien organisée par quelques personnalités sur internet en faveur des cheminots en lutte avait, il y a plusieurs jours, dépassé le million d’euros.
Une preuve s’il en fallait que la grève des cheminots est populaire et soutenue Et c’est normal, car au travers des cheminots et de leur statut, ce sont tous les travailleurs qui sont attaqués.

vendredi 4 mai 2018

Grève des cheminots, elle dure et représente tous les travailleurs ! Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Une grève qui dure et qui représente tous les travailleurs

02 Mai 2018

Les cheminots sont bel et bien installés dans la grève, chaque semaine qui passe le confirme. Les DII, ces formulaires par lesquels ils se déclarent grévistes auprès de leur direction, ont été à nouveau très nombreux pour les 3 et 4 mai, après une baisse lors des deux jours de grève précédents, qui tombaient sur un week-end.
Le mouvement des cheminots marque l’actualité, d’abord parce qu’il dure et se maintient, mais aussi parce que les cheminots ont choisi de mettre en avant ce qui, dans les attaques du gouvernement, concerne tous les travailleurs : la peur de perdre son emploi lors du passage au privé de sa ligne ou de son atelier, le refus de la précarité pour les jeunes embauchés qui n’auront plus le statut des cheminots, et aussi les bas salaires, bloqués d’année en année, les conditions de travail qui se dégradent et se dégraderont encore plus vite avec la privatisation et la mise en concurrence.
Ces problèmes sont le quotidien de tous les salariés, du public ou du privé, et c’est la raison pour laquelle le mouvement des cheminots rencontre l’assentiment d’une grande majorité d’entre eux. Cela, les grévistes le constatent dans leurs familles, auprès de leurs amis, lors des diffusions de tracts aux usagers et des opérations péage gratuit. Ils sont fiers de mettre Macron dans une position de plus en plus inconfortable en tenant semaine après semaine.
Quand Macron a lancé le pacte ferroviaire, il avait des objectifs qui lui étaient propres : faire la démonstration que lui, contrairement à ses prédécesseurs, il était capable de mettre au pas les cheminots. Il voulait montrer à la bourgeoisie qu’elle avait misé sur le bon cheval lors de l’élection présidentielle.
Cela ne pouvait que convenir à la bourgeoisie… à condition que ça fonctionne. Et ça n’a pas fonctionné comme prévu. Le mouvement des cheminots a surpris Macron et la bourgeoisie, d’abord par son caractère massif, ensuite par sa durée. Les capitalistes s’attendaient à 15 jours de grève et s’étaient organisés en fonction de cela : en faisant du surstockage, en prévoyant des transports supplémentaires par camion. Maintenant que le mouvement dure depuis près d’un mois, et garde son caractère massif, ces arrangements ont atteint leurs limites et les capitalistes de certains secteurs commencent à s’impatienter.
Outre les patrons du tourisme et de l’hôtellerie, les capitalistes de secteurs de l’agroalimentaire, du bâtiment, se plaignent par médias interposés de ne pas pouvoir évacuer leurs silos avant la prochaine récolte pour les uns, de ne pas pouvoir acheminer les granulats nécessaires aux grands chantiers pour les autres.
Un sondage réalisé pour le journal patronal La Tribune indique que, « dans les entreprises comptant 10 salariés ou plus, 47 % connaissent une perturbation de leur activité (dont 27 % beaucoup) ». Pour « sortir de la crise », 45 % des patrons interrogés estiment que le gouvernement « doit négocier certains points de la réforme ».
Ils écartent néanmoins de ces points de négociation possible tout ce qui concerne le statut des cheminots, la garantie de l’emploi, les conditions de travail et les salaires. Le mouvement risque de durer encore… et, pourquoi pas, de voir d’autres travailleurs en colère le rejoindre. C’est en tout cas ce qui serait nécessaire.

                                       Valérie FONTAINE (Lutte ouvrière n°2596)



Ce soir Vendredi 4 mai
à 19h00
Radio Orient : Nathalie Arthaud est invitée dans l'émission Plurielles

mercredi 2 mai 2018

Grève des cheminots, grève, rassemblement jeudi 3 mai


Vive la grève des cheminots, vive la grève

 

Nous évoquions hier l’appel à la grève à l’Education pour demain 3 mai initié par la CGT-Education, avec une manifestation le midi. Ces enseignants appellent à se joindre aux cheminots.  Par ailleurs, Lutte ouvrière se joint à cet appel. 

Manifestation
Jeudi 3 mai
Rassemblement des cheminots en lutte
à 13h00
Lutte ouvrière se joint au rassemblement des cheminots en lutte le jeudi 3 mai. Ses militants et sympathisants se rassembleront à 12h30 au métro École militaire, côté Place Joffre.

dimanche 29 avril 2018

Grève SNCF : les chiens aboient, les trains ne passent toujours pas !


Vivre la grève !

 


Hier samedi 28 avril, a débuté une nouvelle séquence de deux jours de grève des cheminots contre la réforme du gouvernement. Dans les médias on peut voir des reportages sur des vacanciers bloqués ou choisissant de sacrifier les deux jours du week-end pour revenir avant le début de la grève. On martèle sur la gêne subie par les usagers, et certains journalistes postent même des messages sur les réseaux sociaux pour chercher des gens dérangés par la grève.
Par contre les reportages sur les motivations des cheminots ou sur la manière dont ils envisagent leur mouvement sont rares. Mais, n’en déplaise à ces rédactions complices du  gouvernement ou des capitalistes qui possèdent nombre de médias, la grève ne faiblit pas !

jeudi 26 avril 2018

Grève des cheminots, le combat continue. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître



SNCF : les grévistes déterminés

 

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a accepté d’entamer directement des discussions avec les organisations syndicales le 7 mai. Ce n’est en aucun cas le commencement d’un recul, mais c’est l’aveu qu’il est aujourd’hui dans l’incapacité de mettre fin au mouvement de grève des cheminots. Après trois semaines, celui-ci reste solide et déterminé.

 


La presse et la direction de la SNCF ont tenté la désinformation en parlant d’un essoufflement de la grève le 18 avril. Mais elles prenaient leurs désirs pour des réalités, car dès le lendemain, jour de la manifestation interprofessionnelle, d’après les chiffres de la SNCF, le nombre de grévistes remontait même au-dessus de la semaine précédente.
Les 23 et 24 avril, nouvelles journées dans le calendrier syndical de deux jours sur cinq, le nombre de grévistes, restait important, en particulier chez les conducteurs avec 63,4 % de grévistes, et plus d’un contrôleur sur deux. À l’exécution (hors maîtrise et encadrement), 27 % des cheminots étaient en grève à l’échelle nationale et plus de 50 % dans plusieurs régions.
La proportion de cheminots dans le mouvement est en réalité encore bien plus large : dans de nombreux secteurs, des cheminots choisissent de ne participer qu’à certaines journées parmi celles du calendrier. Mais les mêmes se sentent partie prenante du mouvement et seront à nouveau grévistes.
Autre signe de vitalité du mouvement : il n’y a eu aucun découragement face aux déclarations de Macron, Philippe ou Pepy. Au contraire, leurs mensonges indignent. Il en va de même des annonces gouvernementales concernant la filialisation du fret, ou le prétendu « sac à dos social » en cas de transfert de cheminots au privé : cela achève de convaincre qu’en cas de défaite, les attaques frapperaient tout le monde et très rapidement. La détermination à poursuivre le combat est donc intacte et à la hauteur de l’attaque.
Le gouvernement peut sans doute multiplier les déclarations et gesticulations, mais pas les trains en circulation… car ce sont les travailleurs, et eux seuls, qui les font rouler.
Les cheminots ont réussi depuis trois semaines à construire un mouvement qui pose problème au gouvernement, ce conseil d’administration de la bourgeoisie. D’une part sur le plan économique, car de nombreux patrons se plaignent : les uns de perdre des clients, d’autres du retard de leurs salariés, d’autres encore des ruptures d’approvisionnement par fret ferroviaire. Mais le problème du gouvernement est aussi et surtout sur le plan politique : une fraction du monde du travail, présente à l’échelle du pays, tient tête fièrement et montre qu’il est possible de résister.
Il est donc vital de maintenir et de renforcer cette mobilisation pour faire barrage aux attaques patronales.

                                        Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2595)

mercredi 25 avril 2018

SNCF : la grève tient bon


La détermination des grévistes



La cinquième séquence de grève des cheminots est de nouveau bien suivie, contrairement à ce qu'espérait Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, qui déclarait dimanche dernier que le mouvement s'essoufflait.
Les actions locales et régionales permettent aux grévistes de vérifier que le soutien populaire ne manque pas : collectes, distributions de tracts, rassemblements comme celui qui a regroupé hier, lundi 23 avril, des cheminots d'Ile-de-France devant la direction du Fret, dont la filialisation vient d'être confirmée par le Premier ministre.
Face à la détermination des cheminots qui ne faiblit pas, le gouvernement doit remballer son projet !

lundi 23 avril 2018

Retraités, actifs, précaires, privé, public, c’est tous ensembles qu’il faut lutter. Comme à Bayonne


On n'a jamais eu autant de plaisir à aller chez Carrefour !



Ce jeudi 19 avril, la manifestation bayonnaise est sortie des sentiers battus. Sous le regard surpris des clients, en majorité bienveillants, le cortège des manifestants s’est engouffré dans la galerie marchande du centre Carrefour BAB2. Un joli pied de nez à la direction de Carrefour en soutien aux grévistes Carrefour qui se battent pour leur emploi.
À la tête du cortège, les cheminots, environs 300, suivis par les salariés de Dassault, les électriciens et gaziers, les hospitaliers, les postiers, les salariés de Castorama et Carrefour, les retraités et bien d'autres. Il y avait de l’ambiance. Pour bon nombre de salariés, c’était leur première manifestation.
Une démonstration qu'avec les cheminots des travailleurs se rassemblent pour construire la lutte.

vendredi 20 avril 2018

SNCF, grève des cheminots. Elle tient bon. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2594 en date du 18 avril


SNCF : la grève tient bon

À chaque vague de grève de deux jours, journalistes et gouvernement scrutent l’horizon en espérant voir baisser le niveau des eaux. Mais ils en sont pour leurs frais. Les chiffres mêmes de la direction SNCF, qui minorent pourtant le mouvement gréviste, confirment au contraire sa puissance.

 


Ainsi vendredi 13 avril, à l’Éxécution, c’est-à-dire sur l’ensemble des cheminots sauf maîtrise et cadres, la SNCF recensait à l’échelle nationale 33 % de grévistes, contre 36 % quatre jours plus tôt. Mais dès le lendemain, samedi 14 avril, ce chiffre remontait à 41,4 %. Sur des régions comme la région PACA, 70 % des agents d’exécution étaient en grève, dans le Limousin près de 80 % ! Dans bien des endroits, la grève touche largement la maîtrise et l’encadrement. En Midi-Pyrénées, 64 % des cheminots, tous collèges confondus, étaient en grève le 14 avril, dont un agent de maîtrise sur deux et un cadre sur trois.
Expression de l’opposition de cadres, même dirigeants, à la réforme : le très collaborateur Syndicat national des cadres supérieurs (SNCS), soutien total de toutes les précédentes réformes, vient d’envoyer une lettre indignée à la ministre Élisabeth Borne, lui reprochant « pour des raisons de stratégie politique, d’avoir fait le choix, avec le Premier ministre et le président de la République, de livrer à la vindicte populaire les cheminots. […] En les accusant injustement, vous avez provoqué leur révolte.» Selon lui, « certains cadres supérieurs seraient prêts à se joindre ponctuellement au mouvement».
La direction se console d’avoir, lors du dernier week-end, légèrement augmenté la circulation des trains. Mais, pour faire péniblement rouler un TGV ou un TER sur trois et un Intercité sur cinq, elle a utilisé des moyens inavouables. Après avoir offert une prime aux cadres pour conduire des trains, dans plusieurs endroits, des retraités agents de conduite ont été recrutés en CDD pendant la grève !
Dans certains secteurs, des cheminots ne participent pas à toutes les journées du calendrier décidées par les organisations syndicales, préférant parfois se concentrer sur les journées les plus chargées en travail. Mais à l’inverse, dans plusieurs secteurs, des cheminots choisissent de rester en grève et la reconduisent de jour en jour, afin de militer pour la grève et de préparer les prochaines échéances. C’est le cas de l’assemblée de grévistes de Paris-Nord, qui a majoritairement choisi de rester en grève depuis le 13 avril.
Dans toutes les têtes, dans toutes les assemblées, la volonté de faire reculer ce gouvernement et la détermination restent intactes.
Les actions qui permettent les rencontres avec des usagers, comme celles visant les péages d’autoroute, ou les distributions de tracts, ou les rencontres et manifestations avec d’autres grévistes, dopent le moral des participants. Il n’y a nulle trace de corporatisme. Il y a au contraire le souhait et l’espoir que la résistance des cheminots ouvre la voie à une contre-offensive plus générale.
Jusqu’à présent, les grévistes continuent très majoritairement de s’inscrire dans la grève par périodes de deux jours sur cinq, telle qu’elle est proposée par les organisations syndicales. Après les journées des 14 et 15 avril, l’organisation de celles des 18 avril et surtout du 19, journée de grève et de manifestation interprofessionnelle, a été mise à l’ordre du jour. La vague gréviste peut et doit encore s’élever pour faire tanguer le navire gouvernemental.

                                      Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2594)

jeudi 19 avril 2018

Grévistes et manifestants d'aujoud'hui montrent la seule voie pour les travailleurs


Paris :  Le 19 avril, en grève et dans la rue !
À 14h00 Paris-Montparnasse pour la manifestation parisienne
La CGT appelle à une journée de mobilisation interprofessionnelle le 19 avril 2018.
Ce jour sera aussi un jour de grève des cheminots et le gouvernement n’a pas manqué de prétendre que les salariés n’avaient aucune raison de lier leurs mécontentements.
Le 19 avril, les grévistes et manifestants n’auront pas une même revendication, mais ils s’opposeront ensemble aux objectifs du patronat, augmenter l’exploitation d’où il tire ses profits, et de l’État, faire payer aux salariés le pillage du budget en faveur des entreprises et des plus riches.
Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations organisées ce jour-là.

Trajet / parcours : départ 14h de Montparnasse en direction de Place d'Italie

Montparnasse > Port Royal > Denfert Rochereau > Place d'Italie


Quelques slogans

Après les cheminots,
à qui le tour ?
Tous les travailleurs
sont menacés.
C’est tous ensemble
qu’il faut lutter.

Enseignants, cheminots, hospitaliers,
On n’est pas des privilégiés.
La société,
C’est nous qui la faisons tourner

Fonctionnaires, cheminots,
Public, privé,
Ensemble, on peut gagner !




Jeudi 19 avril
à 10h10
Sur LCI :
Nathalie Arthaud est invitée dans la République LCI


La SNCF n'embauchera plus au statut de cheminot à partir du 1er janvier 2020, c’est la voie de France Télécom, de La Poste. On peut voir ce que cela a donné !